Ancienne Compagnie Belge Goliath
Rue des Vétérinaires 74-76-78-80-82
Rue Bara 172-174-176
Rue Charles Parenté 1
Typologie(s)
Intervenant(s)
Georges COLLIN – architecte – 1923-1927
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Inventaire(s)
- Inventaire de l'architecture industrielle (AAM - 1980-1982)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Inventaire du patrimoine industriel (La Fonderie - 1993-1994)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Anderlecht-Cureghem (Archistory - 2017-2019)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Scientifique Cette valeur est généralement utilisée pour évaluer les zones naturelles ou semi-naturelles et selon leurs qualités botaniques. Dans le cadre d’un bien, il peut s’agir de la présence d’un élément (de construction) (matériau particulier, matériau expérimental, procédé ou élément constructif) ou du témoignage d’un espace spatiostructurel (urbanistique) dont la préservation doit être envisagée à des fins de recherche scientifique.
- Social Cette valeur est difficile à distinguer de la valeur folklorique et généralement insuffisante pour justifier une sélection à elle seule. Il peut s’agir d’un : – lieu de mémoire d’une communauté ou d’un groupe social (par exemple, la potale à Berchem-Sainte-Agathe située place de l’église à Berchem-Sainte-Agathe, le Vieux Tilleul de Boondael à Ixelles)?; – lieu relevant d’une symbolique populaire (par exemple, le café «?La Fleur en Papier Doré?» situé rue des Alexiens)?; – lieu de regroupement ou de structuration d’un quartier (par exemple, les immeubles du Fer à Cheval dans la cité du Floréal).
- Technique Un bien possède un intérêt technique en cas d’utilisation précoce d’un matériau ou d’une technique particulière (ingénierie), ou s’il présente un intérêt constructif ou technologique particulier, une prouesse technique ou une innovation technologique. Il peut également être considéré comme ayant une valeur archéologique industrielle s’il témoigne de méthodes de construction anciennes. Bien entendu, l’intérêt technique est à mettre en relation avec l’intérêt scientifique.
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
id
Description
Complexe industriel à façades d’inspiration Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs., conçu en 1923, 1924 et 1927 par l’architecte Georges Collin pour un fabricant de machines et composants d’outils pneumatiques en acier, réputé pour son compresseur à air «Goliath».
HistoriqueLa société est issue, vers 1920, de la Belgium Pneumatic Tool Company, dissoute en 1917. Cette dernière était une branche, créée en 1907, de la société métallurgique De Koning & Cie, fondée en 1892 par Arnold De Koning et Henri Verheyleweghen, société mère qui sera rebaptisée Henri Verheyleweghen et fils. D’abord installés boulevard Adolphe Max à Bruxelles et rue Van Oost à Schaerbeek, ces sociétés émigreront à Anderlecht, rue Bara, à proximité de la gare du Midi puis plus loin, en 1923, sur le site actuel.
Cette année-là, le 3 juillet, la société achète en vente publique à la Commune plusieurs partielles encore vierges à l’angle des rues Bara (no 172-176) et Charles Parenté (no 1), ainsi qu’un terrain adjacent rue des Vétérinaires (no 74). Les plans dressés par l’architecte Collin sont présentés en septembre et le permis d’urbanisme est délivré le 21.01.1924. Il s’agit d’une usine-atelier à front de la rue Parenté. En août 1924, le même architecte dresse les plans d’un immeuble de bureaux et d’exposition des produits pour le no 172-176 rue Bara, ainsi que d’une maison de directeur et de concierge pour le no 74 rue des Vétérinaires. Selon les prescriptions de la Commune, soucieuse du niveau social des alentours de la rue Bara, le complexe aura une allure bourgeoise; l’architecte choisit un style éclectique aux accents Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs..
En 1927 un agrandissement notable est réalisé côté rue des Vétérinaires, sur quatre nouvelles parcelles (nos 76 à 82). Sur les plans du même architecte, la maison de directeur est intégrée, avec mimétisme, à un long immeuble de bureaux masquant une extension en angle obtus de l’usine-atelier. En 1948, l’immeuble de bureaux fait l’objet de quelques modifications (architecte C. Van Lierde).
La société quitte le site en 1997 pour une implantation à Schaerbeek, rue de la Consolation, où elle est déclarée en faillite deux ans plus tard. Le nouveau propriétaire du complexe, une société immobilière, remplace les anciennes couvertures à shedsCouverture de profil en dents de scie d’un bâtiment industriel, composée d’une succession de petits toits à deux versants d’inclinaison différente. Le versant du toit le plus pentu est d'ordinaire vitré., détériorées, par une toiture plate à lanterneaux bombés. Depuis, des affectations variées assurent, tant bien que mal, la survie de ce complexe industriel.
