Recherches et rédaction
2006-2008
Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaire
La rue Calvin relie la rue Luther à la chaussée de Louvain. La rue de l'Inquisition y aboutit.
L'artère est tracée suivant le plan d'aménagement du quartier Nord-Est, dessiné par l'architecte Gédéon Bordiau et approuvé par l'arrêté royal du 20.12.1875. Elle doit cependant en partie prendre place sur le site du cimetière du quartier Léopold, alors encore en usage, qui s'étend entre les rues du Noyer et Charles Quint. Si les inhumations cessent en 1877, le déblai du champ de repos et des rues nouvelles ne s'effectue qu'entre 1890 et 1893.
La rue porte un nom historique, tout comme la plupart des artères du quartier, baptisées en lien avec l'histoire du jeune État belge ou celle, plus ancienne, des régions dans lesquelles il se situe. À l'instar de ses voisines – les rues Charles Quint, de l'Abdication et Luther –, l'artère renvoie à la période du règne de l'illustre Empereur. Jean Calvin fut l'un des initiateurs de la Réforme protestante. Cette dénomination est attribuée par arrêtés du Collège de la Ville de Bruxelles des 14.04 et 15.05.1877.
L'artère est bâtie de maisons conçues pour la plupart entre 1898 et 1903. La majorité de celles-ci sont de style éclectique, à deux ou trois niveaux.
L'architecte Édouard Ramaekers a dessiné quatre immeubles dans la rue, mal conservés aujourd'hui : deux maisons modestes, aux nos 11 (1898) et 14 (1899), ainsi que deux immeubles de rapport, aux angles des rues Luther (no 1, 1905) et de l'Inquisition (no 41-45 rue de l'Inquisition, 1904). L'architecte a conçu le no 1 sur une parcelle achetée à l'architecte Gustave Strauven. Ce dernier avait acquis un terrain d'angle dont il n'avait conservé qu'une portion coudée pour bâtir son habitation personnelle (voir rue Luther 28). Pour le no 41-45 de la rue de l'Inquisition, Ramaekers prévoyait un immeuble de quatre niveaux, les deux derniers devancés par un vaste oriel continu en fer et maçonnerie. N'ayant pas été autorisé à réaliser cette saillie, l'architecte a opté pour une construction de cinq niveaux, à travée biaise devancée de balcons.
Assez mal conservé, un ensemble de maisons de style éclectique s'étend sur la seconde portion de la rue, côté pair. Conçu en 1903 pour un même propriétaire, il englobe les nos 24 à 28, ainsi que les nos 36 et 38 de la rue de l'Inquisition et 336-338 et 342 de la chaussée de Louvain. Les angles sont dotés d'un commerce au rez-de-chaussée.
Le no 22 a été conçu en 1902, selon le même plan que le no 39 de la rue de l'Inquisition, sur une parcelle coudée.
Au no 7, un atelier conçu avant 1903 a été remplacé, en 1935, par un immeuble à appartements avec rez-de-chaussée à usage d'atelier de serrurerie, conçu par l'architecte Jean Weytinck. L'atelier communique avec le no 60 de la rue Luther. Par ailleurs, au no 9, un hangar bas de 1903 a été modifié en façade.
Au no 23-29, s'étend un garage conçu en 1928-1931 par l'architecte Henri Profiter. Son entrée est englobée dans un immeuble à appartements, conçu en 1928 et surélevé d'un niveau en 1936. À droite de celui-ci, le garage proprement dit, d'un seul niveau, est dessiné en 1931. Sa façade, d'inspiration Art Déco, arbore dans l'axe un pilastre qui portait l'inscription « VERLINDEN ». En 1951-1952, le garage s'étend vers la gauche ; la nouvelle aile est dotée d'un étage en 1959.
L'artère est tracée suivant le plan d'aménagement du quartier Nord-Est, dessiné par l'architecte Gédéon Bordiau et approuvé par l'arrêté royal du 20.12.1875. Elle doit cependant en partie prendre place sur le site du cimetière du quartier Léopold, alors encore en usage, qui s'étend entre les rues du Noyer et Charles Quint. Si les inhumations cessent en 1877, le déblai du champ de repos et des rues nouvelles ne s'effectue qu'entre 1890 et 1893.
