École primaire communale Steyls, anciennes Écoles primaires 32 (garçons) et 33 (filles)
Rue Steyls 34
Rue Jacobs-Fontaine 1
Rue Thys-Vanham 21
Typologie(s)
Intervenant(s)
Hubert BERNIMOLIN – architecte – 1905-1906
Henri JACOBS – architecte – 1894-1896
Henri JACOBS – architecte – 1930-1933
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Social Cette valeur est difficile à distinguer de la valeur folklorique et généralement insuffisante pour justifier une sélection à elle seule. Il peut s’agir d’un : – lieu de mémoire d’une communauté ou d’un groupe social (par exemple, la potale à Berchem-Sainte-Agathe située place de l’église à Berchem-Sainte-Agathe, le Vieux Tilleul de Boondael à Ixelles)?; – lieu relevant d’une symbolique populaire (par exemple, le café «?La Fleur en Papier Doré?» situé rue des Alexiens)?; – lieu de regroupement ou de structuration d’un quartier (par exemple, les immeubles du Fer à Cheval dans la cité du Floréal).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
id
Description
Complexe scolaire en H résultant essentiellement de trois
campagnes de construction menées en 1894-1895, 1905-1906 et 1930-1933, sur les
plans des architectes Henri Jacobs (première et troisième campagnes) et Hubert
Bernimolin (pour la deuxième). Bâtiments en briques et pierre de style
éclectique pour les plus anciens, modernistes et Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs. pour les autres.
Menuiseries encore largement d’origine.
Historique
En 1894, la Commune de Laeken, encore indépendante, ouvre un concours pour
la création d’une école primaire à la rue Steyls, dans le cadre de son
expansion urbanistique. C’est le jeune architecte Henri Jacobs qui remporte le
marché, le premier d’une longue carrière de constructeur d’écoles. L’immeuble,
sans étage, perpendiculaire à la rue (axe nord-sud) et commandé par une
conciergerie, s’achève en 1896 mais est agrandi au sud, par le même architecte,
en 1900-1901, d’un corps perpendiculaire de même hauteur, en retrait du futur
alignement des rues Jacobs-Fontaine et Thys-Vanham. Cette extension apporte à
l’école une salle des fêtes (en léger décrochement au centre) et quatre
classes. Les deux cours se dotent, à cette occasion, d’un préau de part et
d’autre de la conciergerie rue Steyls et de deux blocs de sanitaires,
l’ensemble doté de colonnettes en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion..
Rapidement déclarée insuffisante, l’extension est entièrement démolie en 1905
au profit d’un grand corps, de plan semblable mais à deux niveaux, dû à
l’architecte Bernimolin et aligné cette fois sur les rues désormais créées. En
même temps, le corps de 1894-1895 reçoit un étage, avec récupération des fermes
métalliques de sa charpente. Pour le rez-de-chaussée côté cours du nouveau
corps à rue, l’architecte reprend l’élévation de Jacobs; il adopte
toutefois une autre composition, quoiqu’assortie, pour l’étage et pour les
façades contigües du bâtiment surhaussé. Suite à une demande de la direction
formulée en 1925, la Ville de Bruxelles, cette fois, commande à Henri Jacobs la
construction d’une nouvelle aile à deux étages, à front de la rue Steyls, au
détriment de la conciergerie et des préaux. Il semble que l’architecte, revenu
sur le site, se soit adjoint son fils Henri Aimé. Les plans, élaborés en
1928-1929, prévoient aussi une nouvelle maison de concierge à l’angle de la rue
Thys-Vanham et quelques adaptations au bâti existant, dont une reconfiguration
de l’escalier du corps nord-sud. L’adjudication a lieu en août 1930 et le chantier se clôt en 1933. Un
corps bas de deux classes (ateliers), assorti aux préaux voisins, est encore
construit en 1934, en retour d’équerre à l’est.
Description
Constructions antérieures à 1930-1934
Extérieur
Le bâtiment sud se compose d’un corps central de deux niveaux sous toit en
bâtière à pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. débordants et de deux ailes de deux niveaux également, le
second de moindre hauteur et sous toit à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux.. Les façades à rue et les
pignons sont particulièrement soignés: s’y articulent soubassement
mouluré en pierre bleue, élévation en briques blanches et décor architectonique
en pierre de France. Le corps central s’ouvre de trois larges arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. en plein
cintre à archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche. en arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. brisé, liées par leurs impostesUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie.; leur partie
basse éclaire une salle des fêtes et deux classes, l’autre, très élevée, une salle
de gymnastique, l’ensemble divisé par trois meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. sculptés en consolePièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console.,
colonnette ou balustrePetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade.. Des soupiraux doubles se creusent sous des allèges
sculptées de denticules et de besantsOrnement sculpté sphéroïde ou en forme de disque.. L’entablement de la façade est ponctué
de modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche. de pierre et les pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à oreille et gradins se couvrent de
pierre bleue. Le toit d’ardoises porte une lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. de maçonnerie à baies
géminées et à pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. sous édicule, affichant le millésime
«ANNO-1906». De part et d’autre s’assied une petite lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. de bois
à toit en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon..
