Typologie(s)
maison de la culture/centre culturel
salle de spectacle
Serre
sculpture et monument commémoratif
salle de spectacle
Serre
sculpture et monument commémoratif
Intervenant(s)
P.-F. GINESTE – architecte – 1826
Tilman-François SUYS – architecte – 1826
Styles
Néoclassicisme
Inventaire(s)
- Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Saint-Josse-ten-Noode (DMS-DML - 1994-1997)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
1993-1995
id
Urban : 10918
Description
Centre culturel de la Communauté française Wallonie-Bruxelles.
En mars 1826 la Société royale d'Horticulture des Pays-Bas demandait à Tilman-François SUYS, architecte du roi, des plans et devis pour la construction des serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. et pour les aménagements du nouveau Jardin botanique qu'elle venait de créer en contre-bas des boulevards, sur des terrains longeant les anc. fortifications. (Un 1er Jardin botanique occupant depuis 1797 l'emplacement de la cour - l'act. pl. du Musée - avait été supprimé en 1825).
Un mois plus tard, T.-F. SUYS présenta un projet ambitieux qui s'avéra au-dessus des moyens dont disposait la Société d'Horticulture. Celle-ci réclama donc à l'architecte un 2e projet. T.-F. SUYS se remit au travail en tenant compte des suggestions de J.-B. Meeûs, membre du conseil d'administration de la Société. En septembre, son nouveau projet était adopté.
C'est alors que P.-F. GINESTE, peintre décorateur et anc. collaborateur de T.-F. SUYS, proposa un devis plus bas qui remit en question la décision du conseil d'administration. Devant le refus de T.-F. SUYS d'encore baisser son devis, le conseil opta pour le plan de P.-F. GINESTE lequel ne fait que reprendre en le simplifiant celui de T.-F. SUYS. Sous la direction de Meeûs, les travaux furent rapidement entamés. Dès 1827, le bâtiment était en voie d'achèvement. Il fut inauguré officiellement en septembre 1829.
Des agrandissements successifs furent réalisés dans les années 1840-1850. Ces travaux furent confiés à T.-F. SUYS dont le retour en grâce était probablement lié à la démission de Meeûs du conseil d'administration de la Société d'Horticulture en 1837. T.-F. SUYS commença par concevoir un portique permettant d'accéder directement aux serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. depuis la r. Royale. Dans le même temps, il agrandissait l'orangerie orientale en direction de la r. Botanique : habitation du concierge et bazar destiné à la vente des produits des serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. (1842-1844). Il allait ensuite agrandir de manière symétrique l'orangerie occidentale (1847) et aménager une grande salle des fêtes entre l'orangerie orientale et la rotonde (1852-1854). Cette salle sera transformée en galerie des herbiers en 1870, année du rachat du Jardin botanique par l'État. En 1899 enfin, on bâtissait une bibliothèque et une nouvelle salle des herbiers dans l'espace compris entre la rotonde et l'orangerie occidentale, du côté de la r. Botanique.
Différents projets menacèrent le Jardin botanique surtout après que fut prise la décision en 1938 de déménager ses collections à Bouchout. On songea notamment à implanter sur son site la future Bibliothèque royale. Après la guerre, les travaux de la jonction Nord-Midi ayant repris, la partie basse du jardin fut profondément mutilée. Le tracé d'une voie express parallèle au boulevard allait encore l'amputer.
En 1979, la Communauté française chargeait les arch. de L'ATELIER 20, Patrick DE SIMPEL et Christian LECHIEN, de reconvertir le bâtiment, alors à l'abandon, en centre culturel. La restauration fut achevée en 1983.
La structure du bâtiment est celle adoptée au XVIIIe s. pour de nombreuses orangeries : une rotonde centrale qu'encadrent deux ailes terminées par des pavillonsLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. en léger ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général.. La régularité et la simplicité des élévationsDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. sont caractéristiques de l'architecture néoclassique.
