Ancienne Villa Saint-Antoine, puis école Don Bosco, aujourd’hui maison communale de Jette
Chaussée de Wemmel 98-100
Typologie(s)
établissement scolaire
hôtel de ville/maison communale
hôtel de ville/maison communale
Intervenant(s)
INCONNU - ONBEKEND – 1900-1910
J. OTTEN – architecte – 1954
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Éclectisme
Néo-Renaissance flamande
Inventaire(s)
- Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Jette - noyau historique (DPC-DCE - 2020-2023)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem), l’authenticité (idem + qualité d’exécution) et l’intégrité (état de conservation, éléments d’origine). Un bien possède également un intérêt artistique s’il intègre des œuvres d’art (sculptures, reliefs conçus pour le bien, etc.) ou des éléments décoratifs originaux ou particulièrement qualitatifs (vitraux signés, sgraffites, claire-voie, etc.).
- Esthétique Historiquement, cet intérêt était utilisé pour désigner des espaces verts de valeur et des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur. Mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. Une prise en compte d’autres intérêts s’impose : l’intérêt artistique, l’intérêt paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain et/ou naturel, les panoramas) et l’intérêt urbanistique (ensembles urbains spontanés ou organisés). Les critères de sélection suivants lui sont généralement associés : la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle.
- Historique Le bien présente un intérêt historique : - s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune ; - s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.) ; - s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold) ; - s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte) ; - s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès) ; - s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies) ; - s’il est représentatif de l’œuvre d’un architecte important dans l’histoire de l’architecture à l’échelle internationale, nationale, régionale ou locale (cela concerne à la fois des architectes connus comme V. Horta, V. Bourgeois, M. Polak mais aussi des architectes secondaires, liés localement à une commune, notamment Fernand Lefever à Koekelberg ou Emile Hoebeke à Berchem-Sainte-Agathe).
- Social Cet intérêt est difficile à distinguer de l’intérêt folklorique et généralement insuffisante pour justifier une sélection à elle seule. Il peut s’agir d’un : - lieu de mémoire d’une communauté ou d’un groupe social (par exemple, la chapelle de pèlerinage située place de l’Église à Berchem-Sainte-Agathe, le Vieux Tilleul de Boondael à Ixelles) ; - lieu relevant d’une symbolique populaire (par exemple, le café «?La Fleur en Papier Doré?» situé rue des Alexiens) ; - lieu de regroupement ou de structuration d’un quartier (par exemple, les immeubles du Fer à Cheval dans la cité du Floréal) ; - bien faisant partie ou comprenant des équipements collectifs (écoles, crèches, salles communales/paroissiales, salles de sport, stades, etc.) ; - bien ou ensemble (de logements sociaux ou non) conçu de manière à stimuler les interactions sociales, l’entraide et la cohésion de quartier (par exemple les quartiers résidentiels construits après la Seconde Guerre mondiale à Ganshoren ou les quartiers spécifiquement destinés aux aînés) ; - bien faisant partie d’un complexe industriel ayant engendré une activité importante au sein de la commune où il se situe ou pour la Région.
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont historiquement joué un rôle prépondérant dans l’aménagement de l’espace bâti et urbain. Ils définissent généralement d’autres formes d’urbanisme (plan) de manière à créer une interaction entre l’espace bâti et l’espace non bâti (ou ouvert). Cet aménagement inclut également la cohérence entre les différentes échelles. Un bien immobilier a un intérêt urbanistique lorsqu’il y joue un rôle, par exemple : - les immeubles d'angle, - les places cohérentes et les enfilades d’immeubles (suite de façades formant un ensemble homogène de même style, même époque et/ou même gabarit), - les cités-jardins, - les tours (immeubles de grande hauteur) et la qualité de leur relation avec leur environnement immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, - les vestiges de concepts urbanistiques et la façon dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme, par exemple, les palais urbains éclectiques et/ou les hôtels particuliers du quartier Léopold qui sont encore préservés.
