Institut Saint-Luc et Institut Saint-Jean-Baptiste de la Salle
Rue d'Espagne 54
Rue Maurice Wilmotte 33-33a-35-37
Rue d'Irlande 57-59-61-63
Rue Moris 19
Typologie(s)
établissement scolaire
Intervenant(s)
Pierre M. PORTO – architecte – 1962
Jo DE BOUWER – architecte – 1930-1932
Auguste DRIESEN – architecte – 1930-1934
FRERE MARES-JOSEPH / CHARLES-LOUIS DE PAUW – architecte – 1893-1905
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Art Déco
Éclectisme
Modernisme
Néogothique
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
Recherches et rédaction
1997-2004
id
Urban : 3361
Description
Ces deux écoles occupent un îlot entier de 94 ares compris entre les r. d'Irlande, Maurice Wilmotte, d'Espagne et Moris. Dans la partie nord-ouest de ce quadrilatère s'étend l'Institut Saint-Luc, qui occupe un complexe plus ou moins rect., organisé autour de deux cours (C et E), auquel on accède par la r. d'Irlande. La partie sud-est du terrain est quant à elle occupée par l'Institut Saint-Jean-Baptiste de la Salle, avec entrée principale r. Moris. Les locaux s'organisent autour de deux espaces, une vaste cour (L) et un préau (N), situés parallèlement aux r. d'Espagne et d'Irlande.
En 1892, quand l'idée est lancée d'édifier un Institut Saint-Luc à Saint-Gilles, dans la continuité des Instituts de Gand (1862) et de Schaerbeek (1887), la commune est dépourvue de tout enseignement catholique pour garçons. Le frère Marès-Joseph, Charles De Pauw de son nom civil, frère des Écoles chrétiennes et l'un des fondateurs des écoles Saint-Luc, est à l'origine du projet. Il est secondé financièrement, politiquement et spirituellement dans sa tâche par des membres de la haute bourgeoisie catholique, tels la baronne de Monin-Rendeux, Henri Calmeyn ou Henri Carton de Wiart, ainsi que par sa hiérarchie, le cardinal Goossens et les Supérieurs des Frères des Écoles chrétiennes.
Le projet du frère Marès-Joseph comprend la fondation de trois écoles sur un même site : une école supérieure, l'Institut Saint-Luc, une école moyenne, Saint-Jean-Baptiste de la Salle, ainsi qu'une école primaire gratuite pour la petite bourgeoisie et les pauvres, constituée par les Instituts Saint-Albert et de la Sainte-Trinité. Les locaux de ces deux derniers établissements, aujourd'hui disparus, ont été annexés et transformés par l'Institut Saint-Jean-Baptiste de la Salle.
On peut distinguer trois grandes phases de construction. La 1re concrétise, de 1894 à 1910, les constructions projetées un an plus tôt par le frère Marès-Joseph : de longs bâtiments de style néogothiqueLe style néogothique (à partir de 1860 environ) est une tendance architecturale mettant à l’honneur les formes ogivales et verticales issues du moyen-âge gothique. Le style néo-Tudor s’inspire plus particulièrement du style gothique teinté de Renaissance qui fleurit en Angleterre sous le règne des Tudors. en briques, sous toit en bâtièreToit à deux versants., implantés pour la plupart en intérieur d'îlot, de vastes cours et jardins fermés à front de rue par un mur de clôture. Une chapelle (I) est prévue sur le site, partagée par les différents établissements.L'implantation actuelle correspond approximativement à ce projet, à l'exception des ailes érigées à front de la r. d'Espagne et d'une partie de la r. Wilmotte (A et K). Marès-Joseph signe la plupart des plans, secondé par les arch. Hucq, Georges Dhaeyer et Léopold Pepermans. L'édification des bâtiments sera confiée à l'entrepreneur Joseph Detry. Elle débute par l'Institut Saint-Jean-Baptiste de la Salle qui ouvre déjà ses portes en 1895. Suivent Saint-Albert et Sainte-Trinité, puis le complexe Saint-Luc qui accueille ses 1ers étudiants en octobre 1904.
La 2e phase, menée de 1930 à 1934, comprend la construction du vaste bâtiment de style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs. destiné à Saint-Luc (A), à l'angle des r. d'Espagne et Maurice Wilmotte. Elle est le fait de l'arch. Auguste Driesen ainsi que du bureau d'architecture J. De Bouver.
