Ancienne École primaire communale de garçons no 9, auj. École primaire communale P9/10 Carrefour
Rue Eloy 114
Rue des Vétérinaires 2, 4
Typologie(s)
établissement scolaire
Intervenant(s)
Louis Ernest S'JONGHERS – architecte – 1905-1906
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Néo-Renaissance flamande
Art nouveau
Inventaire(s)
- Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Anderlecht-Cureghem (Archistory - 2017-2019)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2016, 2019
id
Urban : 36976
Description
Complexe scolaire de style néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes). aux accents Art
nouveau, conçu en 1905-1906 par l’architecte communal Louis Ernest S’Jonghers. L’inauguration a
eu lieu le 18.09.1909, millésime sculpté en façade du gymnase (rue des
Vétérinaires no 4).
L’établissement, précédé d’un parvis courbe à parterre, s’inscrit en bissectrice dans l’angle aigu formé par les rues Eloy et des Vétérinaires; sa silhouette hérissée de pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. et de toits pentus bénéficie de la perspective frontale offerte par la rue Émile Carpentier. À l’arrière, une cour de récréation arborée, flanquée à droite par un gymnase, rejoint, en coude, l’alignement de la rue Georges Moreau. Le bâtiment, en briques rouge-orange et pierre blanche sur un soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. de pierre bleue, se compose de deux parties: un corps d’entrée, essentiellement réservé à la direction et au concierge, et à l’arrière deux ailes de classes enserrant un préau à galerie et précédées de jardinets triangulaires clos. S’Jonghers a dessiné le mobilier de l’école, aujourd’hui presque entièrement disparu.
Corps d’entrée
De plan rectangulaire, le premier corps, lardé de bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. et de chaînes, marque ses deux niveaux de plusieurs décrochements symétriques: un avant-corps central à pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc., deux tours rectangulaires de deux niveaux et demi, engagées dans les angles avant, enfin deux tours d’escalier rectangulaires de même hauteur mais moins profondes et plus saillantes, aux angles arrière, qui servent aussi de liaison avec les ailes de classes.
Le corps principal compte trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. inégales en façade avant et une seule aux façades latérales; les tours avant en comptent deux, une par face, les tours arrière une seule, à front de rue. Tous les angles sont harpés, piédroits des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. compris. À l’exception notable de la porte d’entrée, à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintre, toutes les fenêtres sont rectangulaires et puisent dans la typologie du XVIIe siècle: précédées d’un appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. mouluré et déchargées par un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle., baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. unique, simple ou double croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit., meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. ou traverse. Celles du rez-de-chaussée sont protégées par des grilles en fer forgé aux accents Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise.. Celles, à double croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit., du premier étage en façade avant, serrent dans leur allègePartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. des cartouchesDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. en cuirs découpés qui encadrent des prises d’air. De chaque côté du pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc., une tablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. identifie l’établissement: «ECOLE COMMUNALE / GEMEENTESCHOOL». Débordant sur oreilles, le pignon est planté de quelques redents à volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. et d’un pinacleAmortissement élancé de plan carré ou polygonal. à obélisqueÉlément en forme de pyramide élancée et tronquée..
Le toit principal du bâtiment est une haute bâtièreToit à deux versants. à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. où s’encastrent la bâtièreToit à deux versants. de l’avant-corps d’entrée, celle qui, dans l’axe, se raccorde au préau des classes, celles, à deux croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux., des tours avant, enfin le toit à trois pans des tours arrière. Au milieu de la composition pointe un étroit campanile en bois, de plan hexagonal, accompagné à l’avant par trois rangs de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. en pavillon. Toutes les couvertures sont ardoisées, en écailles. L’ensemble est rehaussé de crêtesCrête de toit. Grillage ou ornement continu en terre cuite ou en métal, qui court au faîte du toit. et d’épis métalliques feuillagés.
