Typologie(s)

palais
banque
immeuble de bureaux

Intervenant(s)

INCONNU - ONBEKEND1836

C. PARENT1866

INCONNU - ONBEKEND1872

G. SAINTENOY1866

G. SAINTENOY1873

G. J. MAUGUEarchitecte1928

G. SAINTENOY1883

Statut juridique

Classé depuis le 06 septembre 2001

Styles

Éclectisme
Néo-baroque

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 30477
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Description

Ancien Palais du comte de Flandre, occupé ensuite par la Banque de Bruxelles et actuellement par la Cour des Comptes.
Vaste ensemble de bâtiments occupant l’îlot compris entre la rue de Namur, la place Royale et les rues de la Régence et des Quatre Fils Aymon, résultant d’extensions successives au cours des XIXe et XXe siècles.

À l’angle de la place Royale, pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. comprenant jadis des écuries et des bâtiments de service à l’arrière et un jardin fermé par un mur de clôture vers la rue de Namur (1836) et l’ancienne rue de l’Arsenal ou des AveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. (voir place Royale, n°4). Occupé de 1834 à 1839 par le ministère de la Guerre et, de 1861 à 1865, par l’Athénée Royal. Acheté en 1866 par le prince Philippe, comte de Flandre (1837-1905) qui fait procéder à des travaux dès 1866 sur les plans des architectes G. Saintenoy et C. Parent : réaménagement intérieur et extérieur de l’arrière du pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon.; à l’arrière, vers la rue de la Régence, ajout de deux ailes perpendiculaires pour former un palais sur plan en U avec cour d’honneur. Maison natale du roi Albert Ier (1875-1934) comme le rappelle une plaque sur la façade vers la place Royale.

Cour clôturée par un portail : latéralement, deux belles portes cochères en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale. dans un encadrement avec entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. décoré et pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages., grilles en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. remplaçant les battants en bois d’origine; à chaque extrémité, entrée piétonne rectangulaire dans un encadrement à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages.; au centre, grille en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. sur soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en pierre bleue.

Rue de la Régence 2. Ancien Palais du Comte de Flandre, Cour des Comptes (photo [s.d.]).

Dans l’aile centrale, de style éclectique teinté de néo-baroqueLe style néo-baroque (de 1860 à 1914 environ) se réfère à l’art baroque (XVIIe et 1er quart du XVIIIe siècle) et en reprend certains éléments décoratifs : pignon à volutes, pilastres colossaux, décor emprunt d’une certaine vigueur et d’un fort relief (bossages, harpes, encadrements en saillie). : trois niveaux de hauteur dégressive avec balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. en attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. comme dans le pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon.; toit mansardé. Vers la cour d’honneur, façade enduite de sept travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. : dans l’axe, imposante rotonde engagée abritant le vestibule et l’escalier d’honneur; dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale. avec œils-de- bœuf reliés jadis par des guirlandes festonnées, couronné par une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire.; ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. axial arborant sous un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire l’écusson de la Belgique. Travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d’angle bombées répondant à la courbe de la rotonde. Touche néo-baroqueLe style néo-baroque (de 1860 à 1914 environ) se réfère à l’art baroque (XVIIe et 1er quart du XVIIIe siècle) et en reprend certains éléments décoratifs : pignon à volutes, pilastres colossaux, décor emprunt d’une certaine vigueur et d’un fort relief (bossages, harpes, encadrements en saillie). conférée principalement par les colonnes doriques baguées et l’entablement à friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de métopesDans une frise d’entablement, surface nue ou ornementée qui alterne avec les triglyphes. du rez-de-chaussée et, au bel étage, par les colonnes ioniques sous entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. décoré surmonté de monumentaux pots-à-feuAmortissement en forme de vase d’où s’échappent des flammes.. Fenêtres cintrées avec larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. à clé décorée et impostesUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. moulurées; au dernier niveau, fenêtres presque carrées avec encadrement à quatre crossettesRessauts décoratifs situés aux angles d’un élément tel qu’un encadrement. et clé décorée.

Aile sud
perpendiculaire profonde de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., conçue comme le pendant symétrique du pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. dont elle reprend le type de façade à trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. colossaux avec rez-de-chaussée à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. creusé d’arcades. Vers la rue, étages de même ordonnance; au dernier niveau, garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux.; en 1867-1868, ajout des mêmes garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... dans le pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. et accentuation des angles vers la cour par des trophéesDécor composé d’un regroupement d’objets divers, attributs d’un métier ou d’un art. Trophée de musique, de guerre, etc. militaires sur les trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. et des groupes sculptés figurant à gauche le Lion belge par E. Lefever et, à droite, le blason des Hohenzollern par J.-B. Vanheffen. Vers la cour, façades latérales de sept travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Aux étages, encadrements de fenêtre de même type que ceux de l’aile centrale; au bel étage, tympansEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. ornés de trophéesDécor composé d’un regroupement d’objets divers, attributs d’un métier ou d’un art. Trophée de musique, de guerre, etc. et des bustes du Commerce, de l’Industrie, de l’Agriculture et des Arts, et balcons axiaux à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire..

