Recherches et rédaction

1989-1994

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireReliant le quai aux Barques au boulevard de Nieuport, cette rue rectiligne a été tracée à partir de 1841, en même temps que la rue de Witte de Haelen, entre les anciens bassins et le boulevard de ceinture, dans le prolongement de la rue du Grand Hospice. Afin de percer le premier tronçon de la rue jusqu’à la rue d’Ophem, on a détruit les vestiges de la Maison Sainte-Croix, institution carcérale pour femmes fondée au milieu du XVIIe siècle, dont la chapelle, supprimée en 1784, donnait jadis vers le quai aux Barques. La deuxième partie de la rue, ainsi que la rue de Witte de Haelen qui lui est parallèle, traversaient une ancienne blanchisserie située entre la rue de Flandre et l’ancien «Petit Château».

Elle porte le nom de Jean de Locquenghien (1518-1574), bourgmestre et délégué de la Ville de Bruxelles lors du creusement du canal de Willebroeck pour lequel il donna le premier coup de pelle.

La rue est caractérisée par une enfilade de maisons néoclassiques du milieu du XIXe siècle, surtout dans le deuxième tronçon. De vastes hôtels de maître, avec ressaut ou balcon, alternent avec des maisons à corps simple plus modestes, souvent banalisées depuis, comme les nos 9 et 11-13, 18 (stucs et balcon plus récents), 30, 33, 44 (exhaussé et stuqué en 1887), et les maisons jumelées plus tardives au no 48-50 (1888). Plus loin, deux séries d’habitations bourgeoises jumelées sur rez-de-chaussée surhaussé, élevées vers 1900. Au début de la rue, immeubles à appartements datant des années 1930.


Sources

Archives
AVB/TP 26198 (1841 et suivantes), 13922 (1887), 13924 (1888).