École primaire communale Steyls, anciennes Écoles primaires 32 (garçons) et 33 (filles)
Rue Steyls 34
Rue Jacobs-Fontaine 1
Rue Thys-Vanham 21
Typologie(s)
Intervenant(s)
Hubert BERNIMOLIN – architecte – 1905-1906
Henri JACOBS – architecte – 1894-1896
Henri JACOBS – architecte – 1930-1933
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem), l’authenticité (idem + qualité d’exécution) et l’intégrité (état de conservation, éléments d’origine). Un bien possède également un intérêt artistique s’il intègre des œuvres d’art (sculptures, reliefs conçus pour le bien, etc.) ou des éléments décoratifs originaux ou particulièrement qualitatifs (vitraux signés, sgraffites, claire-voie, etc.).
- Esthétique Historiquement, cet intérêt était utilisé pour désigner des espaces verts de valeur et des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur. Mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. Une prise en compte d’autres intérêts s’impose : l’intérêt artistique, l’intérêt paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain et/ou naturel, les panoramas) et l’intérêt urbanistique (ensembles urbains spontanés ou organisés). Les critères de sélection suivants lui sont généralement associés : la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle.
- Historique Le bien présente un intérêt historique : - s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune ; - s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.) ; - s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold) ; - s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte) ; - s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès) ; - s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies) ; - s’il est représentatif de l’œuvre d’un architecte important dans l’histoire de l’architecture à l’échelle internationale, nationale, régionale ou locale (cela concerne à la fois des architectes connus comme V. Horta, V. Bourgeois, M. Polak mais aussi des architectes secondaires, liés localement à une commune, notamment Fernand Lefever à Koekelberg ou Emile Hoebeke à Berchem-Sainte-Agathe).
- Social Cet intérêt est difficile à distinguer de l’intérêt folklorique et généralement insuffisante pour justifier une sélection à elle seule. Il peut s’agir d’un : - lieu de mémoire d’une communauté ou d’un groupe social (par exemple, la chapelle de pèlerinage située place de l’Église à Berchem-Sainte-Agathe, le Vieux Tilleul de Boondael à Ixelles) ; - lieu relevant d’une symbolique populaire (par exemple, le café «?La Fleur en Papier Doré?» situé rue des Alexiens) ; - lieu de regroupement ou de structuration d’un quartier (par exemple, les immeubles du Fer à Cheval dans la cité du Floréal) ; - bien faisant partie ou comprenant des équipements collectifs (écoles, crèches, salles communales/paroissiales, salles de sport, stades, etc.) ; - bien ou ensemble (de logements sociaux ou non) conçu de manière à stimuler les interactions sociales, l’entraide et la cohésion de quartier (par exemple les quartiers résidentiels construits après la Seconde Guerre mondiale à Ganshoren ou les quartiers spécifiquement destinés aux aînés) ; - bien faisant partie d’un complexe industriel ayant engendré une activité importante au sein de la commune où il se situe ou pour la Région.
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont historiquement joué un rôle prépondérant dans l’aménagement de l’espace bâti et urbain. Ils définissent généralement d’autres formes d’urbanisme (plan) de manière à créer une interaction entre l’espace bâti et l’espace non bâti (ou ouvert). Cet aménagement inclut également la cohérence entre les différentes échelles. Un bien immobilier a un intérêt urbanistique lorsqu’il y joue un rôle, par exemple : - les immeubles d'angle, - les places cohérentes et les enfilades d’immeubles (suite de façades formant un ensemble homogène de même style, même époque et/ou même gabarit), - les cités-jardins, - les tours (immeubles de grande hauteur) et la qualité de leur relation avec leur environnement immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, - les vestiges de concepts urbanistiques et la façon dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme, par exemple, les palais urbains éclectiques et/ou les hôtels particuliers du quartier Léopold qui sont encore préservés.
