Typologie(s)

hôtel particulier
loge maçonnique

Intervenant(s)

Paul BONDUELLEarchitecte1909

INCONNU - ONBEKEND1832

Statut juridique

Classé depuis le 08 août 1988

Styles

Néoclassicisme

Inventaire(s)

  • Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
  • Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 32657
voir plus

Description

Large maison de maître à corps simple, de style néoclassique, construite en 1832 à l’emplacement d’une maison de maître de deux niveaux remontant au XVIIIe siècle.

Quatre niveaux sur cave hauteSous-sol à demi enterré, surélevant le rez-de-chaussée. et cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., bâtièreToit à deux versants. parallèle de tuiles. Façade actuellement cimentée, sur soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. de pierre blanche ajouré d’ouvertures grillagées pour les caves. Rythmée horizontalement par les cordons qui soulignent les registresAlignement horizontal de baies sur un pignon. de hauteur décroissante. Travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. droite plus large et en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. ; porte cochère monumentale, flanquée de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. en pierre bleue et surmontée d’un balcon sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. à voluteOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. précédant une porte-fenêtre à entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne.. Aux angles, trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. en creux. Fenêtres rectangulaires sur appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. saillants formant cordonCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition.; encadrements à filets aux deux étages inférieurs. Quatrième niveau traité en attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement., entre un cordon mouluré en cavet et une architraveMoulure inférieure de l’entablement, située sous la frise. à fasces sous corniche à modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche.; quelques garde-corps en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. à motif en double voluteOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc.. Grilles des fenêtres du rez-de-chaussée, garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. du balcon et vantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. de la porte plus récents (troisième quart du XIXe siècle).

À l’intérieur, à l’arrière, à l’emplacement de l’ancien jardin, construction sur fermes PolonceauCharpente Polonceau. Charpente de halle rectangulaire dont les éléments en traction (entraits) sont des tirants en fer ou en acier, tandis que les éléments en compression (arbalétriers, poinçons) sont en fonte ou en bois. Brevet de l'ingénieur français Polonceau de 1836. abritant un ensemble de Temples maçonniques construit en 1909 pour la loge «Les Vrais Amis de l’Union et du Progrès Réunis», sur les plans de l’architecte P. Bonduelle, et inaugurés en 1910.

Au rez-de-chaussée, vaste narthex précédant le Petit Temple et le Temple Moyen. À l’étage, Grand Temple accessible par un escalier monumental logé dans l’ancien immeuble.
Temples de plan rectangulaire, de style égyptianisant, au décor stuqué partiellement polychrome et doré, intégrant des éléments de marbre et des boiseries. Dans chaque temple, disposition symbolique de l’entrée à l’ouest et du trône du Vénérable à l’est; corniches moulurées en gorge, pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. hathoriques, décor d’uraeus, disques solaires ailés, aigles bicéphales, frisesBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de Khakerou et attributs maçonniques. Petit Temple raffiné, aux murs revêtus de tissu et meublé de stalles sous une voûte étoilée. Décor plus plastique des Temples Moyen et Grand : colonnes en faisceaux de papyrus engagées, jumelées et couronnées de béliers dans le Grand Temple; voûte étoilée dans le Temple Moyen ; plafond à caissons orné d’un remarquable zodiaque et de figures d’Isis et d’Horus dans le Grand Temple. Vitraux dans la cage d’escalier. Toiles allégoriques du Grand Temple provenant de l’ancien Temple de la rue des Ursulines datant de 1898-1899, fréquenté jusqu’en 1908.


Sources

Archives
AVB/TP 13304 (1832), 13309 (1909).

Périodiques
M.M. CELIS, De egyptiserende maçonnieke tempels van de Brusselse loges «Les Amis Philantropes» et «Les Vrais Amis de l’Union et du Progrès Réunis», dans M. & L, 1984, 3, pp. 25-41.