Typologie(s)

établissement scolaire
crèche

Intervenant(s)

INCONNU - ONBEKEND1882

Charles LAMBRICHSarchitecte1950-1952

Marcel LAMBRICHSarchitecte1950-1952

Styles

Éclectisme
Classicisme moderne

Inventaire(s)

  • Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Laeken (Archistory - 2016-2019)
  • Inventaire du patrimoine architectural 1939-1999 (ULB)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Social
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2016-2017

id

Urban : 35780
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Description

Anciennes écoles communales primaires nos 1 et 4, actuellement École fondamentale du Tivoli, Leidstarschool, École de Photographie et de Techniques visuelles Agnès Varda et Crèche Tivoli.

Complexe scolaire de style éclectique ouvert en 1882, partiellement reconstruit et agrandi en style moderniste d’inspiration classique par les architectes Charles et Marcel Lambrichs en 1950-1952, sur base d’un avant-projet de l’architecte communal R. Le Graive de 1946.

Historique

Inauguré en 1882, l’établissement scolaire est implanté au sein de l’îlot compris entre les rues Claessens – alors encore dénommée rue de Ribaucourt –, du Tivoli, de Wautier et Van Gulick, vers laquelle il possède une sortie. Le complexe présente un plan en U composé d’un corps de deux niveaux à front de la rue Claessens et de deux ailes basses à l’arrière, celle de droite abritant l’école des garçons (no4), celle de gauche l’école des filles (no1) et une classe gardienne. Une bibliothèque populaire francophone et flamande est également installée dans l’établissement.
En 1918, 1926 et 1935, l’architecte Henri Jacobs, bientôt rejoint par son fils, présente divers projets de remodelage et d’agrandissement vers l’arrière du complexe et la rue du Tivoli. Baptisé «Groupe scolaire du Quartier Maritime», il doit comprendre écoles gardienne, primaire, du quatrième degré et de musique. Ce programme restera dans les cartons, suite au décès de l’architecte en 1935 et au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Le bombardement du 08.05.1944 endommage la partie gauche du complexe. En 1946, l’architecte communal Jean Rombaux dresse un avant-projet de reconstruction de l’aile arrière et de l’extrémité gauche du corps à rue, avec extension vers la rue du Tivoli. La mission est finalement confiée aux architectes Charles et Marcel Lambrichs, qui reconstruisent la moitié gauche du complexe: nouveau corps à rue, plus profond, et nouvelle aile, cette fois dans l’axe de l’ensemble. Côté rue du Tivoli est implanté un bâtiment en U à usage d’école gardienne et de pouponnière. L’inauguration a lieu le 27.09.1952. C’est en 1961 que l’École belge de Photographie (actuelle École de Photographie et de Techniques visuelles Agnès Varda) s’installe dans les anciens bâtiments de la rue Claessens (no57).

Description

Bâtiments de 1882 (I, II)

Élévations en briques rouges, rehaussées de pierre bleue, la façade avant du corps à rue aujourd’hui peinte. Huisserie remplacée.

Rue Claessens 55-57 (© APEB, 2018).

Corps à rue (I) de deux niveaux sous toit en bâtièreToit à deux versants., comptant à l’origine 23 travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., les cinq latérales de chaque côté présentant une ordonnance différente, les trois extrêmes correspondant à un volume de moindre profondeur. Chacun des groupes de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. en comptait deux en double ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., percées d’une entrée, dont une prolongée par une lucarne passante. Travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. centrales traitées en arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. à pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau.. Dans l’axe de la composition se trouvait une large lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. cintrée. Il ne subsiste aujourd’hui plus que les 12 travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de droite. À l’entablement, friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de briques en redents. TablesPetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. en retrait aux cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de droite. Travée d’entrée à lucarne-passante en maçonnerie à aileronsÉlément décoratif ordinairement enroulé en S et terminé en volutes, qui s’inscrit dans un angle et forme un adoucissement. et couronnement cintré intégrant un cadran d’horloge en pierre. Millésime «ANNO 1882» en allège. Corniche conservée.
En façade arrière, cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de droite traitées en arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. comme leur pendant à rue, ouvertes au rez-de-chaussée jusqu’au début du XXe siècle et qui correspondaient à un préau.

Rue Claessens 55-57, aile arrière (photo 2017).

Aile arrière (II) d’un seul niveau, constituée de deux rangées de classes sous bâtièreToit à deux versants. desservies par un couloir central sous toit plat à lanterneaux. Façades rythmées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. et percées de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sous linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée. qui ont remplacé au début du XXe siècle des fenêtres à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle.. Aile terminée par une annexe sous appentis de facture analogue (avant 1953).

À l’arrière, pavillon isolé sous toit plat, en béton lavé (architecte J. R. Boulanger, 1972).

Bâtiments de 1952 (III, IV, V)

Ensemble homogène en béton, à façades en briques orange, quadrillée de pilastres et cordonsCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. en béton enduitL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc.. SoubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en pierre bleue. Bâtiments pour la plupart de deux niveaux, sous bâtièreToit à deux versants. aplatie ou plateforme. Entablement à friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. à tablesPetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. et mince corniche de béton.
Vers les rues Claessens et du Tivoli, entrées dans-œuvre sous auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. plat de béton à caissons. Minces châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. métalliques en partie conservés côté cours.
À l’intérieur, escaliers et garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit. intégrant des grilles en fer forgé. Murs à lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. de carreaux de céramique. Sols carrelés. Classes conservant leur aménagement originel: baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. métallique vers le couloir, paroi de bois intégrant tableau, évier et réduits d’angle.

Rue Claessens 59 (photo 2017).

Corps vers la rue Claessens (III) rectangulaire, surmonté en partie gauche par un niveau d’attique en L donnant sur un toit-terrasse agrémenté d’une pergola de béton. Façade à rue symétrique de neuf travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., les latérales larges, l’axiale triple, d’entrée.
À l’arrière, préau surmonté d’une salle de gymnastique.

Aile arrière
(IV) abritant des classes, éclairées par de larges fenêtres côté cour et longées par un couloir flanqué au rez-de-chaussée d’un corps de sanitaires.

Rue du Tivoli 13 (photo 2017).

Crèche Tivoli
(V) de plan en L raccordé au complexe de la rue Claessens par un corps de couloirs à angle arrondi. Partie à rue à étage-attique formant retour vers la partie gauche, marquée par un avant-corps de plan cintré et un toit-terrasse bordé d’une pergola. Façade à rue de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., la première triple, d’entrée.
Cour bordée d’une pergola cintrée.

Sources

Archives
AVB/NPP Q24.
AVB/PP 3403.
AVB/TP 59072 (1916), 44612 (1931-1932), 44617 (1931-1932), 72799 (1944-1946), 85998 (1972), 108293 (1949).

Ouvrages
COSYN, A., Laeken Ancien et Moderne, Imprimerie scientifique Charles Bulens, Bruxelles, 1904, p. 155.
JURION-DE WAHA, Fr., WACHTELAER, A., Le petit monde de l’architecte Henri Jacobs, Annales de la Société royale d’Archéologie de Bruxelles, t. 71, 2013, pp. 208-211.
La mémoire des pierres, découvrez l’architecture scolaire à Bruxelles, Fondation Roi Baudouin, Bruxelles, 1987, pp. 92-93.
LIBOIS, B. (dir.), Les écoles de la Ville de Bruxelles. Un patrimoine architectural, Ville de Bruxelles-Racine, Bruxelles, 2012, pp. 140-143.