Typologie(s)

gare
entrepôt
immeuble de bureaux
Patrimoine ferroviaire

Intervenant(s)

Constant BOSMANSarchitecte1902

Henri VANDEVELDarchitecte1902

Frédéric BRUNEELingénieur-architecte1902

Jules ZONE ingénieur1902

Styles

Éclectisme
Néo-Renaissance flamande

Inventaire(s)

  • Inventaire de l'architecture industrielle (AAM - 1980-1982)
  • Inventaire du patrimoine d'ingénierie (2011)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Extension Nord (Apeb - 2016-2018)
  • Inventaire des gares bruxelloises (Thierry Demey)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Scientifique
  • Technique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 38539
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Description

Vaste complexe en briques, pierre bleue et métal, traité en style éclectique à prédominance néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes). avec, pour la gare de marchandises, des références à l’Art nouveau. Il est conçu en 1902 par les architectes Constant Bosmans et Henri Vandeveld, associés aux ingénieurs des Chemins de fer Frédéric Bruneel et Jules Zone. L’ensemble est construit pour l’essentiel en 1903-1904.

Gare de marchandises (E)

Implantée perpendiculairement à la rue Picard, aux nos7 à 11, la gare de marchandises, également dite gare maritime, consiste en un vaste hangar où se passe le transbordement entre rail et route. Elle est bordée, à l’ouest, par la cour aux marchandises, accueillant quatorze voies ferrées supplémentaires. En 2017, la gare est en cours de rénovation.

Longue d’environ 300 mètres, la gare alterne trois vaisseaux principaux et quatre secondaires, à structures métalliques jumelées, tous coiffés d’un toit en bâtièreToit à deux versants., celui des secondaires coupé de croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux.. Douze voies de chemin de fer y creusaient une même plateforme destinée au charroi des chargements et déchargements.
Les grands vaisseaux et les petits centraux comptent 21 travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. entre fermes posant sur une enfilade de piliersSupport vertical de plan carré. reliés par des poutres cintrées. Les fermes principales, articulées sur rouleaux pour répondre à d’éventuels mouvements, courbent leur intradosFace inférieure curviligne de l’arc. en cintre brisé aplati, tracé que l’on retrouve dans les grandes fenêtres des façades. L’ensemble est pour l’essentiel riveté et les treillis sont en «N». ConsolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. des piliersSupport vertical de plan carré. intérieurs, bases des extérieurs et écoinçonsEspace de mur ménagé de part et d’autre d’un arc. des grandes fermes adoptent des sinuosités Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise.. Les grands vaisseaux reçoivent la lumière par les verrières des façades et celles de leurs parois hautes, ainsi que par un mince lanterneau faîtier qui évacuait aussi, via une sur-toiture, la fumée des locomotives. Leurs corniches posent sur des aisseliersEn menuiserie, pièce de bois disposée de biais, portant le débordant d’un toit ou d’un auvent. En charpenterie, lien disposé en oblique, soulageant une pièce horizontale et portant sur une pièce verticale. également Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise..
Les petits vaisseaux extrêmes sont amputés par les bâtiments qui s’y greffent et s’y ouvrent. Leur charpente repose latéralement sur les longs gouttereaux en maçonnerie de la gare, traités en façade recto-verso. À front de la rue Picard, les élévationsDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. des vaisseaux principaux et ceux des deux petits centraux posent sur un haut soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en pierre bleue. Celles des premiers s’encadrent de piliersSupport vertical de plan carré. métalliques à caissons ornementés, sur socleMassif surélevant un support ou une statue. de pierre. Des entrées carrossables centrales, à encadrement de pierre, qui s’inscrivent dans les grandes verrières, seule celle du vaisseau médian est encore primitif: double vantailLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. de bois à penturesLongues bandes de fer fixées à plat sur le battant d'une porte ou d'un volet, de manière à en soutenir les gonds. Les pentures sont souvent décoratives. Elles participent également à l'assemblage des planches du vantail., imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. à petits-fers sur entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. de bois, encadrement mouluré sous archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche. retournée et entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. jadis porteur, sur une tablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau., de l’inscription «ENTREE / INGANG». Vers la fin des années 1970, on a retiré une grande partie du décor de ces façades: amortissements étirés des piliersSupport vertical de plan carré., panneaux de la friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. rampante de la corniche, important édicule faîtier en pierre; ce dernier portait l’allégorie du chemin de fer et les écoinçonsEspace de mur ménagé de part et d’autre d’un arc. portaient respectivement ceux des installations maritimes et des postesOrnement répétitif formant une frise qui ressemble à de petites vagues recourbées en volute. et communications. Les façades sous croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. des petits vaisseaux sont percées de deux couples de fenêtres jumelles, aux moulures néogothiques sous larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. retourné.
Au nord, l’élévation générale, tout en verrières, est plus sobre et également privée de ses amortissements. Un soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. analogue au précédent, partiellement parementé de moellonsPierres grossièrement équarries mises en œuvre dans une maçonnerie. de grèsTerre cuite de texture serrée, légèrement vitrifiée, glaçurée ou non. Le grès désigne également une famille de pierres composées de silice. rose, est interrompu par les multiples entrées des lignes ferroviaires.
Les façades latérales, à deux registresAlignement horizontal de baies sur un pignon., ont une composition analogue, rythmée par cinq avant-corps plus élevés entre lesquels s’insèrent, généralement, trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. groupant deux couples de fenêtres-hautes rectangulaires à archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche. retournée continue. Les avant-corps, eux, jumèlent deux fenêtres-hautes à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. à clefClaveau central d’un arc ou d’une plate-bande. Il s’agit d’un élément architectonique. Le terme s'utilise également pour des éléments purement décoratifs qui évoquent une clef à rôle structurel. en pointe de diamantBossage comptant plusieurs facettes, comme la pointe d’un diamant., sous une archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche. semblable aux précédentes; ils sont couronnés par un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à architraveMoulure inférieure de l’entablement, située sous la frise., modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche. et corniche de pierre. Le registreAlignement horizontal de baies sur un pignon. inférieur des deux façades est aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. et orné de panneaux, sauf sur quelques travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de l’élévation est, où se sont adossées, dès l’origine, deux annexes sous plateforme, peu profondes, rythmées de contreforts et de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. réparties avec symétrie. Ces corps ont été récemment supprimés et le premier registreAlignement horizontal de baies sur un pignon. de chaque façade ouvert de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. dans l’axe des fenêtres du second.

