Typologie(s)
immeuble de logements sociaux
Intervenant(s)
Joseph DIONGRE – architecte – 1926
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Art Déco
Inventaire(s)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Saint-Gilles (DMS-DML - 1997-2004)
- Inventaire du patrimoine social (La Fonderie - 2005)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Paysager Un paysage est une zone, telle que perçue par l’homme, dont le caractère est le résultat de l’action et de l’interaction de facteurs naturels et/ou humains. Il s’agit d’une notion d’échelle qui est composée de divers éléments (patrimoniaux), pouvant avoir ou non une valeur intrinsèque propre, mais formant un ensemble plus vaste de valeur ajoutée, et qui est également perçue comme telle à une certaine distance. Les vastes panoramas urbains constituent le paysage par excellence, comme la vue sur la ville basse de Bruxelles depuis la place Royale, mais de tels paysages composés de différents éléments peuvent également se former à plus petite échelle.
- Scientifique Cette valeur est généralement utilisée pour évaluer les zones naturelles ou semi-naturelles et selon leurs qualités botaniques. Dans le cadre d’un bien, il peut s’agir de la présence d’un élément (de construction) (matériau particulier, matériau expérimental, procédé ou élément constructif) ou du témoignage d’un espace spatiostructurel (urbanistique) dont la préservation doit être envisagée à des fins de recherche scientifique.
- Social Cette valeur est difficile à distinguer de la valeur folklorique et généralement insuffisante pour justifier une sélection à elle seule. Il peut s’agir d’un : – lieu de mémoire d’une communauté ou d’un groupe social (par exemple, la potale à Berchem-Sainte-Agathe située place de l’église à Berchem-Sainte-Agathe, le Vieux Tilleul de Boondael à Ixelles)?; – lieu relevant d’une symbolique populaire (par exemple, le café «?La Fleur en Papier Doré?» situé rue des Alexiens)?; – lieu de regroupement ou de structuration d’un quartier (par exemple, les immeubles du Fer à Cheval dans la cité du Floréal).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
1997-2004
id
Urban : 1454
Description
Vaste complexe de neuf immeubles de logements sociaux, de style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs., arch. Joseph Diongre, 1926.
Cet ensemble de 108 logements s'inscrit dans un vaste programme d'édification d'immeubles à appartements de grand gabarit dans ce quartier déjà densément bâti, entre 1922 et 1929 (voir ch. de Forest, r. du Fort et r. Gisbert Combaz).
Les immeubles se répartissent selon un plan en U le long d'une ruelle interne qui contourne un bloc central formé par les nos 129 et 141.
Immeubles de six niveaux, caractérisés par une série de décrochements subtils : oriels de plan triangulaire, balcons aux dern. niveaux, à parapetUn parapet en maçonnerie est un muret servant de garde-corps. ajouré en briques ou à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage., travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d'accès traitées en oriel de plan trapézoïdal. Suite au dénivelé de la rue, certains immeubles sont accessibles via une cour basse, d'autres par un escalier. Le plan intérieur trouve un écho dans les matériaux des façades : l'élévation combine, sur quatre niveaux, des briques hollandaises pour les cages d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. et du crépiLe crépi est un enduit non lissé de plâtre ou de mortier. Il est rugueux, ce qui le distingue des autres enduits. clair pour les appartements. Deux dern. niveaux en briques orangées. Travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d'accès et d'angle marquées par des arrêtes à frisesBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de briques redentées. Les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. ont conservé leurs châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre., à imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. à petits-bois garnis de verre américain. Portes largement ajourées et grillées.
Cet ensemble de 108 logements s'inscrit dans un vaste programme d'édification d'immeubles à appartements de grand gabarit dans ce quartier déjà densément bâti, entre 1922 et 1929 (voir ch. de Forest, r. du Fort et r. Gisbert Combaz).
Les immeubles se répartissent selon un plan en U le long d'une ruelle interne qui contourne un bloc central formé par les nos 129 et 141.
Immeubles de six niveaux, caractérisés par une série de décrochements subtils : oriels de plan triangulaire, balcons aux dern. niveaux, à parapetUn parapet en maçonnerie est un muret servant de garde-corps. ajouré en briques ou à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage., travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d'accès traitées en oriel de plan trapézoïdal. Suite au dénivelé de la rue, certains immeubles sont accessibles via une cour basse, d'autres par un escalier. Le plan intérieur trouve un écho dans les matériaux des façades : l'élévation combine, sur quatre niveaux, des briques hollandaises pour les cages d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. et du crépiLe crépi est un enduit non lissé de plâtre ou de mortier. Il est rugueux, ce qui le distingue des autres enduits. clair pour les appartements. Deux dern. niveaux en briques orangées. Travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d'accès et d'angle marquées par des arrêtes à frisesBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de briques redentées. Les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. ont conservé leurs châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre., à imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. à petits-bois garnis de verre américain. Portes largement ajourées et grillées.
Sources
Ouvrages
De SALLE, J., OLEFFE, A., Les sites remarquables du patrimoine social bruxellois, Cooparch-RU, Bruxelles, 2000, pp. 40-41.
Inventaire des logements sociaux à Bruxelles, Sint-Lukaswerkgemeenschap, Bruxelles, 1985, fiche 13.
Périodiques
VAN MONTFORT, H., « Exposition de la Société Centrale d'Architecture de Belgique au Cercle Artistique et Littéraire de Bruxelles 1930 », L'Émulation, 10, 1930, pp. 180-184.
De SALLE, J., OLEFFE, A., Les sites remarquables du patrimoine social bruxellois, Cooparch-RU, Bruxelles, 2000, pp. 40-41.
Inventaire des logements sociaux à Bruxelles, Sint-Lukaswerkgemeenschap, Bruxelles, 1985, fiche 13.
Périodiques
VAN MONTFORT, H., « Exposition de la Société Centrale d'Architecture de Belgique au Cercle Artistique et Littéraire de Bruxelles 1930 », L'Émulation, 10, 1930, pp. 180-184.