Typologie(s)

villa à trois façades
jardin

Intervenant(s)

Jean-Baptiste DEWINarchitecte1922

Statut juridique

Classé depuis le 07 juillet 2016, 02 mai 2024

Styles

Art Déco

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2014-2016

id

Urban : 36817
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Description

Remarquable villa trois façades de style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs., conçue à la demande de l’ingénieur et industriel Jean Danckaert, signée et millésimée «J.[ean-]B.[aptiste] Dewin architecte [19]22».

Propriété composée d’une villa trois façades et d’un garage séparés par un jardin délimité côté rue par un mur de clôture.

Villa. Élévation d’un seul niveau, couverte d’une haute toiture mansardéeUne toiture est dite mansardée lorsqu'elle présente deux pentes différentes sur le même versant. Le brisis est le pan inférieur de la toiture mansardée. Le pan supérieur se nomme le terrasson. de deux niveaux, dont le brisisUne toiture est dite mansardée lorsqu'elle présente deux pentes différentes sur le même versant. Le brisis est le pan inférieur de la toiture mansardée. Le pan supérieur se nomme le terrasson. inférieur s’inscrit alternativement dans le plan de la façade (lucarnes en briques) ou dans celui de la toiture (lucarnes en bois). Façades sur soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en pierre bleue, le reste en briques orange et animé, dans la partie basse, d’éléments et d’épais bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. en pierre blanche. Fenêtres à épais encadrement en pierre à linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. délardéDélarder consiste à enlever l’angle d’une pièce en un chanfrein irrégulier., orné de modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche., celles du rez-de-chaussée à traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. et, pour certaines, à grille en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. à motif d’abeille. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d’imposte garnies de bandes verticales de vitraux colorés (motifs d’oiseaux, de cerises et de feuilles de cerisier).

Côté rue, façade de deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.: la première, percée de la porte d’entrée sous auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine., se prolonge en toiture par une lucarne passanteUne lucarne est dite passante lorsqu'elle est située dans le plan de la façade et interrompt la corniche ou l’entablement terminal du bâtiment. en briques, sous pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. cintré.

Façade latérale alignant trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., reliées à la façade arrière par une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. en pan coupéPan de mur situé de biais sur l’angle d’un bâtiment.. Première travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. animée par un bow-windowDe l’anglais bow (arc dans le sens d’arqué, courbé) et window (fenêtre). Le bow-window apparaît avec l’Art nouveau. Il s’agit d’un élément en surplomb qui s’intègre par son plan cintré à la façade. Il se différencie de la logette, d’ordinaire de plan rectangulaire et qui paraît appliquée sur la façade. Le bow-window peut occuper plusieurs niveaux. dont les pans latéraux en briques se prolongent au niveau supérieur pour former les jouesLe terme joues désigne les petits côtés d’un balcon, entièrement en pierre ou en maçonnerie. d’une terrasse à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... métallique; celle-ci devance une lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres..

Rue Meyerbeer 29-33, Hôtel Danckaert, [i]L’Émulation[/i], 1925, pl. 14.

Sur l’angle, la terrasse d’origine (socle en briques et pierre bleue) a été ultérieurement couverte d’une toiture soutenue par des colonnesUne colonne est un support vertical formé d’un fût de plan circulaire ou polygonal et souvent d’un chapiteau et d’une base. Une colonnette désigne une petite colonne. en pierre galbées à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. dorique; elle a été partiellement transformée en vérandaJardin d’hiver ou véranda. Largement vitré, adossé à la façade arrière d’un bâtiment, le jardin d’hiver constitue une pièce d’agrément où l’on profite l’hiver des rayons du soleil dans une atmosphère de plantes vertes. Contrairement à la serre dont il dérive, le jardin d’hiver est une pièce de vie. (ajout de fenêtres). Terrasse accessible depuis le jardin par un escalier en pierre bleue. Étage percé de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. s’inscrivant tantôt dans la maçonnerie en briques de l’élévation, tantôt dans le registreAlignement horizontal de baies sur un pignon. inférieur du brisisUne toiture est dite mansardée lorsqu'elle présente deux pentes différentes sur le même versant. Le brisis est le pan inférieur de la toiture mansardée. Le pan supérieur se nomme le terrasson. de la toiture (lucarnes en bois).
Second registreAlignement horizontal de baies sur un pignon. de la mansardeUne toiture est dite mansardée lorsqu'elle présente deux pentes différentes sur le même versant. Le brisis est le pan inférieur de la toiture mansardée. Le pan supérieur se nomme le terrasson. percé de deux lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. en bois.

