Typologie(s)
établissement scolaire
Intervenant(s)
Edmond DE VIGNE – architecte – 1904
URBAT – bureau d'architectes – 1971-1981
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Éclectisme
Inventaire(s)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Extension Est (Apeb - 2006-2009)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
Recherches et rédaction
2006-2008
id
Urban : 18129
Description
Avec les écoles maternelle et préparatoire du même nom, situées respectivement aux nos 42 du boulevard Clovis et 29-31 de la rue Charles Quint, l'institution forme un vaste complexe scolaire occupant la majeure partie de l'îlot compris entre le boulevard Clovis et les rues de Gravelines, de Pavie ainsi que Charles Quint.
Historique
Aux nos 40 boulevard Clovis et 68 rue de Gravelines, un premier bâtiment est conçu en 1904 par l'architecte Edmond De Vigne. Il abrite deux écoles moyennes, l'une pour les garçons, l'autre réservée aux filles. Ultérieurement, la première sera baptisée athénée Adolphe Max et la seconde lycée L. E. Carter. Ces dénominations rendent respectivement hommage au bourgmestre de la Ville de Bruxelles entre 1909 et 1939 et à la première directrice de l'établissement de filles, qui occupa ce poste de 1908 à 1925. Désigné dès 1902, le terrain sur lequel la double école est implantée est acheté par la Ville à l'Administration des Hospices.
Dirigés par les entrepreneurs Léopold Rorive et Édouard Prévot, les travaux commencent en 1906 et se terminent en 1908. Imposant, le bâtiment s'élève sur trois niveaux à front du boulevard (A). Côté cour, il est relié par un passage, intégrant la cheminée de la chaufferie de l'école, à un double gymnase (B), situé en intérieur d'îlot.
Au no 42 s'implantent par la suite, à une date indéterminée, les bâtiments de l'école maternelle Adolphe Max (C), qui ont été démolis en 2007. Il s'agissait, derrière un mur de clôture en briques blanches, d'une aile perpendiculaire à la rue ainsi que d'une petite loge, qui présentaient une élévation à faux colombages sous toit à croupettesPetite croupe ou croupette. Petit versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupe, la croupette ne descend pas aussi bas que les pans principaux. ou en bâtièreToit à deux versants..
Suivant un projet de 1951, conçu par l'architecte Axel Lemesre, le bâtiment d'Edmond De Vigne (A) est surhaussé d'un niveau vers la cour. Une quinzaine d'années plus tard, le gymnase (B) et le passage y conduisant sont profondément transformés par l'architecte Daniel Detandt, selon des plans de 1968.
Dans les années 1970, le bureau d'architecture URBAT (architectes Jacques Aron, Frédéric De Becker, Pierre Puttemans) propose un vaste projet d'extension de l'école vers les rues de Gravelines, de Pavie et Charles Quint, autour d'une cour de récréation centrale. Un premier immeuble est bâti au no 31-33 de la rue Charles Quint (D). Conçu en 1971, il est achevé en 1974. Il remplace les établissements de la Brasserie Nord-Est, qui comptaient, outre un immeuble à front de rue, également un vaste bâtiment à l'arrière de la parcelle, attenant au gymnase de l'école. La disparition de ce bâtiment permet un agrandissement de la cour de récréation.
Quatre phases d'extension sont ensuite projetées, qui entraînent la destruction d'un nombre considérable de maisons. La première concerne un bâtiment similaire à celui conçu en 1971, qui lui est accolé, remplaçant les nos 35 à 39 de la rue Charles Quint (E). Dessiné en 1976, il est sous toit en 1980. En 1977, la deuxième phase est lancée. Elle concerne le bâtiment occupant aujourd'hui l'angle des rues Charles Quint et de Pavie (F). Élaborées en 1981, les phases 3 et 4, portant sur un centre sportif et culturel implanté en L à l'angle des rues de Gravelines et de Pavie, n'ont jamais été réalisées. Un projet de hall omnisports conçu par l'architecte C. Goelhen, introduit en 1988 puis une nouvelle fois en 1992, est lui aussi resté dans les cartons. Le terrain situé à l'angle des rues de Gravelines et de Pavie est actuellement occupé par un terrain de sport entouré de végétation.
Rue Charles Quint, la maison qui portait le no 29, détruite, avait été conçue par l'architecte Gustave Strauven en 1902. Sur cette parcelle et sa voisine, l'ancien no 27, s'élève depuis fin 2006 une extension de l'école maternelle (G) (architecte Pierre Puttemans). Accolées, les trois autres ailes conçues à front de la rue Charles Quint abritent l'école préparatoire, qui porte aujourd'hui le no 29-31.