La 3e phase est dirigée par l'arch. Pierre M. Porto. Elle débute dans les années 1950, avec le remplacement du dispositif d'entrée de l'Institut Saint-Jean-Baptiste de la Salle (T), r. Moris, et la finalisation de la chapelle (I) prévue par Marès. Elle se poursuivra en 1962, par l'édification d'une nouvelle aile (K) pour l'Institut Saint-Jean-Baptiste de la Salle, à front de la r. d'Espagne et la modification de l'anc. aile de l'école primaire (G).
L'entité Saint-Luc a connu, dans les années 1980, des rénovations ponctuelles de bâtiments existants (A et H), par l'arch. Jean Bredoux.
Institut supérieur Saint-Luc Jean Béthune.
Cette école déploie, sur les r. d'Irlande et Wilmotte, des parties conçues à des dates différentes.
Organisées autour de la cour nord (E) s'élèvent quatre ailes érigées entre 1903 et 1910. Conçue sur plusieurs années, cette architecture n'apporte pas toujours de solution parfaite à des problèmes tels que la déclivité du terrain et les raccords entre les diverses façades. Les élévationsDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades., à l'origine de trois niveaux, sont en briques rouges, rythmées d'assisesRang d’éléments de même hauteur posés de niveau dans une maçonnerie. L’assise désigne également la plate-forme d’un balcon ou d'une logette, portée d’ordinaire par des consoles et sur laquelle repose le garde-corps. de briques blanches formant bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. continus et surlignant les arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné.. Le soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en pierre bleue est bouchardé. L'entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. terminal présente une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. à jeu de briques en saillie. Les toitures étaient à l'origine toutes en bâtièreToit à deux versants. ; certains versants ont été pourvus ultérieurement de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres.. Les châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à petits-bois d'origine sont conservés. À front de rue, les façades sont scandées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., de plan triangulaire au r.d.ch., de section rect. aux étages. Au sommet de ces pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. prend place un petit larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. de pierre.
L'aile bordant la r. Wilmotte (B) est dessinée entre 1903 et 1906 par l'arch. Léopold Pepermans. Le bâtiment présente un 3e étage sous toit plat, percé de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rect., établi en 1934 en remplacement de la toiture en bâtièreToit à deux versants.. Les façades vers la cour et la rue, percées de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de dimension dégressive, sont analogues. Vers la rue, la plupart des fenêtres du r.d.ch. sont jumelées et à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé, sous arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager. commun. À l'origine, une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sur deux présentait une devanture commerciale. Il n'en subsiste aujourd'hui que deux. Côté cour, le r.d.ch. est ajouré de larges baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé ouvrant sur un corridor sous voussettes. Au 2e niveau, fenêtres à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle., jumelées pour la plupart, chacune sous arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager. brisé. Vers la rue, les tympansEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. ménagés par ces arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. sont ornés d'un petit cartoucheDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. figurant le blason d'un métier de la construction. Au 3e niveau, baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rect. à meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie., celles vers la rue sous linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. délardé à accolades. À front de la r. d'Irlande, l'aile (B) compte trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. organisées en symétrie au no 57 de la rue, à l'angle de la r. Wilmotte. La travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale est percée de l'entrée, comprenant une vaste porte sous tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. d'imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. à arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisés, inscrit sous un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle.. L'entrée est surmontée, au 1er étage, d'une large logette rect. à toiture en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon.. À l'intérieur : vestibule d'entrée sous voûte à croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. d'ogives ; large baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé, à imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. garnie d'un vitrail figurant la Vierge, saint Luc et un ange.
L'aile à front de la r. d'Irlande (F) est dessinée en 1905 par Marès-Joseph. Elle présente sept travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. vers la rue, percées de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de formes variées. Au r.d.ch., certaines baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sont jumelées sous arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé et arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager.. Aux étages, les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de chaque travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sont comprises dans un pan de mur en retrait. Aux deux 1res travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de l'étage sont jumelées à encadrement de pierre et arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. trilobé, sous arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager. commun. Vers la cour, la façade, devancée d'une cour anglaise, présente un jeu varié de fenêtres principalement à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle., de divers gabarits et non alignées.
L'aile (H) bordant la cour vers la r. Moris, dessinée en 1906, est entièrement remodelée en 1983. Celle séparant les deux cours (D), date de 1910. À l'origine de deux niveaux, elle est exhaussée en 1983 d'un 4e niveau, entièrement vitré (arch. Jean Bredoux). Ses deux façades de six travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. chacune, présentent un 2e niveau percé de fenêtres jumelées à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. sous arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager. brisé. Les r.d.ch. varient : celui de la façade nord est percé de tripletsGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle., sous un vaste arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager., tandis que celle de la façade sud s'ouvre en galerie à piliersSupport vertical de plan carré. de pierre bleue.