Façade principale. Le bâtiment, à un seul niveau, est précédé de deux terrasses. On accède à la 1re depuis le jardin par quatre rampes : deux face aux pavillonsLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. latéraux et deux autres, convergentes, face à la rotonde. Deux escaliers droits latéraux et un escalier convexe central mènent à la seconde terrasse. Une colonnadeRangée de colonnes et l'entablement qu'elles supportent. de seize colonnes nues en pierre bleue, à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. ionique et base attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. reposant sur un socleMassif surélevant un support ou une statue. dans le même matériau, ceinture la rotonde. Les entrecolonnements sont fermés par des verrières. FriseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. d'entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. décorée de gueules de lion, corniche à mutulesModillons de l’ordre dorique. Éléments décoratifs en forme de dé assez plat, répétés sous une corniche.. Une verrière couvre le portique délimité par la colonnadeRangée de colonnes et l'entablement qu'elles supportent. et le noyau central de la rotonde laquelle est couverte par un dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale. hémisphérique couronné d'une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire.. Des serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. sont adossées aux deux ailes latérales. D'autres sont situées sous le niveau de la 2e terrasse, entre les escaliers y donnant accès. Comme la rotonde, les deux pavillonsLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. d'angle sont bordés de colonnadesRangée de colonnes et l'entablement qu'elles supportent. vitrées de huit colonnes chacune donnant sur le jardin.
Portique. Dessiné par T.-F. Suys, le portique en pierre bleue qui s'ouvre vers la r. Royale présente trois larges arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. à clefClaveau central d’un arc ou d’une plate-bande. Il s’agit d’un élément architectonique. Le terme s'utilise également pour des éléments purement décoratifs qui évoquent une clef à rôle structurel. cannelée. Elles sont surmontées d'un fort entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne., « porté » par des colonnes engagées à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. ionique, et d'un attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement.. Ouvertures, vers le jardin et vers un puits de lumière du côté de la r. Botanique, bordées de deux colonnes chacune. Deux escaliers mènent par les arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. latérales, que ferment des grilles à deux vantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre., à l'entrée du bâtiment situé en contre-bas.
Façade arrière. Le long de la r. Botanique, 35 travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. percées de hautes baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. inscrites chacune dans une embrasureEspace intérieur d’une baie. en arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. et dont les appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. saillants forment bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. de la 6e à la 30e travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Au-delà de la 19e travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., un étage de soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., percé de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rect. ou en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. pour les cinq dern. travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. (pavillon occidental), rachète la forte dénivellation de la rue. Façade enduite et peinte sur socleMassif surélevant un support ou une statue. de pierre. FriseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. d'entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. et corniche à mutulesModillons de l’ordre dorique. Éléments décoratifs en forme de dé assez plat, répétés sous une corniche. couronnée d'un attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement..
Façade latérale (pavillon occidental). Deux larges portes en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. à deux vantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. ouvrent sur une terrasse surplombant le jardin. Elles sont accostées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. ionique, en pierre bleue comme les piédroitsLes piédroits sont les éléments verticaux latéraux de l’encadrement d’une baie, portant son couvrement. et les arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. à trois fasces.
Intérieur. Transformé pour répondre à sa nouvelle fonction de centre culturel, l'intérieur des bâtiments a cependant conservé dans les grandes lignes son aspect d'origine. La circulation entre les différentes salles se fait par les anc. serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. adossées aux ailes latérales et à la rotonde.
La salle des fêtes construite par T.-F. SUYS (1852-1854) - transformée en salle d'exposition - est éclairée par de larges baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. regardant soit vers la r. Botanique soit vers les serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie.. Colonnes, piliersSupport vertical de plan carré. et pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. corinthien.
Deux galeries reposant sur des colonnes de fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. et auxquelles on accède par deux escaliers en colimaçon longent les murs latéraux à mi-hauteur.
On pénètre dans la rotonde - act. salle de théâtre et de concert - par huit entrées rect. symétriques, couronnées à l'origine d'une corniche et surmontées chacune d'un oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. à consolePièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console.. TrumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. scandés de paires de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. corinthien soutenant un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. classique : friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. nue et corniche à denticules sur modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche. ornée de rosaces. La charpente métallique de la coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. est apparente.
L'anc. salle des herbiers (aile occidentale) a été transformée en cafétaria, les deux pavillonsLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. en hall d'entrée à l'O. et en salle polyvalente à l'E.
