Anciennes Écoles primaires 28 et 29, actuellement École maternelle de l’Éclusier Cogge
Rue de l'Eclusier Cogge 12-14
Typologie(s)
établissement scolaire
Intervenant(s)
Victor BESME – architecte, inspecteur voyer – 1869
Styles
Inventaire(s)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Extension Nord (Apeb - 2016-2018)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique
- Esthétique
- Historique
Recherches et rédaction
id
Description
Établissement scolaire communal de style éclectique, conçu par
l’architecte Victor Besme en 1869.
Historique
L’école est inaugurée le 15.01.1872. Elle accueille les écoles primaires nos28
et 29, respectivement réservées aux garçons et aux filles. Dans les années 1880
y est annexé le Jardin d’enfants no19, implanté au no431
chaussée d’Anvers. Après 1893, la cour de récréation de l’école est agrandie
vers l’est.
En 1917, l’ensemble du complexe fait l’objet d’un projet de reconstruction par
l’architecte Henri Jacobs, à destination d’école de filles avec section
gardienne. Jacobs envisage déjà un agrandissement à l’emplacement des nos16-18,
voire jusqu’à la Senne. Ce projet reste toutefois dans les cartons.
En 1933, l’École primaire de garçons no28 déménage vers le
nouvel établissement de la rue Masui (voir no73) et les locaux
qu’elle occupait sont mis à disposition de l’école de filles et du jardin
d’enfants.
En ou avant 1944, le bâtiment de ce dernier, chaussée d’Anvers, est détruit. Il
est remplacé juste après la guerre par des bâtiments industriels. En 1950-1951,
le fond de la cour est accueille une pouponnière, avec terrasse-solarium (architecte
R. Le Graive, 1947-1949).
Enfin, en 2016, l’école est profondément rénovée et agrandie par le bureau Trait Architects, dans le
cadre du contrat de quartier Masui, qui prévoit notamment le réaménagement du
tracé historique de la Senne en un long parc public. L’école est agrandie à
l’emplacement de l’entrepôt voisin (no16-18) et la pouponnière
remplacée par un préau. Des équipements publics sont implantés en bordure du
futur parc de la Senne, accueillant salle de gymnastique et
salle polyvalente.
Description
Complexe
d’origine composé de quatre corps rectangulaires. Au centre, en léger retrait
de la rue, corps principal de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et deux niveaux sous toit en
bâtière. De part et d’autre, à front d’alignement, corps perpendiculaire à
trois façades, de deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de large et deux niveaux sous toit à trois
versants et terrasse faîtière. Accolés perpendiculairement à l’arrière du corps
principal, deux volumes oblongs d’un seul niveau à l’origine sous toit en
bâtière.
Façades en briques, ultérieurement peintes en blanc, rehaussées de pierre
bleue. EntablementsCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. d’arcature pour les bâtiments à rue. Corniches refaites
à l’identique. HuisserieMenuiseries qui s’ouvrent et se ferment, c’est-à-dire les portes et les fenêtres. Par extension, le terme désigne également les fenêtres à châssis dormants. remplacée.
Corps principal rythmé de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. formant contrefort. Travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale en
ressaut, percée de l’entrée, sous tablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. portant l’inscription «ECOLE
COMMUNALE / 1871» ; imposante lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. formant niveau d’attique sous
toit plat, à fenêtre en demi-lune. Façades latérales de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., les extrêmes
aveugles, l’axiale percée d’une entrée au rez-de-chaussée et d’une fenêtre à
l’étage.
Corps latéraux à travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. comprises dans des arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle.. La longue
façade n’a qu’une seule travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., percée d’une entrée. Fenêtres à
encadrement en creux.
Corps arrière percés de huit fenêtres à l’origine, les troisième et sixième
accompagnées d’une porte, séparées par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. formant contrefort. Étage
à fenêtres en bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. ajouté en 2016-2017.
Muret à front de rue refait, en briques peintes.
À l’origine, corps gauche et droit destinés respectivement à l'habitation du directeur et à celle de l'institutrice.
Corps centraux à usage de classes, deux par niveau dans l’avant, six dans les arrière.
Sources
Archives
AGR, T148, Gouvernement provincial de Brabant, Plans du Service
technique des Bâtiments, inv. nos6587-6589 (1869).
AVB/ARCH 296 (1969), 988 (1961-1966).
AVB/IP II 180 (1909-1936), 205 (1922-1937).
AVB/PP 3403 (1905).
AVB/TP 10707 (1889), 61279-61280 (1949), 78818 (1956-1957).
Ouvrages
COSYN, A., Laeken Ancien et Moderne, Imprimerie scientifique Charles Bulens, Bruxelles, 1904, p. 155.
DEBACKER, I., Aspecten van de stedenbouwkundige ontwikkeling van de gemeente Laken circa 1830-1921 (mémoire de licence en Histoire de l’art), VUB, Bruxelles, 1997-1998, pp. 25, 53, 85.
LIBOIS, B. (dir.), Les écoles de la Ville de Bruxelles. Un patrimoine architectural, Ville de Bruxelles-Racine, Bruxelles, 2012, p. 43.
Cartes / plans
Bruxelles et ses environs, Institut cartographique militaire, 1881.
Bruxelles et ses environs, Institut cartographique militaire, 1893.