La rue porte un nom historique, tout comme la plupart des artères du quartier, baptisées en lien avec l'histoire du jeune État belge ou celle, plus ancienne, des régions dans lesquelles il se situe. À l'instar de ses voisines – les rues Charles Quint, de l'Abdication et Luther –, l'artère renvoie à la période du règne de l'illustre Empereur. Jean Calvin fut l'un des initiateurs de la Réforme protestante. Cette dénomination est attribuée par arrêtés du Collège de la Ville de Bruxelles des 14.04 et 15.05.1877.
L'artère est bâtie de maisons conçues pour la plupart entre 1898 et 1903. La majorité de celles-ci sont de style éclectique, à deux ou trois niveaux.
L'architecte Édouard Ramaekers a dessiné quatre immeubles dans la rue, mal conservés aujourd'hui : deux maisons modestes, aux nos 11 (1898) et 14 (1899), ainsi que deux immeubles de rapport, aux angles des rues Luther (no 1, 1905) et de l'Inquisition (no 41-45 rue de l'Inquisition, 1904). L'architecte a conçu le no 1 sur une parcelle achetée à l'architecte Gustave Strauven. Ce dernier avait acquis un terrain d'angle dont il n'avait conservé qu'une portion coudée pour bâtir son habitation personnelle (voir rue Luther 28). Pour le no 41-45 de la rue de l'Inquisition, Ramaekers prévoyait un immeuble de quatre niveaux, les deux derniers devancés par un vaste oriel continu en fer et maçonnerie. N'ayant pas été autorisé à réaliser cette saillie, l'architecte a opté pour une construction de cinq niveaux, à travée biaise devancée de balcons.
Assez mal conservé, un ensemble de maisons de style éclectique s'étend sur la seconde portion de la rue, côté pair. Conçu en 1903 pour un même propriétaire, il englobe les nos 24 à 28, ainsi que les nos 36 et 38 de la rue de l'Inquisition et 336-338 et 342 de la chaussée de Louvain. Les angles sont dotés d'un commerce au rez-de-chaussée.
Le no 22 a été conçu en 1902, selon le même plan que le no 39 de la rue de l'Inquisition, sur une parcelle coudée.
Au no 7, un atelier conçu avant 1903 a été remplacé, en 1935, par un immeuble à appartements avec rez-de-chaussée à usage d'atelier de serrurerie, conçu par l'architecte Jean Weytinck. L'atelier communique avec le no 60 de la rue Luther. Par ailleurs, au no 9, un hangar bas de 1903 a été modifié en façade.
Au no 23-29, s'étend un garage conçu en 1928-1931 par l'architecte Henri Profiter. Son entrée est englobée dans un immeuble à appartements, conçu en 1928 et surélevé d'un niveau en 1936. À droite de celui-ci, le garage proprement dit, d'un seul niveau, est dessiné en 1931. Sa façade, d'inspiration Art Déco, arbore dans l'axe un pilastre qui portait l'inscription « VERLINDEN ». En 1951-1952, le garage s'étend vers la gauche ; la nouvelle aile est dotée d'un étage en 1959.
Sources
Archives
AVB/TP 16520 (1887-1891) ; 1 : 2142 (1905), 63239 (1956) ; 7 : 2922 (1903), 44601 (1935) ; 9 : 2933 (1904) ; 11 : 8428 (1898) ; 14 : 8437 (1899) ; 21 : 8430 (1901) ; 22 : 8433 (1902) ; 24 à 28 : 8442 (1903) ; 23-29 : 47681 (1928-1931), 47326 (1936), 60046 (1951-1952), 69825 (1959) ; 41-45 rue de l'Inquisition : 8431 (1904).
AVB/Bulletin communal de Bruxelles, 1877, t. I, p. 316 ; 1890, t. I, pp. 23-30.
AVB/PP 953 (1875), 956-957 (1879).
Cartes / plans
Bruxelles et ses environs, Institut cartographique militaire, 1881 (Bibliothèque royale de Belgique, Section Cartes et Plans).