Typologie(s)

hôpital/clinique

Intervenant(s)

Victor HORTAarchitecte1907-1911

Styles

Éclectisme
Art nouveau

Inventaire(s)

  • Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
  • Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
  • Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
  • Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2018

id

Urban : 38550
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Description

Implantés dans la partie sud de l’hôpital Brugmann (voir lettres H et I sur le plan du site), bâtiments conçus en style éclectique teinté d’Art nouveau par l’architecte Victor Horta à partir de 1907 et construits à partir de 1911.

Les deux bâtiments sont identiques en miroir. D’un seul niveau sur demi-sous-sol, ces bâtiments aux multiples décrochements et pans coupés s’articulent sur un plan en L et T combinés. Un corps d’entrée s’avance au milieu du front nord-ouest. La longue barre du T, chevauchée par une cage d’escalier centrale, est flanquée de deux pavillonsLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. carrés engagés, tandis que le corps arrière, en retour (à gauche ou à droite), présente un court étranglement devant un pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. rectangulaire. Le demi-sous-sol est largement dégagé aux deux angles antérieurs par le creusement d’une cour à escaliers. Le toit du corps d’entrée est en bâtièreToit à deux versants. aplatie, traversée par la verrière longitudinale d’un couloir (aujourd’hui modifiée); les autres sont des terrasses à parapetUn parapet en maçonnerie est un muret servant de garde-corps..
En 1964, une partie du pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. gauche du bâtiment de la médecine infantile a été supprimée au profit d’une aile conçue par l’architecte Robert Puttemans pour le Centre de Traumatologie et de Réadaptation (CTR), fondé en 1948. Après 1971, le bâtiment de la chirurgie a été doté d’une annexe en L en façade arrière. Le CTR a encore été agrandi dans les années 1970 et entre 2004 et 2012.

Distribution intérieure originelle

Médecine infantile (I)

Le corps d’entrée groupe un vestibule et deux salles, l’une de consultation, l’autre d’attente, tous de plan octogonal. Suivent notamment, distribués par le couloir sous verrière, les bureaux du chef de service et de l’infirmière en chef. Le couloir mène au corps des chambres. Celui-ci est longé par un dégagement en façade avant, coupé par la cage d’escalier menant au demi-sous-sol et au toit, et agrémenté d’une grande terrasse arrière. Ledit dégagement mène, à gauche, à une porte à emmarchement.
Les parois de séparation des chambres et du dégagement sont toutes vitrées, pour assurer un contrôle permanent des malades. Le pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. de gauche est essentiellement réservé à une salle de jeu-réfectoire, celui de droite à un bureau d’infirmière et à l’office. Le pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. en retour abrite une biberonnerie («laiterie») de chaque côté d’une pièce de stérilisation.
Le demi-sous-sol, qui présente le même plan que le rez-de-chaussée et communique par un escalier avec les deux cours, héberge principalement des laboratoires et les «collections» du service.

Chirurgie infantile (H)

Inversé, le bâtiment est tout semblable à celui du service de médecine. Le pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. rectangulaire en retour est, ici, occupé par deux salles d’opération. Le demi-sous-sol groupe, en plus des laboratoires et des «collections», une salle d’orthopédie et une autre de massage.

Élévations

Les deux pavillonsLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. sont bâtis principalement en briques blanches, conjuguées avec des briques rouge-orangé pour les effets décoratifs. La pierre bleue est réservée notamment aux soubassementsPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., aux divisions des fenêtres et à leur appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. ainsi qu’aux bases et couvertures du parapetUn parapet en maçonnerie est un muret servant de garde-corps. des terrasses. La gorge des corniches de bois est en simili-pierreEnduit dont la couleur et la texture imitent la pierre de manière très convaincante, avec généralement des joints factices remplis de mortier gris. blanche.
Les murs sur cour du demi-sous-sol sont, à la manière d’un soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., tout en pierre bleue. Un linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. délardé surmonte leurs baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement.. Les autres soubassements superposent quelques assisesRang d’éléments de même hauteur posés de niveau dans une maçonnerie. L’assise désigne également la plate-forme d’un balcon ou d'une logette, portée d’ordinaire par des consoles et sur laquelle repose le garde-corps. de pierre, un registreAlignement horizontal de baies sur un pignon. de briques rouge-orangé strié de briques blanches, une chaîne de pierre et, au-dessus de deux lits de briques blanches, une ligne de briques rouge-orangé. Ces soubassementsPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. ne sont percés que de petites fenêtres de cave.
Le rouge-orangé est encore utilisé pour piqueter les angles du bâtiment, les piédroits des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. et les allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre.. Ces dernières sont marquées d’une croix rouge-orangé tandis qu’une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. sous les corniches étire un damier des deux couleurs.
La majorité des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. du rez-de-chaussée, parfois triples, sont couvertes d’un arc surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. et divisées par une croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. ou une traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. de pierre à délardement. Les larges fenêtres de la biberonnerie et des salles d’opération présentent, elles, un indispensable linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée..
La porte d’entrée principale est protégée par une marquiseAuvent métallique vitré. métallique à quatre aisseliers ancrés dans huit blocs de pierre, dont les sommiersLes sommiers sont les deux premiers claveaux d’un arc, portant directement sur les piédroits. de l’arc. Au-dessus, les murs accusent une surélévation à ressautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. correspondant au volume du vestibule. Elle est traversée en façade par la prolongation en chaîne de pierre bleue des gorges de la corniche et frappée d’une tablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. gravée identifiant le service médical. La rampe des escaliers extérieurs est métallique, à barreaux verticaux.
Aujourd’hui renouvelés suivant l’esprit originel, les châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. des fenêtres à division de pierre avaient un jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. inférieur à guillotineUne fenêtre à guillotine est une fenêtre dont l’ouvrant coulisse dans une rainure verticale, évoquant ainsi une guillotine.. Un, deux ou trois petits-bois verticaux coupaient la plupart des carreaux; les grand ouvrants en présentaient deux, ménageant un grand carreau en leur centre, les étroits aucun. Les très larges fenêtres avaient des ouvrants verticaux, avec ou sans imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie..

Intérieur

Les bâtiments ont été complètement remaniés à l’intérieur. Seul subsiste, dans celui de la médecine, un escalier revêtu de granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit. gris avec liseré de marbre en damier blanc et noir aux repos et palier, avec rampe semblable à celles des escaliers extérieurs. Dans ce bâtiment a été mise en œuvre une reconstitution partielle des parois vitrées des chambres des malades.

Sources

Archives
Archives du CPAS de la Ville de Bruxelles/Travaux établissements hospitaliers, Hôpital Brugmann.
AVB/TP 84318 (1964), 88168 (1970), 85995 (1971), 84341 (1972), 86170 (1975).

Ouvrages
HEUSQUIN, CH., L’Hôpital Brugmann de l’Assistance Publique de Bruxelles, Commission d’Assistance Publique de Bruxelles, Bruxelles, 1930.
HORTA, V., Hôpital Brugmann à Jette-Saint-Pierre, Administration des Hospices et Secours de la Ville de Bruxelles, 1909.