Inventaire(s)
- Inventaire des traces coloniales (DPC-DCE 2024-2025)
Recherches et rédaction
1993-1995
Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaire
La rue Général Fivé relie la chaussée de Wavre à
l'avenue Hansen-Soulie. Le tronçon longeant les maisons de la
cité-jardin du Foyer etterbeekois porte ce nom dès 1923. Le
prolongement vers la chaussée de Wavre a été réalisé dans les années 1930
(démolition de plusieurs maisons, dont celles appartenant au carré Busscher à
la jonction avec la chaussée de Wavre). Les deux tronçons entre la rue Baron
Dhanis et l'avenue Hansen-Soulie furent ouverts à la circulation en 1951.
La rue doit son nom au général Gaspard Fivé (Bruxelles, 1849 – 1909). Militaire au Congo, il participe entre 1891 et 1893 à la guerre opposant les troupes belges aux Arabos-Swahilis (Bantous musulmans), qui avaient précédé les Européens dans l’occupation du territoire et asservi les populations locales. En 1898, Léopold II fait de nouveau appel à Fivé dans le cadre d’une mission de reconnaissance des ressources industrielles et commerciales de plusieurs provinces du Congo. Durant l’entre-deux-guerres, le désir de promouvoir le projet colonial était particulièrement intense. La toponymie coloniale s’inscrit parmi les actions de propagande en faveur de la colonisation du Congo.
La rue comprend des immeubles de commerce et de rapport des années 1930 et des immeubles des années 1950, ceux-ci concentrés principalement dans les deux dern. tronçons. Les constructions de l'entre-deux-guerres ont été érigées en style Art Déco ou moderniste : les nos 7 (1934), 9 (1935, arch. Jacques DE COSTER) et 28 (1935, arch. C. P. MESKENS) présentent un double corps de trois travées sur quatre niveaux ; ils se caractérisent par des colonnes de bow-windows de part et d'autre de la cage d'escalier.
Les nos 23, 25 (1937), 30 (1935) et 32 (1936), tous construits par l'arch. C. P. MESKENS, ont une façade similaire en briques beiges, de quatre niveaux et deux travées, dont la principale est prise dans un bow-window continu, et la travée d'entrée pourvue de balcons. On doit encore au même architecte les nos 4 (1933), 11 et 13 (1936), tandis que l'arch. Jean FINNÉ y érige les nos 6, 8 (1932), 12 (1935), 21 (1935), 26 (1936).
À noter encore, entre les nos 16-18 et 20-22, l'entrée des jardins de Fontenay-sous-Bois (voir r. des Champs). Pour terminer, signalons au no 36a, un bâtiment éclairé par des baies surbaissées, construit en retrait de la voirie vers 1900 : occupé act. par la « Lutgardisschool », il constituait l'un des bâtiments de l'orphelinat Saint-Joseph (voir r. des Champs). Le dern. tronçon côté impair est occupé par les bâtiments de l'athénée royal Jean Absil (voir av. Hansen-Soulie, no 27), érigés en 1960 d'après des plans de l'arch. Henri JACOBS.
La rue doit son nom au général Gaspard Fivé (Bruxelles, 1849 – 1909). Militaire au Congo, il participe entre 1891 et 1893 à la guerre opposant les troupes belges aux Arabos-Swahilis (Bantous musulmans), qui avaient précédé les Européens dans l’occupation du territoire et asservi les populations locales. En 1898, Léopold II fait de nouveau appel à Fivé dans le cadre d’une mission de reconnaissance des ressources industrielles et commerciales de plusieurs provinces du Congo. Durant l’entre-deux-guerres, le désir de promouvoir le projet colonial était particulièrement intense. La toponymie coloniale s’inscrit parmi les actions de propagande en faveur de la colonisation du Congo.
La rue comprend des immeubles de commerce et de rapport des années 1930 et des immeubles des années 1950, ceux-ci concentrés principalement dans les deux dern. tronçons. Les constructions de l'entre-deux-guerres ont été érigées en style Art Déco ou moderniste : les nos 7 (1934), 9 (1935, arch. Jacques DE COSTER) et 28 (1935, arch. C. P. MESKENS) présentent un double corps de trois travées sur quatre niveaux ; ils se caractérisent par des colonnes de bow-windows de part et d'autre de la cage d'escalier.
Les nos 23, 25 (1937), 30 (1935) et 32 (1936), tous construits par l'arch. C. P. MESKENS, ont une façade similaire en briques beiges, de quatre niveaux et deux travées, dont la principale est prise dans un bow-window continu, et la travée d'entrée pourvue de balcons. On doit encore au même architecte les nos 4 (1933), 11 et 13 (1936), tandis que l'arch. Jean FINNÉ y érige les nos 6, 8 (1932), 12 (1935), 21 (1935), 26 (1936).
À noter encore, entre les nos 16-18 et 20-22, l'entrée des jardins de Fontenay-sous-Bois (voir r. des Champs). Pour terminer, signalons au no 36a, un bâtiment éclairé par des baies surbaissées, construit en retrait de la voirie vers 1900 : occupé act. par la « Lutgardisschool », il constituait l'un des bâtiments de l'orphelinat Saint-Joseph (voir r. des Champs). Le dern. tronçon côté impair est occupé par les bâtiments de l'athénée royal Jean Absil (voir av. Hansen-Soulie, no 27), érigés en 1960 d'après des plans de l'arch. Henri JACOBS.
Sources
Archives
AR 23.02.1923;
ACEtt/TP 1673, 1894 (1932), 2192 (1933), 5998 (1934), 7955, 8389, 9142, 9159, 9160 (1935), 2521, 2918, 3539, 4683 (1936), 1430, 3671 (1937), 1088 (1960)
RPV 1928, p. 358, 1932, p. 337 ;
RC 1951, p. 131.
Ouvrages
MEIRE, R. J., Histoire d'Etterbeek, Musin, Bruxelles, 1981, pp. 102, 141, 169.
GODDEERIS, I., LAURO, A., VANTHEMSCHE, G., (éd.), Le Congo colonial. Une histoire en questions, Waterloo, Renaissance du Livre, 2020.
VANTHEMSCHE, G., La Belgique et le Congo. L’impact de la colonie sur la métropole 1885-1980, Bruxelles, Le Cri, 2010 (Nouvelle histoire de Belgique, 4).
Périodiques
« Brique matériau de printemps » in Bâtir, 53, 1937, p. 1166.
Sites internet
Biographie Coloniale Belge, 1948
AR 23.02.1923;
ACEtt/TP 1673, 1894 (1932), 2192 (1933), 5998 (1934), 7955, 8389, 9142, 9159, 9160 (1935), 2521, 2918, 3539, 4683 (1936), 1430, 3671 (1937), 1088 (1960)
RPV 1928, p. 358, 1932, p. 337 ;
RC 1951, p. 131.
Ouvrages
MEIRE, R. J., Histoire d'Etterbeek, Musin, Bruxelles, 1981, pp. 102, 141, 169.
GODDEERIS, I., LAURO, A., VANTHEMSCHE, G., (éd.), Le Congo colonial. Une histoire en questions, Waterloo, Renaissance du Livre, 2020.
VANTHEMSCHE, G., La Belgique et le Congo. L’impact de la colonie sur la métropole 1885-1980, Bruxelles, Le Cri, 2010 (Nouvelle histoire de Belgique, 4).
Périodiques
« Brique matériau de printemps » in Bâtir, 53, 1937, p. 1166.
Sites internet
Biographie Coloniale Belge, 1948