Plus haut dans la r. d'Irlande, au no 59, se dresse la chapelle (I) prévue par Marès-Joseph. Son 1er niveau, dessiné par l'arch. en 1905, devait servir d'entrepôt à vin destiné à la location. Le 2e fut conçu en 1908 par l'arch. Georges Dhaeyer. Ce n'est que bien plus tard, en 1952, que le volume reçoit son 3e niveau et qu'une chapelle est aménagée aux étages, par l'arch. Pierre M. Porto. Façade en briques de trois niveaux, à pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à rampants droits. Porte cochère axiale à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle.. Au 2e niveau, trois fenêtres aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. du même type. 3e niveau percé d'un grand oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. axial, à vitrail figurant la Trinité. FriseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. d'arceaux soulignant les rampants du pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. ponctué au faîte d'une croix en pierre bleue. L'intérieur de la chapelle, aménagée en 1952-1953, d'inspiration moderniste, sert act. de salle de sport à l'Institut Saint-Jean-Baptiste de la Salle, avec lequel elle communique. Plan de type basilical de sept travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et deux niveaux, composé de trois nefs : une haute nef centrale flanquée de collatéraux plus bas. L'entrée du chœur, situé du côté rue, est marquée par un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. monumental en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle., condamné lors de l'aménagement en salle de sport. L'autre extrémité de la chapelle est occupée par une tribune d'orgue. La nef centrale est éclairée de hautes baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rect. à vitraux à motifs géométriques bleus et jaunes. Son plafond est plat et à caissons. Encastrés dans les murs, confessionnaux aux lignes épurées. Les murs de la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. jouxtant le chœur sont ornés d'une scène biblique peinte. Chœur recouvert d'une large voûte en berceau percée à dr. de deux lunettes cintrées. Mur couvert jusqu'à mi-hauteur d'un lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. en marbre noir veiné. TablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. d'autel en marbre beige, surélevée de trois marches en marbre noir.
À g. de la chapelle, au no 61, petit volume (J) conçu en 1908 par l'arch. Georges Dhaeyer, présentant une façade en briques sous toit plat, ordonnancée de manière analogue aux deux 1ers niveaux de la façade de la chapelle.
À l'angle de la r. d'Espagne et de la r. Maurice Wilmotte, où il porte le no 33-33a, bâtiment de plan en L de style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs. (A) bordant l'ancienne cour des Instituts Saint-Albert et Sainte-Trinité (C). Bâtiments de trois étages, à façades en briques, rehaussées d'éléments de béton et de pierre bleue. Le r.d.ch. est établi en 1930 sur les plans de l'arch. Auguste Driesen, les étages en 1932-1934 par le bureau d'architecte J. De Bouver. Suite à des problèmes de stabilité, toute l'aile sera consolidée en 1981 par l'arch. Jacques Buchel. La toiture mansardée ouverte de larges lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. est conservée r. d'Espagne. R. Wilmotte, elle est en grande partie remplacée par un toit plat hérissé de shedsCouverture de profil en dents de scie d’un bâtiment industriel, composée d’une succession de petits toits à deux versants d’inclinaison différente. Le versant du toit le plus pentu est d'ordinaire vitré., aménagé en 1983 (arch. Jean Bredoux). À front de rue, élévation de dix travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., cinq dans chaque rue, articulées autour d'un monumental pan de mur biais à l'angle, couronné d'un amortissementAmortissement. Élément décoratif placé au sommet d’une élévation.Amorti. Sommé d'un amortissement. triangulaire en pierre bleue. R. Maurice Wilmotte, r.d.ch. percé, dans sa partie supérieure, de fenêtres en bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. de faible hauteur. R. d'Espagne, le r.d.ch. est act. aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre.. Étages scandés de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. colossaux sur culot figurant différents emblèmes se référant aux disciplines enseignées. 2e et 3e niveaux percés de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. jumelées ou en tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste., formant fenêtre en bandeauFenêtre percée sur une grande partie de la largeur de la façade et formant visuellement un bandeau.. 4e niveau percé d'étroites fenêtres séparées par les modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche. géométriques de la friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. d'entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne.. La 3e travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. r. d'Espagne est couronnée d'une imposante lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. interrompant la corniche et la mansarde, à couronnement triangulaire stylisé. Vers la cour, les façades, assez simples, sont percées de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rect. séparées par des trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. crépis.