Description
Les élévationsDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. à rue posent toutes sur un soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en pierre bleue, sertissant généralement des moellonsPierres grossièrement équarries mises en œuvre dans une maçonnerie. de grèsTerre cuite de texture serrée, légèrement vitrifiée, glaçurée ou non. Le grès désigne également une famille de pierres composées de silice. de l’Ourthe. Les parements de briques rouge-orangé sont rehaussés d’éléments – chaines, encadrements, linteaux (en béton) et autres décors – en pierre blanche ou simili-pierre blanche. Contrairement aux projets, tous les châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. sont en bois; ils sont en grande partie conservés.
L’usine-atelier de 1924 rue Charles Parenté
Elle développe devant six halles métalliques jadis à shedsCouverture de profil en dents de scie d’un bâtiment industriel, composée d’une succession de petits toits à deux versants d’inclinaison différente. Le versant du toit le plus pentu est d'ordinaire vitré., une façade-écran symétrique, à deux niveaux scandés de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. colossaux.
Sa partie centrale, à quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sous entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à tablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. rentrante, destinée à l’enseigne peinte (effacée), devance deux halles jadis à croupe frontale; les fenêtres du rez-de-chaussée ont un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale. à sommiers et clefClaveau central d’un arc ou d’une plate-bande. Il s’agit d’un élément architectonique. Le terme s'utilise également pour des éléments purement décoratifs qui évoquent une clef à rôle structurel. marquées, celles de l’étage sont rectangulaires et leur allège s’anime d’un quadrillage de briques rouge-orangé et noires.
De chaque côté, correspondant à une halle, se dresse une façade à pignon trapézoïdal à couronnement disparu, percée d’une haute arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. au plein cintre émaillé de briques blanches. Des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. s’y inscrivent en retrait, séparées par une poutrelle métallique: une entrée cochère à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. à l’arcade gauche, de larges fenêtres ailleurs, celles de l’étage dotées de vantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. devant ouvrir, selon le projet, sur un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. (disparu ou jamais posé). Les châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. des façades-pignons, tout comme les fenêtres centrales du rez-de-chaussée, présentent des impostesUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. à petits-bois.
Enfin, devant les halles extrêmes, plus étroites, moins élevées et jadis à croupe frontale, une façade se termine par un pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. triangulaire aplati, aujourd’hui englobé dans une maçonnerie rectangulaire mais encore souligné par un jeu de briques identique à celui des allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. précitées. Se superposent ici une large fenêtre et deux fenêtres jumelles. La façade gauche a été réduite latéralement pour l’élargissement de l’entrée grillée carrossable d’une étroite cour menant à un corps de sanitaires.
Le plan de l’usine-atelier est quasi rectangulaire. Trente-quatre piliersSupport vertical de plan carré. ou colonnes métalliques portaient les charpentes de six bâtièresToit à deux versants. traitées (sauf les latérales) en shedCouverture de profil en dents de scie d’un bâtiment industriel, composée d’une succession de petits toits à deux versants d’inclinaison différente. Le versant du toit le plus pentu est d'ordinaire vitré. par le relèvement partiel en lanterneau continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. oblique, des pans nord-ouest. Constituant l’étage précité, une galerie de la largeur des halles latérales circonscrit l’espace de travail. Son plancher sur poutrelles est fait de hourdis en béton armé; deux escaliers de mêmes matériaux, couverts de granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit., y mènent à l’arrière.
Selon le projet, le rez-de-chaussée de la halle gauche abrite, partant de la rue, les locaux de nettoyage, sablage, cimentage et trempe, ainsi que la forge; sous l’escalier de la galerie prend place une réserve et enfin le vestiaire des femmes. Ces deux derniers espaces communiquent avec les sanitaires hors-œuvre des deux sexes, séparés par une courette. Les minces cloisons sont en colombage de fer et briques. À l’opposé se côtoient, cernés de cloisons en treillis, les espaces dévolus aux essais, à l’outillage, au dessinateur et au contremaître. Le mur-gouttereau est percé de portes menant au bâtiment de la rue Bara, tandis que dans l’angle arrière s’ouvre une communication avec la maison du directeur.
L’immeuble de bureaux et d’exposition rue Bara
Son plan rectangulaire se coupe en trapèze à sa jonction avec l’usine-atelier, derrière un angle coupé au rez-de-chaussée, adouci de courbes.