Assorties au corps central, les ailes latérales présentent une même élévation
en miroir: deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., les extérieures faites de fenêtres et de
soupiraux jumelés, les autres logeant une entrée sous entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne., à porte aux
jours grillés. EntablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. terminal sans modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche..
Côté cours, les façades des ailes et celles du corps nord-sud, sont en briques
rouges, rehaussées de pierre bleue. Elles présentent des enfilades très
élaborées de percements à linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée. sous friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. redentée (peintes en
noir et blanc), rythmées par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. colossaux larges ou étroits, et par
d’autres, étroits, limités au rez-de-chaussée. Tous sont ponctués d’ancres à
volutes et les allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. sont percées de conduits d’aération (bouchés).
Les classes du rez-de-chaussée sont éclairées par quatre fenêtres, celles de
l’étage par un couple de fenêtres à deux meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie.. S’insèrent dans les
enfilades, en tout, six travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. superposant porte et fenêtre de couloir. Le
corps nord-sud est couvert d’un toit d’ardoises en bâtièreToit à deux versants. à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. sud,
soulignée d’une corniche de bois à modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche..
Le mur de clôture en briques blanches et pierre bleue côté rue Thys-Vanham,
démoli dans sa partie droite lors de l’édification de la nouvelle conciergerie,
présente aujourd’hui trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de tablesPetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. écornées de pointes de diamant
entre pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre., et un portail surhaussé par Jacobs: porte à
encadrement de pierre blanche et arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. délardé en accoladeUn élément est dit en accolade lorsque son tracé se compose de deux courbes en doucine se rejoignant selon une pointe. à extrados
en escalier.
Intérieur
Le corps central du bâtiment à rue abrite, en contrebas de la voirie, une
salle des fêtes au rez-de-chaussée (où deux classes ont été aménagées en 1917),
et une salle de gymnastique à l’étage. L’aile droite loge une entrée et la cage
d’escalier, l’aile gauche une seconde entrée flanquée d’un bureau (de
directrice à l’origine); un petit escalier de chaque côté descend à la
salle des fêtes. À l’arrière et à l’étage des ailes prennent place classes et
bureaux.
Les plafonds sont formés de voussettes de briques posant notamment sur
d’épaisses poutres métalliques transversales, que soulagent des colonnes en
fonte à base et chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. au niveau de la salle des fêtes. L’escalier, tournant
à droite, est à deux volées droites, munies d’une rampe en fer à barreaux
droits, les porteurs sur base carrée moulurée.
L’aile nord-sud est traversée aux deux niveaux par deux corridors-vestiaires,
ceux du rez-de-chaussée reliant les deux cours. Du côté ouest (ancienne cour
des filles) se superposent deux séries de quatre classes, du côté est (ancienne
cour du jardin d’enfants et des garçons) deux séries de trois classes
seulement, interrompues par un bloc groupant cage d’escalier, bureaux et
l’accès au combleEspace intérieur de la toiture. reconfiguré par Jacobs en 1930-1933. L’escalier à jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants.,
depuis lors transversal, est métallique, à barreaux droits bagués et double
main-courante, l’inférieure fixée à des aisseliersEn menuiserie, pièce de bois disposée de biais, portant le débordant d’un toit ou d’un auvent. En charpenterie, lien disposé en oblique, soulageant une pièce horizontale et portant sur une pièce verticale. encore Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise.. Les
vastes greniers sont coupés de charpentes métalliques de type PolonceauCharpente Polonceau. Charpente de halle rectangulaire dont les éléments en traction (entraits) sont des tirants en fer ou en acier, tandis que les éléments en compression (arbalétriers, poinçons) sont en fonte ou en bois. Brevet de l'ingénieur français Polonceau de 1836..
Constructions de 1930-1934
En bordure de la rue Steyls, long bâtiment de deux étages en briques et
pierre bleue à structure en béton armé. De plan trapézoïdal, il est marqué par
un corps légèrement plus élevé dans l’axe de l’aile nord-sud. Ce corps abrite
une salle de gymnastique au rez-de-chaussée, débordant sur l’aile gauche avec
son vestiaire, une salle de réunion au premier étage, une ancienne salle de
musique enfin, au second. Il est desservi par une cage d’escalier arrière et
ses couloirs, reliée à l’aile nord-sud. Au sous-sol prend place une ancienne
salle de douche accompagnée, sous l’aile gauche, d’une salle de cabines
individuelles, en menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC..
