Typologie(s)

maison d’habitation

Intervenant(s)

Gustave STRAUVENarchitecte1900

Statut juridique

Classé depuis le 08 août 1988

Styles

Art nouveau

Inventaire(s)

  • Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
  • Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Extension Est (Apeb - 2006-2009)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2006-2008

id

Urban : 18018
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Description

Remarquable maison de style Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise., conçue en 1900 par l'architecte Gustave Strauven pour l'artiste-peintre et décorateur Georges Léonard de Saint Cyr.

Les travaux commencent en février 1901 et la maison est déclarée achevée par la Ville en juillet 1903.

Pour compenser une parcelle d'à peine quatre mètres de large, l'architecte a étiré la maison en hauteur, sur quatre niveaux au-dessus du sous-sol semi-enterré, mais également en longueur, au détriment du jardin. Pour assurer aux pièces une largeur décente et un maximum d'éclairement, Strauven a dû s'inspirer de l'architecture balnéaire, florissante à l'époque, ainsi que de certaines leçons de son maître, l'architecte Victor Horta : structure légère, en squelette, avec ouverture maximale sur l'espace vert du square, jeu de loggiasPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries., balcons et terrasse ; accès direct, par un perronEmmarchement extérieur devançant la porte d’entrée d’un bâtiment., à la pièce avant du rez-de-chaussée ; absence de couloirs latéraux dans les pièces principales ; remplacement de la pièce centrale de l'enfilade tripartite traditionnelle par une vaste cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. éclairée par un puits de lumière.

La façade est marquée par un style Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise. flamboyant, tant dans la pierre, la menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. et les ferronneriesÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. que dans le plan et la forme des saillies. L'intérieur est, lui, caractérisé par différents styles, variant selon les pièces.

Plans
S'il n'existe pas de plans définitifs de la maison, plusieurs autres sont cependant conservés : un avant-projet du 6 février 1900, accepté le 12 mars ; un projet, sensiblement différent, joint à la demande d'autorisation du 28 avril 1900 et accepté le 15 mai ; un croquis modificatif pour le perron, daté du 31 décembre 1900, accepté le 7 février 1901 ; un projet pour la grille du jardinet, non daté. La mise en œuvre s'est largement écartée du projet.

Square Ambiorix 11, avant-projet, coupe et élévation, AVB/TP 122 (1900).

Avant-projet
L'avant-projet présente une façade flanquée de deux pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. de briques amortis en pinacleAmortissement élancé de plan carré ou polygonal., sous un pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc.. L'escalier du perronEmmarchement extérieur devançant la porte d’entrée d’un bâtiment. prend son départ dans la moitié gauche du jardinet et présente une seule courbure vers la droite, jusqu'à une terrasse formant deux éperons. L'entrée du demi-sous-sol se fait à droite du perronEmmarchement extérieur devançant la porte d’entrée d’un bâtiment.. Les trois premiers niveaux sont précédés d'une loggiaPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries., le dernier d'une terrasse de même superficie ; les loggiasPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries. sont encore allongées par le perronEmmarchement extérieur devançant la porte d’entrée d’un bâtiment. au rez-de-chaussée et des balcons de saillie dégressive aux deux niveaux suivants. Le pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc., tronqué, est coiffé d'une flèche polygonale ajourée, que creuse une loggiaPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries. miniature précédée d'un balconnet. Malgré la saillie de deux mètres du perronEmmarchement extérieur devançant la porte d’entrée d’un bâtiment. dans le jardinet, l'avant-projet est accepté par la Ville « vu le caractère réellement artistique du projet et vu les précédents », à savoir l'entrée du no 2 de l'avenue Palmerston (voir ce no).

Square Ambiorix 11, projet, élévation, AVB/TP 122 (1900).