Recherches et rédaction
2022-2023
id
Urban : 24907
Description
Ensemble
issu de la reconversion de l’ancienne Villa
Saint-Antoine – située au
centre d’une vaste parcelle – en école Don Bosco (1937-1993), puis,
depuis 2004, en nouvelle maison communale et nouveau centre administratif de la
commune de Jette.
Historique
La Villa Saint-Antoine a probablement été construite pour G. Van Roye au début du XXesiècle dans un style éclectique et servait alors de maison de campagne. Il s’agit d’une villa imposante avec des dépendances et un grand jardin. En 1937, les Sœurs de Don Bosco, une congrégation appartenant aux Salésiens, achètent le terrain et transforment la villa et les dépendances en une école Don Bosco avec internat. En 1954, les sœurs font construire, selon les plans de l’architecte J.Otten, une aile perpendiculaire à la villa, qui occupait presque toute la longueur de la parcelle. La partie visible depuis la rue est stylistiquement cohérente avec la Villa Saint-Antoine, tandis que l’aile prolongeant cette partie historique, et continuant à l’intérieur de la parcelle, a été élaborée dans un modernismeLe modernisme (à partir des années 1920) est un courant international prônant la suprématie de la fonction sur la forme. Il se caractérise par l’emploi de volumes géométriques élémentaires, de la toiture plate, des fenêtres en bandeau et des matériaux modernes comme le béton armé. modéré. Cette nouvelle aile comprenait, au rez-de-chaussée, des salles de réunion, une chapelle et une cour de récréation couverte, tandis que le premier étage abritait des dortoirs. En 1966, cette aile a été complétée par une nouvelle extension due à l’architecte Pierre Van den Berghe, avec une salle des fêtes au rez-de-chaussée et des salles de classe au premier étage. L’école a fermé ses portes en 1993. Quelques années plus tard, les bâtiments ont été rachetés par la commune de Jette, qui a transformé l’ensemble en une nouvelle maison communale et en un nouveau centre administratif. Les bâtiments revêtent cette fonction depuis 2004.
Description
Ancienne villa de style néo-Renaissance française, de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de composition symétriqueDans l'inventaire, une façade est dite de composition symétrique lorsqu’elle compte trois travées égales. À Bruxelles, ce type de façade s’élève souvent sur trois niveaux de hauteur dégressive. La travée axiale est d’ordinaire mise en évidence par un ressaut, par un ou plusieurs balcons et par un décor plus élaboré. et deux aux sous toiture mansardée. Travée principaleTravée la plus large de l’élévation, marquée par un ressaut et une décoration plus abondante. Les façades de composition asymétrique comportent d'ordinaire une travée principale. centrale et travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. extérieures en ressaut?; travée principale sous pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. avec lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à aileronsÉlément décoratif ordinairement enroulé en S et terminé en volutes, qui s’inscrit dans un angle et forme un adoucissement. et balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade.. Façades en briques rehaussée d’éléments en pierre blanche sur un soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en pierre bleue. Les ressautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. sont marqués par des harpesLes harpes sont une superposition d’éléments dont la tête est alternativement courte et longue.. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en anse ou rectangulaires, certaines jumelées par trois ou en serlienneTriplet formé d’une baie centrale couverte d’un arc en plein cintre et de deux petites baies latérales rectangulaires. Ces dernières sont plus basses et plus étroites que la baie centrale. (en travée principale). Garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... avec parapetsUn parapet en maçonnerie est un muret servant de garde-corps. à balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade. en pierre à l’étage.
Conception analogue pour la façade arrière. Au rez-de-chaussée, logette polygonale couronnée d’une terrasse avec parapetUn parapet en maçonnerie est un muret servant de garde-corps. à balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade. en pierre.
Aile attenante de style historicisant de 1954 de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. à rue et de sept travées dont la dernière coudée reliée à l’ancienne villa. Elle se prolonge par une aile moderniste, derrière l’ancienne villa, de quatorzetravées et de deux ou trois niveaux sous toit plat.
