Typologie(s)
sculpture et monument commémoratif
hôpital/clinique
hôpital/clinique
Intervenant(s)
Julien DILLENS – sculpteur – 1923
Gustave DILLENS – sculpteur – 1923
Jules LAGAE – sculpteur – 1923
Victor HORTA – architecte – 1923
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Inventaire(s)
- Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Inventaire des traces coloniales (DPC-DCE 2024-2025)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Extension Nord (Apeb - 2016-2018)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Laeken (Archistory - 2016-2019)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem), l’authenticité (idem + qualité d’exécution) et l’intégrité (état de conservation, éléments d’origine). Un bien possède également un intérêt artistique s’il intègre des œuvres d’art (sculptures, reliefs conçus pour le bien, etc.) ou des éléments décoratifs originaux ou particulièrement qualitatifs (vitraux signés, sgraffites, claire-voie, etc.).
- Esthétique Historiquement, cet intérêt était utilisé pour désigner des espaces verts de valeur et des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur. Mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. Une prise en compte d’autres intérêts s’impose : l’intérêt artistique, l’intérêt paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain et/ou naturel, les panoramas) et l’intérêt urbanistique (ensembles urbains spontanés ou organisés). Les critères de sélection suivants lui sont généralement associés : la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle.
- Historique Le bien présente un intérêt historique : - s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune ; - s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.) ; - s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold) ; - s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte) ; - s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès) ; - s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies) ; - s’il est représentatif de l’œuvre d’un architecte important dans l’histoire de l’architecture à l’échelle internationale, nationale, régionale ou locale (cela concerne à la fois des architectes connus comme V. Horta, V. Bourgeois, M. Polak mais aussi des architectes secondaires, liés localement à une commune, notamment Fernand Lefever à Koekelberg ou Emile Hoebeke à Berchem-Sainte-Agathe).
- Social Cet intérêt est difficile à distinguer de l’intérêt folklorique et généralement insuffisante pour justifier une sélection à elle seule. Il peut s’agir d’un : - lieu de mémoire d’une communauté ou d’un groupe social (par exemple, la chapelle de pèlerinage située place de l’Église à Berchem-Sainte-Agathe, le Vieux Tilleul de Boondael à Ixelles) ; - lieu relevant d’une symbolique populaire (par exemple, le café «?La Fleur en Papier Doré?» situé rue des Alexiens) ; - lieu de regroupement ou de structuration d’un quartier (par exemple, les immeubles du Fer à Cheval dans la cité du Floréal) ; - bien faisant partie ou comprenant des équipements collectifs (écoles, crèches, salles communales/paroissiales, salles de sport, stades, etc.) ; - bien ou ensemble (de logements sociaux ou non) conçu de manière à stimuler les interactions sociales, l’entraide et la cohésion de quartier (par exemple les quartiers résidentiels construits après la Seconde Guerre mondiale à Ganshoren ou les quartiers spécifiquement destinés aux aînés) ; - bien faisant partie d’un complexe industriel ayant engendré une activité importante au sein de la commune où il se situe ou pour la Région.
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont historiquement joué un rôle prépondérant dans l’aménagement de l’espace bâti et urbain. Ils définissent généralement d’autres formes d’urbanisme (plan) de manière à créer une interaction entre l’espace bâti et l’espace non bâti (ou ouvert). Cet aménagement inclut également la cohérence entre les différentes échelles. Un bien immobilier a un intérêt urbanistique lorsqu’il y joue un rôle, par exemple : - les immeubles d'angle, - les places cohérentes et les enfilades d’immeubles (suite de façades formant un ensemble homogène de même style, même époque et/ou même gabarit), - les cités-jardins, - les tours (immeubles de grande hauteur) et la qualité de leur relation avec leur environnement immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, - les vestiges de concepts urbanistiques et la façon dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme, par exemple, les palais urbains éclectiques et/ou les hôtels particuliers du quartier Léopold qui sont encore préservés.