En façade arrière, angle de la toiture couvert, à hauteur du registreAlignement horizontal de baies sur un pignon. inférieur, de briques et ouvert de hautes baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. éclairant la chambre principale. Second registreAlignement horizontal de baies sur un pignon. de la mansardeUne toiture est dite mansardée lorsqu'elle présente deux pentes différentes sur le même versant. Le brisis est le pan inférieur de la toiture mansardée. Le pan supérieur se nomme le terrasson. percé de deux lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. en bois. À hauteur de la dernière travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., au rez-de-chaussée, petit bâtiment de facture semblable à celui du garage (un niveau sous toiture mansardée), abritant la cuisine et la buanderie. Sa façade, côté jardin, est notamment marquée par un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. cintré percé d’une baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rectangulaire.

Intérieur. Porte d’entrée donnant accès à un petit hall s’ouvrant sur le grand hall principal (lanterneau), entouré par une cage d’escalier en chêne, se terminant par une galerieUne galerie est un espace couvert dévolu au passage, d'ordinaire rythmé de supports. Un portique désigne plus particulièrement une galerie ouverte sur l’extérieur par un rang d’arcades ou de colonnes. Le portique se situe au rez-de-chaussée d’un bâtiment. Il peut également être indépendant. haute suspendue formant le palierPalier ou repos d'escalier. Plate-forme qui sépare deux volées d'escalier. de l’étage. À droite du hall s’ouvre un salon, en enfilade avec une salle à manger (côté rue). Pièces conservant un décor d’origine très remarquable, formé de boiseries, quincailleriesEnsemble des éléments métalliques fixés à une menuiserie : gonds, serrures, etc., serrurerie, cheminées, vitraux, revêtements de sols, cache-radiateurs, interrupteurs, portes panneautéesLe terme panneau désigne un élément de menuiserie rectangulaire ou carré, enserré dans la structure d’une porte ou d’un lambris. ornées de vitraux, éviers (décors par les ateliers De Coene de Courtrai).

À l’étage, une chambre côté rue et trois pièces en enfilade côté jardin (chambre, boudoir et salle de billard). Escalier de service menant aux comblesEspace intérieur de la toiture. s’ouvrant aussi sur le palierPalier ou repos d'escalier. Plate-forme qui sépare deux volées d'escalier..

La simplicité et l’élégance des décors, la mise en valeur du bois et du marbre travaillé en grandes surfaces selon des lignes épurées, rappellent fortement le revival du style Biedermeier que J.-B. Dewin a découvert en 1921 à New York, où il est alors en vogue.

Garage. Bâtiment à trois façades d’un niveau, sous haute toiture mansardéeUne toiture est dite mansardée lorsqu'elle présente deux pentes différentes sur le même versant. Le brisis est le pan inférieur de la toiture mansardée. Le pan supérieur se nomme le terrasson.. Façades en briques, éléments de pierre bleue et de pierre blanche. Façade côté rue percée de la porte de garage, la façade latérale de quatre petites fenêtres jumeléesDes éléments sont dits jumeaux, jumelés ou géminés lorsqu’ils sont répétés de manière identique. Ces éléments peuvent être plus nombreux que deux.. BrisisUne toiture est dite mansardée lorsqu'elle présente deux pentes différentes sur le même versant. Le brisis est le pan inférieur de la toiture mansardée. Le pan supérieur se nomme le terrasson. percé d’une lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. côté rue.

Mur de clôture en briques et éléments de pierre bleue, dont les épais pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. cruciformes enserrent des grilles en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. (motif d’abeille) et le portailPorche. Hall d’entrée en avant-corps d’un bâtiment ou espace couvert devançant une porte en renfoncement. Portail. Porte monumentale à embrasure profonde. d’entrée métallique.

Jardin. Parc s’étendant à l’origine sur plus de 30 ares, divisé en deux en 1951 lorsque Jean Danckaert fait ériger pour son fils la maison située au n°35 (architecte Charles Dewys).
Jardin actuel de composition simple et soignée, typiques de l’art des jardins du début du XXe siècle. La plupart des plantations sont d’origine. À droite de l’entrée, roseraie au tracé classique, promenade délimitant une zone de pelouse de forme circulaire, ponctuée de massifs arbustifs persistants (laurier-cerise, laurier-rose, if d’Irlande, if, buis...). Lisière du jardin bordée d’arbres à haute tige (érables, tilleuls, peupliers et hêtre pourpre), probablement d’origine. Dans le fond du jardin, le cerisier a inspiré le décor des vitraux de la villa.

Classement 02.07.2015


Sources

Archives
ACF/Urb. 7076 (1920), 7498 (1922): n°35: 15765 (1951).

Ouvrages
JAMAR, M.,Jean-Baptiste Dewin, architecte de la période Art nouveau – Art Déco, Mémoire de licence, La Cambre, 1995.
Les ateliers d’Art De Coene de Courtrai, 80 ans d’artisanat et d’industrie, mobiliers, intérieurs, architecture, le livre Timperman, Bruxelles, 2006.

Périodiques
Bruxelles Patrimoine, 10, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, 2014, p. 85.
L’Émulation, 1925, pl. 13 et 14.