Ancien siège de la Compagnie internationale des Wagons-Lits et des Grands Express européens
Boulevard Clovis 51-53
Typologie(s)
immeuble de bureaux
Intervenant(s)
Émile DELIGNE – architecte – 1908
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Néoclassicisme
Inventaire(s)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Extension Est (Apeb - 2006-2009)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2006-2008
id
Urban : 18130
Description
Immeuble de bureaux conçu en 1908 par l'architecte Émile Deligne.
Cette compagnie est créée dès 1876 par le liégeois Georges Nagelmackers, avec l'appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. du roi Léopold II (DELIENS, P., 1982, p. 73).
Le bâtiment à front de rue, de huit travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et trois niveaux sous toit mansardé, est prolongé par un volume arrière moins large, de deux niveaux, occupant toute la longueur de la parcelle. Ce dernier est surhaussé de deux niveaux par l'architecte en 1913. En 1931, Deligne conçoit un bâtiment annexe, à front de rue, sur la parcelle voisine à droite de l'immeuble. Les constructions subissent plusieurs transformations intérieures au cours des années 1970 et 1980.
Élévation enduite en simili-pierreEnduit dont la couleur et la texture imitent la pierre de manière très convaincante, avec généralement des joints factices remplis de mortier gris. blanche, rehaussée de pierre blanche, d'inspiration néoclassique. Rez-de-chaussée à bossages, percé de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. grillagées. Première travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. en léger ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., percée d'une porte cochère menant au bâtiment arrière. Porte piétonne à la cinquième travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Toutes deux sont sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches.. Entre les étages, cartoucheDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. flanqué de deux lions suivi de l'inscription « Cie INTERNATIONALE des WAGONS LITS et des GRANDS EXPRESS EUROPEENS ». Mansardes devancées d'un muret d'attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement., orné d'ovales. Mansardes modifiées. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. remplacés.
Cette compagnie est créée dès 1876 par le liégeois Georges Nagelmackers, avec l'appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. du roi Léopold II (DELIENS, P., 1982, p. 73).
Le bâtiment à front de rue, de huit travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et trois niveaux sous toit mansardé, est prolongé par un volume arrière moins large, de deux niveaux, occupant toute la longueur de la parcelle. Ce dernier est surhaussé de deux niveaux par l'architecte en 1913. En 1931, Deligne conçoit un bâtiment annexe, à front de rue, sur la parcelle voisine à droite de l'immeuble. Les constructions subissent plusieurs transformations intérieures au cours des années 1970 et 1980.
Élévation enduite en simili-pierreEnduit dont la couleur et la texture imitent la pierre de manière très convaincante, avec généralement des joints factices remplis de mortier gris. blanche, rehaussée de pierre blanche, d'inspiration néoclassique. Rez-de-chaussée à bossages, percé de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. grillagées. Première travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. en léger ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., percée d'une porte cochère menant au bâtiment arrière. Porte piétonne à la cinquième travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Toutes deux sont sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches.. Entre les étages, cartoucheDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. flanqué de deux lions suivi de l'inscription « Cie INTERNATIONALE des WAGONS LITS et des GRANDS EXPRESS EUROPEENS ». Mansardes devancées d'un muret d'attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement., orné d'ovales. Mansardes modifiées. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. remplacés.
Sources
Archives
AVB/TP 2091 (1908), 6280 (1913), 44448 (1931).
Ouvrages
DELIENS, P., Rond-Point Schuman. Histoire du quartier Nord-Est à Bruxelles, d'Ambiorix à nos jours, Paul Deliens éd., Bruxelles, 1982, p. 73.
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