À cause de l'exiguïté de ses locaux, l'école maternelle a investi deux maisons contiguës du boulevard Clovis (voir nos 29, 31). Son nouveau bâtiment, au no 42 du boulevard (C), est construit en 2008 (architecte Pierre Puttemans). Outre les bâtiments qu'il remplace sur cette parcelle, il a également entraîné la démolition de la maison voisine, qui portait le no 70.
En 1978, les deux écoles secondaires fusionnent en un seul athénée mixte. Celui-ci adopte le nom d'athénée Adolphe Max dans les années 1990.
Description
De plan rectangulaire, le bâtiment compte à l'origine trois niveaux. En toiture, un dernier registreAlignement horizontal de baies sur un pignon. de fenêtres, en retrait, éclaire le préau. Il est remplacé, côté cour, par le quatrième niveau de 1951. SoubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. de hauteur décroissante vers le boulevard. L'ossature de l'immeuble est réalisée en béton armé, suivant le système breveté Rombauts. Premier niveau entièrement en pierre bleue à front de rue ; étages et façade arrière en briques rouges, rehaussés de pierre bleue. Les longues façades comptent six larges travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., percées à chaque niveau de trois fenêtres jumelées sous linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie., celles du niveau médian sous arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager.. Vers le boulevard, travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. latérales en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., à angles harpés. ÉlévationDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. ponctuée de grilles d'aération carrées et circulaires. EntablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. de pierre, sous muret d'attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. ponctué de petits amortissements semi-circulaires. Dans l'axe de la façade arrière, traversée par la cheminée, une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. supplémentaire, double, éclaire deux cages d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. distinctes. Étage de 1951 percé de 26 fenêtres jumelles.
Façades latérales marquées par une large travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale, percée d'une porte sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. flanquée de deux fenêtres au rez-de-chaussée, celui de la façade nord modifié ultérieurement. Aux étages, quatre fenêtres jumelées identiques à celles des longues façades. Niveau d'attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. en pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc., percé d'une large fenêtre en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale., à trois meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie.. Travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. flanquée d'un pan de mur aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. vers la cour. Vers le boulevard, deux avant-corps de plan carré, à l'origine réservés aux concierges, également dotés d'un niveau d'attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement.. Celui de la façade sud, vers la rue de Gravelines, est doublé d'une logette de pierre sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. en escalier. Il est relié à la façade à front du boulevard par un volume d'un niveau de plan arrondi, remplaçant le jardinet originel, aménagé sur le soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue.. L'avant-corps nord était lui aussi devancé d'un jardinet et flanqué d'une entrée avec escalier menant à la cour arrière. Un volume d'un niveau y a également été ajouté. HuisserieMenuiseries qui s’ouvrent et se ferment, c’est-à-dire les portes et les fenêtres. Par extension, le terme désigne également les fenêtres à châssis dormants. remplacée.
Vers la rue de Gravelines, le complexe est longé par une clôture en pierre et briques à grille métallique.
À l'intérieur, l'édifice est divisé en deux parties égales, la partie sud correspondant à l'école des filles, la partie nord à celle des garçons. Les classes, six par partie et par niveau, s'agencent de part et d'autre d'un préau longé aux étages par une galerie à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... métallique. Éclairés par les fenêtres de toiture subsistant côté boulevard ainsi que par celles des façades latérales, les préaux sont couverts d'une voûte surbaissée sur arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné., divisée en caissons. Au sol, leur pavement de céramique est orné en leur centre d'une rose des vents en mosaïque. Le mur séparant les préaux était destiné à accueillir des bas-reliefs réalisés par le sculpteur Louis (?) Carrier-Belleuse. Les avant-corps carrés abritent chacun un petit escalier en colimaçon.
Reliant le bâtiment principal au gymnase, un passage couvert de deux niveaux, remplace, depuis 1968, celui d'origine, d'un seul niveau. Il sépare en deux la cour de récréation. Au centre du passage, accolée à la façade arrière, l'imposante cheminée cylindrique de la chaudière de l'école a été remplacée par une cheminée carrée.
Avant sa rénovation totale, le volume arrière, de plan en pentagone irrégulier, comptait un seul niveau, abritant deux gymnases séparés. Il était longé par des sanitaires protégés sous un préau à colonnes métalliques. Le volume s'élève aujourd'hui sur deux niveaux, abritant chacun une salle de sport. Sa façade en briques est rehaussée de cadres de béton enserrant les fenêtres. Les sanitaires sont désormais inclus dans un volume bas.