Le jardin. Fortement endommagé par les travaux de la jonction Nord-Midi, il est ,tel qu'il apparaît aujourd'hui, l'œuvre de l'architecte de jardins René PECHÈRE (1953-1958). Il a été classé comme site en 1964 (AR 15.05.1964). La partie haute, face aux anc. serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie., est occupée par des parterres réguliers qui s'organisent autour d'un grand bassin circulaire, autrefois au centre de « l'École de botanique ». La rigueur du tracé de ce « jardin français » se veut en harmonie avec le bâtiment néoclassique. Vestige d'un anc. marais, la partie basse, avec son étang, présente un aspect plus accidenté. Les arbres anc. et précieux y ont été préservés. Ils cachent aux promeneurs la circulation automobile du bd Saint-Lazare et de l'av. Victoria Regina.
En 1892, Charles VAN DER STAPPEN et Constantin MEUNIER entreprennent la réalisation du programme de décoration sculptée du Jardin botanique que leur a commandé le gouvernement. Leur projet prévoira pour les différentes parties du jardin un ensemble de fontaines, de candélabres électriques, de figures et de groupes sculptés évoquant le Temps, les Saisons, les Plantes ainsi que des motifs animaliers. La commande des esquisses est passée le 17 juin 1893. À la fin de cette même année, elles sont achevées.
De nombreux artistes collaboreront à la réalisation des sculptures à partir de ces modèles. Plusieurs entreprises seront chargées de la fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. : la Compagnie des Bronzes et les Fonderies Peterman, Luppens et Van Aerschodt. Le chantier se poursuivra jusqu'en 1898. Les transformations du jardin ont entraîné le déplacement de plusieurs œuvres à Bouchout. D'autres ont disparu.
Une trentaine ont été maintenues, mais leur disposition n'est plus celle d'origine. Ce sont, sur les terrasses précédant le bâtiment : une fontaine surmontée d'un Vautour de J. POLLARD, une autre surmontée d'un Aigle d'A. DE TOMBAY, l'Hiver ou la Vieille bûcheronne de P. BRAECKE, un mât électrique avec relief des Quatre Éléments par P. DUBOIS, l'Automne ou le Semeur et l'Été ou le Moissonneur de C. MEUNIER, un mât électrique avec relief figurant les Quatres Âges par J. LAGAE, le Printemps ou la Bergère de H. LE ROY, une fontaine surmontée d'un Condor par G. DEVREESE, une autre surmontée d'un Héron par I. DE RUDDER, le Cygne de D. WEYGERS, la Cigogne d'E. LEFEVER, un candélabre décoré d'un relief figurant les Quatre Âges et d'un Perroquet au sommet par V. ROUSSEAU, le Souci de M. DE MATHELIN, Crocodile luttant avec un serpent d'E. NAMUR, la Panthère de J.-M. GASPAR, le Buis de G. VAN HOVE, un candélabre orné d'un relief figurant les Quatre Vents et d'un Hibou au sommet par V. ROUSSEAU, le Vautour d'A. CRICK, l'Aigle de H. BONCQUET, le Palmier de V. DE HAEN, le Laurier de J. DILLENS, le Lion de C. SAMUEL, le Tigre de J. HÉRAIN, l'Olivier de L. MIGNON, le Chardon de F. JORIS, le Lierre d'A. CRACO, le Chèvrefeuille d'E. DE PLEYN, le Lys d'A. DESENFANS.
Entre les deux rampes d'accès principales de la 1re terrasse, deux nymphes entourant une source, copie en bronze, exécutée en 1890 par A. HAMBRESIN, d'un original en pierre de P.-F. RUDE daté de 1826.
Classement du site 15.05.1964.
En mars 1826 la Société royale d'Horticulture des Pays-Bas demandait à Tilman-François SUYS, architecte du roi, des plans et devis pour la construction des serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. et pour les aménagements du nouveau Jardin botanique qu'elle venait de créer en contre-bas des boulevards, sur des terrains longeant les anc. fortifications. (Un 1er Jardin botanique occupant depuis 1797 l'emplacement de la cour - l'act. pl. du Musée - avait été supprimé en 1825).
Un mois plus tard, T.-F. SUYS présenta un projet ambitieux qui s'avéra au-dessus des moyens dont disposait la Société d'Horticulture. Celle-ci réclama donc à l'architecte un 2e projet. T.-F. SUYS se remit au travail en tenant compte des suggestions de J.-B. Meeûs, membre du conseil d'administration de la Société. En septembre, son nouveau projet était adopté.