Le vestibule, précédé d’un sas, devait selon le projet, s’ouvrir à droite sur les bureaux de la direction et des instituteurs et à gauche sur le logis du concierge; la distribution actuelle est inversée. Sur un des murs du sas est scellée une dalle rappelant la date de l’acceptation des plans de l’architecte, le 08.03.1906, et celle de l’inauguration de l’école. Le vestibule se connecte au fond à un couloir longitudinal qui relie les tours d’escaliers. À l’étage, une grande classe, dite «des sciences» à l’origine, s’étend entre deux bureaux. Le couloir se confond ici avec la galerie du préau. Le combleEspace intérieur de la toiture., comme ceux des ailes arrière, est aménagé en classes depuis 1914.
Ailes de classes
Les deux ailes de classes, de plan rectangulaire également, sont parallèles et identiques. Elles comptent deux niveaux de quatre classes au-dessus de hautes caves dégagées côte rue par une cour anglaise. En leur milieu s’engage une tour d’escalier et d’entrée carrée, à trois niveaux sous pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. ardoisé d’écailles. Les bâtièresToit à deux versants. des ailes, de même couverture, et celle en zinc du préau, chevauchée par un lanterneau vitré, sont limitées par des pignons débordants sur oreilles.
Une maçonnerie de briques identique à celle du corps d’entrée se rehausse de chaînes et autres décors en briques blanches, et principalement de pierre blanche pour les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement.. Elle est ponctuée d’ancres à enroulements.
Côté rues, les trois niveaux alignent quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de triples fenêtres à linteau métallique commun. Celles de la cour anglaise sont grillées, celles du rez-de-chaussée couronnent leur linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. d’une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de briques en dents de scie et celles de l’étage d’un arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager.. Les tours superposent deux fenêtres à linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. de pierre sous même arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné.; leur corniche pose sur un jeu de briques en encorbellementUne partie d'élévation est dite en encorbellement lorsqu'elle s’avance en surplomb.. Un rang de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. en bois, à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. débordante, garnit les toits.
Côté cour de récréation, les trois murs-pignons sont en briques rouges de moindre qualité, celui du préau accusant une petite avancée. Ce dernier seul est percé de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement.: une porte centrale jumelée à deux fenêtres sous un triple linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée. échancré, et une grande verrière en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle.. Le châssis vitré de la porte est à petits-bois, les autres baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement., tout en métal, sont à petits-fers et agrémentées de quelques verres jaunes.
Préau
Le vestibule d’entrée de l’école s’ouvre sur un imposant préau à galerie périphérique. Ses quatre élévationsDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. reprennent les mêmes briques, rouge-orange et blanches, qu’aux façades à rues. Les gouttereaux sont rythmés par des arcades aveugles en briques blanches, à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. au rez-de-chaussée, en plein cintre à l’étage, sous une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. en dents de scie. Le mur-pignon avant superpose deux triples arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. enduites, à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle., retombant sur deux colonnes centrales d’inspiration dorique. Derrière ces ordonnances s’allongent des couloirs assortis, appartenant au corps d’entrée et desservis par les tours d’escalier de ce dernier. Plus haut, une manière de travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. serlienneTriplet formé d’une baie centrale couverte d’un arc en plein cintre et de deux petites baies latérales rectangulaires. Ces dernières sont plus basses et plus étroites que la baie centrale., aux pilastres de briques blanches, éclaire un troisième couloir, de combleEspace intérieur de la toiture.: grande verrière métallique à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale. et petites fenêtres latérales. Au mur-pignon opposé, l’énorme verrière déjà évoquée domine un large tambour de bois, vitré, donnant accès à la cour.
La galerie, en béton enduitL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc., pose ses voussettes sur de longs corbeaux profilés; elle est dotée d’un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise.. La porte des classes et la baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. qui l’accompagne s’inscrivent dans les arcades précitées. Une grande baie libreBaie qui n’est pas close par une menuiserie. centrale (réaménagée) dessert les escaliers. Ces derniers, à volées droites et jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. étroit, sont métalliques, à marches de bois; leurs rampes en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. sont de style Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise..
La bâtièreToit à deux versants. à lanterneau du préau pose sur une charpente métallique à huit arbalétriers en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle., sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console.. S’y accrochent encore cinq lustres en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. dudit style. Le sol carrelé présente un quadrillage gris sur fond blanc piqué de rouge, et un encadrement de grecques rouges.