Projet
Le projet présente une version assagie du couronnement figurant sur l'avant-projet : le pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. est remplacé par un faux brisis ardoisé percé d'une grande lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres., sous une toiture à quatre pans et terrasse faîtière à grilles. Il témoigne vraisemblablement d'une volonté du commanditaire de tempérer l'exubérance de son architecte, ainsi que d'un désir d'agrandir les espaces réellement habitables, en réduisant la profondeur des loggiasPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries. et de la terrasse des étages.

Square Ambiorix 11, croquis modificatif pour le <a href='/fr/glossary/36' class='info'>perron<span>Emmarchement extérieur devançant la porte d’entrée d’un bâtiment.</span></a>, élévation, AVB/TP 122 (1900).

Croquis modificatif pour le perron
Dessiné par le commanditaire, le croquis propose, avant le début des travaux, une nouvelle version du perronEmmarchement extérieur devançant la porte d’entrée d’un bâtiment. : volée augmentée de deux marches et partant cette fois de la droite ; entrée du sous-sol déplacée à gauche. La saillie de l'escalier passe dès lors de 2 mètres à 2,40 mètres. De Saint Cyr défend cette augmentation en soulignant que l'escalier d'entrée de son voisin fait 2,33 mètres (voir no 10) et celui du no 18 de l'avenue Palmerston, 3,95 mètres (voir ce no). Vu ces précédents, la dérogation est accordée.

Square Ambiorix 11, projet non daté pour la grille du jardinet, AVB/TP 122 (1900).

Projet pour la grille du jardinet
Il semble que la mise en œuvre de la grille ait été commencée, en juillet 1902, sans soumission de projet. Or, elle déroge aux prescriptions : elle est trop haute et son soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. est en pierre blanche et non en pierre bleue, ainsi que d'un modèle différent de celui des propriétés voisines. Le projet a peut-être été livré après réalisation, sur ordre de la Ville.
De Saint Cyr refuse de se conformer au règlement, argumentant ainsi : « J'ose dire, car c'est l'avis unanime, avoir construit une des plus jolies maisons du square et le prix de mon grillage qui est de 800 francs pour 4 mètres de longueur vous dira combien j'ai tenu à embellir ma propriété au profit de tous. En faisant diminuer mon grillage, la ville lui ôterait tout son caractère et ferait œuvre anti-artistique à notre époque où la ville, en accordant des primes aux plus belles façades, a engagéUn élément est dit engagé lorsqu’il paraît en partie noyé dans un pan de mur. le public à faire œuvre d'artiste et à embellir les façades pour créer des quartiers superbes ». L'affaire est présentée au tribunal de simple police. Le commanditaire ne sera cependant pas poursuivi.

Square Ambiorix 11 (RAGUENET, A. (dir.), s.d., p. 308).

Façades

Façade avant
La façade, en pierre blanche, briques blanches de Silésie, acier et fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage., apparaît comme un compromis entre l'avant-projet et le projet, intégrant la modification du perronEmmarchement extérieur devançant la porte d’entrée d’un bâtiment.. Elle se compose de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. latéraux, reliés par un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. au rez-de-chaussée, un linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée. au premier étage et un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. renversé sur cintre métallique au deuxième, tous trois sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. de pierre. Le troisième étage remplace le pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. de l'avant-projet par un faux brisis, déjà annoncé par le projet, mais devancé à présent par un remarquable anneau de briques, agrippé par quelques claveaux de pierre à un cintre métallique inversé et sommé de pinaclesAmortissement élancé de plan carré ou polygonal. sous une impressionnante crêteCrête de toit. Grillage ou ornement continu en terre cuite ou en métal, qui court au faîte du toit. en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage., réalisé par le ferronnier Charles Van Waeyenberghe (Heymans, V., 1995, p. 36), devançant un toit-terrasse.

Square Ambiorix 11, <a href='/fr/glossary/36' class='info'>perron<span>Emmarchement extérieur devançant la porte d’entrée d’un bâtiment.</span></a> (photo 2008).

