Typologie(s)
château d’eau / réservoir
immeuble de bureaux
immeuble de bureaux
Intervenant(s)
INCONNU - ONBEKEND – 1879-1880
INCONNU - ONBEKEND – 1890
Styles
Éclectisme
Inventaire(s)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Extension Sud (Apeb - 2005-2008)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2006-2007
id
Urban : 15737
Description
Château d'eau (1879-1880)
Situé avenue de la Belle Alliance et datant de 1879-1880, ce château d'eau de 15 mètres de haut est aujourd'hui transformé en bureaux (architecte Louis DE BEAUVOIR). Avec celui de Mariemont (1868), il compte parmi les plus anciens de Belgique. À deux niveaux sur un soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en moellonsPierres grossièrement équarries mises en œuvre dans une maçonnerie., de style éclectique, il est constitué d'un pied fermé circulaire légèrement empatté et d'une partie supérieure polygonale sous toiture en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon.. ÉlévationDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. en briques rehaussées de pierre bleue. Pied ajouré de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. ; porte à encadrement frappé d'une agrafe. La partie supérieure, qui cachait autrefois la cuve en fer à fond plat de 600 m3 (supprimée lors de la transformation) et percée d'oculiJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. (récents), est séparée du pied par une large friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. d'arceaux, ajourée récemment de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. oblongues.
Château d'eau (1890)
Château d'eau (1890)
Situé avenue de la Belle Alliance et datant de 1890, ce château d'eau est aujourd'hui désaffecté. Sa cuve possédait une capacité de 800 m3. Il compte trois niveaux, les deux premiers en colonne, le dernier, en léger encorbellementUne partie d'élévation est dite en encorbellement lorsqu'elle s’avance en surplomb. polygonal, ajouté en 1908 et portant la hauteur de l'édifice à 30 mètres. ÉlévationDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. en briques rehaussées de pierre bleue, sur soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en moellonsPierres grossièrement équarries mises en œuvre dans une maçonnerie.. Pied fermé à empattement, percé de fenêtres jumelées. Deuxième niveau couronné d'une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. d'arceaux. Jours1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. fins et oblongs.
Sources
Archives
Château d'eau (1879-1880)
Château d'eau (1879-1880)
AVB/AA 1879, 918.
Château d'eau (1890)
AVB/AA 1891, 2758/2760.
AVB/BC 1908, II, p. 19-23 ; 1910, II, pp. 565-566.
Ouvrages
MOUTURY, S., CORDEIRO, P., HEYMANS, V., Les quartiers Franklin Roosevelt et Vert Chasseur, Cellule du Patrimoine historique, Ville de Bruxelles, Bruxelles, 1998, s.p.
AVB/AA 1891, 2758/2760.
AVB/BC 1908, II, p. 19-23 ; 1910, II, pp. 565-566.
Ouvrages
MOUTURY, S., CORDEIRO, P., HEYMANS, V., Les quartiers Franklin Roosevelt et Vert Chasseur, Cellule du Patrimoine historique, Ville de Bruxelles, Bruxelles, 1998, s.p.
VAN CRAENENBROECK, W. (dir), L'unité dans la diversité. La Belgique des châteaux d'eau, Anseau, Crédit communal, Bruxelles, 1991, pp. 77, 78, 83, 84, 136, 138, 171.
Château d'eau (1890)
Château d'eau (1890)
Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles. Bruxelles hors pentagone, AAM éditions, Bruxelles, 1980-82, fiche 118.