Typologie(s)
Intervenant(s)
Georges VANDEVOORDE – sculpteur – 1954-1957
Henri-Aimé JACOBS – architecte – 1954-1957
Henri-Aimé JACOBS – architecte – 1938-1942
Constantin DELPLACE – architecte – 1881-1882
François DEPLAEN – architecte – 1903
Louis HOEBEKE – architecte – 1970
Styles
Inventaire(s)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Koekelberg (DPC-DCE - 2020-2023)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique
- Esthétique
- Historique
- Social
- Urbanistique
Recherches et rédaction
id
Description
Bâtiment administratif de style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs., architecte
Henri-Aimé Jacobs, 1938-1942 (ailes centrale et gauche) et 1954-1957 (aile
droite). Il est issu de la modernisation et de l’agrandissement du premier
bâtiment de l’architecte Constantin Delplace datant de 1881-1882 (bâtiment
central) et du deuxième de l’architecte François Deplaen en 1903 (aile gauche).
L’extension à l’arrière du bâtiment est due à l’architecte Louis Hoebeke, 1970.
Historique
Avant 1880, Koekelberg ne possède pas de maison communale. Depuis l’autonomie
communale en 1841, les responsables se réunissent dans la maison de
bourgmestre, dans la chapelle Sainte-Anne, à l’étage de l’auberge «À
l’Empereur» ou encore dans une maison louée à cet effet rue Herkoliers.
En 1880, alors que Victor Besme dresse les plans du nouveau quartier dévolu à la
maison communale, c’est l’architecte Constantin Delplace qui élabore les plans du
bâtiment administratif. L’édifice est construit en 1881 et inauguré le
02.07.1882. Il s’agit d’un bâtiment de style éclectique, d’inspiration
néo-Renaissance, de plan rectangulaire sur haut soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., de deux niveaux
sous toiture mansardée. Les façades sont parées de briques et rehaussées de
nombreux éléments en pierre bleue. L’entrée est devancée d’un porche accessible
par un perronEmmarchement extérieur devançant la porte d’entrée d’un bâtiment. monumental. Une horloge sous frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. et l’inscription
«Koekelberg 1881» surmontent le tout. Ce bâtiment s’avère
rapidement insuffisant. Il est alors agrandi en 1903 par l’architecte François
Deplaen qui lui adjoint une aile gauche, vers la rue A. Dillie. Cette aile
double la surface de la maison communale et est réalisée dans un style
identique au premier bâtiment. En 1923, on inaugure le mémorial de la Grande
Guerre, bronze dû au sculpteur Pierre De Soete, apposé sur le socleMassif surélevant un support ou une statue. du perron
de la maison communale. Dans les années 1930, l’administration de Koekelberg
décide de moderniser et à nouveau agrandir l’édifice. Après plusieurs projets
trop onéreux, on décide de s’en tenir à une modernisation du bâtiment existant
dans un premier temps. C’est l’architecte Henri-Aimé Jacobs (fils de l’architecte
Henri Jacobs) qui s’y attèle dès 1938 alors qu’il travaille à l’époque à la
construction de l’Athénée Royal de Koekelberg. Les travaux s’achèvent en 1942.
On prévoit alors la construction de l’aile droite. En raison de l’occupation,
ces travaux seront différés. Ce n’est finalement en 1954 que H.-A. Jacobs
élabore les plans définitifs de la nouvelle aile qui est achevée en 1957. Un
dernier agrandissement est réalisé en 1970, à l’arrière, par l’architecte Louis
Hoebeke.
Description de l’édifice actuel
Bâtiment de plan en T. ÉlévationDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. de deux niveaux parée de briques Dauchot
jaunes rehaussée d’éléments en pierre bleue et de bas-reliefs en pierre blanche.
Toit en pente légère caché par un haut parapetUn parapet en maçonnerie est un muret servant de garde-corps. en attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement., orné d’une horloge
flanquée de reliefs. Façade du bâtiment principal de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., celles des
ailes latérales de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Les façades latérales de chaque bâtiment
comptent cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. chacune. Entrée monumentale dans-œuvre devancée d’un
perron. Les bas-reliefs des allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. sont dus au sculpteur Georges Vandevoorde
et représentent des métiers et des épisodes de la vie quotidienne. Menuiserie
partiellement conservée.
Intérieur. L’aspect actuel de
l’intérieur du bâtiment est dû à l’architecte Henri-Aimé Jacobs. Il dessine
l’escalier d’honneur en marbre de Rance, les ferronneriesÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. et les vitraux de la
verrière au fond du hall d’entrée. Cette dernière montre une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. florale de
style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs. de part et d’autre des blasons de la commune et de la province
de Brabant, ainsi que du blason surmonté de la couronne royale. Les vitraux
sont réalisés par le maître-verrier Égide Timmermans.
Sources
Archives
ACK/Urb. Bâtiments publics, dossier Maison communale.
Ouvrages
STEPMAN, C., VERNIERS, L., Koekelberg dans le cadre de la région nord-ouest de Bruxelles, De Boeck, Bruxelles, 1966.
SUTTER, D., Koekelberg. Au fil du temps… Au cœur des rues…, Drukker, Paris, 2012.
TONDEUR, F., Koekelberg, CFC-Éditions, Bruxelles, 2000.