Typologie(s)
château d’eau / réservoir
Intervenant(s)
GRONDEL – entrepreneur – 1904
Inventaire(s)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Scientifique Cette valeur est généralement utilisée pour évaluer les zones naturelles ou semi-naturelles et selon leurs qualités botaniques. Dans le cadre d’un bien, il peut s’agir de la présence d’un élément (de construction) (matériau particulier, matériau expérimental, procédé ou élément constructif) ou du témoignage d’un espace spatiostructurel (urbanistique) dont la préservation doit être envisagée à des fins de recherche scientifique.
- Social Cette valeur est difficile à distinguer de la valeur folklorique et généralement insuffisante pour justifier une sélection à elle seule. Il peut s’agir d’un : – lieu de mémoire d’une communauté ou d’un groupe social (par exemple, la potale à Berchem-Sainte-Agathe située place de l’église à Berchem-Sainte-Agathe, le Vieux Tilleul de Boondael à Ixelles)?; – lieu relevant d’une symbolique populaire (par exemple, le café «?La Fleur en Papier Doré?» situé rue des Alexiens)?; – lieu de regroupement ou de structuration d’un quartier (par exemple, les immeubles du Fer à Cheval dans la cité du Floréal).
- Technique Un bien possède un intérêt technique en cas d’utilisation précoce d’un matériau ou d’une technique particulière (ingénierie), ou s’il présente un intérêt constructif ou technologique particulier, une prouesse technique ou une innovation technologique. Il peut également être considéré comme ayant une valeur archéologique industrielle s’il témoigne de méthodes de construction anciennes. Bien entendu, l’intérêt technique est à mettre en relation avec l’intérêt scientifique.
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2014-2016
id
Urban : 29222
Description
Implanté
en retrait de la rue, ancien château d’eau, construit par la firme Grondel
(Gand) à la demande de la Compagnie Intercommunale des Eaux de Bruxelles, 1904.
Conçu selon le procédé de béton armé de François Hennebique breveté en 1892, le château d’eau devait assurer les besoins en eau à la population et à l’ensemble des petites industries qui se développaient alors dans le quartier Berkendael. Il est l’un des premiers, en région bruxelloise, à avoir été réalisé en béton armé.
L’activité du château d’eau cesse en 1934, peut-être en raison du ralentissement de l’activité industrielle locale. Le bâtiment est racheté en 1956 par la Commune de Forest qui l’utilise comme espace de stockage. Il est aujourd’hui réaffecté en bureaux et en logements sur base d’un projet de 2004 (annexion à deux immeubles de logement à front de rue).
Description
Tour haute de 33,85 mètres. Base octogonale comptant trois niveaux sous terrasse bordée d’une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire.. Sur un soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. de pierre bleue, maçonnerie de briques rouges et pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. d’angle en béton; cordonsCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. moulurés soulignant les niveaux. Fenêtres à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. ultérieurement percées dans chaque face.
Sur cette base, structure en béton se développant autour du noyau central également en béton armé comprenant l’escalier. Elle porte le soubassement octogonal (ancienne salle des machines) et la cuve sommitale à fond plat, d’une hauteur de 5,2 mètres et d’une capacité de 500 m3, tous deux en béton. Cuve aujourd’hui complètement ouverte de fenêtres pour éclairer le triplex qui y a été aménagé (2004). Noyau central sommé d’un édicule culminant à plus de trente mètres de haut, sur lequel était initialement fixé une éolienne.
Toitures-terrasses de la base, de la cuve et de l’édicule bordées d’une balustrade en béton (remplacées). MenuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. remplacée.
Inscription sur la liste de sauvegarde 01.10.1998
Conçu selon le procédé de béton armé de François Hennebique breveté en 1892, le château d’eau devait assurer les besoins en eau à la population et à l’ensemble des petites industries qui se développaient alors dans le quartier Berkendael. Il est l’un des premiers, en région bruxelloise, à avoir été réalisé en béton armé.
L’activité du château d’eau cesse en 1934, peut-être en raison du ralentissement de l’activité industrielle locale. Le bâtiment est racheté en 1956 par la Commune de Forest qui l’utilise comme espace de stockage. Il est aujourd’hui réaffecté en bureaux et en logements sur base d’un projet de 2004 (annexion à deux immeubles de logement à front de rue).
Description
Tour haute de 33,85 mètres. Base octogonale comptant trois niveaux sous terrasse bordée d’une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire.. Sur un soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. de pierre bleue, maçonnerie de briques rouges et pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. d’angle en béton; cordonsCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. moulurés soulignant les niveaux. Fenêtres à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. ultérieurement percées dans chaque face.
Sur cette base, structure en béton se développant autour du noyau central également en béton armé comprenant l’escalier. Elle porte le soubassement octogonal (ancienne salle des machines) et la cuve sommitale à fond plat, d’une hauteur de 5,2 mètres et d’une capacité de 500 m3, tous deux en béton. Cuve aujourd’hui complètement ouverte de fenêtres pour éclairer le triplex qui y a été aménagé (2004). Noyau central sommé d’un édicule culminant à plus de trente mètres de haut, sur lequel était initialement fixé une éolienne.
Toitures-terrasses de la base, de la cuve et de l’édicule bordées d’une balustrade en béton (remplacées). MenuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. remplacée.
Inscription sur la liste de sauvegarde 01.10.1998
Sources
Archives
ACF/Urb.
3467, 3718, 6224 (1913), 10650 (1929), 14247 (1942), 23329 (2004).
Ouvrages
Inventaire visuel de l’architecture industrielle à
Bruxelles-Ixelles, AAM, Bruxelles, 1980-1982, fiche 41.
MEGANCK, M., Bruxelles par-delà les murs,
Aparté, Bruxelles, 2006, pp. 180-181.
Sites internet
http://www.h2obrussels.com