Typologie(s)

château

Intervenant(s)

Auguste PAYENarchitecte1788

Styles

Néoclassicisme
néo-palladien

Inventaire(s)

  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Laeken - Domaine Royal (DPC - DCE)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Paysager

Recherches et rédaction

2021

id

Urban : 39525
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Description

Historique

Le château du Belvédère, d’un classicisme épuré, a été construit en 1788 pour le compte d’Édouard de Walckiers de Gammerages (1758-1837), homme d’affaires et banquier bruxellois qui avait obtenu, en 1784, la charge de conseiller-receveur général des Finances des Pays-Bas autrichiens. P. J. Goetghebuer en attribue les plans à l’architecte Auguste Payen père (Choix des monuments, édifices et maisons les plus remarquables du royaume des Pays-Bas, par P. J. Goetghebuer, architecte, l’un des directeurs de la Société royale des Beaux-Arts et de la Littérature à Gand, Gand, 1827). Le château consiste en une villa quatre façades d’un niveau inspirée par la Villa Capra de Vicence (1566-1571) de l’architecte Andrea Palladio.

Lors de la Révolution brabançonne, Édouard de Walckiers devient membre de l’association secrète Pro aris et focis, finance les vonckistes et en 1790 s’exile en France. Il meurt ruiné. Ses héritiers vendent sa demeure laekenoise à Jean-Baptiste Cartinel. À son décès en 1854, la maison de campagne est rachetée par François-Philippe de Haussy, avocat et homme d’affaires hennuyer, et premier gouverneur de la Banque nationale de Belgique. Il agrandit la villa, y ajoute des annexes et un belvédère qui donne à la villa sa dénomination actuelle.

La villa est ensuite rachetée par le roi Léopold II dès le début de son règne, le 29.10.1867.

Description

Villa d’inspiration palladienne. Plan carré s’organisant autour d’une salle ronde couverte. Tirant parti de la dénivellation du terrain, l’architecte a conçu une façade principale de deux niveaux et une façade sur jardin qui n’en compte qu’un. Volume de plan octogonal sommé d’une coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. avec belvédère, remplaçant le lanterneau octogonal d’origine.
Côté jardin, façade d’un niveau percée d’une loggiaPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries. que délimitent quatre colonnes corinthiennes. Dans la loggiaPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries., entrée à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. cintré, flanquée de niches elles aussi cintrées. Au-dessus terrasse fermée d’un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... à balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade. et dés de pierre. De part et d’autre de la loggiaPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries., façades ajourées d’une fenêtre rectangulaire sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. et à allègePartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. à balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade..
Façade principale sur deux niveaux alignant cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Fenêtres rectangulaires. Trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. centrales sommées d’un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches., celle dans l’axe percée d’une entrée.

De part et d’autre de la villa proprement dite, annexes éclairées de fenêtres rectangulaires: ajoutées au milieu du XIXe siècle.

Sources

Ouvrages
DEMEY, Th., Le domaine royal de Laeken, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, Bruxelles, 2004 (coll. Bruxelles, Ville d’Art et d’Histoire, 37).
DEMEY, Th., Léopold II (1865-1909), La marque royale sur Bruxelles, Badeaux, 2009, Bruxelles, pp. 394-396.
DHONDT, L., HUBERT, J.-C., VACHAUDEZ, Ch., et al., Architecture du XVIIIe en Belgique. Baroque tardif – rococo – néo-classicisme, Racine, Bruxelles, 1998, pp. 156, 157.
GUILLAUME, A., MEGANCK, M., Atlas du sous-sol archéologique de la Région de Bruxelles: 24 Bruxelles – Laeken, Région de Bruxelles-Capitale, Bruxelles, 2012.
MIHAIL, B., Les châteaux (coll. Bruxelles, Ville d’Art et d’Histoire, 59), Bruxelles, 2020, pp. 18, 19.