Anciennes Crèche et Goutte de lait royales d’Anderlecht, actuelle crèche Le Bocage
Rue du Transvaal 28-30
Typologie(s)
crèche
Intervenant(s)
Louis Ernest S'JONGHERS – architecte – 1909
BUREAU D’ÉTUDES EN ARCHITECTURES URBAINES – bureau d'architectes – 2016-2018
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Néo-baroque
Éclectisme
Inventaire(s)
- Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Anderlecht-Cureghem (Archistory - 2017-2019)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2016, 2019
id
Urban : 37240
Description
Crèche de style éclectique d’inspiration baroque, conçue par
l’architecte communal Ernest
S’Jonghers en 1909.
Historique
La crèche fut fondée à Anderlecht en 1868 et la Goutte de lait, une organisation distribuant du lait aux mères ne pouvant allaiter, en 1904. Elles s’implantèrent toutes les deux dans le nouveau complexe de la rue du Transvaal, inauguré le 23.12.1912. Destinée aux classes laborieuses, l’institution dispensait les services suivants: consultations prénatales, de nourrissons et pour mères-nourrices, cantines maternelles, layettes, goutte de lait, pouponnière, crèche, internat, infirmerie, surveillance des enfants mis en garde ou en nourrices et cours pratiques de puériculture. L’ensemble a été complètement rénové de 2016 à 2018 (Bureau d’Études en Architectures Urbaines).
Description
Implantation
Le complexe présente un plan formant un coude vers l’est et accompagné d’un jardin au nord. Il se compose initialement de cinq corps principaux. À front de rue, un bâtiment peu profond de deux niveaux sous brisis et terrasson. À l’arrière de celui-ci s’accole un corps perpendiculaire de trois niveaux sous toiture en bâtière, prolongé par un volume initialement sous toit plat à lanterneau. Moins large, ils sont bordés de passages, celui de droite à couverture en appentisToit à un seul versant., celui de gauche carrossable, menant à un petit local également sous lanterneau. À l’angle du coude, décalé vers la gauche, corps rectangulaire de deux niveaux, le premier de soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., sous toit en bâtièreToit à deux versants. parallèle à la rue. La seconde partie du coude est composée de deux corps de même hauteur, également sous toit en bâtièreToit à deux versants., le premier aujourd’hui privé de sa bâtièreToit à deux versants. au profit d’un toit plat en partie ouest, le second décalé vers le nord au profit d’une cour basse et d’une cour couverte avec sanitaires, espaces désormais bâtis. Perpendiculaire au dernier corps, longue aile basse, érigée vers 1945-1950, à usage de buanderie.
Façades
À rue, élévation symétrique de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Façade en briques orangées, rehaussée de pierre bleue. Fenêtres à linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. sous arc(s) de décharge et traverse au rez-de-chaussée, croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. à l’étage; traversesÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. à larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche.. Appuis continus profilés. AllègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. à bouche d’aération à plaque métallique. Dans l’axe, large travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., coiffée d’un pignon en clochePignon dont la forme évoque le profil d'une cloche.. Trois jours1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. de cave en meurtrière aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. et grillés. Trois fenêtres au rez-de-chaussée, deux à l’étage. PignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à aileronsÉlément décoratif ordinairement enroulé en S et terminé en volutes, qui s’inscrit dans un angle et forme un adoucissement. à voluteOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. et couronnement de pierre chantournéUn élément est dit chantourné lorsque sa forme alterne courbe et contre-courbe., à coquille, ancrePièce métallique apparente ou noyée dans l’enduit de façade, fixée à l’extrémité d’un tirant en fer pour solidariser les murs et les planchers. Il existe des ancres purement décoratives, non reliées à des tirants. et corniche cintrée. Il est percé d’une fenêtre à allègePartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. ornée d’un cartoucheDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. en bas-relief, à coquilleOrnement symétrique figurant une coquille Saint-Jacques ou un coquillage s’en rapprochant., portant l’inscription «CRECHE – KRIBBE». AncresPièce métallique apparente ou noyée dans l’enduit de façade, fixée à l’extrémité d’un tirant en fer pour solidariser les murs et les planchers. Il existe des ancres purement décoratives, non reliées à des tirants. ouvragées. Latéralement, portes cochères à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintre, encadrement en gorge harpé et chasse-roues coniques. Elles sont surmontées d’un cartoucheDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. à coquilleOrnement symétrique figurant une coquille Saint-Jacques ou un coquillage s’en rapprochant. portant respectivement les millésimes «1868» et «1912». Brisis percé de deux lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. de menuiserie à corniche cintrée. Corniche sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. de briques à ressautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général.. Portes conservées, à vantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. à clous et jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. grillé, sous jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. d’imposte à petits-fers et verre imprimé, divisé par trois montants à colonnette. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à petits-fers à l’origine, remplacés. Hampe porte-drapeau dans l’axe de l’étage supprimée.
