Recherches et rédaction
2010-2012
Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaire
À la jonction des boulevards Auguste Reyers et Général Wahis, la place Général Meiser forme un carrefour hexagonal où aboutissent l'avenue Eugène Plasky, la chaussée de Louvain et les avenues Rogier et Ernest Cambier.
La place est implantée à cheval sur les quartiers dits de Linthout et de la Vallée Josaphat, dont les plans de voiries, dressés par l'ingénieur communal des Travaux Octave Houssa, sont approuvés respectivement par les arrêtés royaux des 10.02.1902 et 24.06.1904, puis définitivement par celui du 21.04.1906, en même temps que ceux des deux autres nouveaux quartiers de Schaerbeek – Monrose et Monplaisir-Helmet.
La place est ouverte en vertu d'une convention conclue le 04.04.1907 entre l'État et la Commune de Schaerbeek, qui s'engage à la créer endéans les quatre ans. L'État intervient dans la dépense communale, la place étant située à l'intersection de plusieurs artères appartenant à la grande voirie, domaine de l'État – les deux boulevards, la chaussée de Louvain et l'avenue Eugène Plasky. Le projet d'aménagement de la place, prévoyant deux terre-pleins triangulaires et deux petits ronds-points, n'est toutefois définitivement approuvé qu'en 1912. Elle sera réaménagée autour d'un rond-point central après 1952, afin de fluidifier le trafic.
En 1911, la place est baptisée Ernest Cambier, un nom simultanément attribué à la partie de l'avenue des Hortensias qui y aboutit. Si cette dernière artère a conservé sa nouvelle dénomination, la place est, quant à elle, rebaptisée place Général Jean Meiser en séance du Collège communal du 11.05.1928; le prénom sera abandonné par la suite. Cette appellation rend hommage à Jean-Baptiste Meiser (1857-1940), bourgmestre de Schaerbeek entre 1927 et 1938.
La place est bâtie d'immeubles précédés d'une zone de recul, de 9,50mètres pour la plupart, imposée par la convention de 1907. La première construction apparaît en 1922 (architecte Prosper de Meyst), à l'angle de l'avenue Ernest Cambier et du boulevard Général Wahis (voir no15). Conformément aux prescriptions propres à cet îlot, qui doivent lui conférer «le caractère de parc habité avec maisons d'agrément» (convention du 10.03.1914), il s'agit d'une vaste villa.
Les autres pans de la place sont, eux, bâtis de hauts immeubles à appartements. Le premier, conçu en 1924 au no10-12 (architecte Jacques De Vlemincq), est de style éclectique tardif et ne compte que quatre étages au-dessus d'un rez-de-chaussée commercial. Les suivants, édifiés dans les années 1930 et 1950, affichent des lignes modernistes; en vertu de dérogations aux limites de hauteur accordées entre 1928 et 1936, ils comptent jusqu'à neuf niveaux. Parmi eux, des immeubles quasi jumeaux conçus en 1936 et 1937 par l'architecte Robert Schaepherders se répondent aux deux premiers angles de la place (voir nos3 et 8-8a-8b).
La place est implantée à cheval sur les quartiers dits de Linthout et de la Vallée Josaphat, dont les plans de voiries, dressés par l'ingénieur communal des Travaux Octave Houssa, sont approuvés respectivement par les arrêtés royaux des 10.02.1902 et 24.06.1904, puis définitivement par celui du 21.04.1906, en même temps que ceux des deux autres nouveaux quartiers de Schaerbeek – Monrose et Monplaisir-Helmet.
La place est ouverte en vertu d'une convention conclue le 04.04.1907 entre l'État et la Commune de Schaerbeek, qui s'engage à la créer endéans les quatre ans. L'État intervient dans la dépense communale, la place étant située à l'intersection de plusieurs artères appartenant à la grande voirie, domaine de l'État – les deux boulevards, la chaussée de Louvain et l'avenue Eugène Plasky. Le projet d'aménagement de la place, prévoyant deux terre-pleins triangulaires et deux petits ronds-points, n'est toutefois définitivement approuvé qu'en 1912. Elle sera réaménagée autour d'un rond-point central après 1952, afin de fluidifier le trafic.
En 1911, la place est baptisée Ernest Cambier, un nom simultanément attribué à la partie de l'avenue des Hortensias qui y aboutit. Si cette dernière artère a conservé sa nouvelle dénomination, la place est, quant à elle, rebaptisée place Général Jean Meiser en séance du Collège communal du 11.05.1928; le prénom sera abandonné par la suite. Cette appellation rend hommage à Jean-Baptiste Meiser (1857-1940), bourgmestre de Schaerbeek entre 1927 et 1938.
La place est bâtie d'immeubles précédés d'une zone de recul, de 9,50mètres pour la plupart, imposée par la convention de 1907. La première construction apparaît en 1922 (architecte Prosper de Meyst), à l'angle de l'avenue Ernest Cambier et du boulevard Général Wahis (voir no15). Conformément aux prescriptions propres à cet îlot, qui doivent lui conférer «le caractère de parc habité avec maisons d'agrément» (convention du 10.03.1914), il s'agit d'une vaste villa.
Les autres pans de la place sont, eux, bâtis de hauts immeubles à appartements. Le premier, conçu en 1924 au no10-12 (architecte Jacques De Vlemincq), est de style éclectique tardif et ne compte que quatre étages au-dessus d'un rez-de-chaussée commercial. Les suivants, édifiés dans les années 1930 et 1950, affichent des lignes modernistes; en vertu de dérogations aux limites de hauteur accordées entre 1928 et 1936, ils comptent jusqu'à neuf niveaux. Parmi eux, des immeubles quasi jumeaux conçus en 1936 et 1937 par l'architecte Robert Schaepherders se répondent aux deux premiers angles de la place (voir nos3 et 8-8a-8b).
Sources
Archives
ACS/Urb. 10-12: 82-10-12.
ACS/TP 82.
ACS/TP Rues (AR).
ACS/TP Infrastructure 229.
ACS/Bulletin communal de Schaerbeek, 1907, pp. 390-391; 1912, p. 963; 1914, pp. 244-247.
Maison des Arts de Schaerbeek/fonds local.
Périodiques
WOLLAERT, G., «Et la place Meiser?», Routes, mai 1952, pp. 203-207.
Cartes / plans
HOUSSA, O., Plan des transformations de la commune de Schaerbeek, 1903 (Maison des Arts de Schaerbeek).
HOUSSA, O., Plan no2. Commune de Schaerbeek. Quartier de Linthout. Projet d'avenues et rues nouvelles, 26.09.1904 (ACS/TP).