Recherches et rédaction
2018
id
Urban : 38546
Description
Planté lors de l’inauguration de l’hôpital Brugmann en 1923 au centre du parterre en hémicycle qui précède l’entrée principale (voir lettre A sur le plan du site), monument en marbre blanc dû au ciseau de Julien Dillens et terminé par Gustave Dillens et Jules Lagae. Son socleMassif surélevant un support ou une statue. est dessiné par l’architecte Victor Horta.
Le monument rend hommage au mécène et fondateur à titre posthume de l’institution hospitalière, le diplomate et banquier Georges Brugmann (Verviers, 1829 – Bruxelles, 1900).
G. Brugmann s’est enrichi en investissant dans les chemins de fer belges ainsi que dans les tramways bruxellois. Il a été un des premiers fervents soutiens financiers de l’entreprise coloniale de Léopold II: souscripteur de l’Association Internationale Africaine et acteur du Comité d’Étude du Haut-Congo, il a également fondé et présidé de nombreuses sociétés commerciales actives au Congo, notamment dans le commerce de l’ivoire et du caoutchouc. La plus connue est la Société anonyme belge pour le commerce du Haut-Congo (SAB), dont la cruauté des agents à l’égard des populations congolaises a inspiré le célèbre romanLe style néo-roman (à partir de 1850 environ) est une tendance architecturale mettant à l’honneur les formes inspirées du moyen-âge roman. Heart of Darkness (1899) de Joseph Conrad. En 1893, un bateau à vapeur de la SAB sera dénommé le Brugmann.
Georges Brugmann a par ailleurs été consul de Grande-Bretagne, de Suède et de Norvège et membre du Consistoire de l'Église protestante de Bruxelles. Il a favorisé le développement urbanistique du quartier de la place G.Brugmann, des avenues Winston Churchill, Brugmann et Messidor, ainsi que la construction des quartiers Ma Campagne et du Globe sur la chaussée d'Alsemberg.
L’homme apparaît en buste sur un haut piédestal, entouré par les allégories de la Souffrance et de la Reconnaissance. Une large dalle de pierre bleue, rectangulaire et talutée, sert de socleMassif surélevant un support ou une statue. à l’ensemble.
Le monument rend hommage au mécène et fondateur à titre posthume de l’institution hospitalière, le diplomate et banquier Georges Brugmann (Verviers, 1829 – Bruxelles, 1900).
G. Brugmann s’est enrichi en investissant dans les chemins de fer belges ainsi que dans les tramways bruxellois. Il a été un des premiers fervents soutiens financiers de l’entreprise coloniale de Léopold II: souscripteur de l’Association Internationale Africaine et acteur du Comité d’Étude du Haut-Congo, il a également fondé et présidé de nombreuses sociétés commerciales actives au Congo, notamment dans le commerce de l’ivoire et du caoutchouc. La plus connue est la Société anonyme belge pour le commerce du Haut-Congo (SAB), dont la cruauté des agents à l’égard des populations congolaises a inspiré le célèbre romanLe style néo-roman (à partir de 1850 environ) est une tendance architecturale mettant à l’honneur les formes inspirées du moyen-âge roman. Heart of Darkness (1899) de Joseph Conrad. En 1893, un bateau à vapeur de la SAB sera dénommé le Brugmann.
Georges Brugmann a par ailleurs été consul de Grande-Bretagne, de Suède et de Norvège et membre du Consistoire de l'Église protestante de Bruxelles. Il a favorisé le développement urbanistique du quartier de la place G.Brugmann, des avenues Winston Churchill, Brugmann et Messidor, ainsi que la construction des quartiers Ma Campagne et du Globe sur la chaussée d'Alsemberg.
L’homme apparaît en buste sur un haut piédestal, entouré par les allégories de la Souffrance et de la Reconnaissance. Une large dalle de pierre bleue, rectangulaire et talutée, sert de socleMassif surélevant un support ou une statue. à l’ensemble.
Sources
Ouvrages
Hôpital Brugmann. Compte-Rendu de la Cérémonie d’Inauguration, Administration des Hospices et Secours, Bruxelles, 1924.
BUELENS, F., Congo 1885-1960. Een
financieel-economische geschiedenis, Berchem, EPO, 2007, passim.
Sites internet
Monument à Georges Brugmann
Arbres remarquables à proximité