Typologie(s)

église/cathédrale/basilique

Intervenant(s)

INCONNU - ONBEKEND1708-1730

Statut juridique

Classé depuis le 24 décembre 1958

Styles

Baroque
Néoclassicisme

Inventaire(s)

  • Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
  • Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 33745
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Description

L’édifice qui mélange les styles baroque et néoclassique, a été construit au début du XVIIIe siècle à la place de celui bâti au début du XVIIe siècle, quand fut créée la rue Neuve, pour abriter une statuette miraculeuse de la Vierge.

À l’emplacement s’élevait auparavant une petite chapelle dite «des Potagers» située autrefois à l’extrême limite (« finis terrae») du territoire de Bruxelles, d’où la dédicace à Notre-Dame du Finistère de la nouvelle chapelle. Érigée en paroisse en 1646, elle est desservie par les Oratoriens de Philippe de Néri. L’église fermée à la Révolution, sera rendue au culte en 1804.

Sa construction débute en 1708 par le chœur, continue en 1713 par les nefs attribuées à G. De Bruyn et H. Fr. Verbruggen et s’arrête vers 1730; à ce moment sont achevés l’intérieur de l’église et la partie inférieure de la façade. La partie supérieure et le campanile ne seront élevés qu’en 1828. En 1848, sont aménagés l’intérieur du porche et le jubé pour l’orgue. En 1852, une chapelle est construite sur le côté droit de l’église pour abriter la statuette de Notre-Dame du Bon Succès, apportée en 1625 d’Aberdeen en Écosse à l’église des Augustins à Bruxelles et transférée au Finistère en 1814, quand l’église des Augustins devient un temple protestant. Le baptistère symétrique de la chapelle sur le côté gauche, et les murs bas qui les masquent l’un et l’autre en façade doivent dater de la même époque. La façade est restaurée en pierre de Massengis sur les plans des architectes J. Rombaux et A. Renouprez de 1963 à 1968; la partie supérieure — dôme et campanile — est reconstruite après un incendie en 1970. Dès 1988, l’église connaît une restauration complète en profondeur, sur les plans de 1983 des architectes M. et P. Mignot.

Rue Neuve, angle rue du Finistère. Église Notre-Dame du Finistère (photo [s.d.]).

Église basilicale à trois nefs de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., dont la nef centrale se termine par un chœur occidenté profond de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. fermé par une abside semi-circulaire et les bas-côtés par une chapelle à chevet droit, à hauteur de la première travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. du chœur. Entrée dans l’axe sous un porche. À droite, chapelle Notre-Dame du Bon Succès à cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. déterminées par les contreforts du bas-côté. Contre la première travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. du bas-côté gauche, baptistère de plan carré. Dans l’angle formé par le chœur et le bas-côté nord, sacristie accessible depuis le chœur et reliée au presbytère actuel (voir rue du Pont-Neuf, n° 45) par une galerie cintrée en fer et verre du milieu du XIXe siècle. Englobant l’abside du chœur, ancienne sacristie (voir boulevard A. Max, n° 55).

Précédée d’une placette, façade-écran en grèsTerre cuite de texture serrée, légèrement vitrifiée, glaçurée ou non. Le grès désigne également une famille de pierres composées de silice. à deux niveaux sans harmonie entre eux, à partie centrale convexe. Niveau inférieur de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. : porche d’entrée rectangulaire en léger ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. à encadrement en cavet surmonté d’un entablement et d’un panneau en creux portant l’inscription «LAUS TUA / IN FINES TERRAE» et flanqué de colonnes doriques engagées; travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. latérales, panneautées en creux sous les fenêtres rectangulaires, rythmées par des pilastres doriques; entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. à friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de tri- glyphes avec fronton couronnant le porche. Niveau supérieur sur soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. panneauté en creux aligné sur la façade inférieure, accosté d’ailerons avec torchères : partie centrale de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. dans l’alignement du porche, avec niche décorée en 1843 d’un relief de l’Assomption de la Vierge et travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. latérales courbes à fenêtres rectangulaires inscrites; pans de mur couronnés d’une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire., fermés sur les côtés et à l’arrière par des cloisons en briques et pierre de taille également sous balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire.; dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale. à huit pans couvert de cuivre et coiffé d’un campanile octogonal à abat-son et horloge, piqué d’une croix dorée. De part et d’autre, mur-écran bas des chapelles latérales découpé d’une porte rectangulaire avec baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d’imposte à linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. chantournéUn élément est dit chantourné lorsque sa forme alterne courbe et contre-courbe. et terminé, entre deux courbes, par une corniche surmontée d’un socleMassif surélevant un support ou une statue. qui portait autrefois un groupe sculpté représentant sainte Anne et la Vierge ou saint Joseph, actuellement à l’intérieur.

