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Bekijk de weerhouden gebouwen

L’avenue VanVolxem est une large artère de près de deux km qui débute au croisement de la chaussée de Bruxelles, de l’avenue Zaman et de l’avenue d’Uccle et se termine avenue Fonsny qui se trouve dans son prolongement. Parallèle sur toute sa longueur à la ligne de chemin de fer vers Luttre-Charleroi, elle relie le centre de Forest au quartier du Midi et à la gare.

La majeure partie de l’avenue se compose d’un tracé rectiligne à double chaussées séparées par un terre-plein que se partagent une rangée d’arbres et une ligne de tram. De nombreuses voies de circulation traversent l’avenue, notamment le boulevard Guillaume Van Haelen et le boulevard de la Deuxième Armée Britannique ainsi que l’avenue Wielemans Ceuppens et l’avenue du Pont de Luttre, lesquelles forment les principaux carrefours.

Le dernier tronçon de l’avenue, qui dépasse de peu la rue de Belgrade et où débouchent la rue de Mérode et la rue Alfred Orban, est légèrement incurvé.
À partir des nos473 et 420, 422-426-432, l’avenue se rétrécit et n’est bâtie que côté impair, le côté pair étant occupé par la ligne de chemin de fer.

L’avenue doit sa dénomination à la célèbre famille d’industriels forestois, dont faisait partie Jean-Baptiste Van Volxem (1760-1850), membre du conseil communal qui, au lendemain de la Révolution française, achète un grand nombre de terrains sur le territoire de Forest aux abbayes de Forest et de la Cambre. Ses petits-fils Jules (1822-1893) et Albert (1835-1877) fondent en 1874 la Société Civile Immobilière de Forest (aussi connue sous le nom de Compagnie Van Volxem), qui morcelle et vend progressivement les terrains le long de l’avenue VanVolxem.

L’avenue est aménagée en 1874 à l’initiative d’une société privée, la Société Civile Immobilière de Forest, et son tracé ratifiée par l’arrêté royal du 02.05.1874. Le projet s’inscrit dans le plan général du nouveau quartier autour de la gare du Midi (1863) prévoyant le développement des communes périphériques autour de Bruxelles. L’avenue est tracée sur le plan du Parc du Midi et le quartier à Villas par Victor Besme en 1875. La Société finance les travaux de voirie qui, selon l’accord du 19.04.1892, doivent être terminés la même année afin de pouvoir assurer le passage du tram.

Une des premières écoles communales est érigée vers 1890 dans l’avenue. Cette école, au no2, prévoit d’accueillir 60filles et 60garçons habitant dans l’avenue et dans le quartier du Pont de Luttre.

Côté impair de l’avenue se dresse essentiellement un bâti résidentiel avec rez-de-chaussée commercial ou non, ou atelier en fond de parcelle. Le côté pair, qui borde la ligne de chemin de fer, est quant à lui surtout composé de bâtiments industriels, allant du petit atelier aux grands ensembles. Par conséquent, l’architecture le long de l’avenue présente des gabarits aux dimensions très variés. Les bâtiments sont principalement construits en deux phases: la première, plus intense, se situe entre 1891 et 1914, et la seconde s’étale durant l’entre-deux-guerres.

Les maisons bourgeoises de la première phase de construction montrent différents styles, notamment néoclassique aux nos509 (1891), 511 (1878) et 287 (1894) et éclectique, parfois d’influence néo-gothique ou Art nouveau. Citons ainsi l’ensemble aux nos 33, 35 de l’architecte F.Timmermans, de 1907; les nos 39 à 45 de l’architecte Jules Munster (1909 et 1924, voir ces numéros); le no121 de l’architecte Louis Berden, de 1901; et l’enfilade des nos 279 à 283 (1895). Au no187, le célèbre sculpteur Victor- Rousseau fait construire en 1895-1901 son loft et atelier (voir ce numéro).

La brasserie Wielemans-Ceuppens est la première activité industrielle à s’installer en 1879 le long de l’avenue, sur une large parcelle à l’angle de l’avenue du Pont de Luttre. Elle y construit une série d’immeubles dans une architecture moderne et particulièrement innovante, notamment la salle de brassage par l’architecte Adrien Blomme, en 1930 (voir nos 354, 356-370, 364-366-372).
La présence de cette brasserie, ainsi que la proximité du chemin de fer, attirent de nombreuses activités industrielles très diverses dans l’avenue, comme La Grande Blanchisserie (voir n°164-166), la distillerie Dumont frères (voir no400-402), la Ferronnerie d’Art François Alexandre (voir nos 256, 258 et 260-262) et l’usine de bronze au no314 (1898). Un nombre surprenant de fabriques de chaussures s’installe également, notamment au no8 (voir ce numéro), Luxor au n°435 (voir ce numéro) et Martin au no170 (1899). La plus grande de ces fabriques est Frans Fils, dont les façades sont dessinées par l’architecte François Van Meulecom en 1927 et 1940 (voir no302-302a-304).

Au cours de l’entre-deux-guerres, le style éclectique domine toujours les nouvelles bâtisses. Citons la maison bourgeoise au no46 rehaussée d’éléments Beaux-Arts (voir ce numéro) et celle située au no65-67 d’influence Art Déco (voir ce numéro). Parmi les exemples d’architecture industrielle, on compte la fabrique de chaussures Manufacture de Pantoufle aux nos77, 79 (1924) et la Savonnerie Moderne City de l’architecte Merchez Ducarme, 1941 (no316).

Sur le mur aveugle de l’immeuble de rapport n° 432 se trouvent 4 panneaux publicitaires de produits de la brasserie Wielemans-Ceuppens: ainsi le Wiel’s se réfère à la pils la plus populaire, le Navy’s est une bière spéciale appartenant aux variétés Ales et Meudon est une limonade. Cette localisation a été choisie car c’est un endroit stratégique visible aussi bien depuis le chemin de fer que l’avenue. Les panneaux datent de 1945-1970.

Bronnen

Archieven
ACF/TP dossier98.
ACF/Urb. 33 et 35: 4221 (1907); 77-79: 4128 (1908), 8370 (1924), 11684 (1932); 170: 1437 (1899), 6860 (1920), 6869 (1920), 7418 (1922), 12830 (1935), 13381 (1937), 14259 (1942), 17753 (1956), 17875 (1961), 18261 (1962); 121: 1841 (1898), 17846 (1960); 279-283: 987 (1895), 15045 (1948); 287: 932 (1894), 974 (1895), 5482 (1911), 6202 (1913); 314: 1395 (1898), 5043 (1909), 10837 (1930), 12647 (1935); 316: 1223 (1897), 4093 (1906), 6931 (1919), 12406 (1934), 14101 (1941), 14333 (1943), 14446 (1944), 17189 (1957); 509: 749 (1891), 8439 (1925); 511: 294 (1878), 20788 (2000).

Publicaties en studies

CULOT, M. (dir.), Forest. Inventaire visuel de l’architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980-1982, fiches 1, 7, 8, 9, 12, 13, 40, 42, 43, 47, 63, 64, 65, 79, 82.
HUSTACHE A., Forest, CFC-Éditions, Bruxelles, 2001 (coll. Guide des communes de la Région bruxelloise), pp.32-41.
VANLIL, A., Wegwijs te Vorst, Bruxelles, 1981, p.84.
VERNIERS, L., Histoire de Forest-lez-Bruxelles, A. De Boeck, Bruxelles, 1949, pp. 205-206, 249, 300.
VOKAER, J.P., Par les rues de Forest. Étude sur la toponymie locale, Bruxelles, 1954, pp.68, 86.