Ancien château de Drootbeek, devenu Institut Sainte-Ursule
Rue Drootbeek 2, 4-6
Rue de Molenbeek 173, 175
Typologie(s)
établissement scolaire
Intervenant(s)
INCONNU - ONBEKEND – 1574
INCONNU - ONBEKEND – 1857-1858
INCONNU - ONBEKEND – 1884-1887
Charles THOMISSE – architecte – 1928
E. VAN OUYTSEL – architecte – 1949
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Inventaire(s)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem), l’authenticité (idem + qualité d’exécution) et l’intégrité (état de conservation, éléments d’origine). Un bien possède également un intérêt artistique s’il intègre des œuvres d’art (sculptures, reliefs conçus pour le bien, etc.) ou des éléments décoratifs originaux ou particulièrement qualitatifs (vitraux signés, sgraffites, claire-voie, etc.).
- Esthétique Historiquement, cet intérêt était utilisé pour désigner des espaces verts de valeur et des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur. Mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. Une prise en compte d’autres intérêts s’impose : l’intérêt artistique, l’intérêt paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain et/ou naturel, les panoramas) et l’intérêt urbanistique (ensembles urbains spontanés ou organisés). Les critères de sélection suivants lui sont généralement associés : la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle.
- Historique Le bien présente un intérêt historique : - s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune ; - s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.) ; - s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold) ; - s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte) ; - s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès) ; - s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies) ; - s’il est représentatif de l’œuvre d’un architecte important dans l’histoire de l’architecture à l’échelle internationale, nationale, régionale ou locale (cela concerne à la fois des architectes connus comme V. Horta, V. Bourgeois, M. Polak mais aussi des architectes secondaires, liés localement à une commune, notamment Fernand Lefever à Koekelberg ou Emile Hoebeke à Berchem-Sainte-Agathe).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont historiquement joué un rôle prépondérant dans l’aménagement de l’espace bâti et urbain. Ils définissent généralement d’autres formes d’urbanisme (plan) de manière à créer une interaction entre l’espace bâti et l’espace non bâti (ou ouvert). Cet aménagement inclut également la cohérence entre les différentes échelles. Un bien immobilier a un intérêt urbanistique lorsqu’il y joue un rôle, par exemple : - les immeubles d'angle, - les places cohérentes et les enfilades d’immeubles (suite de façades formant un ensemble homogène de même style, même époque et/ou même gabarit), - les cités-jardins, - les tours (immeubles de grande hauteur) et la qualité de leur relation avec leur environnement immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, - les vestiges de concepts urbanistiques et la façon dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme, par exemple, les palais urbains éclectiques et/ou les hôtels particuliers du quartier Léopold qui sont encore préservés.
Recherches et rédaction
id
Description
Ancien château de
Drootbeek, devenu Institut Sainte-Ursule, actuellement Collège La Fraternité,
École Sainte-Ursule maternelle et primaire, Sint-Pieterscollege
Basisschool et Vrije Basisschool
Sint-Ursula.
Vaste complexe scolaire établi sur une partie de l’ancien site féodal
brabançon de Drootbeek, du nom d’un ruisseau qui l’arrosait et alimentait jadis
douves puis étangs. Il occupe la majeure partie de l’îlot délimité par les rues
Drootbeek, de Moorslede, de Molenbeek et Dieudonné Lefèvre. Le site compte de
nombreux bâtiments d'époques variées, ayant pour la plupart fait l'objet de
modifications au cours du temps, implantés le long d'un parc qui s’étend le
long de la rue Drootbeek.
L’hof te Drootbeek, à l’angle
de la rue du même nom, est un manoir remontant au XIVe siècle. Cette
ancienne propriété champêtre est acquise en 1849 par les Ursulines, qui la
transforment en couvent et pensionnat. Pour
ce faire, plusieurs extensions sont réalisées au fil du temps, dès 1857. En
1886, un violent incendie ravage l’établissement. Les bâtiments sont alors
reconstruits et pour la plupart surhaussés. Les extensions et nouvelles constructions
se multiplient jusqu’à la fin du XIXe siècle le long de la rue
Drootbeek. Au XXe siècle, divers bâtiments sont érigés,
principalement le long de la rue de Molenbeek, notamment par les architectes
Charles Thomisse, E. Van Ouytsel et Ben Blanckaert. En 2010, l’école
Sint-Ursula est érigée à l’angle des rue de Molenbeek et Dieudonné Lefèvre.