Le perronEmmarchement extérieur devançant la porte d’entrée d’un bâtiment., presque tout en pierre, s'arrondit par rapport aux projet et avant-projet : les deux éperons forment un quasi demi-cercle, bordé d'un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fer et pierre, et l'escalier, qui part toujours de la droite, monte désormais en ondulant jusqu'à une grille au plan en amande. Le perronEmmarchement extérieur devançant la porte d’entrée d’un bâtiment. est percé symétriquement de deux baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. grillagées éclairant le demi-sous-sol : porte à gauche, conformément au projet, et fenêtre à droite. À droite de la porte, la pierre est gravée de la signature de l'architecte.

Square Ambiorix 11, rez-de-chaussée (photo 2003).

La loggiaPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries. du rez-de-chaussée présente un plancher couvert de carrelage et percé de dalles translucides destinées à l'éclairement du hall sous-jacent, mais également à l'éclairage nocturne de la loggiaPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries., par un luminaire au gaz. Derrière le dispositif d'un volet mécanique à enroulement, vraisemblablement installé vers 1925, est conservé un fragment de revêtement de type Lincrusta à motif floral Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise., qui ornait à l'origine les deux murs latéraux de la loggiaPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries..

Square Ambiorix 11, premier étage (photo 2003).

Conformément aux projet et avant-projet, les garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... du perronEmmarchement extérieur devançant la porte d’entrée d’un bâtiment. servent de socleMassif surélevant un support ou une statue. à deux colonnes de fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. à aisseliersEn menuiserie, pièce de bois disposée de biais, portant le débordant d’un toit ou d’un auvent. En charpenterie, lien disposé en oblique, soulageant une pièce horizontale et portant sur une pièce verticale. forgés, qui portent, avec deux consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. latérales en pierre, la dalle du balcon du premier étage, de plan en éperon à extrémité concave. La loggiaPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries. prévue à cet étage se retrouve intégrée dans l'espace du salon, une marche plus bas, derrière un châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. établi dans le plan de la façade. Le garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... du balcon intègre quatre colonnettes de fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion.. Les centrales, dont les chapiteauxCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. creux peuvent servir de jardinière, se dressent dans l'axe des colonnes sous-jacentes. Les latérales se prolongent sur le modèle de ces dernières, pour supporter, avec deux consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. métalliques appuyées sur les châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre., le balcon de plan chantournéUn élément est dit chantourné lorsque sa forme alterne courbe et contre-courbe., de moindre saillie, du deuxième étage. Là, elles sont relayées par deux colonnes intégrées au garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur..., aujourd'hui remplacées par des tuyaux en PVC. Les deux consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. prolongent leurs ferronneriesÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. pour se fondre dans la grille du garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur.... Ce dispositif, absent de l'avant-projet, semble déjà en gestation dans le projet, où deux hampes purement décoratives lient les balcons des premier et dernier étages. La loggiaPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries. du deuxième est, elle, restée extérieure ; un peu plus profonde que sur le projet, elle présente un sol en mosaïque de marbre.

Square Ambiorix 11, troisième étage (Photo Ch. Bastin & J. Evrard © MRBC).

La loggiaPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries. du dernier étage est moins profonde que celle du projet. L'anneau qui la précède et dans lequel s'inscrit une grille d'appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas., évoque un œil-de-bœuf hypertrophié. Il est cependant détaché de la porte-fenêtre en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. du niveau, percée dans un faux brisis de maçonnerie, ardoisé en écailles. L'oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. est surmonté d'un panneau cimenté, peut-être orné d'un sgraffiteTechnique de décoration murale consistant à recouvrir d’une mince couche d’enduit clair une première couche de ton sombre. Un dessin est ensuite créé en grattant partiellement l’enduit clair, alors qu’il est encore frais, pour mettre à jour l’enduit foncé sous-jacent. Les traits des dessins apparaissent ainsi en creux et en foncé. En outre, la couche d’enduit clair peut être mise en couleur. à l'origine, sous un couronnement de pierre et fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. intégrant du verre jaune, formant garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... pour le toit-terrasse, auquel il est relié par un plancher.