Corps perpendiculaire à façades enduites. À l’arrière, vers le jardin, façades également (ré-)enduites, percées de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. jadis sous linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée. continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées., de faible hauteur au soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., élancées au niveau supérieur. Corps d’angle anciennement longé par une galerie à assiseRang d’éléments de même hauteur posés de niveau dans une maçonnerie. L’assise désigne également la plate-forme d’un balcon ou d'une logette, portée d’ordinaire par des consoles et sur laquelle repose le garde-corps. à poutrelles métalliques et garde-corps en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage., initialement à aisseliersEn menuiserie, pièce de bois disposée de biais, portant le débordant d’un toit ou d’un auvent. En charpenterie, lien disposé en oblique, soulageant une pièce horizontale et portant sur une pièce verticale. Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise.. Les deux corps arrière percés chacun de trois fenêtres et anciennement marqués par un angle coupé. Ancienne buanderie à fenêtres en rectangle couché sous linteau métallique continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées..
Intérieur
Le bâtiment à rue abritait à l’origine la conciergerie au rez-de-chaussée et deux locaux à l’étage, dont une salle de réunion pour le personnel aux travées centrale et de droite. Par la suite, la pièce du rez-de-chaussée devint un local de consultation. Le corps perpendiculaire abritait une salle de jeux au rez-de-chaussée et l’habitation de la direction à l’étage, reliées par une cage d’escalier à l’arrière, et le corps sous toit plat un vestiaire. Les pièces du rez-de-chaussée devinrent ensuite respectivement salle de déshabillage et local de consultation avec biberonnerie attenante. À son extrémité, le passage de droite donnait initialement accès à deux dégagements: celui de gauche, prolongé côté jardin par une rampe coudée (supprimée), mène au corps d’angle, à usage de salle de jeux puis de pouponnière; celui de droite longe le bureau de la directrice puis deux classes, qui deviendront local de crèche et dortoir. Au niveau de soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., ces deux corps abritaient respectivement cuisine et réfectoire.
Historique
La crèche fut fondée à Anderlecht en 1868 et la Goutte de lait, une organisation distribuant du lait aux mères ne pouvant allaiter, en 1904. Elles s’implantèrent toutes les deux dans le nouveau complexe de la rue du Transvaal, inauguré le 23.12.1912. Destinée aux classes laborieuses, l’institution dispensait les services suivants: consultations prénatales, de nourrissons et pour mères-nourrices, cantines maternelles, layettes, goutte de lait, pouponnière, crèche, internat, infirmerie, surveillance des enfants mis en garde ou en nourrices et cours pratiques de puériculture. L’ensemble a été complètement rénové de 2016 à 2018 (Bureau d’Études en Architectures Urbaines).
Description
Implantation
Le complexe présente un plan formant un coude vers l’est et accompagné d’un jardin au nord. Il se compose initialement de cinq corps principaux. À front de rue, un bâtiment peu profond de deux niveaux sous brisis et terrasson. À l’arrière de celui-ci s’accole un corps perpendiculaire de trois niveaux sous toiture en bâtière, prolongé par un volume initialement sous toit plat à lanterneau. Moins large, ils sont bordés de passages, celui de droite à couverture en appentisToit à un seul versant., celui de gauche carrossable, menant à un petit local également sous lanterneau. À l’angle du coude, décalé vers la gauche, corps rectangulaire de deux niveaux, le premier de soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., sous toit en bâtièreToit à deux versants. parallèle à la rue. La seconde partie du coude est composée de deux corps de même hauteur, également sous toit en bâtièreToit à deux versants., le premier aujourd’hui privé de sa bâtièreToit à deux versants. au profit d’un toit plat en partie ouest, le second décalé vers le nord au profit d’une cour basse et d’une cour couverte avec sanitaires, espaces désormais bâtis. Perpendiculaire au dernier corps, longue aile basse, érigée vers 1945-1950, à usage de buanderie.
