Ancien Pavillon Malibran, actuelle maison communale
Chaussée d'Ixelles 168-168a
Rue du Collège 1-3
Rue du Viaduc 24-26
Typologie(s)
commissariat de police
Intervenant(s)
Charles VANDERSTRAETEN – architecte, inspecteur voyer – 1833
Maria MALIBRAN – Compositeur/musicien – 1833
Jules BRUNFAUT – architecte – 1893
Maurice BISSCHOPS – architecte – 1903-1909
Charles DE BÉRIOT – Compositeur/musicien – 1833
Alphonse BOELENS – architecte – 1910-1913
INCONNU - ONBEKEND – 1860-1870
INCONNU - ONBEKEND – 1890
Joseph CALUWAERS – architecte – 1910
Styles
Inventaire(s)
- Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
- Inventaire de l'architecture industrielle (AAM - 1980-1982)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Ixelles (DMS-DML - 2005-2015)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Scientifique Cette valeur est généralement utilisée pour évaluer les zones naturelles ou semi-naturelles et selon leurs qualités botaniques. Dans le cadre d’un bien, il peut s’agir de la présence d’un élément (de construction) (matériau particulier, matériau expérimental, procédé ou élément constructif) ou du témoignage d’un espace spatiostructurel (urbanistique) dont la préservation doit être envisagée à des fins de recherche scientifique.
- Technique Un bien possède un intérêt technique en cas d’utilisation précoce d’un matériau ou d’une technique particulière (ingénierie), ou s’il présente un intérêt constructif ou technologique particulier, une prouesse technique ou une innovation technologique. Il peut également être considéré comme ayant une valeur archéologique industrielle s’il témoigne de méthodes de construction anciennes. Bien entendu, l’intérêt technique est à mettre en relation avec l’intérêt scientifique.
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
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Description
En 1768, Nicolas de Koraskeny, secrétaire de Charles de Lorraine, l’acquiert dans le but d’en faire une «maison de plaisance». Il ne mettra cependant jamais ses plans à exécution. La villa est finalement démolie et remplacée en 1833 par une maison de campagne conçue par l’architecte Charles Vanderstraeten (père) pour le compositeur et violoniste de renom Charles de Bériot (Louvain, 1802 – Bruxelles, 1870). Le pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. doit son nom à la non moins célèbre cantatrice Maria Malibran (Paris, 1808 – Manchester, 1836) que Bériot épousa peu avant qu’elle ne meure dans un accident tragique.
À l’époque, le domaine consistait en un parc de plan triangulaire et un bâtiment de plan rectangulaire sous toit en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon., doublé d’une rotonde côté parc. À l’arrière du bâtiment, une allée formait un trait d’union entre la chaussée d’Ixelles et la rue du Collège, sur laquelle débouchait l’escalier desservant la porte du rez-de-chaussée surélevé.
En 1849, Charles de Bériot vend le domaine à la Commune d’Ixelles. Celle-ci transforme une grande partie du parc en place publique baptisée place Léopold (voir place Fernand Cocq) et installe les services communaux dans le pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon.. Antérieurement, la maison communale était située rue de Trou-aux-Chiens (actuelle rue de la Brasserie) où elle abritait également les appartements du secrétaire communal puis, de 1831 à 1843, occupait des locaux qu’elle louait au-dessus de l’auberge Le chasseur vert (voir chaussée d’Ixelles n°79) et enfin le n°6 de la place Fernand Cocq (voir ce numéro).
Dans la foulée de son acquisition, le pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. fait l’objet d’une première série de transformations. La rotonde est percée de grandes baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. vitrées. Dans l’axe, la Commune appose une horloge publique sur le toit et, dans la cave, elle fait aménager des cellules carcérales. Dans les années 1860-1870, elle fait bâtir derrière l’allée communale un long bâtiment de style néoclassique destinés à héberger divers services administratifs. En 1880, le parc légèrement en hauteur par rapport au niveau de la rue est entouré d’un mur le long de la rue du Collège, de la place Fernand Cocq et de la chaussée d’Ixelles. La rotonde transformée en salle d’honneur est désormais desservie par un large escalier et une allée donnant sur la place Fernand Cocq. Dix ans plus tard, l’aile administrative est agrandie dans le but d’y installer un commissariat de police. En 1892, la rotonde est à son tour sensiblement agrandie. Les travaux dans le pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. proprement dit consistent principalement en la transformation de la salle de réception en une salle du Conseil de style néo-RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine. italienne, accompagnée de son ameublement, d’après les plans dressés en 1893 par l’architecte Jules Brunfaut.
Au tournant du siècle, se sentant à l’étroit, la Commune fait appel à l’architecte Maurice Bisschops qui, entre 1903 et 1908, proposera trois projets d’extension, l’un d’eux allant proposer la démolition du PavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. Malibran. Finalement, la Commune opte pour la construction d’une annexe de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. par rapport à la façade arrière du pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon.. En empiétant sur l’allée communale, cette annexe compromet la liaison entre la chaussée d’Ixelles et la rue du Collège. En revanche, elle forme une sorte de «sas» reliant la maison communale et l’aile administrative située à l’arrière. Si les travaux n’ont pas le moindre impact sur le volume d’origine, le pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. perd son cachet néoclassique au profit d’une façade plus richement ornementée en pierre blanche et simili-pierreEnduit dont la couleur et la texture imitent la pierre de manière très convaincante, avec généralement des joints factices remplis de mortier gris.. L’agrandissement de la salle du Conseil et l’ajout de la salle d’honneur impliquent également la réorganisation des espaces intérieurs. Ce projet inclut aussi la construction d’un nouveau commissariat de police de style néoclassique, à l’angle de la rue du Collège.