Hôtel d’administration (F)

Accroché à l’angle sud-est de la gare de marchandises, au no5 de la rue Picard, l’hôtel d’administration accueille les services administratifs de la gare, organisés autour d’une salle des guichets. Un de ses corps a abrité un bureau de télégraphes, téléphones et postesOrnement répétitif formant une frise qui ressemble à de petites vagues recourbées en volute..

Cet imposant bâtiment adopte un plan en T dont la tête en U ouvert vers l’ouest serait traversée par la hampe. Les deux étroites cours abritées dans le U ont cependant été couvertes, sans doute dès le milieu du XXe siècle.
L’ensemble, en briques rouges et quadrillé de cordonsCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition., chaînes et harpesLes harpes sont une superposition d’éléments dont la tête est alternativement courte et longue. en pierre bleue, est dominé à front de rue par un corps de bâtiment en saillie, presque central, à deux étages de hauteur dégressive. Sa haute bâtièreToit à deux versants. d’ardoises à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. est hérissée de cheminées et était jadis garnie de crêtesCrête de toit. Grillage ou ornement continu en terre cuite ou en métal, qui court au faîte du toit. en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage.. Sa façade, de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sur haut soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. à bossages, est axée sur un avant-corps peu saillant, à pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. débordant et toit de même hauteur que le principal, jadis hérissé comme lui. Le portail, qui a conservé son huisserieMenuiseries qui s’ouvrent et se ferment, c’est-à-dire les portes et les fenêtres. Par extension, le terme désigne également les fenêtres à châssis dormants. en chêne, et les deux fenêtres à croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. qui l’accompagnent, se couvrent d’un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale. à pointes de diamantBossage comptant plusieurs facettes, comme la pointe d’un diamant.; celui de l’entrée est surmonté d’un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. courbe brisé et amortissementAmortissement. Élément décoratif placé au sommet d’une élévation.Amorti. Sommé d'un amortissement. ovoïde. Aux étages, les travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. s’inscrivent en retrait dans un encadrement rectangulaire mouluré que couronne un larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. retourné. Les travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. latérales superposent une fenêtre à double croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. et une à deux meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie.. La centrale, plus riche, lie deux tripletsGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. flanquées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., celles du premier étage coupées d’une traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie., celles du second déchargées par un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. sur tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. orné de céramiques; les premiers chapiteauxCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. sont ioniques, les seconds corinthiens. Le pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc., lui, s’ouvre notamment d’une fenêtre à croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. pareille aux précédentes. Ses rampants sont hérissés de deux obélisquesÉlément en forme de pyramide élancée et tronquée. et d’un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. faîtier à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. courbe.
Le toit est souligné par un fort entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche. à volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. et corniche de bois.
Précédés d’une cour anglaise à grilles en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage., les corps latéraux ne comptent que deux niveaux sur un soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. assorti au précédent et se coiffent d’une bâtièreToit à deux versants. à pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. débordant. Leur façade avant aligne respectivement deux et trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., dans une même composition. Les larges fenêtres, encadrées comme celles de leurs voisines de l’avant-corps, ont une structure métallique rivetée et ornementée: meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie., linteauxÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie., appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. de l’étage, châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à petits-fers. Celles du rez-de-chaussée sont en outre protégées par une grille ouvragée en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. aux accents Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise., tandis que les allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. d’étage sont en briques jaunes à motif de croisillons bleus. Les bâtièresToit à deux versants. sont soulignées par un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. en carreaux de céramique et à corniche de bois à modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche..