Vers la rue de Namur, façade latérale de l’aile centrale de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. plus, à l’angle, un pan coupéPan de mur situé de biais sur l’angle d’un bâtiment. traité plus sobrement; au bel étage, travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. extrêmes accostées de lésènesLes lésènes sont des jambes saillantes en répétition sur un mur, réunies par un arc ou par une frise d’arceaux. Ce couronnement d’arc ou d’arceaux distingue la lésène du pilastre. à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. et éclairées de fenêtres du même genre que celles des façades de la cour; travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiales avec fenêtres rectangulaires sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. courbe. Façade arrière — dont est actuellement visible une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. droite et une partie d’angle de l’escalier d’honneur — donnant jadis sur la cour intérieure, séparée de la rue de l’Arsenal par un mur relié aux écuries construites sur trois niveaux selon un permis de bâtir de 1872.

Place Royale 4, angle rue de la Régence 2 et rue de Namur 1. Portiques et façades des immeubles bordant la place Royale. Anc. Palais du comte de Flandre (photo 1981).

En 1873, demande de permis pour la construction, vers la rue de la Régence, d’une extension sur un nouvel alignement, à la place de I’«Hôtel de la Régence», implanté plus en avant. L’aile sud perpendiculaire est reliée par un large mur de clôture (transformé en 1884) à une aile parallèle de trois niveaux et trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. dessinée par G. Saintenoy; celle-ci est encore prolongée, pour des bureaux, par le même architecte, selon un permis de bâtir de 1883, par un pendant symétrique de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. — séparé par un ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire — et un mur de clôture à droite avec panneaux sous tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. et balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. de couronnement. En 1884, le mur de clôture à gauche est transformé dans le même style.

En 1920, le roi Albert vend le palais à la Banque de Bruxelles qui fait abattre ces derniers bâtiments et les murs de clôture. L’architecte R. Théry conçoit de 1920-1923 des transformations: le pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. de la place Royale est sommairement aménagé — surtout le dernier étage — et surélevé par un étage de mansardes; l’aile perpendiculaire sud est complètement réaménagée pour des bureaux et à nouveau prolongée, dans un style similaire, vers la rue de la Régence, par l’actuelle élévation. Cette dernière présente, sous une toiture mansardée combinée, six travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. à trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. colossaux de part et d’autre d’un ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. avec pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. ioniques colossaux et frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire décoré.

En 1926, la Banque achète la rue de l’Arsenal à la Ville et la supprime pour étendre — selon des plans de l’architecte parisien G.J. Maugue et un permis de bâtir de 1928 — ses bureaux vers la rue de Namur, sur le terrain dégagé par la démolition des écuries de la Cour. Relié par une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. droite au pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. de la place Royale, bâtiment en L de style éclectique à dominante néoclassique, avec façade courbe vers la rue de Namur : quatre niveaux et neuf travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.; travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. extrêmes en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. accostées de lésènesLes lésènes sont des jambes saillantes en répétition sur un mur, réunies par un arc ou par une frise d’arceaux. Ce couronnement d’arc ou d’arceaux distingue la lésène du pilastre. à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages.; aux étages, fenêtres rectangulaires à encadrement; au bel étage, balcons à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. et larmiersMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. droits; au rez-de-chaussée, fenêtres surbaissées; quatrième niveau ajouté en attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. pendant la construction (1930); toit mansardé. En 1953, incorporation d’une maison de commerce et de rapport attenante à gauche (rue de Namur, no 5-7) construite en style éclectique selon permis de bâtir de 1881: trois niveaux plus entresol et quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., rez-de-chaussée transformé.

En 1947-1952, extension dans l’îlot intérieur par l’architecte F. Petit. Dans les années 1957-1959, prolongation de l’aile de la rue de la Régence jusqu’à la rue Bodenbroek, sur les plans des architectes J.J. et J.G. Eggerickx : bâtiment d’angle à pan coupéPan de mur situé de biais sur l’angle d’un bâtiment. avec façade à rue de neuf travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. du même style, mis à part la forme des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. des six dernières travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. du rez-de-chaussée, rectangulaires et non cintrées. Enfin, construction, entre les rues Bodenbroek et des Six Jeunes Hommes, d’un bâtiment moderne selon un permis de bâtir de 1972 et des plans des architectes J. Wybauw et A. Van Meulecom. Achat du complexe en 1982 par la Cour des Comptes — jadis établie place Royale, nos 11-12 — et restauration soigneuse des intérieurs de la deuxième moitié du XIXe siècle par la Régie des Bâtiments.