Square Ambiorix 11, détail du <a href='/fr/glossary/201' class='info'>châssis<span>Partie en menuiserie d'une fenêtre.</span></a> du premier étage (photo 2003).

Les châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. des quatre niveaux présentent une structure à petits-bois richement chantournée, enchâssant les vitres. À certains endroits, les petits-bois sont simplement plaqués contre le vitrage. Les châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. des trois premiers niveaux s'organisent en deux portes flanquant une partie fixe ; celui du dernier présente une double porte centrale. Le soffite des balcons conserve un décor chantournéUn élément est dit chantourné lorsque sa forme alterne courbe et contre-courbe. sculpté en épargne. Des vestiges de tentes solaires rayées rouge et blanc, peut-être installées vers 1925, subsistent aux trois premiers niveaux : ancrages, crémaillère, manivelles, barres avec lambeaux de toile et dais en bois festonné au troisième étage.

Square Ambiorix 11, grille du jardinet (photo 2008).

Remarquablement mouvementés, les grilles, rampes et garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... sont en fers plats forgés et vissés. Des treillis s'enchâssent dans les garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... et la grille du jardinet. Cette dernière est parfaitement conforme au dessin conservé. Elle est raidie, de part et d'autre de l'ouvrant central, par un montant en trépied ancré dans un socleMassif surélevant un support ou une statue. articulé au soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue.. À l'origine en pierre blanche, celui-ci présentait un profil très élaboré. Sur injonction communale, il avait été maquillé en pierre calcaire, ce qu'évoque encore son crayonnage en bleu sur le croquis. Très ouvragé et donc très fragile, le soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. fut remplacé, après 1960, par l'actuel, en béton cimenté façon pierre de France. À cette occasion, la grille a été quelque peu amputée dans sa partie inférieure. À la même époque, une partie du jardinet a reçu un carrelage de céramique rouge.

Square Ambiorix 11, façade arrière, étages (photo 2003).

Façade arrière
Façade arrière très sobre, en briques rouges, rehaussée de briques jaunes. Demi-sous-sol ouvert par une double porte vitrée et flanqué d'annexes sous une verrière. Au bel étage, bow-windowDe l’anglais bow (arc dans le sens d’arqué, courbé) et window (fenêtre). Le bow-window apparaît avec l’Art nouveau. Il s’agit d’un élément en surplomb qui s’intègre par son plan cintré à la façade. Il se différencie de la logette, d’ordinaire de plan rectangulaire et qui paraît appliquée sur la façade. Le bow-window peut occuper plusieurs niveaux. à trois pans de la salle à manger, surmonté d'une baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d'imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. dans le plan de la façade. Aux étages, fenêtres sous arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. ou arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle.. Au premier, fenêtre à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. de bois garnie d'un vitrail, éclairant WC, à gauche et salle de bain à droite. Au deuxième, large châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à double porte, sous deux poutrelles métalliques moisées, devancé par un balcon de bois sur corbeauxPièce de pierre ou de bois partiellement engagée dans un mur et portant une charge. Le corbeau se distingue de la console par sa petite taille, il porte généralement un élément en faible saillie. D’autre part, sa section verticale est sensiblement carrée ou rectangulaire. profilés de même matériau.

Intérieur

Comme la façade, la distribution intérieure s'est écartée de manière sensible du projet accepté en 1900.

Square Ambiorix 11, demi-sous-sol, la cloison séparant hall de service et petite salle à manger (photo 2003).