Recherches et rédaction
id
Description
Complexe scolaire en H résultant essentiellement de trois
campagnes de construction menées en 1894-1895, 1905-1906 et 1930-1933, sur les
plans des architectes Henri Jacobs (première et troisième campagnes) et Hubert
Bernimolin (pour la deuxième). Bâtiments en briques et pierre de style
éclectiqueStyle éclectique (de 1850 à 1914 environ). Courant architectural original puisant librement son inspiration dans plusieurs styles. pour les plus anciens, modernistesLe modernisme (à partir des années 1920) est un courant international prônant la suprématie de la fonction sur la forme. Il se caractérise par l’emploi de volumes géométriques élémentaires, de la toiture plate, des fenêtres en bandeau et des matériaux modernes comme le béton armé. et Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs. pour les autres.
MenuiseriesÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. encore largement d’origine.
Historique
En 1894, la Commune de Laeken, encore indépendante, ouvre un concours pour
la création d’une école primaire à la rue Steyls, dans le cadreSystème de sécurité suspendu sous la cabine. Il déclenche la commande de parachute qui arrête la cabine en cas de rencontre d’un obstacle à la descente. de son
expansion urbanistique. C’est le jeune architecte Henri Jacobs qui remporte le
marché, le premier d’une longue carrière de constructeur d’écoles. L’immeuble,
sans étage, perpendiculaire à la rue (axe nord-sud) et commandé par une
conciergerie, s’achève en 1896 mais est agrandi au sud, par le même architecte,
en 1900-1901, d’un corps perpendiculaire de même hauteur, en retrait du futur
alignement des rues Jacobs-Fontaine et Thys-Vanham. Cette extension apporte à
l’école une salle des fêtes (en léger décrochement au centre) et quatre
classes. Les deux cours se dotent, à cette occasion, d’un préau de part et
d’autre de la conciergerie rue Steyls et de deux blocs de sanitaires,
l’ensemble doté de colonnettesUne colonne est un support vertical formé d’un fût de plan circulaire ou polygonal et souvent d’un chapiteau et d’une base. Une colonnette désigne une petite colonne. en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion..
Rapidement déclarée insuffisante, l’extension est entièrement démolie en 1905
au profit d’un grand corps, de plan semblable mais à deux niveaux, dû à
l’architecte Bernimolin et aligné cette fois sur les rues désormais créées. En
même temps, le corps de 1894-1895 reçoit un étage, avec récupération des fermesLa ferme est un assemblage de pièces généralement en forme de triangle, situé dans un plan perpendiculaire à celui des versants du toit, et constituant l’ossature de la charpente. La fermette est une ferme de petite dimension.
métalliques de sa charpente. Pour le rez-de-chaussée côté cours du nouveau
corps à rue, l’architecte reprend l’élévation de Jacobs; il adopte
toutefois une autre composition, quoiqu’assortie, pour l’étage et pour les
façades contigües du bâtiment surhaussé. Suite à une demande de la direction
formulée en 1925, la Ville de Bruxelles, cette fois, commande à Henri Jacobs la
construction d’une nouvelle aile à deux étages, à front de la rue Steyls, au
détriment de la conciergerie et des préaux. Il semble que l’architecte, revenu
sur le site, se soit adjoint son fils Henri Aimé. Les plans, élaborés en
1928-1929, prévoient aussi une nouvelle maison de concierge à l’angle de la rue
Thys-Vanham et quelques adaptations au bâti existant, dont une reconfiguration
de l’escalier du corps nord-sud. L’adjudication a lieu en août 1930 et le chantier se clôt en 1933. Un
corps bas de deux classes (ateliers), assorti aux préaux voisins, est encore
construit en 1934, en retour d’équerre à l’est.
Description
Constructions antérieures à 1930-1934
Extérieur
Le bâtiment sud se compose d’un corps central de deux niveaux sous toit en
bâtièreToit à deux versants. à pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. débordants et de deux ailes de deux niveaux également, le
second de moindre hauteur et sous toit à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux.. Les façades à rue et les
pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. sont particulièrement soignés: s’y articulent soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue.
mouluré en pierre bleue, élévation en briques blanches et décor architectonique
en pierre de France. Le corps central s’ouvre de trois larges arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. en plein
cintre à archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche. en arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. briséUn élément est dit brisé, en ogive ou ogival lorsqu’il est composé de deux arcs de cercle se rejoignant en pointe., liées par leurs impostesUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie.; leur partie
basse éclaire une salle des fêtes et deux classes, l’autre, très élevée, une salle
de gymnastique, l’ensemble divisé par trois meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. sculptés en consolePièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console.,
colonnetteUne colonne est un support vertical formé d’un fût de plan circulaire ou polygonal et souvent d’un chapiteau et d’une base. Une colonnette désigne une petite colonne. ou balustrePetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade.. Des soupiraux doubles se creusent sous des allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre.
