Typologie(s)
magasin
maison d’habitation
atelier (artisanat)
maison d’habitation
atelier (artisanat)
Intervenant(s)
Paul BONDUELLE – architecte – 1906
Ch. GILSON – 1906
Styles
Éclectisme
Néo-Renaissance
Inventaire(s)
- Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
- Inventaire de l'architecture industrielle (AAM - 1980-1982)
- Inventaire du patrimoine industriel (La Fonderie - 1993-1994)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Scientifique Cette valeur est généralement utilisée pour évaluer les zones naturelles ou semi-naturelles et selon leurs qualités botaniques. Dans le cadre d’un bien, il peut s’agir de la présence d’un élément (de construction) (matériau particulier, matériau expérimental, procédé ou élément constructif) ou du témoignage d’un espace spatiostructurel (urbanistique) dont la préservation doit être envisagée à des fins de recherche scientifique.
- Social Cette valeur est difficile à distinguer de la valeur folklorique et généralement insuffisante pour justifier une sélection à elle seule. Il peut s’agir d’un : – lieu de mémoire d’une communauté ou d’un groupe social (par exemple, la potale à Berchem-Sainte-Agathe située place de l’église à Berchem-Sainte-Agathe, le Vieux Tilleul de Boondael à Ixelles)?; – lieu relevant d’une symbolique populaire (par exemple, le café «?La Fleur en Papier Doré?» situé rue des Alexiens)?; – lieu de regroupement ou de structuration d’un quartier (par exemple, les immeubles du Fer à Cheval dans la cité du Floréal).
- Technique Un bien possède un intérêt technique en cas d’utilisation précoce d’un matériau ou d’une technique particulière (ingénierie), ou s’il présente un intérêt constructif ou technologique particulier, une prouesse technique ou une innovation technologique. Il peut également être considéré comme ayant une valeur archéologique industrielle s’il témoigne de méthodes de construction anciennes. Bien entendu, l’intérêt technique est à mettre en relation avec l’intérêt scientifique.
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2016
id
Urban : 32707
Description
Immeuble monumental
de style éclectique d’inspiration néo-RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine., édifié en 1906 sur un projet
des architectes P. Bonduelle et Ch. Gilson, comme magasin ou salle
d’exposition, avec habitation et atelier à l’arrière pour l’usine de luminaires
Kaufmann.
Façade en pierre bleue et pierre blanche, de trois niveaux et quatre travées sous toiture mansardée couverte d’ardoises. Rez-de-chaussée scandé de piliersSupport vertical de plan carré. à bossages un-sur-deux, soutenant une poutrelle métallique en I; porte cochère, vitrine et porte d’accès privé propres aux diverses fonctions de l’immeuble. Fenêtres d’étages rectangulaires à encadrement harpé sous larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche., allèges ouvragées; harpesLes harpes sont une superposition d’éléments dont la tête est alternativement courte et longue. prolongées en bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. dans les trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau., à hauteur d’imposte et du seuilPièce horizontale inférieure de l'encadrement d'une porte.. Accent porté sur le bel étage : clés en pointe de diamant, consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. étirées et balustradesGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire.. Légère mise en valeur de la travée droite. Corniche à mutulesModillons de l’ordre dorique. Éléments décoratifs en forme de dé assez plat, répétés sous une corniche. au-dessus de la friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. panneautée et du cordon d’architrave. LucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire.
À l’intérieur, salle d’exposition vitrée sur trois côtés; colonnes en fonte et mosaïque en pavement au rez-de-chaussée.
Cour intérieure attenante, pourvue d’une couverture métallique et vitrée.
Atelier à l’arrière, recouvert d’une toiture en shedsCouverture de profil en dents de scie d’un bâtiment industriel, composée d’une succession de petits toits à deux versants d’inclinaison différente. Le versant du toit le plus pentu est d'ordinaire vitré..
Façade en pierre bleue et pierre blanche, de trois niveaux et quatre travées sous toiture mansardée couverte d’ardoises. Rez-de-chaussée scandé de piliersSupport vertical de plan carré. à bossages un-sur-deux, soutenant une poutrelle métallique en I; porte cochère, vitrine et porte d’accès privé propres aux diverses fonctions de l’immeuble. Fenêtres d’étages rectangulaires à encadrement harpé sous larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche., allèges ouvragées; harpesLes harpes sont une superposition d’éléments dont la tête est alternativement courte et longue. prolongées en bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. dans les trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau., à hauteur d’imposte et du seuilPièce horizontale inférieure de l'encadrement d'une porte.. Accent porté sur le bel étage : clés en pointe de diamant, consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. étirées et balustradesGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire.. Légère mise en valeur de la travée droite. Corniche à mutulesModillons de l’ordre dorique. Éléments décoratifs en forme de dé assez plat, répétés sous une corniche. au-dessus de la friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. panneautée et du cordon d’architrave. LucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire.
À l’intérieur, salle d’exposition vitrée sur trois côtés; colonnes en fonte et mosaïque en pavement au rez-de-chaussée.
Cour intérieure attenante, pourvue d’une couverture métallique et vitrée.
Atelier à l’arrière, recouvert d’une toiture en shedsCouverture de profil en dents de scie d’un bâtiment industriel, composée d’une succession de petits toits à deux versants d’inclinaison différente. Le versant du toit le plus pentu est d'ordinaire vitré..
Sources
Archives
AVB/TP 470 (1906).