Façades
À rue, élévation symétrique de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Façade en briques orangées, rehaussée de pierre bleue. Fenêtres à linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. sous arc(s) de décharge et traverse au rez-de-chaussée, croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. à l’étage; traversesÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. à larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche.. Appuis continus profilés. AllègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. à bouche d’aération à plaque métallique. Dans l’axe, large travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., coiffée d’un pignon en clochePignon dont la forme évoque le profil d'une cloche.. Trois jours1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. de cave en meurtrière aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. et grillés. Trois fenêtres au rez-de-chaussée, deux à l’étage. PignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à aileronsÉlément décoratif ordinairement enroulé en S et terminé en volutes, qui s’inscrit dans un angle et forme un adoucissement. à voluteOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. et couronnement de pierre chantournéUn élément est dit chantourné lorsque sa forme alterne courbe et contre-courbe., à coquille, ancrePièce métallique apparente ou noyée dans l’enduit de façade, fixée à l’extrémité d’un tirant en fer pour solidariser les murs et les planchers. Il existe des ancres purement décoratives, non reliées à des tirants. et corniche cintrée. Il est percé d’une fenêtre à allègePartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. ornée d’un cartoucheDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. en bas-relief, à coquilleOrnement symétrique figurant une coquille Saint-Jacques ou un coquillage s’en rapprochant., portant l’inscription «CRECHE – KRIBBE». AncresPièce métallique apparente ou noyée dans l’enduit de façade, fixée à l’extrémité d’un tirant en fer pour solidariser les murs et les planchers. Il existe des ancres purement décoratives, non reliées à des tirants. ouvragées. Latéralement, portes cochères à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintre, encadrement en gorge harpé et chasse-roues coniques. Elles sont surmontées d’un cartoucheDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. à coquilleOrnement symétrique figurant une coquille Saint-Jacques ou un coquillage s’en rapprochant. portant respectivement les millésimes «1868» et «1912». Brisis percé de deux lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. de menuiserie à corniche cintrée. Corniche sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. de briques à ressautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général.. Portes conservées, à vantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. à clous et jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. grillé, sous jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. d’imposte à petits-fers et verre imprimé, divisé par trois montants à colonnette. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à petits-fers à l’origine, remplacés. Hampe porte-drapeau dans l’axe de l’étage supprimée.
Corps perpendiculaire à façades enduites. À l’arrière, vers le jardin, façades également (ré-)enduites, percées de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. jadis sous linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée. continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées., de faible hauteur au soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., élancées au niveau supérieur. Corps d’angle anciennement longé par une galerie à assiseRang d’éléments de même hauteur posés de niveau dans une maçonnerie. L’assise désigne également la plate-forme d’un balcon ou d'une logette, portée d’ordinaire par des consoles et sur laquelle repose le garde-corps. à poutrelles métalliques et garde-corps en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage., initialement à aisseliersEn menuiserie, pièce de bois disposée de biais, portant le débordant d’un toit ou d’un auvent. En charpenterie, lien disposé en oblique, soulageant une pièce horizontale et portant sur une pièce verticale. Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise.. Les deux corps arrière percés chacun de trois fenêtres et anciennement marqués par un angle coupé. Ancienne buanderie à fenêtres en rectangle couché sous linteau métallique continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées..
Intérieur
Le bâtiment à rue abritait à l’origine la conciergerie au rez-de-chaussée et deux locaux à l’étage, dont une salle de réunion pour le personnel aux travées centrale et de droite. Par la suite, la pièce du rez-de-chaussée devint un local de consultation. Le corps perpendiculaire abritait une salle de jeux au rez-de-chaussée et l’habitation de la direction à l’étage, reliées par une cage d’escalier à l’arrière, et le corps sous toit plat un vestiaire. Les pièces du rez-de-chaussée devinrent ensuite respectivement salle de déshabillage et local de consultation avec biberonnerie attenante. À son extrémité, le passage de droite donnait initialement accès à deux dégagements: celui de gauche, prolongé côté jardin par une rampe coudée (supprimée), mène au corps d’angle, à usage de salle de jeux puis de pouponnière; celui de droite longe le bureau de la directrice puis deux classes, qui deviendront local de crèche et dortoir. Au niveau de soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., ces deux corps abritaient respectivement cuisine et réfectoire.
Sources
Archives
ACA/Propriétés
communales.
Archives de la Maison d’Erasme.