Typologie(s)

hôtel particulier
théâtre

Intervenant(s)

Bureau d'études Greisch1995-1996

Olivier NOTERMANarchitecte1995-1996

J. COSIJN1697

INCONNU - ONBEKEND1839

Statut juridique

Classé depuis le 03 août 1956

Styles

Baroque
Postmodernisme
Architecture high-tech

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 32481
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Description

Remarquable habitation en style baroque tardif, attribuée à Jean Cosijn et datée de 1697 par chronogramme, bordant le côté Sud d’une cour intérieure accessible par un passage couvert avec portail à rue. Probablement à l’origine, pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. d’été et d’apparat richement orné appartenant à un vaste hôtel de maître à plusieurs corps de bâtiments, démantelé ensuite. Installée sur une parcelle achetée en 1697 par Nicolas Bally, la propriété composée alors d’une maison à l’avant et d’une autre à l’arrière, fut vendue à Adrien Willems en 1701. Aux nos 44 et 48 — actuellement démolie — de la rue de Flandre, deux constructions jointives de trois niveaux et ensemble de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. abritant au centre le passage vers la cour, furent transformées en style néoclassique dans la première moitié du XIXe siècle, les deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. gauches résultant de la modification d’une façade-pignon à gradins, suivant demande de permis en 1839. La «Maison de la Bellone», vocable dû au bourgmestre Ch. Buls, en rapport avec la décoration de la façade, fut achetée en 1913 par la Ville de Bruxelles, décapée et restaurée en 1965, en conservant la décoration sculptée d’origine. Elle sert aujourd’hui de musée et de bibliothèque des arts du spectacle.

Portail d’accès à rue, cintré dans un encadrement de style baroque en pierre bleue, datant vraisemblablement de 1697. PilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. toscans soutenant un entablement à friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de triglyphes et métopesDans une frise d’entablement, surface nue ou ornementée qui alterne avec les triglyphes. ornées alternativement de disques et de bucranes, de part et d’autre d’une tablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. muette, le tout couronné d’un fronton courbe.

 Maison de la Bellone,
de deux niveaux et sept travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. en double corpsUn bâtiment est dit en double corps lorsqu'il présente, au rez-de-chaussée, deux rangées de pièces séparées par un couloir axial. sous bâtière à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. pourvue de deux lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux., édifiée en style baroque classicisant tardif et datée par chronogramme de 1697. Comme le suggère la signature au socleMassif surélevant un support ou une statue. du buste à l’effigie de la déesse Bellone, conception peut-être de Jean Cosijn, auteur du projet de la Maison des Boulangers actuel «Le Roi d’Espagne», Grand-Place n° 1, de 1696-1697 et stylistiquement comparable; peut-être aussi fut-il seulement chargé du décor sculpté. Témoignant d’une double appartenance stylistique par sa composition strictement classique d’une part, par son décor sculpté se rattachant au baroque flamand exubérant d’autre part, façade en pierre blanche partiellement dorée, rythmée par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. ioniques colossaux sur base haute de la moitié du rez-de-chaussée — ornée de trophéesDécor composé d’un regroupement d’objets divers, attributs d’un métier ou d’un art. Trophée de musique, de guerre, etc. illustrant, de gauche à droite, la pêche, la guerre, le pouvoir de la bourgeoisie, le commerce, la paix et la chasse —, au-dessus, fût cannelé puis panneauté en creux. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rectangulaires ménagées entre les pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau.. Quatre allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. extrêmes portant un médaillonCartouche rond ou ovale. à guirlandeLa guirlande est un décor figurant un cordon de fleurs, feuilles ou fruits. à l’effigie de quatre des empereurs romains : Hadrien, Trajan, Antonin et Marc Aurèle. Trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. centrales en léger ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire; au rez-de-chaussée de la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale elle-même en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., portail d’entrée cintré à clé, dans un encadrement rectangulaire à larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche., posant sur impostes à gouttes, avec écoinçonsEspace de mur ménagé de part et d’autre d’un arc. échancrés latéralement; porte à deux battants, à mauclair sculpté et baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d’imposte vitrée à motif rayonnant en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage.. Au-dessus, à l’emplacement d’une fenêtre, panneau rectangulaire occupé par un trophée commémorant la victoire de Zenta remportée sur les Turcs en 1697 par le prince Eugène de Savoie et le prince-électeur de Saxe, Frédéric-Auguste, axé sur le buste de la déesse de la guerre, Bellone, avec l’inscription «J. COSIJNE» au socleMassif surélevant un support ou une statue., entouré d’armes et de bannières dont l’une à l’enseigne S.P.Q.R. et l’autre à celle de S.P.Q.B., encadré de guirlandes de fleurs et fruits au-dessus de vases et couronné d’une banderole portant le chronogramme : «VIRTUTI AUSTRIACAE PACE BELLO FIDELI / VICTORIIS PRUDENTER VIGILANTER PARTIS INCLYTAE» («à la bravoure de l’Autriche, fidèle dans la paix comme dans la guerre, célèbre par les victoires remportées par sa prudence et sa vigilance»). Au-dessus de l’entablement couronnant ces trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire animé, lui aussi, par le ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. de la travée centrale, entouré d’une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. d’oves et de denticules et occupé au centre par une représentation symbolique de l’Espace et du Temps : à gauche, un jeune homme posant un compas sur un globe terrestre, à droite, un vieillard tenant un livre ouvert sont flanqués, l’un d’un vase, d’un plat et d’autres objets, l’autre, d’un vase d’où s’échappent des flammes. Dominant le tout, pélican ou phénix juché sur un globe, au-dessus d’un socleMassif surélevant un support ou une statue. flanqué de volutes et de deux lions agrippés aux rampants du frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches..

À l’intérieur, structure ancienne conservée, comportant des plafonds à poutres sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. et entraitsPièce maîtresse horizontale d’une ferme de charpenterie.; escalier central de style Louis XVILe style néo-Louis XVI se développe à partir de 1910 environ. Il reprend des éléments typiques du néoclassicisme contemporain du règne de Louis XVI : noeud de ruban, médaillons ovales, lauriers, faisceau de licteurs, etc..
Bordant les côtés Nord et Est de la cour intérieure, sobres façades enduites reconstruites en 1975, suivant les plans de l’architecte J. La Peyre. Insérée dans la façade Nord, pierre portant l’inscription «COQUEREA 1765». Extension au n° 48, conçue par l'architecte J. Laufer-Torenhajm, achevée en 1991.

Sources

Archives
AVB/TP 11166 (1839).

Ouvrages
CREUZ, S., La maison de la Bellone, Bruxelles, s.d.