Typologie(s)

église/cathédrale/basilique
presbytère/cure
orgue

Intervenant(s)

Jacques COLPAERT(maître) verrier1947

Edmond SERNEELSarchitecte1925

Gustave DEKEYSERentrepreneur1931

Jean STILLEMANSingénieur-architecte1931

Jozef LONCKEfacteur d'orgues1954

Styles

Néo-roman

Inventaire(s)

  • Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
  • Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
  • Inventaire des orgues en Région de Bruxelles-Capitale (DMS-DML - 2000)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Etterbeek (DMS-DML - 1994-1997)
  • Les charpentes dans les églises de la Région de Bruxelles-Capitale 1830-1940 (Urban - 2019)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Scientifique
  • Social
  • Technique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

1993-1995

id

Urban : 14639
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Description

Église paroissiale Notre-Dame du Sacré-Cœur
Sa construction, sollicitée comme pour l'église Saint-Antoine de Padoue par les habitants du quartier, fut décidée en 1925 et réalisée en deux phases sur les plans de l'architecte Édmond Serneels.

Conçue dans un style néo-romanLe style néo-roman (à partir de 1850 environ) est une tendance architecturale mettant à l’honneur les formes inspirées du moyen-âge roman., les proportions furent faussées lors de la 2phase de construction ; par manque d'argent, on réduisit la longueur de l'édifice.

Sur soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en appareilOuvrage constitué de pierres plus ou moins taillées ou de briques. simple de pierre bleue, édifice en briques rouges, de plan rectangulaire comprenant cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., déployant rue de Tervaete ; à gauche, une petite pièce hors-œuvre à baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. cintrées géminées séparées par des colonnettes de pierre sous toiture pyramidale à gauche et, au centre, un portail repris dans une embrasureEspace intérieur d’une baie. cintrée sous pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. devant une large façade-pignon percée d'une fenêtre haute et d'un jeu d'arcatures semi-aveugles. À droite, tour-clocher de plan carré percée d'une porte cintrée, d'un oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale., d'une arcature partiellement aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. et aménagée, sous toiture pyramidale, d'une chambre de cloches.
Façade arrière composée d'un chevet plat comportant le couloir menant au magasin et à la sacristie placés de part et d'autre du chœur.

Rue de Tervaete. Eglise paroissiale Notre-Dame du Sacré-Cœur (photo 1994).

Intérieur
Décoré en grande partie par « La Croix Latine » groupe d'artistes dirigé par le moine bénédictin Dom Martin et Anto Carte, il présente une nef centrale, flanquée de deux collatéraux de même hauteur sous plafond plat à caissons. Quatre colonnes en briques rouges traversées de bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. de pierre blanche, surmontées d'imposants chapiteauxCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. séparent le vaisseau central des collatéraux ; ceux-ci éclairés de tripletsGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. sous oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. alternativement garnis de vitraux figurés ou de verre blanc.
Ces quatres vitraux sont exécutés par Fernand Colpaert suivant le style de l'époque (Art Déco). Jacques Colpaert, fils de Fernand réalisera la « Pêche miraculeuse » en 1947 (verrière centrale à droite) ; le vitrail d'en face commémore la libération de Bruxelles.

Porche cintré surmonté d'un panneau peint, exécuté par Anto Carte, représentant la « Dormition de la Vierge ». Il dessina également, en 1928, les cartons de la grande rosace qui orne le chœur représentant la « Vierge à l'Enfant » entourée d'anges musiciens, l'« Annonciation  » à droite du chœur ainsi que les vitraux repris dans la fenêtre-haute de la façade principale constituée de trois baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. jumelées représentant des scènes des Évangiles : l'« Assomption de Marie » et la « Sainte Trinité ». Le « Baptême du Christ » est représenté dans l'ancien baptistère.
La « Nativité de Jésus », peinture située dans le chœur fut exécutée par le même artiste.

Le chœur, à chevet plat percé d'une arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. donnant sur le couloir reliant chapelle et sacristie, est éclairé de deux registresAlignement horizontal de baies sur un pignon. de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. reprenant, d'abord dans une même embrasureEspace intérieur d’une baie., trois baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. jumelées sous un tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. d'oculiJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. séparé par un cordonCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. mouluré en pierre et six baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. jumelées cintrées au registreAlignement horizontal de baies sur un pignon. supérieur.

S'inscrivant de part et d'autre du chœur et s'ouvrant sur celui-ci par une arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. cintrée, deux chapelles éclairées par trois baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. jumelées. Quatre sculptures de saints décorent les murs de l'église ; saint Joseph, sainte Anna, saint Joachim et saint Joannes Berchmans. Les stations du chemin de Croix furent sculptées par Van De Capellen.

Le marbrier Colin exécuta les autels, les bancs de communion ainsi que la cuve des fonts baptismaux. La statue de Notre-Dame du Sacré-Cœur est l'œuvre du sculpteur Van Perck. L'orgue, de style moderne, est situé à gauche du chœur sur une tribune latérale préservée par un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en pierre ajouré, il est réalisé par le facteur Jozef Loncke en 1954.

Presbytère
Presbytère construit en 1935 sur les plans de l'ingénieur-directeur Jean Stillemans datés de 1931 dont l'exécution fut confiée à l'entrepreneur Gustave Dekeyser.

Sur soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en pierre bleue, maison à trois façades de deux niveaux en briques de Boom. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rectangulaire à encadrement mouluré en pierre blanche d'Euville. Panneaux d'allègePartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. décorés aux étages. Toiture mansardée ajourée de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres..

Sources

Archives
CRMS 1.2., Etterbeek, Église Notre-Dame du Sacré Cœur. Construction 4549.

Ouvrages

COEKELBERGHS, D., JANSSENS, W., Répertoire photographique du mobilier des sanctuaires de Belgique, province de Brabant, Canton d'Etterbeek, IRPA, Bruxelles, 1978, p. 14.

Inventaire exhaustif des orgues en région bruxelloise, La Renaissance de l'Orgue, Bruxelles, 1992, p. 72.
MEIRE, R. J., Histoire d'Etterbeek, Musin, Bruxelles, 1981, pp. 106-107.

Périodiques

VANDENBEMDEN, Y., « Anto Carte, créateur de vitrail » in Revue des archeologues et historiens d'art de Louvain, XVI, 1983, pp. 145-150.

Sites internet
Orgues en Région de Bruxelles-Capitale