Typologie(s)
église/cathédrale/basilique
Intervenant(s)
Haik MARDIKIAN – architecte – 1985-1990
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Postmodernisme
Inventaire(s)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Ixelles (DMS-DML - 2005-2015)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2005-2007
id
Urban : 16686
Description
Église commanditée par la Fondation pour l'Église arménienne de Belgique et conçue par l'architecte arménien Haik Mardikian (1938) et l'ingénieur Jacques Kupélian.
Relevant du postmodernismeLe style postmoderne (à partir de 1980 environ) est un courant architectural né en réaction au modernisme, remettant au goût du jour certaines formes ornementales issues de l’architecture du passé (classicisme, Art Déco, etc.)., le bâtiment s'inspire de l'ancienne église arménienne de la Sainte-Croix, sur l'île d'Akdamar (lac de Van), actuellement en Turquie, datant du Xe siècle.
Suivant une demande de permis de bâtir introduite en 1985, l'édifice reçoit sa première pierre en novembre 1986 et est inauguré le 06.05.1990 en présence du Catholicos de tous les Arméniens, le Patriarche suprême Vasken Ier. Cette église est le premier et unique édifice religieux des Arméniens en Belgique.
La forme des églises arméniennes évoluera peu au cours de son histoire et l'église de Bruxelles relève du modèle traditionnel : plan cruciforme, avec coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. centrale sur tambourRelié à l’axe du moteur, cylindre rainuré sur lequel s’enroulent et se déroulent les câbles de traction de la cabine et du contrepoids..
Plan. Édifice de plan centré, en croix grecque sous coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc., orienté nord-ouest (entrée) – sud-est (autel). La coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. repose sur un tambourRelié à l’axe du moteur, cylindre rainuré sur lequel s’enroulent et se déroulent les câbles de traction de la cabine et du contrepoids. octogonal, inscrit dans un carré. La structure carrée est soutenue par quatre arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. monumentaux en béton, s'entrecroisant partiellement. À la croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. des arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné., une petite chapelle, de plan pentagonal, est aménagée. Chaque bras de la croix grecque est couvert d'une vaste voûte en berceau brisé.
Élévation. Particulièrement abstrait et lisse, le bâtiment s'inscrit en retrait de la voirie et profite du dégagement de la cour qui le borde pour jouer au mieux des formes géométriques pures qui le constituent. ÉlévationDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. de deux niveaux, alternant des bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. de pierres de Bourgogne, blanche et rose, et percée de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle.. Les façades, quasi identiques, sous pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à rampants droits, sont percées, au premier niveau, de deux baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. oblongues, devancées chacune d'un pilastreÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. à 45°, tamisant la lumière provenant de l'extérieur. Entre ces deux baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. prend place soit une porte, soit une petite fenêtre. Côté rue Kindermans, la porte principale, quasi carrée, en afzélia, est couronnée par un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. ménageant un tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. frappé de la croix arménienne. Portant une inscription en arménien qui se traduit par « je suis la lumière du monde », elle est dotée d'un large encadrement rectangulaire à entrelacsOrnements composés de courbes entremêlées.. Chaque pan du tambourRelié à l’axe du moteur, cylindre rainuré sur lequel s’enroulent et se déroulent les câbles de traction de la cabine et du contrepoids. octogonal est percé d'une baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement.. CoupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. sous toit conique. Toiture en cuivre.
Intérieur. L'architecte s'inspire résolument des modèles antérieurs des églises arméniennes. L'intérieur est particulièrement sobre. Sur tambourRelié à l’axe du moteur, cylindre rainuré sur lequel s’enroulent et se déroulent les câbles de traction de la cabine et du contrepoids. ajouré, coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. hémisphérique, recouverte de feuilles d'or. Grands arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. de la coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. reposant sur des colonnes moulées en béton et veinées en faux marbre, à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. antiquisant moulé. Murs enduits, de couleur terre de Sienne. Sol dallé en marbre blanc et en marbre gris. Maître-autel dans l'axe, en marbre blanc, surélevé et exalté par une abside en béton, scandée de petits arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en marbres blanc et gris alternés. Petites chapelles latérales abritant respectivement la cuve du baptistère (sud), l'orgue (ouest, facteur Patrick Collon de Laeken, 1991) et un petit escalier menant au sous-sol (nord). Sous-sol occupé par une vaste salle de réunion, des sanitaires et un bureau.
