Typologie(s)

cinéma

Intervenant(s)

Rie HAANarchitecte1950

Paul HAMESSEarchitecte1913

Paul HAMESSE & FRÈRESarchitecte, bureau d'architectes1910

Statut juridique

Classé depuis le 27 mars 1997

Styles

Art nouveau

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 30716
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Description

Ancien cinéma Pathé-Palace, construit en 1913, en Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise. annonçant l’Art Déco, par l’architecte P. Hamesse, pour la société « Les Grands Palais d’Attractions Pathé Frères».

Première véritable salle de cinéma à Bruxelles, du type brasserie-concert, elle pouvait accueillir 2.500 spectateurs et comportait un parterre en deux parties, deux balcons, des foyers, des annexes et un vaste bar en sous-sol. À l’arrière, les façades donnaient au n°28, rue Van Praet et au Borgval, nos 19-21. Le terrain avait été occupé précédemment par l’Hôtel des Ventes, élevé en style éclectiqueStyle éclectique (de 1850 à 1914 environ). Courant architectural original puisant librement son inspiration dans plusieurs styles. sur les plans de l’architecte Alph. Dumont en 1880-1881 et dont certains éléments ont été repris dans la construction actuelle, à structure de béton armé et charpente métallique. Sous un couronnement festonné, façade principale de pierre blanche et bleue, dont le rez-de-chaussée a été défiguré par un placage moderne, mais qui conserve aux étages deux larges pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. sur socleMassif surélevant un support ou une statue. hérités de la façade de Dumont. Au centre, colonneUne colonne est un support vertical formé d’un fût de plan circulaire ou polygonal et souvent d’un chapiteau et d’une base. Une colonnette désigne une petite colonne. de bow-windowsDe l’anglais bow (arc dans le sens d’arqué, courbé) et window (fenêtre). Le bow-window apparaît avec l’Art nouveau. Il s’agit d’un élément en surplomb qui s’intègre par son plan cintré à la façade. Il se différencie de la logette, d’ordinaire de plan rectangulaire et qui paraît appliquée sur la façade. Le bow-window peut occuper plusieurs niveaux. arrondis, ajourés de cinq fenêtres rectangulaires étroites aux deux niveaux inférieurs et, au troisième, d’oculi allongés entourés de rosacesRosace. Ornement symétrique circulaire évoquant une fleur stylisée ou d’autres végétaux. Se dit également d’une baie circulaire à remplage et/ou vitrail, analogue à cet ornement. La rosette est une rosace de petite taille. et coiffés d’un balcon à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. de pierre, découpée de motifs géométriques et ornée de sphères. CornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. puissante, sur modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche., soulignée d’une ligne de perles et pirouettes et sommée d’une corbeille de fruits surmontée du coq, emblème de la firme Pathé.



Rue Jules Van Praet 24-26-28 (photo 2015).

Rue Jules Van Praet, façade cimentéeEnduit de mortier de ciment type Portland, un matériau gris et très dur qui entre dans la composition du béton et du mortier moderne. de quatre niveaux et cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Rez-de-chaussée d’origine, comportant une large vitrine entre deux portes accostées de montants cannelésLes cannelures sont des canaux longs, parallèles et en répétition, ornant des pilastres ou des colonnes., défiguré par un auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. en 1971. Aux étages, saillie des trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. centrales encadrées de larges pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. ornés d’une corbeille de fruits, ajourées d’une fenêtre triple au premier étage, découpées de lésènesLes lésènes sont des jambes saillantes en répétition sur un mur, réunies par un arc ou par une frise d’arceaux. Ce couronnement d’arc ou d’arceaux distingue la lésène du pilastre. aux deuxième et troisième et coiffées d’un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. courbe à cornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. sur modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche..


Au
Borgval, façade en simili-pierreEnduit dont la couleur et la texture imitent la pierre de manière très convaincante, avec généralement des joints factices remplis de mortier gris. de quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., rythmées par des arcaturesFrise d’arcatures ou d’arceaux. Suite de petits arcs décoratifs ou de petites baies aveugles couvertes d’un arc. sur pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. à imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. et divisées en deux registresAlignement horizontal de baies sur un pignon. par un cordonCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition..

Intérieur dont le riche décor de peintures polychromes et boiseries dorées, très influencé par la Sécession viennoise, a été complètement transformé en 1950 par l’architecte R. Haam. Servant depuis 1976 de salle d’exposition commerciale, avec parking.

Sources

Archives
AVB/TP 25458 (1913), 4859 (1880-1881), 60702 (1950), 82377 (1971) et 89280 (1976). 

Périodiques
J. BRAEKEN, Paleizen voor de Hoofdstad, dans M&L, 1988, n° 5, pp. 49-51.