La façade à pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. droite superpose, dans un même encadrement que les précédents, deux fenêtres à croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. de pierre cette fois, mais également à grilles au rez-de-chaussée et à allègePartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. bicolore à l’étage. Le pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. est creusé d’une arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. à plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. qui insère une fenêtre à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. et arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager. sur carreaux de céramique. Les rampants s’assortissent à ceux de l’avant-corps.
La façade voisine du corps arrière, à trois étroites travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., fait écho à celles des corps latéraux avant. La façade arrière, de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., trouve un même écho mais simplifié: peu de pierre aux encadrements mais des coussinetsPierres de taille formant saillie profilée dans l’embrasure de la baie. Ils sont situés au sommet des piédroits et portent un linteau ou un arc. sous les linteauxÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. de l’étage, pas de céramique sous la corniche. À droite se dresse un pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. débordant.
La façade ouest du corps latéral avant de l’hôtel et sa voisine du corps arrière, toutes deux à pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. débordant, se réunissent pour s’ouvrir sur la halle de la gare de marchandises. Elles présentent trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., la centrale de jonction plus étroite, qui reprennent la composition simplifiée de celles de la façade arrière du corps arrière droit. La façade en retour du corps arrière présente au vaisseau de part et d’autre d’un épais corps de cheminée, deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de fenêtres rectangulaires séparées par une allègePartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. jaune-bleue également, celles de l’étage adaptant leur hauteur aux versants du toit du vaisseau.
Le grand corps perpendiculaire arrière, d’un seul niveau et libre seulement sur deux faces, abritait une salle des guichets. Sa toiture de zinc en bâtièreToit à deux versants. porte un important lanterneau à charpente métallique, de même forme, aux parois verticales traitées en verrière, qui inonde la salle d’une lumière indirecte. La façade orientale de quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. fait écho à celle du corps voisin, meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. métalliques en moins. La façade-pignon nord, scandée par trois pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. dépassant des rampants à oreille, est d’une tout autre composition. S’y développe, dans un jeu de chaînes en pierre bleue et suivant les pentes du pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc., une ordonnance de sept baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. étroites, pourvues d’une fausse imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. en maçonnerie de briques jaunes et bleues. La fausse imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. de la baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. centrale est rectangulaire et portée par un linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée., celles des autres baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sont couvertes d’un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle.. L’élévation orientale prolonge la face intérieure du gouttereau de la halle.
À l’intérieur, le grand vestibule à rue abrite, dans un décor d’arcades aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre., un escalier de pierre bleue. Ce dernier donne accès, via un tambourRelié à l’axe du moteur, cylindre rainuré sur lequel s’enroulent et se déroulent les câbles de traction de la cabine et du contrepoids. en menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. vitrée, à une galerie transversale ouverte sur la salle des guichets précitée. Ses six colonnes en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. d’inspiration corinthienne portent l’élévation arrière du grand corps à rue: ensemble, ils constituent la face sud de ladite salle. Celle-ci est rythmée par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., également corinthiens, qui, en alternance avec des fenêtres et des tablesPetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau., portent un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. et un plafond à gorge découpé par le lanterneau.