Son élévation est empreinte de symétrie. À front de la rue Bara, se dresse entre deux pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. colossaux, une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. à pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. assortie aux précédentes, superposant une large entrée ébrasée, à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale. et clefClaveau central d’un arc ou d’une plate-bande. Il s’agit d’un élément architectonique. Le terme s'utilise également pour des éléments purement décoratifs qui évoquent une clef à rôle structurel. portant un petit jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants., une fenêtre à châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. de plan trapézoïdal et une autre à anse de panier et appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. sur gouttes. Les deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. à ses côtés s’ouvrent d’une large vitrine montant de fond et, à l’étage, d’un tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. de fenêtres rectangulaires, la centrale de plan trapézoïdal comme son linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie.. À l’extrémité droite, une travée d’entrée de faible saillie, desservant un appartement, culmine en lucarne passante: porte à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. sous oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale., fenêtre d’étage assortie à ses voisines, baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale. sous une corniche retournée. L’angle de la rue Parenté est marqué par une autre travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d’entrée, à pignon triangulaire cette fois, qui loge dans un pan courbe une entrée à anse de panier, destinée à un second appartement. Au niveau supérieur, plan, s’affirment un bow-windowDe l’anglais bow (arc dans le sens d’arqué, courbé) et window (fenêtre). Le bow-window apparaît avec l’Art nouveau. Il s’agit d’un élément en surplomb qui s’intègre par son plan cintré à la façade. Il se différencie de la logette, d’ordinaire de plan rectangulaire et qui paraît appliquée sur la façade. Le bow-window peut occuper plusieurs niveaux. trapézoïdal et une haute porte-fenêtre à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en anse de panier. À gauche, une courte travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de raccord est percée de deux fenêtres rectangulaires.
La bâtièreToit à deux versants. d’Eternit de l’immeuble, à deux croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. latérales gauches et animée par les toits des saillies précitées, s’est encombrée de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. disgracieuses après 1997.
Quelques châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. ont conservé leur imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. à petits-bois; d’autres ont étés refaits plus simplement.
Selon le projet, le sous-sol du bâtiment disposait, à l’arrière de caves, d’un réfectoire et d’un vestiaire avec lavabos autour d’une cour basse pentagonale. Au rez-de-chaussée, la grande entrée menait à un hall surmontant le réfectoire et desservant les salles d’exposition à l’avant et les bureaux des employés à l’arrière, éclairés par la cour. Ces derniers, qui bénéficiaient aussi de vastes lanterneaux aménagés dans un toit plat, se prolongeaient dans la moitié arrière de la maison du directeur.
La maison du directeur rue des Vétérinaires et l’extension de 1927
C’est l’élévation, de deux niveaux et demi, de la maison de directeur de 1923 qui a inspiré l’ordonnance de l’extension, très symétrique, de 1927. La partie centrale, dominée par un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à tablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. rentrante destinée à l’enseigne (effacée), compte trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. inégales. L’axiale, étroite, est marquée par une baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à deux meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. que surmonte, dans un léger retrait, un oriel de plan trapézoïdal sous corniche de même forme, animé en allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. d’un jeu de briques. Les travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. latérales jumellent trois baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement., celles des deux premiers niveaux rectangulaires, celles du dernier en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle.. Une fenêtre à l’extrême gauche a été transformée en porte en 1949.
La partie gauche de l’élévation (maison du directeur) présente trois travées inégales, les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. supérieures des deux premières travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. inscrites dans un pan en léger retrait entre pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., la troisième travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. présentant le même recul sur toute sa hauteur. La travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. gauche superpose deux fenêtres à deux meneaux, celle du premier à châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. de plan trapézoïdal, et une double fenêtre à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle.. La travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. centrale loge la porte du directeur, à traverse sur coussinetsPierres de taille formant saillie profilée dans l’embrasure de la baie. Ils sont situés au sommet des piédroits et portent un linteau ou un arc., une fenêtre rectangulaire au premier et une fenêtre en plein cintre décalée, arquée comme sa voisine. La travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. droite est assortie à la précédente mais la fenêtre du rez-de-chaussée résulte de la transformation en 1927 de l’entrée carrossable qui menait, à gauche, aux bureaux du directeur et du personnel et débouchait sur un couloir connecté à l’usine.
La partie droite de l’immeuble reprend en gros l’ordonnance de la précédente mais ici le rez-de-chaussée serreBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. trois entrées carrossables à linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. sur coussinets et la fenêtre à meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. du premier étage est dédoublée.
Selon le projet, l’extension doit loger, à droite d’une cage d’escalier, un vestiaire, un bureau, un laboratoire, un double garage avec fosse technique, enfin une aire de pesage ouvrant aussi sur l’usine; à l’étage s’allonge un grand bureau. Le nouvel atelier à l’arrière s’apparente au premier: ici se côtoient, dans le prolongement des précédentes, cinq halles de même type, à galerie périphérique également.
Sources
Archives
ACA/Urb. 17283 (21.01.1924), 17961 (19.01.1925), 20353 (07.10.1927), 33302 (18.01.1949).
Ouvrages
CULOT, M. [dir.], Anderlecht 1. Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980, fiche 51.
DEDOBBELEER, A., HOUDÉ, Ch., Art Déco et Modernisme à Anderlecht. 6 circuits de promenades architecturales, Édition communale, 2018, pp. 18-19.
JACOBS, Th., Goliath, Bruxelles Fabriques-Urban.brussels, 2019.