Typologie(s)
entrepôt/dépôt
théâtre
théâtre
Intervenant(s)
Jean BAES – architecte – 1883-1887
Styles
Néo-Renaissance flamande
Inventaire(s)
- Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
- Inventaire du patrimoine industriel (La Fonderie - 1993-1994)
- Inventaire du patrimoine d'ingénierie (2011)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Scientifique Cette valeur est généralement utilisée pour évaluer les zones naturelles ou semi-naturelles et selon leurs qualités botaniques. Dans le cadre d’un bien, il peut s’agir de la présence d’un élément (de construction) (matériau particulier, matériau expérimental, procédé ou élément constructif) ou du témoignage d’un espace spatiostructurel (urbanistique) dont la préservation doit être envisagée à des fins de recherche scientifique.
- Technique Un bien possède un intérêt technique en cas d’utilisation précoce d’un matériau ou d’une technique particulière (ingénierie), ou s’il présente un intérêt constructif ou technologique particulier, une prouesse technique ou une innovation technologique. Il peut également être considéré comme ayant une valeur archéologique industrielle s’il témoigne de méthodes de construction anciennes. Bien entendu, l’intérêt technique est à mettre en relation avec l’intérêt scientifique.
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2016
id
Urban : 32674
Description
Édifice de style
néo-Renaissance flamande, construit en 1883-1887 sur les plans de l’architecte
J. Baes.
Dès le milieu du XIXe siècle s’exprime la volonté d’établir une compagnie théâtrale flamande permanente à Bruxelles, sous le nom de «Toneei der Volksbeschaving» (1852-1858) ou «Vlaemsch Kunstverbond» au théâtre du Parc, «Vlaemsch Schouwburg» (1860-1866), puis «Nationale Schouwburg» (1866-1868) à l’ancien théâtre du Cirque. En 1875, la «Naamlooze Maatschappij ter Exploitatie eens Nederlandschen Schouwburgs, te Brussel» investit ce dernier, rebaptisé «théâtre de l’Alhambra». Mais le désir d’un théâtre flamand propre mène à la réaffectation de l’ancien Entrepôt ou Arsenal, un projet négocié depuis 1860. En 1883, les autorités de la Ville chargent l’architecte Baes de concevoir le nouveau théâtre, tout en conservant la façade de l’Entrepôt bordant le bassin du même nom. Les plans définitifs sont approuvés en 1884, les travaux commencent la même année, l’inauguration a lieu en 1887. Le «Vlaamse Schouwburg» (voir l’inscription en façade) reçoit le titre de «Royal» des mains de Léopold II en 1894. Détruit par un incendie en 1955, l’intérieur est reconstruit sur les plans des architectes A.-J. Doncker et R.F. Michiels et réouvert en 1958.
Exemple des plus intéressants de l’architecture néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes). à Bruxelles et œuvre majeure de J. Baes; modèle d’architecture théâtrale fonctionnelle, notamment par l’emploi de techniques et de matériaux modernes, tel l’acier, utilisé pour l’installation d’un système d’évacuation et de prévention d’incendie très élaboré. Adaptation à la fonction théâtrale du langage formel issu de la néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes)..
Complexe monumental sur plan rectangulaire, orienté est-ouest Initialement constitué d’un avant-corps, comprenant hall d’accueil, cage d’escalier et foyer, d’une partie centrale abritant l’amphithéâtre et d’un arrière-corps comprenant la scène, l’entrepôt des décors, les locaux administratifs et de direction, les loges des artistes et le poste des pompiers.
Alternance de bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. de pierre blanche et de pierre bleue de la façade principale imités par l’enduit peint dans les façades latérales. Toitures mansardées couvertes d’ardoises sur l’avant-corps et sur la salle; bâtière au-dessus de la scène, jadis couverte de verrières et séparée des toitures voisines par une passerelle de briques, à l’usage des pompiers.
Façade principale en forte saillie, reliée aux façades latérales par des pignons à gradins disposés en angle rentrant, sommés d’un pinacleAmortissement élancé de plan carré ou polygonal.. Au rez-de-chaussée, six portes cintrées sous auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. en fer et verre. À l’étage souligné de balcons sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. jumelées, trois grandes baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. cintrées éclairant le foyer, ornées de vitraux, cernées par une archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche. à clé qui repose sur des impostesUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie.. À ce niveau, consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. cannelées portant des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine. jumelés, séparés par des rosaces. Dans le bas des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. du foyer, trois portes de secours sous entablement sommé des bustes de trois littérateurs célèbres — Willem Ogier, Joost Van den Vondel et Pieter Langendijk — sculptées dans le marbre par A. Hambresin et J. De Keyser. Niveau supérieur traité en une loggiaPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries. rythmée par des piliersSupport vertical de plan carré. en gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte. , sous une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de rosaces, suivant le modèle de l’hôtel de ville d’Anvers. Partie centrale exhaussée d’un attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. surmonté d’une niche en portique décorée aux armes de la ville de Bruxelles; dans le bas, panneau inscrit « VLAAMSE SCHOUWBURG». PignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. latéraux à gradins couverts de tablettes saillantes, éclairés par des oculiJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. et ornés d’une statue allégorique. Façades latérales très fonctionnelles, dominées sur toute leur largeur par quatre balcons métalliques de profondeur dégressive, sur consoles et à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... ajouré; balcons correspondant jadis aux rangs de la salle et jouant à la fois un rôle capital en cas d’évacuation, chaque rang étant relié au rez-de-chaussée par un escalier propre et aux balcons extérieurs par dix portes de secours sur chaque côté; de plus, balcons reliés entre eux par des échelles de secours et pouvant accueillir la totalité des spectateurs.