C'est alors que P.-F. GINESTE, peintre décorateur et anc. collaborateur de T.-F. SUYS, proposa un devis plus bas qui remit en question la décision du conseil d'administration. Devant le refus de T.-F. SUYS d'encore baisser son devis, le conseil opta pour le plan de P.-F. GINESTE lequel ne fait que reprendre en le simplifiant celui de T.-F. SUYS. Sous la direction de Meeûs, les travaux furent rapidement entamés. Dès 1827, le bâtiment était en voie d'achèvement. Il fut inauguré officiellement en septembre 1829.
Des agrandissements successifs furent réalisés dans les années 1840-1850. Ces travaux furent confiés à T.-F. SUYS dont le retour en grâce était probablement lié à la démission de Meeûs du conseil d'administration de la Société d'Horticulture en 1837. T.-F. SUYS commença par concevoir un portique permettant d'accéder directement aux serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. depuis la r. Royale. Dans le même temps, il agrandissait l'orangerie orientale en direction de la r. Botanique : habitation du concierge et bazar destiné à la vente des produits des serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. (1842-1844). Il allait ensuite agrandir de manière symétrique l'orangerie occidentale (1847) et aménager une grande salle des fêtes entre l'orangerie orientale et la rotonde (1852-1854). Cette salle sera transformée en galerie des herbiers en 1870, année du rachat du Jardin botanique par l'État. En 1899 enfin, on bâtissait une bibliothèque et une nouvelle salle des herbiers dans l'espace compris entre la rotonde et l'orangerie occidentale, du côté de la r. Botanique.
Différents projets menacèrent le Jardin botanique surtout après que fut prise la décision en 1938 de déménager ses collections à Bouchout. On songea notamment à implanter sur son site la future Bibliothèque royale. Après la guerre, les travaux de la jonction Nord-Midi ayant repris, la partie basse du jardin fut profondément mutilée. Le tracé d'une voie express parallèle au boulevard allait encore l'amputer.
En 1979, la Communauté française chargeait les arch. de L'ATELIER 20, Patrick DE SIMPEL et Christian LECHIEN, de reconvertir le bâtiment, alors à l'abandon, en centre culturel. La restauration fut achevée en 1983.
La structure du bâtiment est celle adoptée au XVIIIe s. pour de nombreuses orangeries : une rotonde centrale qu'encadrent deux ailes terminées par des pavillonsLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. en léger ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général.. La régularité et la simplicité des élévationsDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. sont caractéristiques de l'architecture néoclassique.
Façade principale. Le bâtiment, à un seul niveau, est précédé de deux terrasses. On accède à la 1re depuis le jardin par quatre rampes : deux face aux pavillonsLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. latéraux et deux autres, convergentes, face à la rotonde. Deux escaliers droits latéraux et un escalier convexe central mènent à la seconde terrasse. Une colonnadeRangée de colonnes et l'entablement qu'elles supportent. de seize colonnes nues en pierre bleue, à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. ionique et base attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. reposant sur un socleMassif surélevant un support ou une statue. dans le même matériau, ceinture la rotonde. Les entrecolonnements sont fermés par des verrières. FriseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. d'entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. décorée de gueules de lion, corniche à mutulesModillons de l’ordre dorique. Éléments décoratifs en forme de dé assez plat, répétés sous une corniche.. Une verrière couvre le portique délimité par la colonnadeRangée de colonnes et l'entablement qu'elles supportent. et le noyau central de la rotonde laquelle est couverte par un dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale. hémisphérique couronné d'une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire.. Des serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. sont adossées aux deux ailes latérales. D'autres sont situées sous le niveau de la 2e terrasse, entre les escaliers y donnant accès. Comme la rotonde, les deux pavillonsLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. d'angle sont bordés de colonnadesRangée de colonnes et l'entablement qu'elles supportent. vitrées de huit colonnes chacune donnant sur le jardin.
Portique. Dessiné par T.-F. Suys, le portique en pierre bleue qui s'ouvre vers la r. Royale présente trois larges arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. à clefClaveau central d’un arc ou d’une plate-bande. Il s’agit d’un élément architectonique. Le terme s'utilise également pour des éléments purement décoratifs qui évoquent une clef à rôle structurel. cannelée. Elles sont surmontées d'un fort entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne., « porté » par des colonnes engagées à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. ionique, et d'un attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement.. Ouvertures, vers le jardin et vers un puits de lumière du côté de la r. Botanique, bordées de deux colonnes chacune. Deux escaliers mènent par les arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. latérales, que ferment des grilles à deux vantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre., à l'entrée du bâtiment situé en contre-bas.