sculptées de denticulesLes gouttes et denticules sont des éléments répétés sur les moulurations ou décorations. La goutte est tronconique. Elle se distingue du denticule qui est en forme de petit cube. et de besantsOrnement sculpté sphéroïde ou en forme de disque.. L’entablement de la façade est ponctué
de modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche. de pierre et les pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à oreille et gradins se couvrent de
pierre bleue. Le toit d’ardoises porte une lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. de maçonnerie à baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement.
géminéesDes éléments sont dits jumeaux, jumelés ou géminés lorsqu’ils sont répétés de manière identique. Ces éléments peuvent être plus nombreux que deux. et à pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. sous édicule, affichant le millésime
«ANNO-1906». De part et d’autre s’assied une petite lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. de bois
à toit en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon..
Assorties au corps central, les ailes latérales présentent une même élévation
en miroir: deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., les extérieures faites de fenêtres et de
soupiraux jumelésDes éléments sont dits jumeaux, jumelés ou géminés lorsqu’ils sont répétés de manière identique. Ces éléments peuvent être plus nombreux que deux., les autres logeant une entrée sous entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne., à porte aux
jours1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. grillés. EntablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. terminal sans modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche..
Côté cours, les façades des ailes et celles du corps nord-sud, sont en briques
rouges, rehaussées de pierre bleue. Elles présentent des enfilades très
élaborées de percements à linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée. sous friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. redentéeUn élément est dit en redent lorsqu'il est disposé de biais et fait saillie en petit éperon. Un élément animé de saillies de ce type est dit redenté ou à redents. (peintes en
noir et blanc), rythmées par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. colossauxUn pilastre, une colonne ou un autre support est dit colossal lorsqu’il s’élève sur plusieurs niveaux ou sur la plus grande partie de la hauteur du bâtiment. larges ou étroits, et par
d’autres, étroits, limités au rez-de-chaussée. Tous sont ponctués d’ancres à
volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. et les allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. sont percées de conduits d’aération (bouchés).
Les classes du rez-de-chaussée sont éclairées par quatre fenêtres, celles de
l’étage par un couple de fenêtres à deux meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie.. S’insèrent dans les
enfilades, en tout, six travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. superposant porte et fenêtre de couloir. Le
corps nord-sud est couvert d’un toit d’ardoises en bâtièreToit à deux versants. à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. sud,
soulignée d’une cornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. de bois à modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche..
Le mur de clôture en briques blanches et pierre bleue côté rue Thys-Vanham,
démoli dans sa partie droite lors de l’édification de la nouvelle conciergerie,
présente aujourd’hui trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de tablesPetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. écornées de pointes de diamantBossage comptant plusieurs facettes, comme la pointe d’un diamant.
entre pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre., et un portailPorche. Hall d’entrée en avant-corps d’un bâtiment ou espace couvert devançant une porte en renfoncement. Portail. Porte monumentale à embrasure profonde. surhaussé par Jacobs: porte à
encadrement de pierre blanche et arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. délardéDélarder consiste à enlever l’angle d’une pièce en un chanfrein irrégulier. en accoladeUn élément est dit en accolade lorsque son tracé se compose de deux courbes en doucine se rejoignant selon une pointe. à extradosFace supérieure d’un arc (celle noyée dans la maçonnerie). On désigne les formes de l’extrados avec les mêmes termes que celles des arcs (ex: arc en plein cintre à extrados brisé). L’extrados en escalier est étagé à la manière d’un escalier.
en escalier.
Intérieur
Le corps central du bâtiment à rue abrite, en contrebas de la voirie, une
salle des fêtes au rez-de-chaussée (où deux classes ont été aménagées en 1917),
et une salle de gymnastique à l’étage. L’aile droite loge une entrée et la cage
d’escalier, l’aile gauche une seconde entrée flanquée d’un bureau (de
directrice à l’origine); un petit escalier de chaque côté descend à la
salle des fêtes. À l’arrière et à l’étage des ailes prennent place classes et
bureaux.