L’année suivante, l’architecte Joseph Caluwaerts redessine le parc. Le mur d’enceinte est prolongé dans l’ancienne allée communale et la partie du parc donnant sur la place est réaménagée en terrasses. En 1910, l’architecte communal Alphonse Boelens agrandit une nouvelle fois la maison communale en lui ajoutant une aile abritant une salle de guichets (exhaussée d’un niveau en 1911). En 1913, il dessinera également les plans d’un nouvel arsenal de pompiers, rue du Viaduc.
Durant le reste du XXe siècle, la maison communale ne subira plus aucune transformation particulière. Par contre la Commune achètera encore plusieurs maisons bourgeoises situées rue du Viaduc (voir nos 18, 20 et 22) et chaussée d’Ixelles (voir nos 70, 172 et 174) pour y installer divers services communaux. Ce n’est qu’en 1991 que, dans le cadre de l’assainissement d’une partie du bâti situé entre la rue du Collège et la rue du Viaduc, l’ancien arsenal des pompiers et le commissariat de police seront rénovés, et certaines maisons démolies et remplacées par une architecture sobre, signée Paul Becker.
Description
L’ancien PavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. Malibran (A)
Le bâtiment de plan plus ou moins rectangulaire se compose de deux niveaux sous toiture à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux.. Si les façades ont été uniformisées par la pose d’un revêtement de simili-pierreEnduit dont la couleur et la texture imitent la pierre de manière très convaincante, avec généralement des joints factices remplis de mortier gris. rehaussé d’éléments en pierre blanche, on perçoit encore l’architecture de l’ancien PavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. Malibran.
La façade principale est devancée par une rotonde à cinq arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. prenant appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. sur des colonnes ioniques jumelées. À l’étage, la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale est précédée d’une terrasse à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. et percée de portes-fenêtres à piédroitsLes piédroits sont les éléments verticaux latéraux de l’encadrement d’une baie, portant son couvrement. en pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., sous entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. et séparées par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. composite; la baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. axiale traitée en tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. est surmontée d’un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. et les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. latérales sont ponctuées d’un médaillonCartouche rond ou ovale. orné d’une tête d’homme vue de profil. Cette travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. est coiffée d’un muret d’attique orné de vases et, au centre, d’une horloge installée dans un édicule sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. courbe frappé des armes en bronze de la commune. Les travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. latérales sont percées de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. cintrées au rez-de-chaussée et, à l’étage, de fenêtres à entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. et garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... à balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade.. Le faîte du toit pyramidal est bordé d’un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... ajouré.
Les façades latérales, identiques, se composent de trois niveaux, le deuxième entresolé, et de huit travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sur haut soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue.. Les cinq premières travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. identiques sont rythmées par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. continus à hauteur des premier et deuxième niveaux et par des fenêtres sous entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. au second étage. L’élévation en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. est similaire mais plus richement ouvragée: porte axiale à double battant à encadrement de pierre blanche et frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console.; au deuxième étage, porte-fenêtre axiale sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. courbe sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console., précédée d’un balcon à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... à balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade., et fenêtres latérales à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... à balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade. similaires; à l’origine, sommées de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. en pierre.
Menuiserie d’origine (1909).
Entrée chaussée d’Ixelles flanquée de plaques commémoratives dédiées aux victimes des deux Guerres mondiales.
Intérieur. À l’exception d’une partie des caves, l’intérieur a été entièrement transformé lors des travaux d’extension de 1909.
À hauteur des entrées latérales, escaliers menant à la salle d’honneur de style néo-RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine. italienne, entourée d’une galerie à l’étage et éclairée par une grande coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. (à l’origine ornée d’un vitrail); murs rythmés par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. corinthiens partiellement dorés sous un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. orné d’une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. à décor d’arabesques; galerie à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... à balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade. et portique à colonnes menant à la salle des guichets; portes à panneaux en bois et verre églomisé.
Salle du Conseil adjacente, doublée d’une rotonde. Ensemble de style néo-RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine. italienne résultant de l’agrandissement, en 1909, de la salle de réception dont les encadrements de porte à pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. corinthiens et frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches., les colonnes (engagées) corinthiennes et le beau plafond à caissons ont cependant été conservés. Le parquet d’origine, d’un grand raffinement, a malheureusement été remplacé par un parquet plus banal. La majeure partie du mobilier de la salle du Conseil de style néo-RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine. italienne conçu par l’architecte Jules Brunfaut est toujours en place, à l’exception de l’estrade avec la stalle du bourgmestre et les bustes de Léopold II et de Marie-Henriette du sculpteur Vinçotte. Les portes et les somptueux lustres datent en revanche de 1909.