Historique
Aux nos 40 boulevard Clovis et 68 rue de Gravelines, un premier bâtiment est conçu en 1904 par l'architecte Edmond De Vigne. Il abrite deux écoles moyennes, l'une pour les garçons, l'autre réservée aux filles. Ultérieurement, la première sera baptisée athénée Adolphe Max et la seconde lycée L. E. Carter. Ces dénominations rendent respectivement hommage au bourgmestre de la Ville de Bruxelles entre 1909 et 1939 et à la première directrice de l'établissement de filles, qui occupa ce poste de 1908 à 1925. Désigné dès 1902, le terrain sur lequel la double école est implantée est acheté par la Ville à l'Administration des Hospices.
Dirigés par les entrepreneurs Léopold Rorive et Édouard Prévot, les travaux commencent en 1906 et se terminent en 1908. Imposant, le bâtiment s'élève sur trois niveaux à front du boulevard (A). Côté cour, il est relié par un passage, intégrant la cheminée de la chaufferie de l'école, à un double gymnase (B), situé en intérieur d'îlot.
Au no 42 s'implantent par la suite, à une date indéterminée, les bâtiments de l'école maternelle Adolphe Max (C), qui ont été démolis en 2007. Il s'agissait, derrière un mur de clôture en briques blanches, d'une aile perpendiculaire à la rue ainsi que d'une petite loge, qui présentaient une élévation à faux colombages sous toit à croupettesPetite croupe ou croupette. Petit versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupe, la croupette ne descend pas aussi bas que les pans principaux. ou en bâtièreToit à deux versants..
Suivant un projet de 1951, conçu par l'architecte Axel Lemesre, le bâtiment d'Edmond De Vigne (A) est surhaussé d'un niveau vers la cour. Une quinzaine d'années plus tard, le gymnase (B) et le passage y conduisant sont profondément transformés par l'architecte Daniel Detandt, selon des plans de 1968.
Dans les années 1970, le bureau d'architecture URBAT (architectes Jacques Aron, Frédéric De Becker, Pierre Puttemans) propose un vaste projet d'extension de l'école vers les rues de Gravelines, de Pavie et Charles Quint, autour d'une cour de récréation centrale. Un premier immeuble est bâti au no 31-33 de la rue Charles Quint (D). Conçu en 1971, il est achevé en 1974. Il remplace les établissements de la Brasserie Nord-Est, qui comptaient, outre un immeuble à front de rue, également un vaste bâtiment à l'arrière de la parcelle, attenant au gymnase de l'école. La disparition de ce bâtiment permet un agrandissement de la cour de récréation.
Quatre phases d'extension sont ensuite projetées, qui entraînent la destruction d'un nombre considérable de maisons. La première concerne un bâtiment similaire à celui conçu en 1971, qui lui est accolé, remplaçant les nos 35 à 39 de la rue Charles Quint (E). Dessiné en 1976, il est sous toit en 1980. En 1977, la deuxième phase est lancée. Elle concerne le bâtiment occupant aujourd'hui l'angle des rues Charles Quint et de Pavie (F). Élaborées en 1981, les phases 3 et 4, portant sur un centre sportif et culturel implanté en L à l'angle des rues de Gravelines et de Pavie, n'ont jamais été réalisées. Un projet de hall omnisports conçu par l'architecte C. Goelhen, introduit en 1988 puis une nouvelle fois en 1992, est lui aussi resté dans les cartons. Le terrain situé à l'angle des rues de Gravelines et de Pavie est actuellement occupé par un terrain de sport entouré de végétation.
Rue Charles Quint, la maison qui portait le no 29, détruite, avait été conçue par l'architecte Gustave Strauven en 1902. Sur cette parcelle et sa voisine, l'ancien no 27, s'élève depuis fin 2006 une extension de l'école maternelle (G) (architecte Pierre Puttemans). Accolées, les trois autres ailes conçues à front de la rue Charles Quint abritent l'école préparatoire, qui porte aujourd'hui le no 29-31.
À cause de l'exiguïté de ses locaux, l'école maternelle a investi deux maisons contiguës du boulevard Clovis (voir nos 29, 31). Son nouveau bâtiment, au no 42 du boulevard (C), est construit en 2008 (architecte Pierre Puttemans). Outre les bâtiments qu'il remplace sur cette parcelle, il a également entraîné la démolition de la maison voisine, qui portait le no 70.