Institut Saint-Jean-Baptiste de la Salle.
On accède à l'Institut par le no 19 de la r. Moris. Le complexe, ceint d'un mur de clôture s'étirant à front des r. Moris et d'Irlande, est composé d'ailes conçues à des dates diverses. La majorité des bâtiments, remontant à la 1re phase de construction (1894-1910), présente un aspect homogène. Ils s'élèvent principalement sur deux niveaux, percés de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. pour la plupart à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. de briques et à traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. en pierre bleue. Ces baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sont surmontées d'un arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager. surligné, sur certaines façades, d'un cordonCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. en pierre bleue. Aux étages, elles sont pour la plupart sous arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager. brisé. Les élévationsDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. sont toutes couronnées d'un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à décor géométrique de briques en saillie. Toitures en bâtièreToit à deux versants. à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux., la plupart percées de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. de bois à fermette saillante.
Au no 19 de la r. Moris se dresse depuis 1956 un portique d'entrée (T) en pierre bleue, sobre et monumental. Dessiné par l'arch. Pierre M. Porto, il remplace un porche d'entrée à pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. de 1895.
Dans l'axe du portique, au-delà d'une petite cour, se dresse un bâtiment d'entrée de 1895 (R), de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. inégales. La façade est percée d'un tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. ouvrant sur un porche dans-œuvre, la baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. principale à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé, les latérales rect. Surmontant l'entrée, à l'étage, une petite niche abrite la statue de Saint-Jean-Baptiste de la Salle en compagnie de deux enfants. Ce bâtiment est flanqué, à g., d'un petit volume (Q) abritant la porterie, d'un niveau sur cour anglaise. À l'intérieur, dans le porche du bâtiment d'entrée s'ouvrent trois portes à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle., menant à un vestibule. Ce dernier dessert, à g., une cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. de plan carré, dont les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sont munies de beaux vitraux figurant héron et iris au 1er niveau, motifs végétaux au second.
Au sud, une vaste cour est bordée, vers la r. Moris, d'une longue aile de 1894 (P), dont l'angle sud coïncide avec celui des r. Moris et d'Espagne. Il est marqué par une tourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. engagée de plan polygonal, percée d'étroites fenêtres rect., abritant un escalier de service. Cette aile (P) s'agence en L avec une aile de 1899 (M), plus longue, bordant la cour au nord-est. À front de la r. d'Espagne, se dresse une aile bâtie en 1962 (arch. Pierre M. Porto), dont l'entrée se situe au no 54 de la r. d'Espagne. ÉlévationDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. moderniste de quatre niveaux, sous toit-terrasse, ajourée de fenêtres en bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. à châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. métalliques alternant avec des plaques bleues de type « glasal ».
Séparant la cour de Saint-Jean-Baptiste de la Salle (L) de la cour est de Saint-Luc (C), une aile (G), conçue en 1896 par Marès-Joseph, était anc. occupée par les Instituts Saint-Albert et Sainte-Trinité. Le r.d.ch. conserve son apparence d'origine mais les étages ont été transformés en style moderniste en 1962.
Du côté droit, le bâtiment d'entrée est flanqué d'un volume (S), bâti en 1906 et 1910, disposé perpendiculairement, dont la façade vers la r. Moris est munie d'un pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à rampants droits. À ce volume est adossé, en 1910, dans le même axe, une longue aile de neuf travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et trois niveaux (O).
Derrière le volume d'entrée, vaste préau (N) de plan rect. d'inspiration éclectique, conçu en 1908 par l'arch. Georges Dhaeyer. Il comporte, à l'étage, une galerie continue, à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. remplacé, soutenue sur les petits côtés par des consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. métalliques. Les deux niveaux sont percés latéralement de fenêtres jumelées à traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. et de portes à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. ouvrant sur les salles de classe. Certaines d'entre elles ont conservé leur mobilier d'origine, comme les salles d'étude, de physique et de chimie. Toiture à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux., à charpente et voligeage apparents. Fermes en bois à entraitPièce maîtresse horizontale d’une ferme de charpenterie. et poinçonPièce maîtresse verticale d’une ferme de charpenterie. métalliques se rejoignant en un cercle. Le faîte est ajouré et vitré.
