Typologie(s)

caserne

Intervenant(s)

Henri VAN DIEVOETarchitecte1898

INCONNU - ONBEKEND1900-1914

Statut juridique

Démoli et/ou défiguré en

Styles

Éclectisme

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

id

Urban : 40173
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Description

Ensemble de deux anciennes casernes de style éclectique d’une configuration simple mais imposante conçues pour le «Ministère de la Défense Nationale» et par l’architecte Henri Van Dievoet, 1898.

Le n°1 abritait à l'origine «le service du couchage et de l’habillement de l’armée» et le n° 33 la logistique.

La série de bâtiments couverts de toitures en shedCouverture de profil en dents de scie d’un bâtiment industriel, composée d’une succession de petits toits à deux versants d’inclinaison différente. Le versant du toit le plus pentu est d'ordinaire vitré. en intérieur d’îlot – le long de l’avenue des Casernes 92 – a été construite entre 1900 et 1914. Elle était constituée à l’origine de plusieurs hangars abritant le matériel roulant de divers régiments, des salles d’eau pour les soldats ainsi que la blanchisserie de l’armée.

Historique

En 1875 l’Etat passe un accord avec la Ville de Bruxelles pour l’installation de nouveaux bâtiments pour l’armée dans le quartier de la Chasse royale qui est un terrain en friche vaste de 45 hectares se situant principalement le long de la Chaussée de Wavre et du boulevard Général Jacques. Les ensembles les plus anciens et les plus grands sont les casernes Baron de Witte de Haelen et Géruzet. Jusqu’au début du vingtième siècle divers bâtiments pour l’armée ne cessent de se multiplier: ainsi sont prévus des casernes, arsenal, entrepôts, bâtiments administratifs et logistiques.

Les constructions le long des avenues de la Force Aérienne et de la Cavalerie font parties des extensions vers le nord du site construites à partir des années 1890 et dédiées aux bâtiments utilitaires. 

Les nombreux complexes conçus pour l’armée dans ce quartier marquent la présence militaire dans la ville et la commune d’Etterbeek et l’envie d’un jeune pays et du département de la Guerre de concentrer et d’améliorer les nombreuses fonctions dont le casernement des soldats, l’administration et la logistique de l’armée.

En 1976 les bâtiments sont vendus au Ministère des Travaux Publics. L’ancienne caserne au n°1 est aujourd’hui occupée par la Zone de Police Montgomery tandis que l’ancienne caserne au n° 33 ainsi que les hangars au n° 92 de l’avenue des Casernes abritent le Centre de tradition et d’histoire de la gendarmerie, actuellement le Musée de la police intégrée.

Description

Extérieur

N° 1 et 33 de l'avenue de la Force Aérienne Constructions sobres typiquement militaire avec des élévationsDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. symétriques de deux niveaux sous toiture avec lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres.. Bâtiments en pierre bleue et briques. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. avec de meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. et traversesÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie.. Corniches sur modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche..

Intérieur. Plusieurs éléments sont encore d’origine dont les voussures reposant sur des fines colonnettes en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. et les escaliers avec balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. en bois.

n°1 Elévation de quinze travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Deux travées latérales en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. sous pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à rampants droits couronné d’un pinacleAmortissement élancé de plan carré ou polygonal.. Le sommet du pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. droit comprend la date1898.

Façade arrière plus sobre: deux pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. latéraux avec des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à croiséesBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit., partie centrale avec des ouvertures à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle..

n°33 Elévation de neuf travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. dont les trois travées centraux en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. sous toiture en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. et pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à rampants droits couronné d’un pinacleAmortissement élancé de plan carré ou polygonal.. Porte cochère sous arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle..

Façade arrière plus sobre: ouvertures à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. à l’exception des trois travées centraux avec des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à croiséesBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit..

N° 92 de l’avenue de la Caserne. Plusieurs hangars avec toiture en shedCouverture de profil en dents de scie d’un bâtiment industriel, composée d’une succession de petits toits à deux versants d’inclinaison différente. Le versant du toit le plus pentu est d'ordinaire vitré. s’étendent sur la quasi-totalité de la parcelle arrière. Le côté sud-ouest longeant l’avenue des Casernes se compose d’un mur en briques sur soubassement en pierre bleue et un portail entre pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. massifs qui mène vers la cour intérieure.

L’intérieur des hangars se compose d’une structure métallique (d’une part une fine structure en charpente PolonceauCharpente Polonceau. Charpente de halle rectangulaire dont les éléments en traction (entraits) sont des tirants en fer ou en acier, tandis que les éléments en compression (arbalétriers, poinçons) sont en fonte ou en bois. Brevet de l'ingénieur français Polonceau de 1836. et d’autre part une structure avec des poutres métalliques plus épaisses) sur colonnettes en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. et socles en pierre bleue. Les espaces sont abondamment éclairés par des fenêtres situées sur le versant nord des toitures en shedsCouverture de profil en dents de scie d’un bâtiment industriel, composée d’une succession de petits toits à deux versants d’inclinaison différente. Le versant du toit le plus pentu est d'ordinaire vitré..



Sources

Ouvrages
CULOT, M. (dir.), Etterbeek. Inventaire visuel de l’architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980-1982, fiche 12.

MIHAIL, B., Le patrimoine militaire, Bruxelles, Ville d’art et d’histoire n°50, 2010.