En 1978, les deux écoles secondaires fusionnent en un seul athénée mixte. Celui-ci adopte le nom d'athénée Adolphe Max dans les années 1990.
Description
De plan rectangulaire, le bâtiment compte à l'origine trois niveaux. En toiture, un dernier registreAlignement horizontal de baies sur un pignon. de fenêtres, en retrait, éclaire le préau. Il est remplacé, côté cour, par le quatrième niveau de 1951. SoubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. de hauteur décroissante vers le boulevard. L'ossature de l'immeuble est réalisée en béton armé, suivant le système breveté Rombauts. Premier niveau entièrement en pierre bleue à front de rue ; étages et façade arrière en briques rouges, rehaussés de pierre bleue. Les longues façades comptent six larges travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., percées à chaque niveau de trois fenêtres jumelées sous linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie., celles du niveau médian sous arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager.. Vers le boulevard, travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. latérales en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., à angles harpés. ÉlévationDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. ponctuée de grilles d'aération carrées et circulaires. EntablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. de pierre, sous muret d'attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. ponctué de petits amortissements semi-circulaires. Dans l'axe de la façade arrière, traversée par la cheminée, une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. supplémentaire, double, éclaire deux cages d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. distinctes. Étage de 1951 percé de 26 fenêtres jumelles.
Façades latérales marquées par une large travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale, percée d'une porte sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. flanquée de deux fenêtres au rez-de-chaussée, celui de la façade nord modifié ultérieurement. Aux étages, quatre fenêtres jumelées identiques à celles des longues façades. Niveau d'attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. en pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc., percé d'une large fenêtre en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale., à trois meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie.. Travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. flanquée d'un pan de mur aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. vers la cour. Vers le boulevard, deux avant-corps de plan carré, à l'origine réservés aux concierges, également dotés d'un niveau d'attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement.. Celui de la façade sud, vers la rue de Gravelines, est doublé d'une logette de pierre sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. en escalier. Il est relié à la façade à front du boulevard par un volume d'un niveau de plan arrondi, remplaçant le jardinet originel, aménagé sur le soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue.. L'avant-corps nord était lui aussi devancé d'un jardinet et flanqué d'une entrée avec escalier menant à la cour arrière. Un volume d'un niveau y a également été ajouté. HuisserieMenuiseries qui s’ouvrent et se ferment, c’est-à-dire les portes et les fenêtres. Par extension, le terme désigne également les fenêtres à châssis dormants. remplacée.
Vers la rue de Gravelines, le complexe est longé par une clôture en pierre et briques à grille métallique.
À l'intérieur, l'édifice est divisé en deux parties égales, la partie sud correspondant à l'école des filles, la partie nord à celle des garçons. Les classes, six par partie et par niveau, s'agencent de part et d'autre d'un préau longé aux étages par une galerie à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... métallique. Éclairés par les fenêtres de toiture subsistant côté boulevard ainsi que par celles des façades latérales, les préaux sont couverts d'une voûte surbaissée sur arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné., divisée en caissons. Au sol, leur pavement de céramique est orné en leur centre d'une rose des vents en mosaïque. Le mur séparant les préaux était destiné à accueillir des bas-reliefs réalisés par le sculpteur Louis (?) Carrier-Belleuse. Les avant-corps carrés abritent chacun un petit escalier en colimaçon.
Reliant le bâtiment principal au gymnase, un passage couvert de deux niveaux, remplace, depuis 1968, celui d'origine, d'un seul niveau. Il sépare en deux la cour de récréation. Au centre du passage, accolée à la façade arrière, l'imposante cheminée cylindrique de la chaudière de l'école a été remplacée par une cheminée carrée.
Avant sa rénovation totale, le volume arrière, de plan en pentagone irrégulier, comptait un seul niveau, abritant deux gymnases séparés. Il était longé par des sanitaires protégés sous un préau à colonnes métalliques. Le volume s'élève aujourd'hui sur deux niveaux, abritant chacun une salle de sport. Sa façade en briques est rehaussée de cadres de béton enserrant les fenêtres. Les sanitaires sont désormais inclus dans un volume bas.
Sources
Archives
AVB/TP 5325 (1904), 97209 (1946), 84572 (1968), 83286 (1971), 88128 (1972), 88052 (1976), 94523 (1977), 89070 (1981), 89079 (1981), 92053 (1981), 97949 (1992) ; rue Charles Quint 29 : 8806 (1902) ; 31-33 : 8807 (1899-1907).
AVB/Bulletin communal de Bruxelles, 1903, t. I, pp. 16-17.
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