L’aile latérale gauche, la plus longue, couvre un préau ouvert côté cour,
au-delà du vestiaire précité et l’aile droite un autre préau, du moins jusqu’en
1934-1935, époque où on y aménage deux classes longées par un couloir-vestiaire
voisinant avec une cour basse servant d’aéra à la salle des douches.
Les étages des ailes logent des classes et des bureaux (ancienne infirmerie,
etc.). L’aile gauche distribue ses locaux derrière un couloir de plan
trapézoïdal terminé par des sanitaires.
Caractéristique de la production d’Henri Jacobs, l’escalier est assorti à celui
recréé par lui dans l’aile nord-sud. Il superpose des volées droites tout en
métal ouvragé, à repos intermédiaires et amples consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console., animées de quelques
accents Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise..
L’élévation à rue du bâtiment, piquée de bouches d’aération, lie pierre bleue,
briques rouges et éléments architectoniques en béton. Le corps principal
déploie une grande et quintuple travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., les fenêtres des étages groupées dans
un encadrement à ressautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général.. Les allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. extrêmes du premier étage sont
ajourées d’un motif végétal stylisé, celle, commune, des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. centrales du
niveau portaient à l’origine le nom de l’établissement. Tous les châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. sont à
guillotine. Le toit d’ardoise en bâtièreToit à deux versants. à pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. débordants est bordé à
l’avant par une corniche de bois en forte saillie entre amortissements de
pierre géométriques, à volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc..
Les ailes comptent respectivement quatre et une travée(s) de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. jumelées. À
gauche, les fenêtres du rez-de-chaussée sont doubles, celles correspondant au
préau garnies de béton translucide, les autres de guillotines. À droite,
triplet à porte centrale, fenêtre garnie de béton translucide à gauche, châssis
à guillotineUne fenêtre à guillotine est une fenêtre dont l’ouvrant coulisse dans une rainure verticale, évoquant ainsi une guillotine. à droite, depuis l’aménagement d’une classe en 1934-1935. Aux
étages de l’aile gauche, les fenêtres sont jumelées par quatre au moyen de
meneaux; à ceux de l’aile droite, elles sont jumelées par cinq. Soulignée
d’une mince corniche de bois, les bâtièresToit à deux versants. sont limitées par trois pignons
débordants à oreilles.
À l’arrière, les préaux (celui de l’aile droite jusqu’en 1934-1935) s’ouvrent
sur les cours par de grands portiques en béton à angles coupés, aux écoinçons
décorés de zigzags jadis tous colorés, et munis d’une verrière dans leur partie
haute. Le préau de l’aile gauche est côtoyé par l’extrémité de la salle de
gymnastique et son vestiaire: côté cour, le couloir qui les longe est
éclairé par une large fenêtre à deux meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie., qui surplombe une cour anglaise
où s’ouvrent les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. du couloir correspondant de la salle des douches. Enfin,
les étages des classes présentent des travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. doubles liées par un
meneau continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées.. Les allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. sont percées d’aérations, comme partout ailleurs.
Abritant deux classes, l’extension basse sous plateforme de 1934, en retour
d’équerre à l’est, inscrit les deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de sa façade toute vitrée dans la
continuité de celle des préaux voisins.
La nouvelle conciergerie, à étage unique sous bâtièreToit à deux versants. de tuiles, blottit son
unique travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. contre le no19 de la rue Thys-Vanham.
Son élévation avant est assortie, matériaux et style, au grand bâtiment voisin.
Le mur-pignon libre est en briques enduites et terminé en gradins. S’y ouvrent
quelques baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement., certaines superposées dans une arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol..
Sources
Archives
AGR, T148, Gouvernement provincial de Brabant, Plans du Service technique des Bâtiments, inv. 6600-6602 (1894), 3307-3308 (1900), 6603-6612 (1905), 6613 (1906), 6614 (1917).
AEB, fonds Tihon I – liasse 529 (Laeken).
AVB/NPP Q32 (1928).
AVB/TP 57137 (1889), 58954 (1905), 58958 (1934), 58959 (1934), 59072 (1916), 71896 (1941).
Ouvrages
LIBOIS, B. (dir.), Les écoles de la Ville de Bruxelles. Un patrimoine architectural, Ville de Bruxelles-Racine, Bruxelles, 2012, pp. 110-113.