Les plafonds sont formés de voussettes de briques posant notamment sur
d’épaisses poutres métalliques transversales, que soulagent des colonnesUne colonne est un support vertical formé d’un fût de plan circulaire ou polygonal et souvent d’un chapiteau et d’une base. Une colonnette désigne une petite colonne. en
fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. à base et chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. au niveau de la salle des fêtes. L’escalier, tournant
à droite, est à deux volées droites, munies d’une rampe en fer à barreaux
droits, les porteurs sur base carrée moulurée.
L’aile nord-sud est traversée aux deux niveaux par deux corridors-vestiaires,
ceux du rez-de-chaussée reliant les deux cours. Du côté ouest (ancienne cour
des filles) se superposent deux séries de quatre classes, du côté est (ancienne
cour du jardin d’enfants et des garçons) deux séries de trois classes
seulement, interrompues par un bloc groupant cage d’escalier, bureaux et
l’accès au combleEspace intérieur de la toiture. reconfiguré par Jacobs en 1930-1933. L’escalier à jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants.,
depuis lors transversal, est métallique, à barreaux droits baguésBague ou anneau. Bandeau saillant qui ceint un support. et double
main-courante, l’inférieure fixée à des aisseliersEn menuiserie, pièce de bois disposée de biais, portant le débordant d’un toit ou d’un auvent. En charpenterie, lien disposé en oblique, soulageant une pièce horizontale et portant sur une pièce verticale. encore Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise.. Les
vastes greniers sont coupés de charpentes métalliques de type PolonceauCharpente Polonceau. Charpente de halle rectangulaire dont les éléments en traction (entraits) sont des tirants en fer ou en acier, tandis que les éléments en compression (arbalétriers, poinçons) sont en fonte ou en bois. Brevet de l'ingénieur français Polonceau de 1836..
Constructions de 1930-1934
En bordure de la rue Steyls, long bâtiment de deux étages en briques et
pierre bleue à structure en béton armé. De plan trapézoïdal, il est marqué par
un corps légèrement plus élevé dans l’axe de l’aile nord-sud. Ce corps abrite
une salle de gymnastique au rez-de-chaussée, débordant sur l’aile gauche avec
son vestiaire, une salle de réunion au premier étage, une ancienne salle de
musique enfin, au second. Il est desservi par une cage d’escalier arrière et
ses couloirs, reliée à l’aile nord-sud. Au sous-sol prend place une ancienne
salle de douche accompagnée, sous l’aile gauche, d’une salle de cabines
individuelles, en menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC..
L’aile latérale gauche, la plus longue, couvre un préau ouvert côté cour,
au-delà du vestiaire précité et l’aile droite un autre préau, du moins jusqu’en
1934-1935, époque où on y aménage deux classes longées par un couloir-vestiaire
voisinant avec une cour basse servant d’aéra à la salle des douches.
Les étages des ailes logent des classes et des bureaux (ancienne infirmerie,
etc.). L’aile gauche distribue ses locaux derrière un couloir de plan
trapézoïdal terminé par des sanitaires.
Caractéristique de la production d’Henri Jacobs, l’escalier est assorti à celui
recréé par lui dans l’aile nord-sud. Il superpose des volées droites tout en
métal ouvragé, à reposPalier ou repos d'escalier. Plate-forme qui sépare deux volées d'escalier. intermédiaires et amples consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console., animées de quelques
accents Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise..
L’élévation à rue du bâtiment, piquée de bouches d’aération, lie pierre bleue,
briques rouges et éléments architectoniques en béton. Le corps principal
déploie une grande et quintuple travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., les fenêtres des étages groupées dans
un encadrement à ressautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général.. Les allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. extrêmes du premier étage sont
ajourées d’un motif végétal stylisé, celle, commune, des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. centrales du
niveau portaient à l’origine le nom de l’établissement. Tous les châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. sont à
guillotineUne fenêtre à guillotine est une fenêtre dont l’ouvrant coulisse dans une rainure verticale, évoquant ainsi une guillotine.. Le toit d’ardoise en bâtièreToit à deux versants. à pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. débordants est bordé à
l’avant par une cornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. de bois en forte saillie entre amortissementsAmortissement. Élément décoratif placé au sommet d’une élévation.Amorti. Sommé d'un amortissement. de
pierre géométriques, à volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc..