Éclairées par les cours anglaises, les caves des ailes de classes comptent chacune également quatre locaux, dont deux réservés au réfectoire vers la rue Eloy, et deux salles de douches à l’opposé. Ces dernières, dessinées par S’Jonghers en 1906, à cabines dûment carrelées, présentent une structure et des accessoires métalliques Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise..
Gymnase
Libre sur trois faces, bâtiment sans étage, en briques et pierre bleue, abrité sous une ample bâtièreToit à deux versants.. Côté rue, une maçonnerie de briques rouge-orange pose sur un soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. de pierre, à pans en moellonsPierres grossièrement équarries mises en œuvre dans une maçonnerie.. Une porte centrale à arc en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale. se détache sur un ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. prolongé par deux pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. passant la corniche, couronnés d’un petit frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. cintré à amortissementAmortissement. Élément décoratif placé au sommet d’une élévation.Amorti. Sommé d'un amortissement. en pomme de pin. Sous ces frontonsCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. est gravé le millésime «ANNO / 1909». Un registre de trois fenêtres-hautes à deux ou trois meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. occupe toute la largeur de l’élévation. Les appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. moulurés forment bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. et les linteauxÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. à mince corniche se couvrent d’arcs de décharge. Une ordonnance similaire, plus simple, marque la façade sur cour. La charpente est métallique.
Parvis et jardinets
Une double rampe courbe à pente légère mène au porche d’entrée de l’école. Protégée par une grille en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. et fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. très élaborée, aux accents Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise., elle est commandée par deux réverbères de même matériau, aujourd’hui privés de leur lanterne. En contrebas, un parterre ovale n’a conservé que le socleMassif surélevant un support ou une statue. de pierre d’une clôture basse en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. de même inspiration. Les grilles en fer forgé des jardinets des corps de classes comptent chacune treize travées scandées par des poteaux en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. à terminaison florale; ceux qui encadrent les entrées sont doubles. Plus simples que les précédentes, elles affirment mieux leur appartenance à l’Art nouveau.
L’établissement, précédé d’un parvis courbe à parterre, s’inscrit en bissectrice dans l’angle aigu formé par les rues Eloy et des Vétérinaires; sa silhouette hérissée de pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. et de toits pentus bénéficie de la perspective frontale offerte par la rue Émile Carpentier. À l’arrière, une cour de récréation arborée, flanquée à droite par un gymnase, rejoint, en coude, l’alignement de la rue Georges Moreau. Le bâtiment, en briques rouge-orange et pierre blanche sur un soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. de pierre bleue, se compose de deux parties: un corps d’entrée, essentiellement réservé à la direction et au concierge, et à l’arrière deux ailes de classes enserrant un préau à galerie et précédées de jardinets triangulaires clos. S’Jonghers a dessiné le mobilier de l’école, aujourd’hui presque entièrement disparu.
Corps d’entrée
De plan rectangulaire, le premier corps, lardé de bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. et de chaînes, marque ses deux niveaux de plusieurs décrochements symétriques: un avant-corps central à pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc., deux tours rectangulaires de deux niveaux et demi, engagées dans les angles avant, enfin deux tours d’escalier rectangulaires de même hauteur mais moins profondes et plus saillantes, aux angles arrière, qui servent aussi de liaison avec les ailes de classes.
Le corps principal compte trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. inégales en façade avant et une seule aux façades latérales; les tours avant en comptent deux, une par face, les tours arrière une seule, à front de rue. Tous les angles sont harpés, piédroits des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. compris. À l’exception notable de la porte d’entrée, à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintre, toutes les fenêtres sont rectangulaires et puisent dans la typologie du XVIIe siècle: précédées d’un appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. mouluré et déchargées par un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle., baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. unique, simple ou double croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit., meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. ou traverse. Celles du rez-de-chaussée sont protégées par des grilles en fer forgé aux accents Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise.. Celles, à double croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit., du premier étage en façade avant, serrent dans leur allègePartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. des cartouchesDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. en cuirs découpés qui encadrent des prises d’air. De chaque côté du pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc., une tablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. identifie l’établissement: «ECOLE COMMUNALE / GEMEENTESCHOOL». Débordant sur oreilles, le pignon est planté de quelques redents à volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. et d’un pinacleAmortissement élancé de plan carré ou polygonal. à obélisqueÉlément en forme de pyramide élancée et tronquée..
