Typologie(s)
imprimerie
maison bourgeoise
villa à trois façades
maison bourgeoise
villa à trois façades
Intervenant(s)
INCONNU - ONBEKEND – 1865
Paul LE CLERC – architecte – 1904
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Éclectisme
Inventaire(s)
- Inventaire de l'architecture industrielle (AAM - 1980-1982)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Forest (DPC-DCE - 2014-2020)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Scientifique Cette valeur est généralement utilisée pour évaluer les zones naturelles ou semi-naturelles et selon leurs qualités botaniques. Dans le cadre d’un bien, il peut s’agir de la présence d’un élément (de construction) (matériau particulier, matériau expérimental, procédé ou élément constructif) ou du témoignage d’un espace spatiostructurel (urbanistique) dont la préservation doit être envisagée à des fins de recherche scientifique.
- Social Cette valeur est difficile à distinguer de la valeur folklorique et généralement insuffisante pour justifier une sélection à elle seule. Il peut s’agir d’un : – lieu de mémoire d’une communauté ou d’un groupe social (par exemple, la potale à Berchem-Sainte-Agathe située place de l’église à Berchem-Sainte-Agathe, le Vieux Tilleul de Boondael à Ixelles)?; – lieu relevant d’une symbolique populaire (par exemple, le café «?La Fleur en Papier Doré?» situé rue des Alexiens)?; – lieu de regroupement ou de structuration d’un quartier (par exemple, les immeubles du Fer à Cheval dans la cité du Floréal).
- Technique Un bien possède un intérêt technique en cas d’utilisation précoce d’un matériau ou d’une technique particulière (ingénierie), ou s’il présente un intérêt constructif ou technologique particulier, une prouesse technique ou une innovation technologique. Il peut également être considéré comme ayant une valeur archéologique industrielle s’il témoigne de méthodes de construction anciennes. Bien entendu, l’intérêt technique est à mettre en relation avec l’intérêt scientifique.
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2016
id
Urban : 28986
Description
Au n°112, ancienne imprimerie, architecte Paul Le Clerc, 1904. Au
n°150, maison à trois façades de style éclectique, résultant de la
transformation d’une maison de 1865, architecte Paul Le Clerc, 1904.
En 1904, les imprimeurs O. De Rycker et Mendel chargent l’architecte Paul Le Clerc de modifier la maison sise au n°150 de la chaussée de Bruxelles et de construire sur l’énorme terrain de la propriété, s’étendant jusqu’au chemin de fer, une «usine» de chromolithographie et chromotypographie. Le bâtiment industriel fera ensuite l’objet de plusieurs agrandissements: en 1907, adjonction d’un réfectoire et d’un logement de concierge, à front de la chaussée de Bruxelles, à côté du n°116; en 1929, agrandissement de l’usine, du côté du chemin de fer. En 2006 et 2007, alors que le bâtiment est désaffecté depuis au moins 30 ans, la Commune de Forest y effectue des travaux de rénovation afin d’y installer son service d’urbanisme.
La maison est, quant à elle, devenue indépendante de l’usine et a abrité jusqu’en 2015 l’internat pour garçons de l’Athénée royal Victor Horta. Le bâtiment est aujourd’hui désaffecté.
Au n°112, bâtiment de 1904 composé d’un grand hall couvert de sheds auquel est accolé un bâtiment de deux niveaux abritant les bureaux. Datant de 1907, la conciergerie flanque l’entrée perpendiculairement à la chaussée: petite maison d’habitation à faux colombages; à l’arrière, réfectoire. Accolé au grand hall, côté chemin de fer, le bâtiment de 1929 est haut de quatre niveaux, en briques et rehaussé d’éléments enduits; travées scandées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau..
Au n°150, élévation à rue enduite de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sur trois niveaux: aux deux premières travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., fenêtres jumelées par trois au rez-de-chaussée; logette en bois de plan trapézoïdal. Porte à droite. Toiture mansardée. Grille de clôture et portail de style Art nouveau géométrique datant de 1912. MenuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. (dont les châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à petits-bois) et ferronnerie d’origine.
Intérieur. Portes intérieures à vitraux, rampes d’escalier en bois et ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. et mobilier de style Art nouveau géométrique.
En 1904, les imprimeurs O. De Rycker et Mendel chargent l’architecte Paul Le Clerc de modifier la maison sise au n°150 de la chaussée de Bruxelles et de construire sur l’énorme terrain de la propriété, s’étendant jusqu’au chemin de fer, une «usine» de chromolithographie et chromotypographie. Le bâtiment industriel fera ensuite l’objet de plusieurs agrandissements: en 1907, adjonction d’un réfectoire et d’un logement de concierge, à front de la chaussée de Bruxelles, à côté du n°116; en 1929, agrandissement de l’usine, du côté du chemin de fer. En 2006 et 2007, alors que le bâtiment est désaffecté depuis au moins 30 ans, la Commune de Forest y effectue des travaux de rénovation afin d’y installer son service d’urbanisme.
La maison est, quant à elle, devenue indépendante de l’usine et a abrité jusqu’en 2015 l’internat pour garçons de l’Athénée royal Victor Horta. Le bâtiment est aujourd’hui désaffecté.
Au n°112, bâtiment de 1904 composé d’un grand hall couvert de sheds auquel est accolé un bâtiment de deux niveaux abritant les bureaux. Datant de 1907, la conciergerie flanque l’entrée perpendiculairement à la chaussée: petite maison d’habitation à faux colombages; à l’arrière, réfectoire. Accolé au grand hall, côté chemin de fer, le bâtiment de 1929 est haut de quatre niveaux, en briques et rehaussé d’éléments enduits; travées scandées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau..
Au n°150, élévation à rue enduite de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sur trois niveaux: aux deux premières travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., fenêtres jumelées par trois au rez-de-chaussée; logette en bois de plan trapézoïdal. Porte à droite. Toiture mansardée. Grille de clôture et portail de style Art nouveau géométrique datant de 1912. MenuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. (dont les châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à petits-bois) et ferronnerie d’origine.
Intérieur. Portes intérieures à vitraux, rampes d’escalier en bois et ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. et mobilier de style Art nouveau géométrique.
Sources
Archives
ACF/Urb. 3439 (1904), 3745; 112: 4244 (1907), 6114, 6830, 10437 (1929); 150: 29 (1865), 591 (1888), 1501 (1899), 6034 (1912), 13777 (1938), 14409 (1944).
Ouvrages
Inventaire visuel de l’architecture industrielle à Bruxelles – Forest, AAM, Bruxelles, 1980, fiche 75.