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La rue Jules Franqui est une rue courte et assez étroite qui
relie la chaussée de Forest et la rue du Canada.
Son tracé est approuvé lors du conseil communal du 11.07.1907. Sur ces terrains
se trouvent déjà divers jardins et bâtiments arrière donnant sur la chaussée de
Forest. Lorsque la rue voit le jour, les propriétaires sont contraints de démolir
leurs bâtiments et céder le terrain à la Société
Civile Immobilière de Forest, qui s’est engagée à préparer les deux
nouvelles rues en vue de leur construction.
La rue – à l’origine rue Franqui – fait référence à Pierre Joseph Jules Franqui
(Bruxelles, 1833 – Evere, 1881), un avocat qui reçoit dès 1870 la concession
pour l’aménagement de l’avenue Brugmann, mais transfère le permis un an plus
tard à Georges Brugmann. Afin d’éviter toute confusion avec son contemporain,
Emile Francqui (Bruxelles 1863 – Bruxelles 1935), célèbre militaire et
diplomate, la rue est rebaptisée rue Jules Franqui au conseil communal du
11.02.1919.
Le côté impair de la rue et le début du côté pair sont bâtis entre 1908 et 1913
avec des immeubles de rapport de style éclectique pour la classe ouvrière.
Citons ainsi l’enfilade d’habitations très homogènes à maçonnerie de briques
polychromes des nos11 à 21
construite pour un même propriétaire Rouleau en 1908. Ce même investisseur fait
également construire une série de bâtiments similaires aux nos26
à 36 de la rue du Canada. Le no 5-7-9,
construit en 1913 par l’architecte Kobeck, abrite des logements sociaux, sur
une surface plus restreinte. Les dernières habitations côté impair disposent
d’une surface commerciale au rez-de-chaussée: le no29-31 par l’architecte Arthur Nelissen
en 1908 et en 1909 le no33-35-37
par l’architecte Camille Damman.
Les bâtiments côté pair à partir du no26 datent de 1924-1934
et sont – comme c’est le cas de l’autre côté de la rue – majoritairement
composés d’immeubles de rapport de style éclectique. Presque toutes les
habitations de ce côté de la rue disposent d’un bâtiment arrière où était jadis
exercée une activité industrielle ou artisanale. Le no26 présente une façade avant
industrielle construite en 1925 par l’architecte Emile Drake et sert à
l’origine d’atelier de menuiserie Remy
Jordens pour la fabrication de meubles. Le bâtiment attenant au no30-32 est intégré au même permis de
construire et sert d’atelier et d’habitation au propriétaire.
Sources
Archives
ACF/TP dossier 105 (fonds non classé).
ACF/TP dossier 16.
ACF/Urb. 5-7-9: 6204 (1913),
9792 (1928), 25506 (2014)?; 11 à
21: 4474 (1908), 20239 (?), 16550 (1954), 16894 (1956), 18028
(1961)?; 26, 30-32: 8674
(1925), 22971 (2003), 25121 (2012)?; 29-31:
4778 (1908), 8390 (1924), 20179 (1977), 26021 (2016)?; 33-35-37: 4738 (1909), 19977 ?; 39-41: 4870 (1909)?; 44-46:
11146 (1931).
Publications et études
VAN LIL, A., Wegwijs te Vorst, Bruxelles,
1981, p.40-41.
VERNIERS,
L., Histoire de Forest-lez-Bruxelles, A. De Boeck, Bruxelles, 1949.
CULOT, M. [dir.], Forest. Inventaire visuel de l'architecture
industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980-1982, fiche36.