En 1892, quand l'idée est lancée d'édifier un Institut Saint-Luc à Saint-Gilles, dans la continuité des Instituts de Gand (1862) et de Schaerbeek (1887), la commune est dépourvue de tout enseignement catholique pour garçons. Le frère Marès-Joseph, Charles De Pauw de son nom civil, frère des Écoles chrétiennes et l'un des fondateurs des écoles Saint-Luc, est à l'origine du projet. Il est secondé financièrement, politiquement et spirituellement dans sa tâche par des membres de la haute bourgeoisie catholique, tels la baronne de Monin-Rendeux, Henri Calmeyn ou Henri Carton de Wiart, ainsi que par sa hiérarchie, le cardinal Goossens et les Supérieurs des Frères des Écoles chrétiennes.
Le projet du frère Marès-Joseph comprend la fondation de trois écoles sur un même site : une école supérieure, l'Institut Saint-Luc, une école moyenne, Saint-Jean-Baptiste de la Salle, ainsi qu'une école primaire gratuite pour la petite bourgeoisie et les pauvres, constituée par les Instituts Saint-Albert et de la Sainte-Trinité. Les locaux de ces deux derniers établissements, aujourd'hui disparus, ont été annexés et transformés par l'Institut Saint-Jean-Baptiste de la Salle.
On peut distinguer trois grandes phases de construction. La 1re concrétise, de 1894 à 1910, les constructions projetées un an plus tôt par le frère Marès-Joseph : de longs bâtiments de style néogothiqueLe style néogothique (à partir de 1860 environ) est une tendance architecturale mettant à l’honneur les formes ogivales et verticales issues du moyen-âge gothique. Le style néo-Tudor s’inspire plus particulièrement du style gothique teinté de Renaissance qui fleurit en Angleterre sous le règne des Tudors. en briques, sous toit en bâtièreToit à deux versants., implantés pour la plupart en intérieur d'îlot, de vastes cours et jardins fermés à front de rue par un mur de clôture. Une chapelle (I) est prévue sur le site, partagée par les différents établissements.L'implantation actuelle correspond approximativement à ce projet, à l'exception des ailes érigées à front de la r. d'Espagne et d'une partie de la r. Wilmotte (A et K). Marès-Joseph signe la plupart des plans, secondé par les arch. Hucq, Georges Dhaeyer et Léopold Pepermans. L'édification des bâtiments sera confiée à l'entrepreneur Joseph Detry. Elle débute par l'Institut Saint-Jean-Baptiste de la Salle qui ouvre déjà ses portes en 1895. Suivent Saint-Albert et Sainte-Trinité, puis le complexe Saint-Luc qui accueille ses 1ers étudiants en octobre 1904.
La 2e phase, menée de 1930 à 1934, comprend la construction du vaste bâtiment de style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs. destiné à Saint-Luc (A), à l'angle des r. d'Espagne et Maurice Wilmotte. Elle est le fait de l'arch. Auguste Driesen ainsi que du bureau d'architecture J. De Bouver.
La 3e phase est dirigée par l'arch. Pierre M. Porto. Elle débute dans les années 1950, avec le remplacement du dispositif d'entrée de l'Institut Saint-Jean-Baptiste de la Salle (T), r. Moris, et la finalisation de la chapelle (I) prévue par Marès. Elle se poursuivra en 1962, par l'édification d'une nouvelle aile (K) pour l'Institut Saint-Jean-Baptiste de la Salle, à front de la r. d'Espagne et la modification de l'anc. aile de l'école primaire (G).
L'entité Saint-Luc a connu, dans les années 1980, des rénovations ponctuelles de bâtiments existants (A et H), par l'arch. Jean Bredoux.
Institut supérieur Saint-Luc Jean Béthune.
Cette école déploie, sur les r. d'Irlande et Wilmotte, des parties conçues à des dates différentes.
Organisées autour de la cour nord (E) s'élèvent quatre ailes érigées entre 1903 et 1910. Conçue sur plusieurs années, cette architecture n'apporte pas toujours de solution parfaite à des problèmes tels que la déclivité du terrain et les raccords entre les diverses façades. Les élévationsDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades., à l'origine de trois niveaux, sont en briques rouges, rythmées d'assisesRang d’éléments de même hauteur posés de niveau dans une maçonnerie. L’assise désigne également la plate-forme d’un balcon ou d'une logette, portée d’ordinaire par des consoles et sur laquelle repose le garde-corps. de briques blanches formant bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. continus et surlignant les arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné.. Le soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en pierre bleue est bouchardé. L'entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. terminal présente une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. à jeu de briques en saillie. Les toitures étaient à l'origine toutes en bâtièreToit à deux versants. ; certains versants ont été pourvus ultérieurement de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres.. Les châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à petits-bois d'origine sont conservés. À front de rue, les façades sont scandées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., de plan triangulaire au r.d.ch., de section rect. aux étages. Au sommet de ces pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. prend place un petit larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. de pierre.
