Typologie(s)

monastère/abbaye/couvent

Intervenant(s)

Statut juridique

Classé depuis le 26 avril 2018

Styles

Néoclassicisme

Inventaire(s)

  • Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
  • Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
  • Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 30371
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Description

Cet établissement religieux fondé en 1162 par le duc Godefroid III de Lotharingie adopte, au tournant du XIIe siècle au XIIIe siècle, la règle des chanoines de saint Augustin et est dirigé par un prévôt, puis par un abbé à partir de 1731. L’église conventuelle primitive, qui servait en même temps à la Cour, fut bâtie en style gothique avec façade à front de la rue de Namur; elle devint paroissiale en 1622. Incendiée en 1743, démolie en 1773, elle fut reconstruite en style néoclassique dans le troisième quart du XVIIIe siècle (1776, 1785- 1786), avec sa façade tournée vers la place Royale récemment créée (voir place Royale). Les bâtiments conventuels furent fréquemment agrandis à l’intérieur de l’îlot formé par la rue de Namur, l’impasse du Borgendael et la première enceinte (voir rue Brederode). En grande partie détruits en 1775, ils furent reconstruits vers 1776-1778, avec l’entrée principale rue de Namur, sur des plans attribués à l’architecte B. Guimard. À partir de 1778, ils servirent de siège à la bibliothèque et à l’imprimerie des Bollandistes. Après la suppression de l’abbaye en 1786, ils abritèrent, sous le Régime autrichien, le Conseil des Finances, puis le Conseil du gouvernement général (1787) et, sous le Régime français, la Préfecture de la Dyle (1794). Après transformations et agrandissements, on y installa en 1802 un lycée, devenu collège en 1816, puis athénée royal en 1818. L’école militaire les occupa de 1834 à 1874. L’ensemble fut ensuite démembré, puis en partie occupé par le Ministère des Colonies vers 1925.
Grande façade néoclassique enduite et peinte, à trois niveaux, des environs de 1776-1778. En saillie sur les ailes d’inégale largeur, corps central de trois travées sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches., abritant jadis l’entrée de l’abbaye. Au rez-de-chaussée, travées latérales cantonnées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. supportant un entablement sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. cannelées à pointe de diamantBossage comptant plusieurs facettes, comme la pointe d’un diamant. qu’interrompt l’entrée axiale et percées d’une baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. cintrée abritant, à gauche, une porte en haut d’un escalier, à droite, une fenêtre grillagée; au-dessus, deux fenêtres rectangulaires sur deux niveaux de hauteur dégressive, flanquées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. colossaux ioniques. Dans la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale, haute porte centrale cintrée dans un encadrement profilé en cavet, liée à une porte-fenêtre en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., pourvue d’un balcon en ferronnerie. Riche décor Louis XVILe style néo-Louis XVI se développe à partir de 1910 environ. Il reprend des éléments typiques du néoclassicisme contemporain du règne de Louis XVI : noeud de ruban, médaillons ovales, lauriers, faisceau de licteurs, etc. formé par les ferronneriesÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. des garde-corps des fenêtres et balcon, et par les stucs, comme ceux des encadrements rectangulaires à crossettesRessauts décoratifs situés aux angles d’un élément tel qu’un encadrement. et clé passante en pointe de diamantBossage comptant plusieurs facettes, comme la pointe d’un diamant., surmontés de guirlandes, sous un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. saillant. Couronnement par une architraveMoulure inférieure de l’entablement, située sous la frise. à fasces et une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. nue sous le frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire percé d’un oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale., et par un mur-bahut sous corniche masquant la toiture plate actuel De part et d’autre du corps central, façades de dix travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. à gauche (nos 4 à 8) et neuf travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. à droite (n° 12) sous bâtièreToit à deux versants. parallèle, celle de gauche percée de trois lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux.. Trois niveaux de fenêtres surbaissées dégressives à encadrement plat (adapté au n° 8). FriseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de trous de boulin en partie obturés. Rez-de-chaussée à l’origine percé du même type de fenêtres et de portes à encadrement travaillé, telle celle du n°12; portes des troisième et septième travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. actuellement transformées en fenêtres. Depuis la deuxième moitié du XIXe siècle, rez-de-chaussée des nos 4, 6 et 8 aménagés en boutiques respectivement en 1867, 1889 et 1857.
À droite de l’ensemble, annexe d’un niveau et d’une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et demi abritant des arcades cintrées, celle de gauche percée d’une porte d’entrée rectangulaire, celle de droite obturée ; bâtièreToit à deux versants. parallèle couverte de tuiles mécaniques et en S.
À l’arrière, dans le parc du Palais royal, vestiges des bâtiments claustraux contre le chevet de l’église Saint-Jacques : deux ailes en L de deux niveaux et au total treize travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., en briques et pierre blanche, celle de droite (Nord) datée par ancresPièce métallique apparente ou noyée dans l’enduit de façade, fixée à l’extrémité d’un tirant en fer pour solidariser les murs et les planchers. Il existe des ancres purement décoratives, non reliées à des tirants. de 166(.) et surélevée d’un étage probablement au XIXe siècle ; soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. conservé en pierre blanche; fenêtres rectangulaires à montants à queue, reliées par un cordonCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. à hauteur du linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie., de la traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. de la croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. disparue et de l’appui, à présent abaissé. À gauche de l’aile Ouest, haut bâtiment de trois niveaux et sept travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., en briques et pierre blanche, datant du XVIIIe siècle (?); rez-de-chaussée rythmé d’arcades à clé en pointe de diamantBossage comptant plusieurs facettes, comme la pointe d’un diamant.. Aux étages, fenêtres rectangulaires sous arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. de décharge dont l’appui est refait. Tour d’angle à gauche et porte d’entrée cintrée à droite.



Sources

Archives
AVB/TP 33406 (1802, 1812), 34322 (1925- 1926), 17523 (1867), 17524 (1889), 17525 (1857).
A.A., vol. 40 (1843), rep. 79-80.

Périodiques
Journal Belge de l’Architecture,5, 1853, p. 14, pl. I.