Demi-sous-sol
Les plans présentent un hall de service suivi d'une salle de bains flanquée d'une antichambre puis le hall abritant l'escalier menant au rez-de-chaussée. Lors de la réalisation, le hall de service a vu sa profondeur réduite pour l'aménagement d'une petite salle à manger dotée d'une cheminée et la salle de bain a été supprimée. En 1934-1935, le cloisonnement entre la petite salle à manger et le hall central a été supprimé, pour la création d'une seule grande salle. Vient ensuite un couloir longeant cave à bois et cave à vin, aboutissant à la cuisine, ouvrant sur le jardin. Le niveau est entièrement couvert d'une succession d'entrevous en arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. de briques surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle., tendus sur plus de 25 poutrelles métalliques. Le sol est recouvert de mosaïque de marbre. Hall orné de lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. bas combinés à des banquettes de bois. Il est séparé par un grand châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. garni de vitraux de la petite salle à manger. Cette dernière est dotée d'une cheminée à arc outrepasséUn arc est dit outrepassé lorsque son tracé excède le demi-cercle ou le demi-ovale. Il peut en outre s'agir d'un arc brisé dont le tracé se compose de deux courbes en forme de demi-cœur., aujourd'hui crépie, en briques vertes rehaussées de cabochons de céramique colorée. La cuisine est dotée d'une arrière-cuisine et d'un monte-plat. Poignées Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise. dans le hall de service.

Rez-de-chaussée
Au rez-de-chaussée se succèdent, derrière la loggiaPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries. d'entrée, un hall de réception, la cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. d'honneur, de deux niveaux sous verrière, puis la salle à manger.

Square Ambiorix 11, rez-de-chaussée, vue vers la cage d’escalier d’honneur, avant le démontage du décor <a href='/fr/glossary/500' class='info'>Art Déco<span>Style Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs.</span></a> (photo 2003).

Transformé en style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs. en 1934-1935, le hall était peut-être à l'origine traité en style Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise. et pourvu d'une large cheminée. Il était séparé de la cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. d'honneur par une cloison de bois, creusée d'une baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. centrale libre et peut-être d'ouvertures latérales. Cette cloison a été remplacée par une grande arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale., garnie de fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage., aujourd'hui démontée. Plafond à gorge.

Square Ambiorix 11, premier étage, cage d’escalier d’honneur (Photo Ch. Bastin & J. Evrard © MRBC).

Par rapport au projet, la cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. d'honneur a été agrandie. À l'étage, son espace a en effet été fort habilement augmenté par le recul de la paroi côté jardin et l'aménagement à cet endroit d'une petite galerie. Celle-ci fait face, côté rue, à l'antichambre du salon, complètement ouverte sur la cage et également traitée en galerie. Si elle présente sur plan des volées Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise., la cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. a cependant été traitée en style néo-Empire : lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. de bois, décor de rinceauxOrnements végétaux disposés en enroulements. et de palmettesOrnement symétrique dont la forme est proche de celle d’une palme. La palmette est parfois composée de feuilles d’acanthe.. Deux volées droites montent vers un espace agencé en galerie carrée, faite d'arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale. et de balustradesGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire.. Les murs mitoyens sont recouverts de miroirs, sur lesquels se fixent des fausses arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol., qui se reflètent à l'infini l'une l'autre et dilatent ainsi fortement l'espace. Au-dessus, la verrière du puits de lumière est ornée d'un vitrail richement coloré, à décor floral stylisé. Plat sur le pourtour, il se creuse en voûte dans l'axe. Vers le jardin, la galerie se dote d'une niche axiale à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle., flanquée de deux portes ornées de miroirs, celle de gauche fausse. La niche abritait, jusqu'en 2003, la statue d'une jeune femme tendant l'oreille, peut-être placée là à l'origine. Sol de la cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. en dalles de verre, éclairant le demi-sous-sol.

Square Ambiorix 11, rez-de-chaussée, la salle à manger encore dotée de ses meubles originels (photo 2002).