Façade arrière (façade principale de l’ancien Entrepôt) reliée au théâtre par un arrière-corps en retrait et une toiture en appentisToit à un seul versant. couverte d’ardoises.
Intérieur détruit en grande partie lors de l’incendie de 1955, sauf la cage d’escalier et le foyer de style néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes).; salle, scène et hall d’entrée renouvelés. À l’origine, salle en amphithéâtre d’environ 1200 places réparties entre le parterre garni de stalles, les loges et quatre balcons «à la française». Décoration abondante : peintures de H. Baes, rideau de scène métallique et coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. à lanterneau. Lors de la reconstruction, capacité d’accueil réduite à 669 places sur deux niveaux. Escalier monumental à double volée, arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. cintrées à balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade. et plafond ouvragé. Foyer attenant, sous couverture d’acier apparente ornée de sgraffitesTechnique de décoration murale consistant à recouvrir d’une mince couche d’enduit clair une première couche de ton sombre. Un dessin est ensuite créé en grattant partiellement l’enduit clair, alors qu’il est encore frais, pour mettre à jour l’enduit foncé sous-jacent. Les traits des dessins apparaissent ainsi en creux et en foncé. En outre, la couche d’enduit clair peut être mise en couleur. rehaussés de peintures. Lambris en bois, buffets carrelés, lustres monumentaux en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. de P. Desmedt.
Ancien Entrepôt. Premier entrepôt construit à Bruxelles à la demande du gouvernement autrichien en 1780-1781, sur les plans de l’architecte rue Nivoy, à remplacement de l’ancien Marché aux bestiaux, situé entre la rue de Laeken et le bassin au Foin. Mis hors service en 1846, transformé en arsenal.
Construction de type basilical à deux niveaux sous bâtièreToit à deux versants.. Façades latérales rythmées par des lésènesLes lésènes sont des jambes saillantes en répétition sur un mur, réunies par un arc ou par une frise d’arceaux. Ce couronnement d’arc ou d’arceaux distingue la lésène du pilastre. et façade arrière dépourvue d’ornementation.
Façade principale conservée, de style néoclassique tardif, en pierre blanche avec de rares éléments de pierre bleue. Corps central débordant vers l’avant et le haut, comptant trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. marquées par des lésènesLes lésènes sont des jambes saillantes en répétition sur un mur, réunies par un arc ou par une frise d’arceaux. Ce couronnement d’arc ou d’arceaux distingue la lésène du pilastre. en rectangle ; entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. classique interrompu par un panneau de pierre inscrit «MAGASINS DE L’ARTILLERIE / ET DU GENIE»; fronton triangulaire à modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche. incorporé dans un attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. sommé de vases aux extrémités et dont le tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. est orné du blason de la Belgique flanqué de trophées d’armes (après 1846). Dans l’axe, au rez-de-chaussée, porte cintrée à refends, impostes et clé en pointe de diamantBossage comptant plusieurs facettes, comme la pointe d’un diamant.; à l’étage, une baie serlienne avec colonnes à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. ionique et cintre mouluré frappé d’une clé cannelée à voluteOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc.. À gauche et à droite, une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. découpée en un panneau rectangulaire, animée par une arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. à clé en pointe de diamantBossage comptant plusieurs facettes, comme la pointe d’un diamant. et impostesUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. et par une fenêtre cintrée — à l’origine une niche — de même facture que la baie serlienne, soulignée par une allègePartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. ajourée. À gauche et à droite du ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. latérale plus basse animée par la même arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. murale du rez-de-chaussée, et par un panneau aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. à crossettesRessauts décoratifs situés aux angles d’un élément tel qu’un encadrement. et sous larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche.; corniche à hauteur d’impostes des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de la partie centrale et couronnement par balustrade.