Latéralement, murs de la nef haute et du chœur en briques enduites percés l’une de cinq fenêtres surbaissées, l’autre de trois fenêtres cintrées; bâtière d’ardoises avec lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux.. Murs des bas-côtés en briques masqués partiellement par les maisons, renforcés de contreforts entre lesquels sont percées six fenêtres surbaissées ; toits en appentisToit à un seul versant.. Sacristie en briques et ciment sous toiture ardoisée à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux..

Rue Neuve, angle rue du Finistère ; intérieur. Église Notre-Dame du Finistère (photo [s.d.]).

À l’intérieur, deux rangées de six colonnes sur socleMassif surélevant un support ou une statue. à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. composite, les extrêmes engagées, reliées par des arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. en plein-cintre portant un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à corniche saillante, continu autour du chœur, dans le fond duquel il repose sur quatre pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. à chapiteau composite. Abside voûtée en cul-de-four nervuré; chœur, nef centrale, bas-côtés et leur chapelle terminale couverts de voûtes sur nervures séparées par des arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. doubleaux en plein-cintre. Éclairage par les fenêtres hautes à mise sous plomb de la nef et du chœur, par les fenêtres basses à vitrail des bas-côtés et du chœur et les fenêtres à vitrail de la façade. Vitraux de J.F. et L. Pluys et R. Berns, placés de 1852 à 1870. Intérieur totalement enduitL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc., dont la profusion baroque des ornements contraste avec l’ordonnance classique de la partie inférieure de la façade. Riche décor de stucs répandus partout en rinceaux et guirlandes de feuillage et de fruits : dans la nef, sur la friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de l’entablement, dans les écoinçonsEspace de mur ménagé de part et d’autre d’un arc. et l’intrados des arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol., sur les arcs doubleaux; dans le chœur, sur les trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau., sur les panneaux de fond de l’abside et sur les panneaux et nervures du cul-de-four; dans les bas-côtés, sur les trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. où ils entourent des médaillonsCartouche rond ou ovale. sculptés d’un buste de saint; dans les chapelles latérales, sur l’arc et les deux pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. composites du fond. Dallage de carreaux de marbre noir semé de carreaux de marbre blanc.

Ancien baptistère couvert d’un dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale. percé d’un lanterneau. Chapelle Notre-Dame du Bon Succès couverte en berceau sur doubleaux, éclairée par de faux lanterneaux, totalement enduite et peinte; dans la cinquième travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., au-dessus d’un autel de marbre du milieu du XIXe siècle, statuette en bois polychrome de Notre-Dame du Bon Succès, du XVIe siècle.

Dans le chœur, autel et tabernacle en marbre blanc rehaussé d’or par A.J. Leclercq en 1853, surmonté de l’immaculée Conception soutenue par deux anges ; stalles Louis XIV en chêne avec les douze apôtres en médaillonCartouche rond ou ovale. attribuées à J.-B. Van der Haeghen, du début du XVIIIe siècle; dans la nef, chaire de vérité en chêne sculpté, signée par I. Duray (père) et datée de 1758; dans les bas-côtés, lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. de chêne Louis XIV enserrant portes, armoires et confessionnaux; bancs de communion du milieu du XVIIIe siècle provenant de l’ancienne église des Augustins. Dans la chapelle latérale droite, autel de marbre blanc par A.J. Leclercq en 1853 et tabernacle vitré abritant une statuette polychrome de la Vierge dite du Finistère, portant sur le socle la date de 1628. Dans la chapelle latérale gauche, autel et tabernacle de marbre blanc rehaussé d’or surmonté d’un tableau par G. De Crayer du milieu du XVIIe siècle, représentant l’apparition de la Vierge à saint Philippe de Neri. Adossées aux colonnes entre chapelle latérales et chœur, statues en bois de la deuxième moitié du XVIIIe siècle — saint Joseph et l’Enfant à gauche, sainte Anne et la Vierge à droite — copies de statues de J. Duquesnoy le Jeune; accrochés aux quatre premières colonnes de la nef, grands tableaux-fichiers de confréries, de style Louis XV, sculptés en chêne au milieu du XVIIIe siècle. Boiseries en chêne de la porte d’entrée, du jubé et du buffet d’orgue livré en 1848 par H. Loret, richement sculptées et datées de 1848 sur le mauclair. Tableaux des XVIIe et XVIIIe siècles et stations du Chemin de croix peintes de 1850 à 1852 par C.-A. Wauters, A. Roberti, F. Houzé, J. Van Severdonck, J.-L. Bonnet, E. Bouillot, Ch. Degroux, E. Leclercq et S.L. Tiberghien.


Sources

Archives
K.C.L.M., dossier 3791. 

Ouvrages
DES MAREZ, 1979, p. 289-292.