La salle à manger, de style néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes)., débute par une sorte de tribune surélevée de quelques marches flanquées d'une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire., pourtant dessinée en style Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise. sur le plan. La salle est prolongée par un bow-windowDe l’anglais bow (arc dans le sens d’arqué, courbé) et window (fenêtre). Le bow-window apparaît avec l’Art nouveau. Il s’agit d’un élément en surplomb qui s’intègre par son plan cintré à la façade. Il se différencie de la logette, d’ordinaire de plan rectangulaire et qui paraît appliquée sur la façade. Le bow-window peut occuper plusieurs niveaux. de plan trapézoïdal vers le jardin. Elle est dotée d'un lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. sur tout son pourtour, ponctué de têtes de lion. La porte en bois ouvragée reprenant les mêmes motifs est doublée, symétriquement, d'une porte de placard identique. Sol recouvert de parquet. Plafond à poutres sur poutrelles apparentes. Cheminée imposante, à deux montants en pierre à volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc., carreaux de céramique, entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. et hotteLa hotte d'une cheminée est le départ de son conduit, au-dessus du manteau. en bois. Le bow-windowDe l’anglais bow (arc dans le sens d’arqué, courbé) et window (fenêtre). Le bow-window apparaît avec l’Art nouveau. Il s’agit d’un élément en surplomb qui s’intègre par son plan cintré à la façade. Il se différencie de la logette, d’ordinaire de plan rectangulaire et qui paraît appliquée sur la façade. Le bow-window peut occuper plusieurs niveaux. est flanqué du monte-plats et d'un placard. Tout comme sa baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d'imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie., située dans le plan de la façade, il est garni de vitraux intégrant les armes de la famille de Saint Cyr. Volets de bois. Depuis 2003, la salle à manger est privée de tout son mobilier d'origine néo-RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine., dont un grand buffet incorporé au lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. entre les deux portes.

Square Ambiorix 11, premier étage, salon chinois, cheminée (photo 2003).

Étages
Au premier étage, le salon avant, néo-Empire ou Louis XVILe style néo-Louis XVI se développe à partir de 1910 environ. Il reprend des éléments typiques du néoclassicisme contemporain du règne de Louis XVI : noeud de ruban, médaillons ovales, lauriers, faisceau de licteurs, etc. à l'origine, a intégré la loggiaPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries. extérieure. Il était séparé de son antichambre-galerie par une mince cloison de maçonnerie, percée d'une double porte vitrée. En 1925, l'espace est transformé en salon chinois avec suppression de la double porte au profit d'une baie libreBaie qui n’est pas close par une menuiserie. plus large. La pièce se pare d'un remarquable décor de bois peint en rouge et or, à panneaux présentant des scènes caractéristiques. Les baies libresBaie qui n’est pas close par une menuiserie. séparant l'espace central de celui de la loggiaPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries. à l'avant et de l'antichambre-galerie à l'arrière sont bordées de deux colonnes et dotées d'une imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. ajourée très ouvragée. Plafond à caissons. Jusqu'en 2003, un meuble chinois vraisemblablement ancien ornait la pièce. Il aurait servi d'inspiration pour l'aménagement du salon.
Le tracé régulier projeté pour l'escalier des chambres a été modifié suite au déplacement de paroi mentionné ci-dessus. Les deux premières volées ont été reculées au détriment de la pièce arrière, avec pour conséquence l'inversion des volées supérieures, maintenues dans leur espace originel.

Square Ambiorix 11, premier étage, demi-fenêtre éclairant la salle de bain (photo 2003).

La pièce arrière, rétrécie, a été divisée en trois espaces par de minces cloisons maçonnées : un petit couloir puis un WC à droite et la salle de bain, initialement prévue au demi-sous-sol, à gauche. La salle de bain transmet, par un petit vitrail, un peu de lumière au repos de l'escalier voisin. Sa cheminée est décentrée. Salle de bain et WC se partagent une fenêtre à large trumeauPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. de bois. Ils ont été modernisés en 1925, avec pose d'un carrelage de faïenceCéramique cuite à une température relativement basse, dissimulée sous une glaçure opaque, blanche ou colorée. La faïence est volontiers utilisée pour les décors intérieurs, car elle se conserve relativement mal à l'extérieur. blanche à décor de damier.

Square Ambiorix 11, deuxième étage, couloir traversant le puits de lumière (photo 2003).