Façade arrière. Le long de la r. Botanique, 35 travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. percées de hautes baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. inscrites chacune dans une embrasureEspace intérieur d’une baie. en arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. et dont les appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. saillants forment bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. de la 6e à la 30e travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Au-delà de la 19e travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., un étage de soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., percé de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rect. ou en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. pour les cinq dern. travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. (pavillon occidental), rachète la forte dénivellation de la rue. Façade enduite et peinte sur socleMassif surélevant un support ou une statue. de pierre. FriseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. d'entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. et corniche à mutulesModillons de l’ordre dorique. Éléments décoratifs en forme de dé assez plat, répétés sous une corniche. couronnée d'un attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement..
Façade latérale (pavillon occidental). Deux larges portes en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. à deux vantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. ouvrent sur une terrasse surplombant le jardin. Elles sont accostées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. ionique, en pierre bleue comme les piédroitsLes piédroits sont les éléments verticaux latéraux de l’encadrement d’une baie, portant son couvrement. et les arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. à trois fasces.
Intérieur. Transformé pour répondre à sa nouvelle fonction de centre culturel, l'intérieur des bâtiments a cependant conservé dans les grandes lignes son aspect d'origine. La circulation entre les différentes salles se fait par les anc. serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. adossées aux ailes latérales et à la rotonde.
La salle des fêtes construite par T.-F. SUYS (1852-1854) - transformée en salle d'exposition - est éclairée par de larges baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. regardant soit vers la r. Botanique soit vers les serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie.. Colonnes, piliersSupport vertical de plan carré. et pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. corinthien.
Deux galeries reposant sur des colonnes de fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. et auxquelles on accède par deux escaliers en colimaçon longent les murs latéraux à mi-hauteur.
On pénètre dans la rotonde - act. salle de théâtre et de concert - par huit entrées rect. symétriques, couronnées à l'origine d'une corniche et surmontées chacune d'un oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. à consolePièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console.. TrumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. scandés de paires de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. corinthien soutenant un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. classique : friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. nue et corniche à denticules sur modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche. ornée de rosaces. La charpente métallique de la coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. est apparente.
L'anc. salle des herbiers (aile occidentale) a été transformée en cafétaria, les deux pavillonsLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. en hall d'entrée à l'O. et en salle polyvalente à l'E.
Le jardin. Fortement endommagé par les travaux de la jonction Nord-Midi, il est ,tel qu'il apparaît aujourd'hui, l'œuvre de l'architecte de jardins René PECHÈRE (1953-1958). Il a été classé comme site en 1964 (AR 15.05.1964). La partie haute, face aux anc. serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie., est occupée par des parterres réguliers qui s'organisent autour d'un grand bassin circulaire, autrefois au centre de « l'École de botanique ». La rigueur du tracé de ce « jardin français » se veut en harmonie avec le bâtiment néoclassique. Vestige d'un anc. marais, la partie basse, avec son étang, présente un aspect plus accidenté. Les arbres anc. et précieux y ont été préservés. Ils cachent aux promeneurs la circulation automobile du bd Saint-Lazare et de l'av. Victoria Regina.
En 1892, Charles VAN DER STAPPEN et Constantin MEUNIER entreprennent la réalisation du programme de décoration sculptée du Jardin botanique que leur a commandé le gouvernement. Leur projet prévoira pour les différentes parties du jardin un ensemble de fontaines, de candélabres électriques, de figures et de groupes sculptés évoquant le Temps, les Saisons, les Plantes ainsi que des motifs animaliers. La commande des esquisses est passée le 17 juin 1893. À la fin de cette même année, elles sont achevées.
De nombreux artistes collaboreront à la réalisation des sculptures à partir de ces modèles. Plusieurs entreprises seront chargées de la fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. : la Compagnie des Bronzes et les Fonderies Peterman, Luppens et Van Aerschodt. Le chantier se poursuivra jusqu'en 1898. Les transformations du jardin ont entraîné le déplacement de plusieurs œuvres à Bouchout. D'autres ont disparu.