L'aile bordant la r. Wilmotte (B) est dessinée entre 1903 et 1906 par l'arch. Léopold Pepermans. Le bâtiment présente un 3e étage sous toit plat, percé de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rect., établi en 1934 en remplacement de la toiture en bâtièreToit à deux versants.. Les façades vers la cour et la rue, percées de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de dimension dégressive, sont analogues. Vers la rue, la plupart des fenêtres du r.d.ch. sont jumelées et à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé, sous arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager. commun. À l'origine, une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sur deux présentait une devanture commerciale. Il n'en subsiste aujourd'hui que deux. Côté cour, le r.d.ch. est ajouré de larges baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé ouvrant sur un corridor sous voussettes. Au 2e niveau, fenêtres à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle., jumelées pour la plupart, chacune sous arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager. brisé. Vers la rue, les tympansEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. ménagés par ces arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. sont ornés d'un petit cartoucheDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. figurant le blason d'un métier de la construction. Au 3e niveau, baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rect. à meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie., celles vers la rue sous linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. délardé à accolades. À front de la r. d'Irlande, l'aile (B) compte trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. organisées en symétrie au no 57 de la rue, à l'angle de la r. Wilmotte. La travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale est percée de l'entrée, comprenant une vaste porte sous tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. d'imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. à arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisés, inscrit sous un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle.. L'entrée est surmontée, au 1er étage, d'une large logette rect. à toiture en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon.. À l'intérieur : vestibule d'entrée sous voûte à croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. d'ogives ; large baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé, à imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. garnie d'un vitrail figurant la Vierge, saint Luc et un ange.
L'aile à front de la r. d'Irlande (F) est dessinée en 1905 par Marès-Joseph. Elle présente sept travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. vers la rue, percées de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de formes variées. Au r.d.ch., certaines baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sont jumelées sous arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé et arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager.. Aux étages, les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de chaque travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sont comprises dans un pan de mur en retrait. Aux deux 1res travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de l'étage sont jumelées à encadrement de pierre et arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. trilobé, sous arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager. commun. Vers la cour, la façade, devancée d'une cour anglaise, présente un jeu varié de fenêtres principalement à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle., de divers gabarits et non alignées.
L'aile (H) bordant la cour vers la r. Moris, dessinée en 1906, est entièrement remodelée en 1983. Celle séparant les deux cours (D), date de 1910. À l'origine de deux niveaux, elle est exhaussée en 1983 d'un 4e niveau, entièrement vitré (arch. Jean Bredoux). Ses deux façades de six travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. chacune, présentent un 2e niveau percé de fenêtres jumelées à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. sous arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager. brisé. Les r.d.ch. varient : celui de la façade nord est percé de tripletsGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle., sous un vaste arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager., tandis que celle de la façade sud s'ouvre en galerie à piliersSupport vertical de plan carré. de pierre bleue.
Plus haut dans la r. d'Irlande, au no 59, se dresse la chapelle (I) prévue par Marès-Joseph. Son 1er niveau, dessiné par l'arch. en 1905, devait servir d'entrepôt à vin destiné à la location. Le 2e fut conçu en 1908 par l'arch. Georges Dhaeyer. Ce n'est que bien plus tard, en 1952, que le volume reçoit son 3e niveau et qu'une chapelle est aménagée aux étages, par l'arch. Pierre M. Porto. Façade en briques de trois niveaux, à pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à rampants droits. Porte cochère axiale à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle.. Au 2e niveau, trois fenêtres aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. du même type. 3e niveau percé d'un grand oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. axial, à vitrail figurant la Trinité. FriseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. d'arceaux soulignant les rampants du pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. ponctué au faîte d'une croix en pierre bleue. L'intérieur de la chapelle, aménagée en 1952-1953, d'inspiration moderniste, sert act. de salle de sport à l'Institut Saint-Jean-Baptiste de la Salle, avec lequel elle communique. Plan de type basilical de sept travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et deux niveaux, composé de trois nefs : une haute nef centrale flanquée de collatéraux plus bas. L'entrée du chœur, situé du côté rue, est marquée par un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. monumental en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle., condamné lors de l'aménagement en salle de sport. L'autre extrémité de la chapelle est occupée par une tribune d'orgue. La nef centrale est éclairée de hautes baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rect. à vitraux à motifs géométriques bleus et jaunes. Son plafond est plat et à caissons. Encastrés dans les murs, confessionnaux aux lignes épurées. Les murs de la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. jouxtant le chœur sont ornés d'une scène biblique peinte. Chœur recouvert d'une large voûte en berceau percée à dr. de deux lunettes cintrées. Mur couvert jusqu'à mi-hauteur d'un lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. en marbre noir veiné. TablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. d'autel en marbre beige, surélevée de trois marches en marbre noir.