Sobres, les deuxième et troisième étages se répartissent chacun de part et d'autre du grand puits de lumière que traversent deux couloirs suspendus superposés. Le puits est flanqué, à l'arrière, par l'étroite cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. des chambres. Sur le projet, tous deux devaient être éclairés par le lanterneau. Lors de la réalisation, la cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. a cependant été prolongée de deux volées sous une verrière indépendante, pour donner accès à un combleEspace intérieur de la toiture. arrière sous versant unique et à un toit-terrasse qui remplace le toit à quatre pans du projet.
Au deuxième étage, à l'avant, la chambre des maîtres était à l'origine précédée d'un cabinet de toilette de même largeur, percé d'une fenêtre côté puits de lumière. En 1934-1935, la chambre, agrandie, incorpore son cabinet de toilette et est transformée en style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs.. La fenêtre du cabinet est remplacée par un grand vitrail géométrique aux tons clairs.
Au troisième étage, chambre à l'avant, accessible par un petit couloir flanqué d'un cabinet de toilette, percé d'une fenêtre vers le puits de lumière. Portes ajourées, garnies de vitraux. Pièce arrière à usage de chambre de bonne. Cheminées de marbre classiques conservées, à l'exception de celle de la chambre des maîtres.

Square Ambiorix 11, deuxième étage, chambre des maîtres, vitrail vers le puits de lumière (photo 2003).

Classement 08.08.1988.
 

Sources

Archives
AVB/TP 122 (1900).

Ouvrages
BERCKMANS, O. et C., Maison de Saint Cyr. Une étude archéologique du bâtiment, étude inédite, 2003.
BORSI, F., WIESER, H., Bruxelles capitale de l'Art Nouveau, coll. Europe 1900, trad. fr. J.-M. Van der Meerschen, Marc Vokaer éd., Bruxelles, 1992, pp. 145-147, 155-157.
Bruxelles, Monuments et Sites classés, Région de Bruxelles-Capitale, Service des Monuments et Sites, Bruxelles, 1994, p. 153.
DIERKENS-AUBRY, F., VANDENBREEDEN, J., Art nouveau en Belgique. Architecture et Intérieurs, Racine, Bruxelles, 1991, pp. 76-77.
DE PANGE, I., SCHAACK, C., 400 façades étonnantes à Bruxelles, Aparté, Bruxelles, 2003, p. 208.
HEYMANS, V., Le quartier des Squares. Marguerite, Ambiorix, Marie-Louise, Gutenberg, coll. Bruxelles, Ville d'Art et d'Histoire, 13, 1995, pp. 36, 152-153.
MEERS, L., Promenades Art Nouveau à Bruxelles, Racine, Bruxelles, 1996, pp. 136-137.
RAGUENET, A. (dir.), Monographies de bâtiments modernes, 216e livraison, s.d., p. 308.
VANDENBREEDEN, J., VAN SANTVOORT, L., DE THAILLE, P., et al., Encyclopédie de l'Art nouveau. Tome premier. Le quartier Nord-Est à Bruxelles, CIDEP, Bruxelles, 1999, pp. 144-148.
VAN DIJK, P., MAHER, D., MAHIEU, F., Maison Saint-Cyr. Square Ambiorix 11, Brussels, Katholieke Universiteit Leuven, Project Work 1996-1997.
VAN SANTVOORT, L., Het 19de-eeuwse kunstenaarsatelier in Brussel (thèse de doctorat en Histoire de l'Art), Vrije Universiteit Brussel, Bruxelles, 1996, corpus deel E, 1900/1.

Périodiques
LEHÉ, I., « Gustave Strauven », Maisons d'Hier et d'Aujourd'hui, 57, 1983, pp. 24-35.
PHILIPPE, C., « La maison Saint-Cyr : monstre ou chef-d'œuvre ? », Habiter, 95, s.d., pp. 48-51.

Sites internet
Bruxelles, ville d'architectes - Gustave Strauven