Historique
La Villa Saint-Antoine a probablement été construite pour G. Van Roye au début du XXesiècle dans un style éclectique et servait alors de maison de campagne. Il s’agit d’une villa imposante avec des dépendances et un grand jardin. En 1937, les Sœurs de Don Bosco, une congrégation appartenant aux Salésiens, achètent le terrain et transforment la villa et les dépendances en une école Don Bosco avec internat. En 1954, les sœurs font construire, selon les plans de l’architecte J.Otten, une aile perpendiculaire à la villa, qui occupait presque toute la longueur de la parcelle. La partie visible depuis la rue est stylistiquement cohérente avec la Villa Saint-Antoine, tandis que l’aile prolongeant cette partie historique, et continuant à l’intérieur de la parcelle, a été élaborée dans un modernismeLe modernisme (à partir des années 1920) est un courant international prônant la suprématie de la fonction sur la forme. Il se caractérise par l’emploi de volumes géométriques élémentaires, de la toiture plate, des fenêtres en bandeau et des matériaux modernes comme le béton armé. modéré. Cette nouvelle aile comprenait, au rez-de-chaussée, des salles de réunion, une chapelle et une cour de récréation couverte, tandis que le premier étage abritait des dortoirs. En 1966, cette aile a été complétée par une nouvelle extension due à l’architecte Pierre Van den Berghe, avec une salle des fêtes au rez-de-chaussée et des salles de classe au premier étage. L’école a fermé ses portes en 1993. Quelques années plus tard, les bâtiments ont été rachetés par la commune de Jette, qui a transformé l’ensemble en une nouvelle maison communale et en un nouveau centre administratif. Les bâtiments revêtent cette fonction depuis 2004.
Description
Ancienne villa de style néo-Renaissance française, de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de composition symétriqueDans l'inventaire, une façade est dite de composition symétrique lorsqu’elle compte trois travées égales. À Bruxelles, ce type de façade s’élève souvent sur trois niveaux de hauteur dégressive. La travée axiale est d’ordinaire mise en évidence par un ressaut, par un ou plusieurs balcons et par un décor plus élaboré. et deux aux sous toiture mansardée. Travée principaleTravée la plus large de l’élévation, marquée par un ressaut et une décoration plus abondante. Les façades de composition asymétrique comportent d'ordinaire une travée principale. centrale et travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. extérieures en ressaut?; travée principale sous pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. avec lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à aileronsÉlément décoratif ordinairement enroulé en S et terminé en volutes, qui s’inscrit dans un angle et forme un adoucissement. et balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade.. Façades en briques rehaussée d’éléments en pierre blanche sur un soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en pierre bleue. Les ressautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. sont marqués par des harpesLes harpes sont une superposition d’éléments dont la tête est alternativement courte et longue.. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en anse ou rectangulaires, certaines jumelées par trois ou en serlienneTriplet formé d’une baie centrale couverte d’un arc en plein cintre et de deux petites baies latérales rectangulaires. Ces dernières sont plus basses et plus étroites que la baie centrale. (en travée principale). Garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... avec parapetsUn parapet en maçonnerie est un muret servant de garde-corps. à balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade. en pierre à l’étage.
Conception analogue pour la façade arrière. Au rez-de-chaussée, logette polygonale couronnée d’une terrasse avec parapetUn parapet en maçonnerie est un muret servant de garde-corps. à balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade. en pierre.
Aile attenante de style historicisant de 1954 de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. à rue et de sept travées dont la dernière coudée reliée à l’ancienne villa. Elle se prolonge par une aile moderniste, derrière l’ancienne villa, de quatorzetravées et de deux ou trois niveaux sous toit plat.
Sources
Archives
ACJ/TP 8616 (1937), J1694 (1954), J4062 (1966), J4620 (1970), J7334 (2001).
Ouvrages
PAULUS, G., Jette, Guides des communes de la Région Bruxelloise, CFC-éditions, Bruxelles, 2000, p. 59.
PAULUS, G., Jette, Guides des communes de la Région Bruxelloise, CFC-éditions, Bruxelles, 2000, p. 59.