Recherches et rédaction
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La rue Steyls relie le carrefour formé par les rues Fransman, Mode Vliebergh, Jan Bollen et Thys-Vanham à la rue Jules Lahaye, qui la prolonge sur le territoire de Jette. Elle croise sur son parcours la rue Émile Delva, avec laquelle elle dessine deux alignements de plan arrondi, et l’avenue Prudent Bols.
La rue trouve son origine dans l’ancien chemin de Jette, également dénommé Groenen weg,qui débutait rue de la Cave, actuelle rue Fransman. Elle fut baptisée par arrêté royal du 26.06.1886 en l’honneur de Jean-Henri Steyls (1806-1890), docteur en médecine qui fut conseiller communal à Laeken de 1858 à 1887.
La rue est essentiellement bâtie de maisons de styles néoclassique ou éclectique, conçues des années 1890 à 1914, comme l’ensemble formé par les nos76 à 82 (1901), le no82 abritant un café à l’origine. Pointons, au no98-100, une ancienne maison de campagne d’avant 1890, dont le jardin occupait jadis une bonne partie de l’îlot. Durant l’entre-deux-guerres et après la Seconde Guerre mondiale, le bâti se complète d’immeubles de rapport et à appartements d’inspiration Art Déco ou de tendance moderniste. Au no34 se sont implantées, à partir de 1895, les Écoles primaires nos32 et 33, sur une parcelle aboutissant rues Jacobs-Fontaine no1 et Thys-Vanham no21 (voir ces numéros).
Le dernier tronçon de la rue côté impair borde un vaste îlot délimité au nord par la ligne de chemin de fer Bruxelles-Gand. Un champ de courses y avait été établi par la société Hippodrome de Laeken-Jette, créée en 1896 pour une période de dix ans. Sa piste mesurait 1.000 mètres de long et son entrée principale se situait rue Steyls, à la frontière entre Laeken et Jette. Suite aux grands travaux urbanistiques dans le quartier vers 1905, le site fut vendu, en 1907, à la Compagnie anonyme du Gaz de Saint-Josse-ten-Noode, qui y implanta une usine à gaz. À partir de 1956, la partie de la propriété située sur Laeken (no119) a été investie par les établissements Fourcroy et fils, spécialisés dans la distribution d'alcools. Leurs bâtiments ont été démolis avant 2012. Un projet immobilier baptisé Hippodrome est en cours de réalisation à cet endroit (a2o-architecten). En bordure de la rue Steyls (voir no75-77), un vaste terrain appartenant aux Hospices de la Ville de Bruxelles fut pressenti, en 1916, pour accueillir un nouveau complexe scolaire destiné à dédoubler celui du no34. L’avant-projet, conçu par le bourgmestre et ingénieur Émile Bockstael, ne fut toutefois pas réalisé. Après-guerre, le terrain fut investi par une scierie, avant de laisser la place, en 1952, aux Ateliers de Constructions Stork Frères & Compagnie. Après 2005, les bureaux de cette société ont été reconvertis en logements tandis qu’à l’arrière, l’usine a été remplacée par des alignements de petites maisons.
Sources
Archives
AVB/TP 59072 (1916); 76 à 82: Laeken 5587 (1901); 98-100: 54414 (1925); 119: Laeken 1843 (1909), 64756 (1956), 68384 (1956).
Ouvrages
COSYN, A., Laeken Ancien & Moderne, Imprimerie scientifique Charles Bulens, Bruxelles, 1904, p. 139.
VAN KRIEKINGE, D., Essai de toponymie laekenoise, Laeken, 1995, s.p.
VAN NIEUWENHUYSEN, P., Toponymie van Laken (thèse de doctorat en Philologie germanique), UCL, Louvain-la-Neuve, 1998, p. 1766.
Périodiques
ABEELS, G., «Laken: in de schaduw van het vredegerecht», Liber Amicorum Robert Van den Haute, Notre Comté. Annales du cercle d’Histoire, d’Archéologie et de Folklore du Comté de Jette et de la Région asbl, 27, 1998-2000, pp. 193-196.
Almanach du Commerce et de l’Industrie, «Steyls (rue)», 1890.
Cartes / plans
POPP, P. C., Atlas cadastral de Belgique, plan parcellaire de la commune de Laeken avec les mutations, 1866.
Sites internet
www.bruciel.brussels.