Gare des petits colis et des colis en souffrance (G)

Intégrée à l’angle sud-ouest de la gare de marchandises, la gare des petits colis et des colis en souffrance loge les bureaux de délivrance des colis postaux et des marchandises dédouanées.

Logeant bureaux et magasins, cette gare se compose d’une tour carrée et d’une annexe rectangulaire. Ces deux corps allient, comme l’hôtel d’administration et dans une composition de façades assez proche, références gothiques et Renaissance flamande.
La tour, au fort soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. à bossages rustiques, compte quatre niveaux sous un haut toit brisé en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon., à couverture ardoisée et aigrette. Ses deux faces libres sont percées d’une large travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de hauteur dégressive logées, à l’instar de leurs voisines de l’hôtel d’administration, en retrait dans un même encadrement rectangulaire. Les fenêtres, ici sans division, jumelées par trois ou quatre, sont flanquées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. ou de demi-colonnes, superposant une interprétation des trois ordres. La plate-bandeCouvrement clavé rectiligne d’une baie. La plate-bande se distingue du linteau par le fait qu’elle est appareillée, tandis que le linteau est d’un seul tenant. Elle peut être feinte et masquer un linteau. de l’encadrement est soulagée par une poutrelle métallique à modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche.. Au-delà d’une puissante corniche architravée serrant des modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche. involutés, le toit est hérissé, au-dessus d’un muret d’attique, de quatre lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à aileronsÉlément décoratif ordinairement enroulé en S et terminé en volutes, qui s’inscrit dans un angle et forme un adoucissement. et amortissements ovoïdes. Les trois lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. visibles de la rue ont un pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. débordant, celle de l’arrière remplace ce dernier par deux souches de cheminée. La façade de la tour donnant sur la gare de marchandises, liée à celle de son annexe, répond en miroir à celle, en vis-à-vis, de l’hôtel d’administration.
La façade ouest de l’annexe présente, au-dessus d’un soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. à bossages plats, deux niveaux de hauteur progressive dont les deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. analogues à celles de la tour, mais moins riches en pierre, jumellent leurs fenêtres dans une ordonnance de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. d’inspiration toscane. Une corniche architravée à modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche. borde un toit ardoisé en bâtièreToit à deux versants. aplatie.
Tous les châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. originels, à structure serrée ornementée et à petits-fers, sont conservés (2017).

À l’intérieur, tous les niveaux portent sur voussettes de briques, poutrelles de fer et colonnes de fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion.. Les charpentes et un escalier logé dans l’annexe sont également métalliques.

Sources

Archives
Archives de la Fondation CIVA.

Ouvrages
ATTAS, D., PROVOST, M., Bruxelles, sur les traces des ingénieurs bâtisseurs, Éditions CIVA, Bruxelles, 2011, pp. 70.
CULOT, M. [dir.], Bruxelles Hors Pentagone. Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980, fiche 3.
KERREMANS, R., Tour et Taxis, coll.
Bruxelles, Ville d’Art et d’Histoire, 55, Bruxelles Développement urbain, Bruxelles, 2017, pp. 22-23.
VANDERHULST, G., Tour et Taxis. Un quartier en mouvement? A district in motion. Een wijk in beweging, Project T&T, 2005, pp. 33-38.
VANDERHULST, G., Relevé de l’état physique et de la valeur patrimoniale d’immeubles situés sur le site de Tour & Taxis et ses alentours – Rapport, mars 2011, pp. 17-26.

Périodiques
SOARES, P. V., «Tour et Taxis ou la nécessité d’une gare de marchandises», Les Cahiers de la Fonderie, 24, 1998, pp. 75-82.