Rue de la Régence 2. Ancien Palais du Comte de Flandre. Cour des Comptes, façade rue de Namur 1-3 (photo 1981).

Dans les ailes nord et sud, somptueux intérieur datant des transformations commandées à partir de 1866 par le comte de Flandre. Cage de l’escalier d’honneur en marbre blanc et brun veiné, d’allure néo-baroqueLe style néo-baroque (de 1860 à 1914 environ) se réfère à l’art baroque (XVIIe et 1er quart du XVIIIe siècle) et en reprend certains éléments décoratifs : pignon à volutes, pilastres colossaux, décor emprunt d’une certaine vigueur et d’un fort relief (bossages, harpes, encadrements en saillie). : escalier se divisant en deux volées latérales au-delà d’un repos et pourvu d’une belle rampe en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. décorée du monogramme P M de Philippe, comte de Flandre et Marie de Hohenzollern; riche décor à pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. et colonnes ioniques, nombreuses moulures, motifs sculptés, tapisseries (XVIIe siècle) et peintures allégoriques au plafond et dans l’imposante coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc.; vitrail signé et daté T.G. Driesen 1880. Ancien fumoir avec lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. de bois et plafond à caissons peints, richement décorés; imposante cheminée en marbre noir. Salons en styles néo-Régence, néo-Louis XV et néo-rococo : lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. et plafonds stuqués décorés de dorures, panneaux peints, parquets et cheminées en marbre. Grande rotonde avec au plafond une peinture allégorique par Ch. Verlat (1874) intitulée «Notre Siècle - La Fortune enlevée par le Travail et le Génie»; putti peints en dessus-de-porte; beau lustre en cristal de Venise. Petit Salon avec plafond peint par X. Mellery d’une allégorie de l’Aurore (1870). Salon vert en partie décoré d’éléments provenant de l’ancien Salon vénitien de l’aile sud; plafond attribué au peintre vénitien G.-B. Tiepolo (XVIIIe siècle). Ancienne salle à manger ornée entre autres de portraits des familles Hohenzollern et Saxe. Salon doré et Salon Albert Ier avec cheminées peintes en marbre italien et lustres Louis XIV en cristal. Dans l’aile sud, ancienne salle des guichets datant des transformations des années 1920 pour la Banque de Bruxelles : vaste salle de style Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte. uniformément peinte en blanc, couverte d’une verrière et entourée de galeries actuellement vitrées, en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale. au rez-de-chaussée; pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. ioniques colossaux, allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. panneautées et décorées de mascaronsDécor sculpté figurant un visage humain ou un masque., garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... des galeries supérieures en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. avec le monogramme B B.

Place Royale 4. PavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. faisant actuellement partie d’un vaste ensemble de bâtiments occupés par la Cour des Comptes.
À l’origine, pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. de sept et trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., construit en 1780 par la comtesse de Templeuve et habité depuis 1800 par le marquis P. Visconti-Arconati, comme en témoignent les anciennes appellations Hôtel de Templeuve et Hôtel Arconati. Bordé jadis par des écuries et des dépendances, à l’arrière, et par un jardin clôturé d’un mur vers la rue de Namur (1836) et l’ancienne rue de l’Arsenal ; relié visuellement jusqu’en 1827 — date du percement du premier tronçon de la rue de la Régence — au n° 3 de la place Royale par le « Passage des Colonnes » (voir notice générale). Occupé par le Ministère de la Guerre de 1834 à 1839 et par l’Athénée Royal de 1861 à 1865, devient en 1865 la propriété du prince Philippe, comte de Flandre, qui en fait, en 1866-1868, d’après les plans de l’architecte G. Saintenoy aidé de C. Parent, un palais sur plan en U en adaptant la façade vers la rue de la Régence et en transformant la façade arrière. L’installation de la Banque de Bruxelles vers 1920- 1923 nécessita d’autres aménagements comme l’exhaussement de la toiture et la refonte de l’intérieur.

Sources

Archives
AVB/TP 4878 (1836), 4879 (1866-1868), 4880 (1872-1873), 20051 (1883-1884), 35119-35121 et 35123 (1920-1923), 41356-41357, 4082 et 41887 (1928-1930), 17483 (1881) et 60942 (1953), 60348 et 60703 (1947-1952), 70266 (1956-1957), 82701 (1972).
I.R.P.A., cliché A.C.L. 137660 B.

Ouvrages
Le Palais du Comte de Flandre (brochure inédite commandée par la Cour des Comptes).
Le Palais du Comte de Flandre, Ministère des Travaux publics, Régie des Bâtiments, s.l., n. d.