



Typologie(s)
halle de sport
piscine
stade
Intervenant(s)
René AERTS – architecte – 1972-1975
Paul RAMON – architecte – 1972-1975
Jacques ROBIN – ingénieur – 1972-1975
GROUPE FORUM – 1972-1975
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Inventaire(s)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem), l’authenticité (idem + qualité d’exécution) et l’intégrité (état de conservation, éléments d’origine). Un bien possède également un intérêt artistique s’il intègre des œuvres d’art (sculptures, reliefs conçus pour le bien, etc.) ou des éléments décoratifs originaux ou particulièrement qualitatifs (vitraux signés, sgraffites, claire-voie, etc.).
- Esthétique Historiquement, cet intérêt était utilisé pour désigner des espaces verts de valeur et des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur. Mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. Une prise en compte d’autres intérêts s’impose : l’intérêt artistique, l’intérêt paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain et/ou naturel, les panoramas) et l’intérêt urbanistique (ensembles urbains spontanés ou organisés). Les critères de sélection suivants lui sont généralement associés : la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle.
- Historique Le bien présente un intérêt historique : - s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune ; - s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.) ; - s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold) ; - s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte) ; - s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès) ; - s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies) ; - s’il est représentatif de l’œuvre d’un architecte important dans l’histoire de l’architecture à l’échelle internationale, nationale, régionale ou locale (cela concerne à la fois des architectes connus comme V. Horta, V. Bourgeois, M. Polak mais aussi des architectes secondaires, liés localement à une commune, notamment Fernand Lefever à Koekelberg ou Emile Hoebeke à Berchem-Sainte-Agathe).
- Social Cet intérêt est difficile à distinguer de l’intérêt folklorique et généralement insuffisante pour justifier une sélection à elle seule. Il peut s’agir d’un : - lieu de mémoire d’une communauté ou d’un groupe social (par exemple, la chapelle de pèlerinage située place de l’Église à Berchem-Sainte-Agathe, le Vieux Tilleul de Boondael à Ixelles) ; - lieu relevant d’une symbolique populaire (par exemple, le café «?La Fleur en Papier Doré?» situé rue des Alexiens) ; - lieu de regroupement ou de structuration d’un quartier (par exemple, les immeubles du Fer à Cheval dans la cité du Floréal) ; - bien faisant partie ou comprenant des équipements collectifs (écoles, crèches, salles communales/paroissiales, salles de sport, stades, etc.) ; - bien ou ensemble (de logements sociaux ou non) conçu de manière à stimuler les interactions sociales, l’entraide et la cohésion de quartier (par exemple les quartiers résidentiels construits après la Seconde Guerre mondiale à Ganshoren ou les quartiers spécifiquement destinés aux aînés) ; - bien faisant partie d’un complexe industriel ayant engendré une activité importante au sein de la commune où il se situe ou pour la Région.
- Technique Par intérêt technique d’un bien, on entend l’utilisation précoce d’un matériau ou d’une technique particulière (ingénierie) ; les bâtiments d’importance structurelle ou technologique ; une prouesse d’ingénierie ou une innovation technologique ; les témoignages de méthodes de construction obsolètes (archéologie industrielle). Dans certains cas, cet intérêt peut être lié à l’intérêt scientifique (par exemple des vestiges archéologiques).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont historiquement joué un rôle prépondérant dans l’aménagement de l’espace bâti et urbain. Ils définissent généralement d’autres formes d’urbanisme (plan) de manière à créer une interaction entre l’espace bâti et l’espace non bâti (ou ouvert). Cet aménagement inclut également la cohérence entre les différentes échelles. Un bien immobilier a un intérêt urbanistique lorsqu’il y joue un rôle, par exemple : - les immeubles d'angle, - les places cohérentes et les enfilades d’immeubles (suite de façades formant un ensemble homogène de même style, même époque et/ou même gabarit), - les cités-jardins, - les tours (immeubles de grande hauteur) et la qualité de leur relation avec leur environnement immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, - les vestiges de concepts urbanistiques et la façon dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme, par exemple, les palais urbains éclectiques et/ou les hôtels particuliers du quartier Léopold qui sont encore préservés.
