Ancien atelier Ernest Salu, aujourd’hui Musée d’Art funéraire et Centre d’Archéologie funéraire
Parvis Notre-Dame 16
Rue Léopold I 17
Typologie(s)
Intervenant(s)
INCONNU - ONBEKEND – 1881-1882
Styles
Inventaire(s)
- Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
- Inventaire de l'architecture industrielle (AAM - 1980-1982)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Inventaire du patrimoine industriel (La Fonderie - 1993-1994)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Laeken (Archistory - 2016-2019)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Scientifique Cette valeur est généralement utilisée pour évaluer les zones naturelles ou semi-naturelles et selon leurs qualités botaniques. Dans le cadre d’un bien, il peut s’agir de la présence d’un élément (de construction) (matériau particulier, matériau expérimental, procédé ou élément constructif) ou du témoignage d’un espace spatiostructurel (urbanistique) dont la préservation doit être envisagée à des fins de recherche scientifique.
- Technique Un bien possède un intérêt technique en cas d’utilisation précoce d’un matériau ou d’une technique particulière (ingénierie), ou s’il présente un intérêt constructif ou technologique particulier, une prouesse technique ou une innovation technologique. Il peut également être considéré comme ayant une valeur archéologique industrielle s’il témoigne de méthodes de construction anciennes. Bien entendu, l’intérêt technique est à mettre en relation avec l’intérêt scientifique.
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
id
Description
Habitation et ancien atelier d’art funéraire, où trois générations
d’Ernest Salu se sont succédé de 1872 à 1983.
Historique
En 1872, Ernest Salu I acquiert un terrain situé entre le cimetière et la rue
Léopold Ier. Il y travaille à partir de 1874 dans un petit atelier. En
1881, le même dépose les plans d’une maison néoclassique au no17
de la rue Léopold, ainsi que ceux d’un atelier de deux niveaux et d’une grille
en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. à l’autre extrémité du terrain, sur le parvis Notre-Dame (I). En
mars 1882, Salu fait construire un atelier de deux niveaux (II) pour le travail
du marbre, adossé à celui qui vient d’être construit, ainsi qu’une marbrerie
(III), perpendiculaire. En décembre 1882, l’atelier de 1881 est doté vers le
cimetière d’une annexe (IV) abritant un bureau surmonté d’un petit jardin
d’hiver. Aux alentours de 1901-1905 sont construites une petite galerie de plan
triangulaire (V) servant de vitrine à gauche de l’entrée côté parvis, ainsi
qu’un petit avant-corps d’angle servant d’entrée à leur bureau (VI). En 1912,
l’espace compris entre l’atelier de 1881 et l’arrière de la galerie vitrée est aménagé
en jardin d’hiver à entrée monumentale (VII); le jardin d’hiver sera plus
tard étendu jusqu’à la façade arrière de l’habitation et sa couverture sera
remplacée en 1947 par un plafond vitré sous lanterneau. Au no25
rue Léopold Ier (VIII), une parcelle communiquant avec la marbrerie,
Salu avait aménagé un chantier de pierres de taille, à l’avant duquel son
successeur, Ernest Salu II, fit bâtir un garage d’un niveau en 1924, surhaussé
de deux étages de logements l’année suivante. Sur le terrain restant s’est
implanté un atelier à charpente métallique. En 1983, l’atelier de sculpture ferme ses portes,
après 111 ans d’activité. L’ensemble est classé le 14.05.1992, avant d’être
restauré en 1994 avec restitution de la toiture du jardin d’hiver. Siège de
l’asbl Epitaaf, l’atelier abrite aujourd’hui un Musée d’Art funéraire.
Description
Habitation
Au no17 rue Léopold Ier, maison bourgeoise de
style néoclassique, de composition symétriqueDans l'inventaire, une façade est dite de composition symétrique lorsqu’elle compte trois travées égales. À Bruxelles, ce type de façade s’élève souvent sur trois niveaux de hauteur dégressive. La travée axiale est d’ordinaire mise en évidence par un ressaut, par un ou plusieurs balcons et par un décor plus élaboré.. Millésime «ANNO /
1881» à l’entablement, accompagné du monogramme «ES».
