Typologie(s)

hôtel particulier

Intervenant(s)

Louis SAUVAGEarchitecte1916

G. J. MAUGUEarchitecte1926

Statut juridique

Classé depuis le 26 avril 1989

Styles

Beaux-Arts
Néo-Louis XV, néo-rococo
Néo-Louis XVI

Inventaire(s)

  • Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
  • Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
  • Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Saint-Josse-ten-Noode (DMS-DML - 1994-1997)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

1993-1995

id

Urban : 10913
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Description

Hôtel de maître construit pour la famille Vaxelaire en 1916, sur l'emplacement d'une maison patricienne du second qu. du XIXe s. due à l'arch. A. TRAPPENIERS, dotée en 1897 à la demande de l'avocat S. Wiener d'une vaste salle de fête sous lanterneau.

Bâtiment d'origine de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de style Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte., attribué à l'arch. L. SAUVAGE ; agrandi de deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. à g. en 1926, d'après les plans de l'arch. parisien G. J. MAUGUE qui, à cette époque, construit pour la famille Vaxelaire les magasins du Bon Marché bd du Jardin Botanique.

Façade et toiture classées par AR du 26.04.1989.

Réhabilitation de l'immeuble pour usage de bureaux en 1989, par le bureau d'arch. BUAS SUTER ET SUTER, pour la banque d'affaires Duménil Leblé qui fait procéder à la restauration des pièces anc. du r.d.ch. et du bel étage, ainsi que de la façade avant, et fait construire vers la r. de l'Alliance, creusant les soubassementsPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., un immeuble de bureaux de sept niveaux dont les pièces s'organisent, aux trois niveaux supérieurs, autour d'une verrière et d'une cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier..

Vers l'av. de l'Astronomie, l'immeuble est devancé d'un jardinet clos par une grille en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. ouvragé. Elévation alignant sept travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., six pour le r.d.ch. surélevé, sur deux niveaux et sous toiture faussement mansardée à brisis d'ardoises, coupée jadis par un étage en retrait éclairé par des œils-de-bœuf. Act., retraits successifs de la mansarde faisant jonction avec l'immeuble moderne.
Façade en pierre blanche, sur important soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. percé pour le service de portes et baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rect. grillées. Mise en évidence de la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d'accès en léger ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., présentant une rotonde d'entrée à laquelle on accède par un escalier tournant à deux volées, à rampe en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage., couronnée d'un balcon d'honneur.
Porte à deux vantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. surmontée d'une fenêtre en dessus de porteUne fenêtre est dite en dessus de porte lorsqu’elle surmonte une porte sans être directement en contact avec elle : la porte est séparée de la fenêtre par un petit pan de mur ou par un entablement ; porte et fenêtre possèdent chacune un encadrement propre. à décor d'inspiration Louis XVILe style néo-Louis XVI se développe à partir de 1910 environ. Il reprend des éléments typiques du néoclassicisme contemporain du règne de Louis XVI : noeud de ruban, médaillons ovales, lauriers, faisceau de licteurs, etc., encadrée de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. jumelés à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. composite, supportant un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne.. Au r.d.ch., baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. inscrites entre pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., à encadrement surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. frappé d'une clefClaveau central d’un arc ou d’une plate-bande. Il s’agit d’un élément architectonique. Le terme s'utilise également pour des éléments purement décoratifs qui évoquent une clef à rôle structurel., allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. en creux et barres d'appuiPetit garde-corps de faible hauteur et non saillant, compris dans l’embrasure d’une fenêtre. ; à g. traitement plus riche de la porte-fenêtre éclairant la salle de réception, inscrite entre des piliersSupport vertical de plan carré. en gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  et devancée d'un balconnet. Au 2e niveau, portes-fenêtres à encadrement surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. et à crossettesRessauts décoratifs situés aux angles d’un élément tel qu’un encadrement., agrémentées de garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. ; terrasse couvrant la rotonde d'entrée. Corniche en pierre blanche à denticules, lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. ajourant le brisis, à encadrement surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. et couronnement en pierre blanche ; la lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. correspondant à la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d'accès était à l'origine à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches..

Façade postérieure vers la r. de l'Alliance de type post-moderne.

A l'intérieur
: marbre et pierre blanche pour l'entrée, le hall et l'escalier d'honneur. Salons au r.d.ch., et 2e niveau s'organisant autour de la cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. couverte d'une verrière. Parois du mur de cage animées par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. engagés d'ordre ionique, et par de fausses fenêtres à miroirs. Rampe en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. ouvragée. Au 2e niveau, escalier décentré menant vers l'étage supérieur.

Avenue de l'Astronomie 9, hôtel Vaxelaire, intérieur (photo 1993-1995).

Remarquable qualité des ferronneriesÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux., des lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. XIXe et fin XVIIIe, certains vraisemblablement de provenance française ; des parquets, des cheminées de marbre, des miroirs.

Avenue de l'Astronomie 9, hôtel Vaxelaire, intérieur (photo 1993-1995).

Lambris rococo de la salle de réception intégrant armoires et portes dissimulées. Au-dessus des portes : tableaux peints à décor floral ou illustrant des scènes des Métamorphoses d'Ovide : e.a. Mercure confiant le jeune Bacchus aux nymphes de Nysa, Vertumne et Pomone. Putti en grisailleDécor monochrome en camaïeu de gris. dans la salle à manger. Chambres conservant des éléments de mobilier.

Classement 26.04.1989.

Sources

Archives
ACSJ/Urb./TP 74 (1855), 5355 (1897), 5744 (1899), 10676 (1928), 17414 (1989).

Presse
F. ROBERT, «L'Hôtel Vaxelaire», Le Soir, 28.12.1989.
VDP, «L'Hôtel Vaxelaire en rénovation», La Lanterne, 9/10.06.1990, p. 2.