Dès le milieu du XIXe siècle s’exprime la volonté d’établir une compagnie théâtrale flamande permanente à Bruxelles, sous le nom de «Toneei der Volksbeschaving» (1852-1858) ou «Vlaemsch Kunstverbond» au théâtre du Parc, «Vlaemsch Schouwburg» (1860-1866), puis «Nationale Schouwburg» (1866-1868) à l’ancien théâtre du Cirque. En 1875, la «Naamlooze Maatschappij ter Exploitatie eens Nederlandschen Schouwburgs, te Brussel» investit ce dernier, rebaptisé «théâtre de l’Alhambra». Mais le désir d’un théâtre flamand propre mène à la réaffectation de l’ancien Entrepôt ou Arsenal, un projet négocié depuis 1860. En 1883, les autorités de la Ville chargent l’architecte Baes de concevoir le nouveau théâtre, tout en conservant la façade de l’Entrepôt bordant le bassin du même nom. Les plans définitifs sont approuvés en 1884, les travaux commencent la même année, l’inauguration a lieu en 1887. Le «Vlaamse Schouwburg» (voir l’inscription en façade) reçoit le titre de «Royal» des mains de Léopold II en 1894. Détruit par un incendie en 1955, l’intérieur est reconstruit sur les plans des architectes A.-J. Doncker et R.F. Michiels et réouvert en 1958.
Exemple des plus intéressants de l’architecture néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes). à Bruxelles et œuvre majeure de J. Baes; modèle d’architecture théâtrale fonctionnelle, notamment par l’emploi de techniques et de matériaux modernes, tel l’acier, utilisé pour l’installation d’un système d’évacuation et de prévention d’incendie très élaboré. Adaptation à la fonction théâtrale du langage formel issu de la néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes)..
Complexe monumental sur plan rectangulaire, orienté est-ouest Initialement constitué d’un avant-corps, comprenant hall d’accueil, cage d’escalier et foyer, d’une partie centrale abritant l’amphithéâtre et d’un arrière-corps comprenant la scène, l’entrepôt des décors, les locaux administratifs et de direction, les loges des artistes et le poste des pompiers.
Alternance de bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. de pierre blanche et de pierre bleue de la façade principale imités par l’enduit peint dans les façades latérales. Toitures mansardées couvertes d’ardoises sur l’avant-corps et sur la salle; bâtière au-dessus de la scène, jadis couverte de verrières et séparée des toitures voisines par une passerelle de briques, à l’usage des pompiers.
Façade principale en forte saillie, reliée aux façades latérales par des pignons à gradins disposés en angle rentrant, sommés d’un pinacleAmortissement élancé de plan carré ou polygonal.. Au rez-de-chaussée, six portes cintrées sous auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. en fer et verre. À l’étage souligné de balcons sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. jumelées, trois grandes baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. cintrées éclairant le foyer, ornées de vitraux, cernées par une archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche. à clé qui repose sur des impostesUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie.. À ce niveau, consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. cannelées portant des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine. jumelés, séparés par des rosaces. Dans le bas des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. du foyer, trois portes de secours sous entablement sommé des bustes de trois littérateurs célèbres — Willem Ogier, Joost Van den Vondel et Pieter Langendijk — sculptées dans le marbre par A. Hambresin et J. De Keyser. Niveau supérieur traité en une loggiaPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries. rythmée par des piliersSupport vertical de plan carré. en gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte. , sous une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de rosaces, suivant le modèle de l’hôtel de ville d’Anvers. Partie centrale exhaussée d’un attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. surmonté d’une niche en portique décorée aux armes de la ville de Bruxelles; dans le bas, panneau inscrit « VLAAMSE SCHOUWBURG». PignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. latéraux à gradins couverts de tablettes saillantes, éclairés par des oculiJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. et ornés d’une statue allégorique. Façades latérales très fonctionnelles, dominées sur toute leur largeur par quatre balcons métalliques de profondeur dégressive, sur consoles et à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... ajouré; balcons correspondant jadis aux rangs de la salle et jouant à la fois un rôle capital en cas d’évacuation, chaque rang étant relié au rez-de-chaussée par un escalier propre et aux balcons extérieurs par dix portes de secours sur chaque côté; de plus, balcons reliés entre eux par des échelles de secours et pouvant accueillir la totalité des spectateurs.
Façade arrière (façade principale de l’ancien Entrepôt) reliée au théâtre par un arrière-corps en retrait et une toiture en appentisToit à un seul versant. couverte d’ardoises.