Le toit principal du bâtiment est une haute bâtièreToit à deux versants. à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. où s’encastrent la bâtièreToit à deux versants. de l’avant-corps d’entrée, celle qui, dans l’axe, se raccorde au préau des classes, celles, à deux croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux., des tours avant, enfin le toit à trois pans des tours arrière. Au milieu de la composition pointe un étroit campanile en bois, de plan hexagonal, accompagné à l’avant par trois rangs de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. en pavillon. Toutes les couvertures sont ardoisées, en écailles. L’ensemble est rehaussé de crêtesCrête de toit. Grillage ou ornement continu en terre cuite ou en métal, qui court au faîte du toit. et d’épis métalliques feuillagés.
Le vestibule, précédé d’un sas, devait selon le projet, s’ouvrir à droite sur les bureaux de la direction et des instituteurs et à gauche sur le logis du concierge; la distribution actuelle est inversée. Sur un des murs du sas est scellée une dalle rappelant la date de l’acceptation des plans de l’architecte, le 08.03.1906, et celle de l’inauguration de l’école. Le vestibule se connecte au fond à un couloir longitudinal qui relie les tours d’escaliers. À l’étage, une grande classe, dite «des sciences» à l’origine, s’étend entre deux bureaux. Le couloir se confond ici avec la galerie du préau. Le combleEspace intérieur de la toiture., comme ceux des ailes arrière, est aménagé en classes depuis 1914.
Ailes de classes
Les deux ailes de classes, de plan rectangulaire également, sont parallèles et identiques. Elles comptent deux niveaux de quatre classes au-dessus de hautes caves dégagées côte rue par une cour anglaise. En leur milieu s’engage une tour d’escalier et d’entrée carrée, à trois niveaux sous pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. ardoisé d’écailles. Les bâtièresToit à deux versants. des ailes, de même couverture, et celle en zinc du préau, chevauchée par un lanterneau vitré, sont limitées par des pignons débordants sur oreilles.
Une maçonnerie de briques identique à celle du corps d’entrée se rehausse de chaînes et autres décors en briques blanches, et principalement de pierre blanche pour les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement.. Elle est ponctuée d’ancres à enroulements.
Côté rues, les trois niveaux alignent quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de triples fenêtres à linteau métallique commun. Celles de la cour anglaise sont grillées, celles du rez-de-chaussée couronnent leur linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. d’une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de briques en dents de scie et celles de l’étage d’un arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager.. Les tours superposent deux fenêtres à linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. de pierre sous même arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné.; leur corniche pose sur un jeu de briques en encorbellementUne partie d'élévation est dite en encorbellement lorsqu'elle s’avance en surplomb.. Un rang de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. en bois, à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. débordante, garnit les toits.
Côté cour de récréation, les trois murs-pignons sont en briques rouges de moindre qualité, celui du préau accusant une petite avancée. Ce dernier seul est percé de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement.: une porte centrale jumelée à deux fenêtres sous un triple linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée. échancré, et une grande verrière en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle.. Le châssis vitré de la porte est à petits-bois, les autres baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement., tout en métal, sont à petits-fers et agrémentées de quelques verres jaunes.
