Typologie(s)

maison bourgeoise

Intervenant(s)

Léon SNEYERSarchitecte1903

Statut juridique

Classé depuis le 14 avril 1994

Styles

Art nouveau

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

1993-1995

id

Urban : 10924
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Description

Ensemble formé par quatre maisons de style Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise. conçues en 1903 pour le compte d'un particulier - Léon Verbe - et signées du monogramme de l'arch. Léon SNEYERS.

Les façades témoignent du début de la carrière de Léon SNEYERS, encore fortement marqué par ses maîtres : Paul HANKAR et Adolphe CRESPIN. Le style se caractérise par une grande sobriété et l'utilisation réduite des courbes. L'ensemble participe d'une recherche visant à individualiser la maison unifamiliale sur parcellaire étroit traditionnel.

Chaque habitation compte trois niveaux sur deux ou trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., et une façade recouverte d'un parementRevêtement de la face extérieure d’un mur. de briquettesLes briquettes sont des plaques de terre cuite, de faible épaisseur, imitant des briques, appliquées sur une façade pré-existante. Elles ne sont pas, en principe, utilisées pour des constructions neuves, mais plutôt pour des rénovations qui visent à donner l’aspect d’une maçonnerie de briques de parement à une façade existante., animée d'éléments de pierre bleue, sous une bâtièreToit à deux versants. de tuiles.
Caractère remarquable : des ouvertures alliant à la fois un sens rythmique aigu et la volonté de rompre avec la symétrie ; des ferronneriesÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. à motifs géométriques, des châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. et menuiseriesÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC., des vitraux et carreaux de céramique à décor floral démontrant l'intérêt de l'architecte pour les arts décoratifs.

Le no 22 se démarque par le traitement rainuré du soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. percé de deux ouvertures de caves rect., d'une baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d'imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. cintrée surmontant une porte à double vantailLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre., d'un balcon cintré sur consolePièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. unique muni d'un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux..

Le no 24, abritant jadis les bureaux et réserves de l'Union économique, et relié au no 44 de la ch. de Louvain par une passerelle, subit des modifications intérieures en 1932 réalisées par l'arch. Fr. DEDECKER. On y remarque le traitement des fenêtres de cave, de la porte à un vantailLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. surmontée d'un auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. et d'une fenêtre en dessus de porteUne fenêtre est dite en dessus de porte lorsqu’elle surmonte une porte sans être directement en contact avec elle : la porte est séparée de la fenêtre par un petit pan de mur ou par un entablement ; porte et fenêtre possèdent chacune un encadrement propre. intégrant un vitrail et soulignée d'un panneau d'allègePartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. à carreaux de céramique. À la travée principaleTravée la plus large de l’élévation, marquée par un ressaut et une décoration plus abondante. Les façades de composition asymétrique comportent d'ordinaire une travée principale. à g., imposante logette à montant de pierre bleue et appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. à becPetite bouche par laquelle s’évacuent les eaux pluviales. Le terme désigne également un motif décoratif qui évoque un bec. surmonté d'un balcon. Au dern. niveau, encadré par deux consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. supportant la corniche, un large arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle., à claveaux de pierre bleue et décor de céramique, surmonte une porte-fenêtre en tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste..
Le percement d'une porte d'entrepôt en 1977, défigure complètement le r.d.ch. du no 26 et casse le rythme de l'ensemble créé par l'alternance subtile des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rect. et cintrées.

Le no 28 offre à ce point de vue la façade la plus complexe, les percements à linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. ou cintrés selon les niveaux s'organisant de manière symétrique de part et d'autre de la travée principaleTravée la plus large de l’élévation, marquée par un ressaut et une décoration plus abondante. Les façades de composition asymétrique comportent d'ordinaire une travée principale., à l'exception du niveau de soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. où les ouvertures de cave et la porte, toutes à linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. et de grandeur croissante forment, de g. à dr., une ligne en escalier ; la traverse d'imposteTraverse dormante de menuiserie séparant du jour d'imposte les vantaux d'une porte ou d'une fenêtre. de la porte sert d'appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. à la fenêtre en dessus de porteUne fenêtre est dite en dessus de porte lorsqu’elle surmonte une porte sans être directement en contact avec elle : la porte est séparée de la fenêtre par un petit pan de mur ou par un entablement ; porte et fenêtre possèdent chacune un encadrement propre. percée à la même hauteur que la baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. lui correspondant à la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de g., et comporte comme elle un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné., dont la clefClaveau central d’un arc ou d’une plate-bande. Il s’agit d’un élément architectonique. Le terme s'utilise également pour des éléments purement décoratifs qui évoquent une clef à rôle structurel. se prolonge en consolePièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. soutenant les balcons cintrés du 2niveau. Travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale de ce même niveau percée d'une fenêtre, sous appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. à becPetite bouche par laquelle s’évacuent les eaux pluviales. Le terme désigne également un motif décoratif qui évoque un bec., et meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. de pierre bleue continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. avec la consolePièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. unique du balcon galbé précédant la porte-fenêtre du dern. étage.

Classement 14.04.1994.

Sources

Archives
ACSJ/Urb./TP 6416, 6417, 6418, 6419 (1903), 11875, 11985 (1932), 16608 (1977).
CRMS, VGM/JJP/MMC/dl/2.36.

Ouvrages
MARTINY, V.-G., Académie de Bruxelles, deux siècles d'architecture, AAM, Bruxelles, 1989, pp. 364-367.