Recherches et rédaction

1989-1994

 

Rue disparue.

Reliant la rue d’Anderlecht à la rue de la Senne, cette ancienne impasse bordée à l’origine de deux rangées de sept maisons d’ouvriers est accessible par un passage couvert cintré traversant l’immeuble situé aux nos 187-189, rue d’Anderlecht. La ruelle porte le nom d’un certain Héris, promoteur de cet ensemble d’habitations construit dans le jardin de l’immeuble susmentionné au début du XIXe siècle (avant 1835); elle est connue alors comme «impasse Héris» ou «porte d’Héris» et populairement comme «Walloeizegang» ou «-poort»; elle porte depuis 1851 sa dénomination actuelle. En 1846, quatre maisons ont été démolies du côté sud pour permettre le prolongement de l’impasse vers la rue de la Senne où elle est accessible par un escalier de six marches la reliant au nouveau tracé surhaussé de la rue.

La ruelle étroite et symétrique comprend une succession de maisons à corps simple de deux niveaux et demi et deux travées sous bâtière; six façades sur le côté nord sont encore intactes, deux seulement sur le côté sud, rythmées en alternance par des travées aveugles et des travées de baies rectangulaires. Entrée de la rue marquée à gauche et à droite par une maison plus vaste, de trois niveaux et trois travées sous bâtière indépendante de tuiles, présentant une façade modeste en briques chaulées sur plinthe goudronnée. Baies rectangulaires à linteau de bois sous arc de décharge, appuis en pierre bleue, baies aveugles sans appui, contrevents conservés jusqu’il y a peu au rez-de-chaussée Exemple rare de ce type d’habitations ouvrières à Bruxelles, malheureusement laissées à l’abandon.

Côté Sud occupé notamment par l’immeuble portant les nos 118-120 de la rue de la Senne. Au-dessus de l’entrée du passage, pierre bleue portant l’inscription «D.O.M...», fragment probable d’une pierre tombale. Borne polygonale en pierre bleue défendant l’accès en haut de l’escalier à l’ouest.