Relevant du postmodernismeLe style postmoderne (à partir de 1980 environ) est un courant architectural né en réaction au modernisme, remettant au goût du jour certaines formes ornementales issues de l’architecture du passé (classicisme, Art Déco, etc.)., le bâtiment s'inspire de l'ancienne église arménienne de la Sainte-Croix, sur l'île d'Akdamar (lac de Van), actuellement en Turquie, datant du Xe siècle.
Suivant une demande de permis de bâtir introduite en 1985, l'édifice reçoit sa première pierre en novembre 1986 et est inauguré le 06.05.1990 en présence du Catholicos de tous les Arméniens, le Patriarche suprême Vasken Ier. Cette église est le premier et unique édifice religieux des Arméniens en Belgique.
La forme des églises arméniennes évoluera peu au cours de son histoire et l'église de Bruxelles relève du modèle traditionnel : plan cruciforme, avec coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. centrale sur tambourRelié à l’axe du moteur, cylindre rainuré sur lequel s’enroulent et se déroulent les câbles de traction de la cabine et du contrepoids..
Plan. Édifice de plan centré, en croix grecque sous coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc., orienté nord-ouest (entrée) – sud-est (autel). La coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. repose sur un tambourRelié à l’axe du moteur, cylindre rainuré sur lequel s’enroulent et se déroulent les câbles de traction de la cabine et du contrepoids. octogonal, inscrit dans un carré. La structure carrée est soutenue par quatre arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. monumentaux en béton, s'entrecroisant partiellement. À la croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. des arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné., une petite chapelle, de plan pentagonal, est aménagée. Chaque bras de la croix grecque est couvert d'une vaste voûte en berceau brisé.
Élévation. Particulièrement abstrait et lisse, le bâtiment s'inscrit en retrait de la voirie et profite du dégagement de la cour qui le borde pour jouer au mieux des formes géométriques pures qui le constituent. ÉlévationDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. de deux niveaux, alternant des bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. de pierres de Bourgogne, blanche et rose, et percée de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle.. Les façades, quasi identiques, sous pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à rampants droits, sont percées, au premier niveau, de deux baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. oblongues, devancées chacune d'un pilastreÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. à 45°, tamisant la lumière provenant de l'extérieur. Entre ces deux baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. prend place soit une porte, soit une petite fenêtre. Côté rue Kindermans, la porte principale, quasi carrée, en afzélia, est couronnée par un arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. ménageant un tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. frappé de la croix arménienne. Portant une inscription en arménien qui se traduit par « je suis la lumière du monde », elle est dotée d'un large encadrement rectangulaire à entrelacsOrnements composés de courbes entremêlées.. Chaque pan du tambourRelié à l’axe du moteur, cylindre rainuré sur lequel s’enroulent et se déroulent les câbles de traction de la cabine et du contrepoids. octogonal est percé d'une baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement.. CoupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. sous toit conique. Toiture en cuivre.
Intérieur. L'architecte s'inspire résolument des modèles antérieurs des églises arméniennes. L'intérieur est particulièrement sobre. Sur tambourRelié à l’axe du moteur, cylindre rainuré sur lequel s’enroulent et se déroulent les câbles de traction de la cabine et du contrepoids. ajouré, coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. hémisphérique, recouverte de feuilles d'or. Grands arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. de la coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. reposant sur des colonnes moulées en béton et veinées en faux marbre, à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. antiquisant moulé. Murs enduits, de couleur terre de Sienne. Sol dallé en marbre blanc et en marbre gris. Maître-autel dans l'axe, en marbre blanc, surélevé et exalté par une abside en béton, scandée de petits arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en marbres blanc et gris alternés. Petites chapelles latérales abritant respectivement la cuve du baptistère (sud), l'orgue (ouest, facteur Patrick Collon de Laeken, 1991) et un petit escalier menant au sous-sol (nord). Sous-sol occupé par une vaste salle de réunion, des sanitaires et un bureau.
Sources
Archives
ACI/Urb. 187-1a.
Ouvrages
Inventaire exhaustif des orgues en Région bruxelloise, La Renaissance de l'Orgue, Bruxelles, 1992, p. 91.
Presse
« La visite de sa sainteté Vasken I en Belgique », in La Libre Belgique, 14 mai 1990, p. 2.
ACI/Urb. 187-1a.
Ouvrages
Inventaire exhaustif des orgues en Région bruxelloise, La Renaissance de l'Orgue, Bruxelles, 1992, p. 91.
Presse
« La visite de sa sainteté Vasken I en Belgique », in La Libre Belgique, 14 mai 1990, p. 2.