Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireCette rue rectiligne bordée d'alisiers blancs relie l'avenue Louis Lepoutre à la place Guy d'Arezzo (Uccle). Le côté pair rejoint la rue Renier Chalon. À mi-chemin, elle croise la rue Jean-Baptiste Colyns. Les derniers numéros se situent sur le territoire d'Uccle.
Elle fut percée dans le cadre du Plan général d'alignement et d'expropriation par zones du quartier Berkendael, conçu par le géomètre César Boon et fixé par l'arrêté royal du 12.07.1902, auquel les arrêtés royaux des 02.05 et 31.05.1904 vinrent apporter de légères modifications.
Elle porte le nom d'un écrivain et critique d'art ixellois francophone célèbre (Ixelles, 1844 – Bruxelles, 1913).
Les constructions, réalisées entre 1906 et 1981, sont marquées par une forte hétérogénéité. On y retrouve principalement des maisons relevant des styles éclectique, Art Déco ou du modernisme.
Les premières constructions, de style éclectique, furent érigées sur la première moitié de la rue du côté impair. Le reste de ce tronçon fut construit durant l'entre-deux-guerres, en même temps que la plupart des bâtiments du côté pair de la rue. Le dernier tronçon comporte, quant à lui, des constructions postérieures à la Deuxième Guerre mondiale, modernistes ou relevant du modernisme classique.
Le début du côté impair comporte principalement des bureaux construits par l'entrepreneur Léon Monnoyer (voir avenue Louis Lepoutre no 28-30 – 1 rue Camille Lemonnier). Ils sont suivis par des habitations de style éclectique, par exemple les nos 11 à 15, datant de 1909, qui constituent un ensemble empreint de sobriété, ou encore les beaux ensembles formés par les nos 17 à 33 (voir ces numéros) et les nos 45 et 47 (voir ces numéros). Le restant de ce côté se compose de bâtiments de style Beaux-Arts et Art Déco ainsi que de nombreux immeubles à appartements modernistes.
Le début du côté pair est caractérisé par une série de trois maisons à appartements de style Art Déco, datant des années 1930 et par un immeuble à appartements moderniste (voir no 10). Plus loin, ce tronçon comporte un large ensemble de style Art Déco, conçu par l'architecte Léon David en 1926, muni d'un passage central menant à la Galerie de Waterloo située à l'arrière (voir nos 18 à 28). La plaine de jeux Renier Chalon occupe le restant de ce côté jusqu'à la rue du même nom. À l'angle du deuxième tronçon se trouve une salle de gymnastique de style éclectique construite en 1921 par l'architecte Benjamin De Lestré-De Fabribeckers (voir rue Renier Chalon no 48). Le no 66-68, un immeuble d'angle moderniste réalisé par l'architecte Stanislas Jasinski en 1935, mais transformé à diverses reprises et agrandi (architecte Paul-Amaury Michel, 1949 ; architecte Michel de Heyn Woeste, 1971 ; la dernière transformation date de 2006), ainsi que l'immeuble à appartements de style Art Déco conçu par l'architecte C. Royet en 1937 (voir no 70) embellisent le carrefour avec la rue Jean-Baptiste Colyns.
Sources
Archives
ACI/TP Historique des rues (1925) ; ACI/TP 56 ; ACI/TP Convention Berkendael (plan dressé par le géomètre expert C. Boon, Ixelles, 20 septembre 1898).
ACI/Urb. 11 : 56-11 ; 11 à 15 : 56-11 à 15 ; 13 : 56-13 ; 15 : 56-15 ; 66-68 : 56-68.
Périodiques
HAINAUT, M., « Une rue d'Ixelles porte leur nom, 2e partie de H à Z », Mémoire d'Ixelles, 29, 1988, p. 17.