À g. de la chapelle, au no 61, petit volume (J) conçu en 1908 par l'arch. Georges Dhaeyer, présentant une façade en briques sous toit plat, ordonnancée de manière analogue aux deux 1ers niveaux de la façade de la chapelle.
À l'angle de la r. d'Espagne et de la r. Maurice Wilmotte, où il porte le no 33-33a, bâtiment de plan en L de style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs. (A) bordant l'ancienne cour des Instituts Saint-Albert et Sainte-Trinité (C). Bâtiments de trois étages, à façades en briques, rehaussées d'éléments de béton et de pierre bleue. Le r.d.ch. est établi en 1930 sur les plans de l'arch. Auguste Driesen, les étages en 1932-1934 par le bureau d'architecte J. De Bouver. Suite à des problèmes de stabilité, toute l'aile sera consolidée en 1981 par l'arch. Jacques Buchel. La toiture mansardée ouverte de larges lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. est conservée r. d'Espagne. R. Wilmotte, elle est en grande partie remplacée par un toit plat hérissé de shedsCouverture de profil en dents de scie d’un bâtiment industriel, composée d’une succession de petits toits à deux versants d’inclinaison différente. Le versant du toit le plus pentu est d'ordinaire vitré., aménagé en 1983 (arch. Jean Bredoux). À front de rue, élévation de dix travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., cinq dans chaque rue, articulées autour d'un monumental pan de mur biais à l'angle, couronné d'un amortissementAmortissement. Élément décoratif placé au sommet d’une élévation.Amorti. Sommé d'un amortissement. triangulaire en pierre bleue. R. Maurice Wilmotte, r.d.ch. percé, dans sa partie supérieure, de fenêtres en bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. de faible hauteur. R. d'Espagne, le r.d.ch. est act. aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre.. Étages scandés de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. colossaux sur culot figurant différents emblèmes se référant aux disciplines enseignées. 2e et 3e niveaux percés de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. jumelées ou en tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste., formant fenêtre en bandeauFenêtre percée sur une grande partie de la largeur de la façade et formant visuellement un bandeau.. 4e niveau percé d'étroites fenêtres séparées par les modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche. géométriques de la friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. d'entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne.. La 3e travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. r. d'Espagne est couronnée d'une imposante lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. interrompant la corniche et la mansarde, à couronnement triangulaire stylisé. Vers la cour, les façades, assez simples, sont percées de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rect. séparées par des trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. crépis.
Institut Saint-Jean-Baptiste de la Salle.
On accède à l'Institut par le no 19 de la r. Moris. Le complexe, ceint d'un mur de clôture s'étirant à front des r. Moris et d'Irlande, est composé d'ailes conçues à des dates diverses. La majorité des bâtiments, remontant à la 1re phase de construction (1894-1910), présente un aspect homogène. Ils s'élèvent principalement sur deux niveaux, percés de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. pour la plupart à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. de briques et à traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. en pierre bleue. Ces baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sont surmontées d'un arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager. surligné, sur certaines façades, d'un cordonCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. en pierre bleue. Aux étages, elles sont pour la plupart sous arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager. brisé. Les élévationsDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. sont toutes couronnées d'un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à décor géométrique de briques en saillie. Toitures en bâtièreToit à deux versants. à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux., la plupart percées de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. de bois à fermette saillante.
Au no 19 de la r. Moris se dresse depuis 1956 un portique d'entrée (T) en pierre bleue, sobre et monumental. Dessiné par l'arch. Pierre M. Porto, il remplace un porche d'entrée à pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. de 1895.
Dans l'axe du portique, au-delà d'une petite cour, se dresse un bâtiment d'entrée de 1895 (R), de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. inégales. La façade est percée d'un tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. ouvrant sur un porche dans-œuvre, la baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. principale à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé, les latérales rect. Surmontant l'entrée, à l'étage, une petite niche abrite la statue de Saint-Jean-Baptiste de la Salle en compagnie de deux enfants. Ce bâtiment est flanqué, à g., d'un petit volume (Q) abritant la porterie, d'un niveau sur cour anglaise. À l'intérieur, dans le porche du bâtiment d'entrée s'ouvrent trois portes à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle., menant à un vestibule. Ce dernier dessert, à g., une cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. de plan carré, dont les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sont munies de beaux vitraux figurant héron et iris au 1er niveau, motifs végétaux au second.
