Typologie(s)

hôpital/clinique

Intervenant(s)

Jean-Baptiste DEWINarchitecte1926-1935

Statut juridique

Classé depuis le 28 janvier 2021

Styles

Art Déco

Inventaire(s)

  • Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
  • Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 31228
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Description

Vaste complexe s’étendant entre les rues Haute, des Faisans, aux Laines, Montserrat et de l’Abricotier.
À l’origine s’y trouvait une léproserie remontant à la deuxième moitié du XIIe siècle, installée à l’extérieur de la première enceinte. Placée en 1270 sous la protection du duc Jean 1er, elle connaîtra alors une période florissante et de reconstruction au XIIIe siècle, suivie d’un déclin dès le XIVe siècle, dû à une régression des soins de santé. En 1611, elle est convertie en couvent pour les Augustines contemplatives. Suite à la suppression du couvent en 1783, les bâtiments ont été réaffectés comme «Hospice Royal», rebaptisé plus tard «Grand Hospice Civil», puis « Hospice Saint-Pierre » sous l’occupation française, placé sous la tutelle de l’Administration des Hospices. À partir de cette époque, l’hospice connaîtra une expansion considérable comme l’une des trois institutions de soin les plus importantes à Bruxelles, avec l’Hospice de l’Infirmerie et l’Hospice Saint-Jean, initialement destinée aux infirmes et aux incurables, spécialisée dès 1801 dans les maladies graves, l’obstétrique, les affections contagieuses et la chirurgie. Nouvel hôpital de style néoclassique construit sur les plans de l’architecte A. Partoes de 1848 à 1859, avec agrandissements ultérieurs. Vers 1920, construction de l’actuel hôpital universitaire par la ville de Bruxelles, la C.A.P. (actuel C.P.A.S.) et l’U.LB., avec le soutien de la Fondation Rockefeller, jouxtant les locaux de la Faculté de médecine (voir bd de Waterloo, n° 115) et ceux de l’École universitaire d’infirmières Édith Cavell-Marie Depage. Projet de démolition partielle et de réhabilitation par l’architecte E. Verhaegen en 1992.

Complexe construit sur les plans de l’architecte J-B. Dewin de 1926 à 1932 — pose de la première pierre en 1929 et inauguration en 1935 —, constitué d’un bâtiment central ou Hôpital Général, d’un pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. d’isolement au n° 35 de la rue de Montserrat, d’un bâtiment administratif, d’un home et d’une école d’infirmières à la rue Haute, de la chapelle et de la morgue au n° 103 de la rue aux Laines. Capacité initiale de 545 lits, avec possibilité de 100 lits supplémentaires.
Architecture fonctionnelle discrètement ponctuée d’éléments Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs.. Bâtiments principaux comptant en moyenne six niveaux et un sous-sol. Façades de briques avec intégration d’éléments de pierre bleue. Etages supérieurs cimentés. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. métalliques, à croisillons caractéristiques enserrant de petits vitraux.
Bâtiment administratif constitué de deux blocs distincts, de c dix-neuf et trente travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., rythmé par les niches des fenêtres, les ressautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. centraux et latéraux et les pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau.. Accent horizontal des étages supérieurs jumelés et double niveau d’attique en retraits successifs. RessautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. fortement accentués par une saillie axiale et des sculptures décoratives en guise de couronnement. Au rez-de-chaussée, front continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. de devantures commerciales à entrée latérale : parementRevêtement de la face extérieure d’un mur. de marbre, belle porte grillagée en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. et baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d’imposte et auvent continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. orné de carreaux de verre. À l’angle de la rue des Faisans, pavillon d’entrée d’un seul niveau sous toiture mansardée couverte d’ardoises; accès aménagés dans la partie centrale pourvue d’un attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. éclairé d’un triplet et couronné d’une toiture en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. sous pinacleAmortissement élancé de plan carré ou polygonal..
Hôpital général du type anglo-saxon du «corridor System», comptant dix pavillons — réservés à divers services de consultation, de recherche et de traitement — regroupés autour d’une artère centrale formant un axe de 150 m de longueur. Répartition verticale initiale : installations techniques et thérapies spéciales au sous-sol; au rez-de-chaussée, hall d’entrée, quartier d’admission, salle d’opération, diverses polycliniques, cuisine et lingerie; diverses polycliniques au premier étage; du deuxième au quatrième étage, locaux réservés à l’hospitalisation ; maternité et pédiatrie au cinquième. Sur la partie arrière du toit plat, galerie partiellement ouverte faisant office de solarium.
À côté du pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. d’isolement pour les contagieux, en forme de H comptant quatre niveaux et un sous-sol, autre pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. en forme de U de trois niveaux. chapelle et morgue en un seul niveau, côté rue, sous toiture complexe d’ardoises mansardée à lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. et petit clocher en flèche; accent des ressauts aux angles et galerie de liaison à l’hôpital. Cheminée isolée.

Monuments.
Statue du baron L.-M. Seutin (1793-1862) par le sculpteur W. Geefs, datée de 1875 ; et celle de A. Depage (1862- 1925) par le sculpteur G. Devreese.


Sources

Périodiques
BONENFANT, P., L’ancien hôpital Saint-Pierre à Bruxelles, dans L’Émulation, 1928, pp. 105-107. 
WYDOOGHE, D., Le nouvel hôpital Universitaire Saint-Pierre à Bruxelles, ibidem, pp. 108-120. 
Bâtir, 
1935, 35, pp. 405-411.