Préau
Le vestibule d’entrée de l’école s’ouvre sur un imposant préau à galerie périphérique. Ses quatre élévationsDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. reprennent les mêmes briques, rouge-orange et blanches, qu’aux façades à rues. Les gouttereaux sont rythmés par des arcades aveugles en briques blanches, à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. au rez-de-chaussée, en plein cintre à l’étage, sous une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. en dents de scie. Le mur-pignon avant superpose deux triples arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. enduites, à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle., retombant sur deux colonnes centrales d’inspiration dorique. Derrière ces ordonnances s’allongent des couloirs assortis, appartenant au corps d’entrée et desservis par les tours d’escalier de ce dernier. Plus haut, une manière de travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. serlienneTriplet formé d’une baie centrale couverte d’un arc en plein cintre et de deux petites baies latérales rectangulaires. Ces dernières sont plus basses et plus étroites que la baie centrale., aux pilastres de briques blanches, éclaire un troisième couloir, de combleEspace intérieur de la toiture.: grande verrière métallique à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale. et petites fenêtres latérales. Au mur-pignon opposé, l’énorme verrière déjà évoquée domine un large tambour de bois, vitré, donnant accès à la cour.
La galerie, en béton enduitL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc., pose ses voussettes sur de longs corbeaux profilés; elle est dotée d’un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise.. La porte des classes et la baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. qui l’accompagne s’inscrivent dans les arcades précitées. Une grande baie libreBaie qui n’est pas close par une menuiserie. centrale (réaménagée) dessert les escaliers. Ces derniers, à volées droites et jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. étroit, sont métalliques, à marches de bois; leurs rampes en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. sont de style Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise..
La bâtièreToit à deux versants. à lanterneau du préau pose sur une charpente métallique à huit arbalétriers en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle., sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console.. S’y accrochent encore cinq lustres en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. dudit style. Le sol carrelé présente un quadrillage gris sur fond blanc piqué de rouge, et un encadrement de grecques rouges.
Éclairées par les cours anglaises, les caves des ailes de classes comptent chacune également quatre locaux, dont deux réservés au réfectoire vers la rue Eloy, et deux salles de douches à l’opposé. Ces dernières, dessinées par S’Jonghers en 1906, à cabines dûment carrelées, présentent une structure et des accessoires métalliques Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise..
Gymnase
Libre sur trois faces, bâtiment sans étage, en briques et pierre bleue, abrité sous une ample bâtièreToit à deux versants.. Côté rue, une maçonnerie de briques rouge-orange pose sur un soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. de pierre, à pans en moellonsPierres grossièrement équarries mises en œuvre dans une maçonnerie.. Une porte centrale à arc en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale. se détache sur un ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. prolongé par deux pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. passant la corniche, couronnés d’un petit frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. cintré à amortissementAmortissement. Élément décoratif placé au sommet d’une élévation.Amorti. Sommé d'un amortissement. en pomme de pin. Sous ces frontonsCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. est gravé le millésime «ANNO / 1909». Un registre de trois fenêtres-hautes à deux ou trois meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. occupe toute la largeur de l’élévation. Les appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. moulurés forment bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. et les linteauxÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. à mince corniche se couvrent d’arcs de décharge. Une ordonnance similaire, plus simple, marque la façade sur cour. La charpente est métallique.
Parvis et jardinets
Une double rampe courbe à pente légère mène au porche d’entrée de l’école. Protégée par une grille en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. et fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. très élaborée, aux accents Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise., elle est commandée par deux réverbères de même matériau, aujourd’hui privés de leur lanterne. En contrebas, un parterre ovale n’a conservé que le socleMassif surélevant un support ou une statue. de pierre d’une clôture basse en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. de même inspiration. Les grilles en fer forgé des jardinets des corps de classes comptent chacune treize travées scandées par des poteaux en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. à terminaison florale; ceux qui encadrent les entrées sont doubles. Plus simples que les précédentes, elles affirment mieux leur appartenance à l’Art nouveau.
Sources
Archives
ACA/Propriétés communales.
AGR, T148, Gouvernement provincial de Brabant, Plans du Service technique des Bâtiments, inv. nos 2756 (1906) et 4739-4745 (1908).
Ouvrages
Anderlecht, ses écoles, ses institutions complémentaires de l’école, ses œuvres protectrices de l’enfance, Impr. J. De Vroegh, Anderlecht, 1922, pp. 6-7.
SCHOONBROODT, B., Anderlecht. Les Chemins du Patrimoine, Centre Culturel d’Anderlecht, s.d., p. 76.
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