Au sud, une vaste cour est bordée, vers la r. Moris, d'une longue aile de 1894 (P), dont l'angle sud coïncide avec celui des r. Moris et d'Espagne. Il est marqué par une tourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. engagée de plan polygonal, percée d'étroites fenêtres rect., abritant un escalier de service. Cette aile (P) s'agence en L avec une aile de 1899 (M), plus longue, bordant la cour au nord-est. À front de la r. d'Espagne, se dresse une aile bâtie en 1962 (arch. Pierre M. Porto), dont l'entrée se situe au no 54 de la r. d'Espagne. ÉlévationDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. moderniste de quatre niveaux, sous toit-terrasse, ajourée de fenêtres en bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. à châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. métalliques alternant avec des plaques bleues de type « glasal ».
Séparant la cour de Saint-Jean-Baptiste de la Salle (L) de la cour est de Saint-Luc (C), une aile (G), conçue en 1896 par Marès-Joseph, était anc. occupée par les Instituts Saint-Albert et Sainte-Trinité. Le r.d.ch. conserve son apparence d'origine mais les étages ont été transformés en style moderniste en 1962.
Du côté droit, le bâtiment d'entrée est flanqué d'un volume (S), bâti en 1906 et 1910, disposé perpendiculairement, dont la façade vers la r. Moris est munie d'un pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à rampants droits. À ce volume est adossé, en 1910, dans le même axe, une longue aile de neuf travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et trois niveaux (O).
Derrière le volume d'entrée, vaste préau (N) de plan rect. d'inspiration éclectique, conçu en 1908 par l'arch. Georges Dhaeyer. Il comporte, à l'étage, une galerie continue, à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. remplacé, soutenue sur les petits côtés par des consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. métalliques. Les deux niveaux sont percés latéralement de fenêtres jumelées à traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. et de portes à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. ouvrant sur les salles de classe. Certaines d'entre elles ont conservé leur mobilier d'origine, comme les salles d'étude, de physique et de chimie. Toiture à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux., à charpente et voligeage apparents. Fermes en bois à entraitPièce maîtresse horizontale d’une ferme de charpenterie. et poinçonPièce maîtresse verticale d’une ferme de charpenterie. métalliques se rejoignant en un cercle. Le faîte est ajouré et vitré.
Sources
Archives
ACSG/Urb. 57 : 265 (1903), 318(1905) ; 59 : 159 (1905), 186 (1908), 87 (1953) ; 61 : 186 (1908) ; 33-37 : 265 (1903), 37 (1904), 368 (1906), 210 (1930), 168 (1934), 41 (1981) ; 19 : 3714 (1894),100 (1895), 670 (1896).
Collection cartes postales Dexia Banque.
Ouvrages
DONATELLA, F., L'Institut Saint-Luc à Saint-Gilles (Mémoire de licence en Histoire) UCL, Louvain-la-neuve, 1989.
École Saint-Luc, Institut Jean Béthune, 77, rue d'Irlande, Saint-Gilles-lez-Bruxelles, Enseignement professionnel et artistique. Rapport sur l'œuvre, Bruxelles, 1912.
STERCKX, P., Fragments d'histoire des origines de l'Institut Saint Luc à Saint-Gilles, Nevada, 1986, p. 28.
ACSG/Urb. 57 : 265 (1903), 318(1905) ; 59 : 159 (1905), 186 (1908), 87 (1953) ; 61 : 186 (1908) ; 33-37 : 265 (1903), 37 (1904), 368 (1906), 210 (1930), 168 (1934), 41 (1981) ; 19 : 3714 (1894),100 (1895), 670 (1896).
Collection cartes postales Dexia Banque.
Ouvrages
DONATELLA, F., L'Institut Saint-Luc à Saint-Gilles (Mémoire de licence en Histoire) UCL, Louvain-la-neuve, 1989.
École Saint-Luc, Institut Jean Béthune, 77, rue d'Irlande, Saint-Gilles-lez-Bruxelles, Enseignement professionnel et artistique. Rapport sur l'œuvre, Bruxelles, 1912.
STERCKX, P., Fragments d'histoire des origines de l'Institut Saint Luc à Saint-Gilles, Nevada, 1986, p. 28.