Typologie(s)

maison et atelier d’artiste

Intervenant(s)

Victor HORTAarchitecte1901

Statut juridique

Classé depuis le 04 décembre 1997

Styles

Art nouveau

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2006-2008

id

Urban : 17658
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Description

Maison de style Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise., conçue en 1901 par l'architecte Victor Horta pour son ami et collaborateur, le sculpteur Pierre Braecke. L'architecte en conçoit également l'aménagement intérieur. L'habitation est achevée en 1903. En 1898, Braecke avait déjà fait édifier, à l'arrière de la parcelle, un vaste atelier de sculpture, aujourd'hui transformé.

Façade sobre, enduite et parcimonieusement rehaussée de pierre bleue. ÉlévationDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. asymétrique de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et deux niveaux et demi. La composition est animée par un jeu de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. et de pans de mur en retrait. Au centre, une gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  de cheminée interrompt la corniche. Elle est dotée d'une haute souche animée par un pilastreÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. à 45 degrés sur culot de pierre. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. pour la plupart à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle.. À la première travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., aux deux premiers niveaux, fenêtres partageant un même encadrement ; deux petites fenêtres jumelles au dernier. Deuxième et troisième travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. percées d'une porte respectivement piétonne et cochère. Ces portes sont reliées par un élégant encadrement à gorge aux lignes Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise., lui-même souplement raccordé au soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., de même matériau. À la deuxième travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., premier étage aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre., le second percé d'une petite fenêtre. À la dernière, troisième niveau percé d'une large fenêtre entre deux pinaclesAmortissement élancé de plan carré ou polygonal.. Elle éclairait à l'origine un petit atelier de dessin. Portes pleines, sous imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. vitrée garnie de fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. à lignes incurvées. Poignées ouvragées, celles de la porte cochère, dessinée par le sculpteur, intègrent des plaques portant les inscriptions « Brieven », signalant la boîte aux lettres, et « P. Braecke ». ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. conservés, ceux du premier étage à petits-bois.

Dépourvue de tout ornement, la façade arrière est enduite. La travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. centrale, correspondant à la cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier., forme une légère saillie de plan trapézoïdal.

Au rez-de-chaussée, la première travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. éclaire un salon, communiquant par une large baie libreBaie qui n’est pas close par une menuiserie. avec la salle à manger, à l'arrière. À la suite de l'entrée piétonne, quelques marches mènent à un hall de plan polygonal d'où s'élève l'escalier. Cette disposition crée un pan coupéPan de mur situé de biais sur l’angle d’un bâtiment., percé de l'entrée du salon. À l'intérieur de ce dernier, le pan coupéPan de mur situé de biais sur l’angle d’un bâtiment. de la cheminée, à l'avant, lui répond symétriquement. Le passage carrossable mène à la cour arrière et à l'atelier.

L'intérieur conserve ses menuiseriesÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC., mêlant différentes essences de bois, ainsi que ses quincailleriesEnsemble des éléments métalliques fixés à une menuiserie : gonds, serrures, etc., rehaussées de lignes Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise.. Chambranles à découpes Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise.. LambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. de faible hauteur. Hall dallé de marbre rouge, sous plafond en planchettes de bois, de profil incurvé au-dessus de l'escalier d'entrée. Porte-manteaux en ébénisterie dans le hall, intégrant des miroirs. Remarquable départ de rampePièce généralement ornée qui constitue le premier élément de la rampe au bas d'un escalier., peut-être conçu comme un présentoir pour une statuette du sculpteur ; rampe à balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade. jumelés et écharpesPièce de menuiserie disposée en oblique. L'écharpe, contrairement à l'aisselier, n'a pas nécessairement de fonction. incurvées. Dans le salon, la cheminée d'angle est dotée d'un manteauManteau de cheminée. Construction d’ordinaire en marbre, renfermant le foyer d’une cheminée. de bois ouvragé, surmonté d'un miroir biseauté à encadrement de bois. Les murs sont ornés de peintures à motifs floraux, restaurées sur base des traces subsistantes. Elles furent probablement réalisées par Braecke lui-même. Dans la salle à manger, la cheminée de marbre était surmontée à l'origine d'un tableau symboliste de l'artiste Émile Fabry, aujourd'hui remplacé par un miroir à bords biseautés. La cheminée est, en outre, flanquée de deux buffets fixes en chêne, à vitraux colorés.

En 1980, l'atelier, en mauvais état, est amputé de sa partie arrière. La partie subsistante est réaménagée en bureau par l'architecte Jean-Pierre Mariën (1991), qui la relie à la maison par un jardin d'hiver d'un seul niveau.

Classement 04.12.1997.

Sources

Archives
AVB/TP 6403 (1898-1901), 95139 (1991).

Ouvrages
AUBRY, F., Victor Horta à Bruxelles, Racine, Bruxelles, 1996, pp. 98-99.
AUBRY, F., Horta ou la passion de l'architecture, Ludion, Gand, 2005, pp. 138-141.
BORSI, F., PORTHOGHESI, P., Victor Horta, éd. J.-M. Collet, Braine-l'Alleud, 1996, pp. 83, 270-273.
LOZE, P. et F., Belgique Art Nouveau. De Victor Horta à Antoine Pompe, Eiffel Éditions, Bruxelles, 1991, pp. 144-145.
MEERS, L., Promenades Art Nouveau à Bruxelles, Racine, Bruxelles, 1996, pp. 133-134.

Région de Bruxelles Capitale, Monuments et Sites protégés, Région de Bruxelles-Capitale, Mardaga, Sprimont, 1999, pp. 101.

VANDENBREEDEN, J., VAN SANTVOORT, L., DE THAILLE, P., et al., Encyclopédie de l'Art nouveau. Tome premier. Le quartier Nord-Est à Bruxelles, CIDEP., Bruxelles, 1999, p. 109-110.
VAN SANTVOORT, L., Het 19de-eeuwse kunstenaarsatelier in Brussel (thèse de doctorat en Histoire de l'Art), Vrije Universiteit Brussel, Bruxelles, 1996, corpus deel E, 1898/1.