Une trentaine ont été maintenues, mais leur disposition n'est plus celle d'origine. Ce sont, sur les terrasses précédant le bâtiment : une fontaine surmontée d'un Vautour de J. POLLARD, une autre surmontée d'un Aigle d'A. DE TOMBAY, l'Hiver ou la Vieille bûcheronne de P. BRAECKE, un mât électrique avec relief des Quatre Éléments par P. DUBOIS, l'Automne ou le Semeur et l'Été ou le Moissonneur de C. MEUNIER, un mât électrique avec relief figurant les Quatres Âges par J. LAGAE, le Printemps ou la Bergère de H. LE ROY, une fontaine surmontée d'un Condor par G. DEVREESE, une autre surmontée d'un Héron par I. DE RUDDER, le Cygne de D. WEYGERS, la Cigogne d'E. LEFEVER, un candélabre décoré d'un relief figurant les Quatre Âges et d'un Perroquet au sommet par V. ROUSSEAU, le Souci de M. DE MATHELIN, Crocodile luttant avec un serpent d'E. NAMUR, la Panthère de J.-M. GASPAR, le Buis de G. VAN HOVE, un candélabre orné d'un relief figurant les Quatre Vents et d'un Hibou au sommet par V. ROUSSEAU, le Vautour d'A. CRICK, l'Aigle de H. BONCQUET, le Palmier de V. DE HAEN, le Laurier de J. DILLENS, le Lion de C. SAMUEL, le Tigre de J. HÉRAIN, l'Olivier de L. MIGNON, le Chardon de F. JORIS, le Lierre d'A. CRACO, le Chèvrefeuille d'E. DE PLEYN, le Lys d'A. DESENFANS.
Entre les deux rampes d'accès principales de la 1re terrasse, deux nymphes entourant une source, copie en bronze, exécutée en 1890 par A. HAMBRESIN, d'un original en pierre de P.-F. RUDE daté de 1826.
Classement du site 15.05.1964.
Sources
Archives
AVB/TP Plans portefeuilles 2669.
ACSJ/Urb./TP 70 (1843), 88/41 (1852).
Ouvrages
Le Botanique de 1829 à nos jours, CFC édition, Bruxelles, 1993.
MEIRSSCHAUT, P., Les sculptures de plein air à Bruxelles, guide explicatif, Bruylant, Bruxelles, 1900, pp. 165-173.
Périodiques
SAINTENOY, P., « Tilman-François Suys. Architecte des serres du jardin Botanique de Bruxelles », Bulletin de l'Académie royale de Belgique. Classe des Beaux-Arts, XV, 1933, pp. 149-163
HORTA, V., « Étude objective sur les auteurs du jardin Botanique de Bruxelles », Bulletin de l'Académie royale de Belgique. Classe des Beaux-Arts, XVIII, 1935, pp. 71-106.
LETTENS, H., « L'ornementation sculpturale du jardin Botanique de Bruxelles sous la direction de Constantin Meunier et de Charles Van der Stappen : de la sculpture sous surveillance », Le Folklore brabançon, 276, Décembre 1992, pp. 335-395.
AVB/TP Plans portefeuilles 2669.
ACSJ/Urb./TP 70 (1843), 88/41 (1852).
Ouvrages
Le Botanique de 1829 à nos jours, CFC édition, Bruxelles, 1993.
MEIRSSCHAUT, P., Les sculptures de plein air à Bruxelles, guide explicatif, Bruylant, Bruxelles, 1900, pp. 165-173.
Périodiques
SAINTENOY, P., « Tilman-François Suys. Architecte des serres du jardin Botanique de Bruxelles », Bulletin de l'Académie royale de Belgique. Classe des Beaux-Arts, XV, 1933, pp. 149-163
HORTA, V., « Étude objective sur les auteurs du jardin Botanique de Bruxelles », Bulletin de l'Académie royale de Belgique. Classe des Beaux-Arts, XVIII, 1935, pp. 71-106.
LETTENS, H., « L'ornementation sculpturale du jardin Botanique de Bruxelles sous la direction de Constantin Meunier et de Charles Van der Stappen : de la sculpture sous surveillance », Le Folklore brabançon, 276, Décembre 1992, pp. 335-395.