Parc (B). Parc légèrement en hauteur, planté d’arbres et entouré d’un mur en pierre blanche dressé sur un soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en pierre bleue, rythmé par des piliersSupport vertical de plan carré. similaires et surmonté d’un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. à désÉléments de pierre de section sensiblement carrée ou rectangulaire, disposés généralement aux angles d’un balcon. en pierre bleue. Côté place Fernand Cocq: depuis 1910, jardin en terrasses isolé de la rue par un mur plus bas surmonté d’un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage.; escalier axial et solution d’angle en pierre bleue, pourvu de balustradesGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire., de consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. horizontales et de soclesMassif surélevant un support ou une statue. sommés d’un vase ou servant de pied de réverbère. Sur l’un d’eux figure une plaque à la mémoire de Fernand Cocq.
Aile rue du Collège
Longue aile de style néoclassique aux façades enduites, pour laquelle se distinguent trois parties.
Rue du Collège no1-3: extension du commissariat de police, 1909 (C). Bâtiment d’angle de trois niveaux et deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de part et d’autre de l’angle. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. surlignées d’une archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche. au rez-de-chaussée, et fenêtres à encadrement mouluré flanquées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. monumentaux aux étages.
Commissariat de police, 1890 (D). ÉlévationDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. de deux niveaux et cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. au rez-de-chaussée et fenêtres rectangulaires à l’étage. Entrée principale: porte axiale à fenêtres latérales flanquée de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. en pierre bleue sous entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. similaire.
Partie restante de l’aile administrative de style néoclassique datant des années 1860-1870 (E). ÉlévationDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. de deux niveaux et de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. dont la première et la dernière sont en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général.. Le reste de la façade d’origine, symétrique et comptant douze travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., a été intégré dans l’extension de 1909.
Aile administrative, parallèle à la chaussée d’Ixelles (F)
Long bâtiment sous toit plat, situé entre l’entrée latérale donnant sur la chaussée d’Ixelles et la rue du Viaduc. Élévations en simili-pierreEnduit dont la couleur et la texture imitent la pierre de manière très convaincante, avec généralement des joints factices remplis de mortier gris. de deux niveaux comptant respectivement une et trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. partiellement aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre.. Les fenêtres de chaque travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sont reprises dans un seul et même encadrement et celles du soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. et du premier niveau sont grillagées. Porte d’entrée sous entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne.. MenuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. d’origine et corniche à modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche.. Élévations latérale et arrière de trois niveaux. Façade latérale percée de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle..
Vers la rue du Viaduc, façade en simili-pierreEnduit dont la couleur et la texture imitent la pierre de manière très convaincante, avec généralement des joints factices remplis de mortier gris.. Rez-de-chaussée à bossages rayonnants au-dessus des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle.. Aux étages, fenêtres rectangulaires reprises par travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. dans un encadrement.
L’intérieur se compose d’un hall avec escalier en granit à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. et de longues salles comprenant une enfilade de guichets en bois à chaque étage.
Rue du Viaduc no24-26. Ancien arsenal des pompiers (G).
Bâtiment de style éclectique d’inspiration Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise.. ÉlévationDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. de quatre niveaux, le dernier traité en attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement.. Façade en briques rehaussée d’éléments en pierre bleue. Au rez-de-chaussée, porte d’entrée flanquée de piliersSupport vertical de plan carré., sous linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée. sur coussinetsPierres de taille formant saillie profilée dans l’embrasure de la baie. Ils sont situés au sommet des piédroits et portent un linteau ou un arc.. Étages et attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. percés de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. jumelées par trois. AllègePartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. du deuxième étage orné d’un décor en céramique. Corniche à aisseliersEn menuiserie, pièce de bois disposée de biais, portant le débordant d’un toit ou d’un auvent. En charpenterie, lien disposé en oblique, soulageant une pièce horizontale et portant sur une pièce verticale..
Sources
Archives
ACI/Urb. 171-168-168A; 306-24-26; 75-1-3.
Ouvrages
GUILLAUME, A., MEGANCK, M., et al., Atlas du sous-sol archéologique de la Région de Bruxelles:15 Ixelles, Bruxelles, 2005, p.47.
GONTHIER, A., Histoire d’Ixelles, Le Folklore Brabançon, Impr. De Smedt, Bruxelles, 1960, pp. 141-144.
HAINAUT, M., BOVY, Ph., De la place Fernand Cocq à la rue Saint-Boniface, Commune d’Ixelles, Bruxelles, 1997 (À la découverte de l’histoire d’Ixelles, 1), pp. 4-5.
Périodiques
«Le nouveau mobilier de la salle du Conseil communal à Ixelles», L’Émulation, 9, 1893, col. 135-136.
«Œuvres publiées, Mobilier de la salle des séances du Conseil communal d’Ixelles», L’Émulation, 10, 1894, col. 158.
BRUNFAUT, J., «Maison communale d’Ixelles, Mobilier de la salle du Conseil (1894)», L’Émulation, 10, 1894, pl. 27-29.