Rez-de-chaussée et travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages.. SoubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. à bossages. Balcon à
garde-corps galbé en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion.. Barres d’appui de même matériau aux étages.
Corniche à consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. ouvragées. MenuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. conservée; porte architecturée
à jours1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. garnis de verre américain.
Atelier
À front du parvis, galerie (V) à
portique néo-RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine. à deux pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. de granit à socleMassif surélevant un support ou une statue. de pierre bleue,
base et chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. corinthien en bronze. Ils portent un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. de pierre
bleue marqué, entre deux consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console., de l’inscription «MAISON Et.
SALU» en lettres d’or. FrontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. cintré, frappé d’un cartoucheDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. au chiffre
«S», interrompu par une tablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. courbe, à cuir portant
la date de fondation de l’atelier, «ANNO 1872». Galerie à toit plat
à lanterneau et face latérale largement vitrée.
À droite, grille d’entrée en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage., ayant conservé son montant droit en
fonte, en forme de colonne.
Portail d’entrée du jardin d’hiver (VII)
en briques blanches de Silésie et pierre bleue. Il se compose de deux piliersSupport vertical de plan carré. à
haut amortissementAmortissement. Élément décoratif placé au sommet d’une élévation.Amorti. Sommé d'un amortissement. cintré, doublés de colonnes de granit rose à chapiteau
ionique et base teintés de couleur bronze. EntablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à corniche plate denticulée
ponctuée de besantsOrnement sculpté sphéroïde ou en forme de disque. sur consolePièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console.. Porte-fenêtre à imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. à petits-bois. À
droite, pan de mur à fenêtre aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre..
Jardin d’hiver à toit en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. d’acier et de verre sous lanternonPetite construction de plan centré, située au faîte du toit.. À
l’arrière, au-delà d’une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. de pierre, escalier en bois à rampe en fer
forgé menant à l’habitation.
Atelier de 1881 (I) en briques, de deux niveaux sous toit en appentisToit à un seul versant..
Façade de quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. rythmées de piliersSupport vertical de plan carré. au rez-de-chaussée et de pilastres
à l’étage. Larges baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée., jadis libres au premier niveau, à
châssis à petits-fers à l’étage (les deux premières aujourd’hui aveugles).
Annexe (IV) de deux niveaux, le second à colonnettes de fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. et pans vitrés à
petits-fers. Petit avant-corps d’angle (VI) y menant de style néo-RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine., en
pierre bleue et briques rouges. Porte à montants en pilastreÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. à aileronsÉlément décoratif ordinairement enroulé en S et terminé en volutes, qui s’inscrit dans un angle et forme un adoucissement. et
entablement à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. semblable à celui du portique de la galerie. Entablement
à friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de carreaux de céramique. Angles animés d’une alternance de pointes de
diamant en relief et en creux.
Atelier de 1882 (II) en briques, de
deux niveaux sous toit en appentisToit à un seul versant.. Quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. à larges fenêtres à châssis
à petits-fers sous linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée. continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. à l’étage.
Marbrerie (III) en briques de deux
niveaux sous toit en appentisToit à un seul versant.. Sept travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. percées de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle.. AncresPièce métallique apparente ou noyée dans l’enduit de façade, fixée à l’extrémité d’un tirant en fer pour solidariser les murs et les planchers. Il existe des ancres purement décoratives, non reliées à des tirants..
Porte axiale. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à petits-fers.
Sources
Archives
AVB/TP Laeken 777 (1874), Laeken 3355 (1881), Laeken 3454 (1882), Laeken 3668 (1915), Laeken PV Reg. 113 (15.06.1910), 42435 (1934); rue Léopold Ier 25: 50513 (1923-1924), 52081 (1925), 54037 (1925).
Ouvrages
CELIS, M., VANDENBREEDEN, J., VAN SANTVOORT, L., Autour du Parvis Notre-Dame à Laeken (coll. Des pierres pour le dire), Crédit Communal - Fondation Roi Baudouin, Bruxelles, 1994, pp. 53-65.
CULOT, M. [dir.], Bruxelles Hors Pentagone. Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980, fiche 45.