Les ailes comptent respectivement quatre et une travée(s) de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. jumeléesDes éléments sont dits jumeaux, jumelés ou géminés lorsqu’ils sont répétés de manière identique. Ces éléments peuvent être plus nombreux que deux.. À
gauche, les fenêtres du rez-de-chaussée sont doubles, celles correspondant au
préau garnies de béton translucide, les autres de guillotines. À droite,
tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. à porte centrale, fenêtre garnie de béton translucide à gauche, châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre.
à guillotineUne fenêtre à guillotine est une fenêtre dont l’ouvrant coulisse dans une rainure verticale, évoquant ainsi une guillotine. à droite, depuis l’aménagement d’une classe en 1934-1935. Aux
étages de l’aile gauche, les fenêtres sont jumeléesDes éléments sont dits jumeaux, jumelés ou géminés lorsqu’ils sont répétés de manière identique. Ces éléments peuvent être plus nombreux que deux. par quatre au moyen de
meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie.; à ceux de l’aile droite, elles sont jumeléesDes éléments sont dits jumeaux, jumelés ou géminés lorsqu’ils sont répétés de manière identique. Ces éléments peuvent être plus nombreux que deux. par cinq. Soulignée
d’une mince cornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. de bois, les bâtièresToit à deux versants. sont limitées par trois pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc.
débordants à oreilles.
À l’arrière, les préaux (celui de l’aile droite jusqu’en 1934-1935) s’ouvrent
sur les cours par de grands portiquesUne galerie est un espace couvert dévolu au passage, d'ordinaire rythmé de supports. Un portique désigne plus particulièrement une galerie ouverte sur l’extérieur par un rang d’arcades ou de colonnes. Le portique se situe au rez-de-chaussée d’un bâtiment. Il peut également être indépendant. en béton à angles coupés, aux écoinçonsEspace de mur ménagé de part et d’autre d’un arc.
décorés de zigzags jadis tous colorés, et munis d’une verrière dans leur partie
haute. Le préau de l’aile gauche est côtoyé par l’extrémité de la salle de
gymnastique et son vestiaire: côté cour, le couloir qui les longe est
éclairé par une large fenêtre à deux meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie., qui surplombe une cour anglaise
où s’ouvrent les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. du couloir correspondant de la salle des douches. Enfin,
les étages des classes présentent des travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. doubles liées par un
meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées.. Les allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. sont percées d’aérations, comme partout ailleurs.
Abritant deux classes, l’extension basse sous plateforme de 1934, en retour
d’équerre à l’est, inscrit les deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de sa façade toute vitrée dans la
continuité de celle des préaux voisins.
La nouvelle conciergerie, à étage unique sous bâtièreToit à deux versants. de tuiles, blottit son
unique travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. contre le no19 de la rue Thys-Vanham.
Son élévation avant est assortie, matériaux et style, au grand bâtiment voisin.
Le mur-pignon libre est en briques enduitesL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc. et terminé en gradins. S’y ouvrent
quelques baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement., certaines superposées dans une arcadeStructure métallique suspendue aux câbles de traction portant la cabine ou le contrepoids. .
Sources
Archives
AGR, T148, Gouvernement provincial de Brabant, Plans du Service technique des Bâtiments, inv. 6600-6602 (1894), 3307-3308 (1900), 6603-6612 (1905), 6613 (1906), 6614 (1917).
AEB, fonds Tihon I – liasse 529 (Laeken).
AVB/NPP Q32 (1928).
AVB/TP 57137 (1889), 58954 (1905), 58958 (1934), 58959 (1934), 59072 (1916), 71896 (1941).
Ouvrages
LIBOIS, B. (dir.), Les écoles de la Ville de Bruxelles. Un patrimoine architectural, Ville de Bruxelles-Racine, Bruxelles, 2012, pp. 110-113.