Intérieur détruit en grande partie lors de l’incendie de 1955, sauf la cage d’escalier et le foyer de style néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes).; salle, scène et hall d’entrée renouvelés. À l’origine, salle en amphithéâtre d’environ 1200 places réparties entre le parterre garni de stalles, les loges et quatre balcons «à la française». Décoration abondante : peintures de H. Baes, rideau de scène métallique et coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. à lanterneau. Lors de la reconstruction, capacité d’accueil réduite à 669 places sur deux niveaux. Escalier monumental à double volée, arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. cintrées à balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade. et plafond ouvragé. Foyer attenant, sous couverture d’acier apparente ornée de sgraffitesTechnique de décoration murale consistant à recouvrir d’une mince couche d’enduit clair une première couche de ton sombre. Un dessin est ensuite créé en grattant partiellement l’enduit clair, alors qu’il est encore frais, pour mettre à jour l’enduit foncé sous-jacent. Les traits des dessins apparaissent ainsi en creux et en foncé. En outre, la couche d’enduit clair peut être mise en couleur. rehaussés de peintures. Lambris en bois, buffets carrelés, lustres monumentaux en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. de P. Desmedt.
Ancien Entrepôt. Premier entrepôt construit à Bruxelles à la demande du gouvernement autrichien en 1780-1781, sur les plans de l’architecte rue Nivoy, à remplacement de l’ancien Marché aux bestiaux, situé entre la rue de Laeken et le bassin au Foin. Mis hors service en 1846, transformé en arsenal.
Construction de type basilical à deux niveaux sous bâtièreToit à deux versants.. Façades latérales rythmées par des lésènesLes lésènes sont des jambes saillantes en répétition sur un mur, réunies par un arc ou par une frise d’arceaux. Ce couronnement d’arc ou d’arceaux distingue la lésène du pilastre. et façade arrière dépourvue d’ornementation.
Façade principale conservée, de style néoclassique tardif, en pierre blanche avec de rares éléments de pierre bleue. Corps central débordant vers l’avant et le haut, comptant trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. marquées par des lésènesLes lésènes sont des jambes saillantes en répétition sur un mur, réunies par un arc ou par une frise d’arceaux. Ce couronnement d’arc ou d’arceaux distingue la lésène du pilastre. en rectangle ; entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. classique interrompu par un panneau de pierre inscrit «MAGASINS DE L’ARTILLERIE / ET DU GENIE»; fronton triangulaire à modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche. incorporé dans un attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement. aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. sommé de vases aux extrémités et dont le tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. est orné du blason de la Belgique flanqué de trophées d’armes (après 1846). Dans l’axe, au rez-de-chaussée, porte cintrée à refends, impostes et clé en pointe de diamantBossage comptant plusieurs facettes, comme la pointe d’un diamant.; à l’étage, une baie serlienne avec colonnes à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. ionique et cintre mouluré frappé d’une clé cannelée à voluteOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc.. À gauche et à droite, une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. découpée en un panneau rectangulaire, animée par une arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. à clé en pointe de diamantBossage comptant plusieurs facettes, comme la pointe d’un diamant. et impostesUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. et par une fenêtre cintrée — à l’origine une niche — de même facture que la baie serlienne, soulignée par une allègePartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. ajourée. À gauche et à droite du ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. latérale plus basse animée par la même arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. murale du rez-de-chaussée, et par un panneau aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. à crossettesRessauts décoratifs situés aux angles d’un élément tel qu’un encadrement. et sous larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche.; corniche à hauteur d’impostes des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de la partie centrale et couronnement par balustrade.
Sources
Archives
AVB/TP 29890-29897 (1883-1887), 77677 (1955-1958); A.A. 1884, rep. 1542; 1886, rep. 1821-1823; 1839; 1844; 1855; 1856; 1887, rep. 1928-1929; 1932; 1960; 1977-1978; 1989; P.P. 2263-2307; N.P.P. 19, 90 et L1.
AGR, Cartes et plans manuscrits, 497.
Ouvrages
E. GROSJEAN-GUBIN, Le théâtre flamand à Bruxelles, 1860-1880, dans Cahiers Bruxellois, 1965, X, 1, pp. 38-83.
Le Théâtre Flamand à Bruxelles par Jean Baes, Bruxelles, s.d.
H. MEERT, Open Boek, Honderd Jaar Koninklijke Vlaamse Schouwburg, Brussel, 1977.
Y. PEETERS, Karei Buis en de Vlaamse Schouwburg te Brussel, dans Vlaamse Toeristische Bibliotheek, 1977, n° 222.
E. GROSJEAN-GUBIN, Le théâtre flamand à Bruxelles, 1860-1880, dans Cahiers Bruxellois, 1965, X, 1, pp. 38-83.
Le Théâtre Flamand à Bruxelles par Jean Baes, Bruxelles, s.d.
H. MEERT, Open Boek, Honderd Jaar Koninklijke Vlaamse Schouwburg, Brussel, 1977.
Y. PEETERS, Karei Buis en de Vlaamse Schouwburg te Brussel, dans Vlaamse Toeristische Bibliotheek, 1977, n° 222.