Recherches et rédaction
id
Description
Centre sportif multidisciplinaire relevant de l’architecture high-tech conçu par le bureau d’architectes Groupe Forum (architectes René Aerts et Paul Ramon) à la demande de la commune de Woluwe-Saint-Pierre, 1972-1975. Suivi d'extensions vers 1980.
Ensemble comprenant des salles de sport avec piscine et salle omnisports, des
terrains de sport en plein air et une tribune couverte, situé entre les avenues
Salomé Jules Du Jardin, des Grands Prix et de la Pelouse. Le site est entouré
de haies et de grands arbres et présente des qualités paysagères remarquables.
Historique
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les activités de l'hippodrome de Stockel
cessent et le site est mis en vente. En 1959, la commune de Woluwe-Saint-Pierre
- dirigée par le bourgmestre Jean Evrard - décide d'acheter les trois hectares
de terrain et d'installer une infrastructure sportive communale au sud de
l'ancien hippodrome.
Dans une première phase, les travaux se limitent à un aménagement temporaire
des terrains de sport, situés entre l'avenue Salomé déjà construite, l'avenue
Jules Du Jardin et le nouveau tracé de l'avenue des Grands Prix. Le terrain est
nivelé et un terrain de football est construit le long des deux tribunes
existantes de l'hippodrome, entouré d'une piste d'athlétisme. Au nord-est de
celle-ci se trouve un terrain de hockey. Les tribunes restent à la disposition
du public, mais servent également d'espace de stockage pour les services
municipaux. Ce complexe sportif porte le nom de Stade Evrard.
Dans les années 1970, la commune décide de reconstruire entièrement le centre
sportif et de le doter d'une infrastructure moderne et de grande envergure. Les
terrains de sport et les tribunes existants sont démolis pour faire place à de
nouveaux bâtiments et terrains de sport. Le duo d'architectes bruxellois René
Aerts (1921-1983) et Paul Ramon (1919-avant 1999) est désigné par la commune
pour réaliser le projet. Ils conçoivent deux immenses salles de sport en
ossature métallique, fabriquées par un consortium d'entreprises espagnoles, à
savoir S.A. Atmesa, Sagunto et l'entreprise Fabrimetal.
Le bâtiment sud comprend une piscine olympique de 50 mètres. La particularité
de cette piscine réside dans sa cloison et son fond mobile, qui permettent
d'ajuster la longueur de la zone de natation. Le deuxième bâtiment comprend une
salle omnisports pour les sports de combat et de balle. Les deux parties sont
reliées par une cafétéria centrale de 200 places. Le centre sportif est
officiellement inauguré le 20.06.1975.
Peu après l'inauguration des bâtiments, les terrains de sport extérieurs sont
aménagés (1976). Au nord, un terrain de football est entouré d'une piste
d'athlétisme. Au sud, plusieurs courts de tennis et un terrain de hockey sont
construits. Au centre, une tribune couverte, donne sur les terrains de sport au
nord.
Vers 1980, le centre sportif est agrandi par un bâtiment sous toiture à shedsCouverture de profil en dents de scie d’un bâtiment industriel, composée d’une succession de petits toits à deux versants d’inclinaison différente. Le versant du toit le plus pentu est d'ordinaire vitré.
successifs. Six courts de squash et cinq courts de tennis couverts sont
aménagés au rez-de-chaussée, tandis que le sous-sol abrite un stand de tir de
50 mètres et une salle omnisports pour les sports de combat et la gymnastique.
Description
Bâtiment principal avec piscine et hall de sport
Le bâtiment principal se caractérise par son échelle monumentale et sa
logique structurelle prononcée. Il se compose de deux immenses halls de
hauteurs différentes (environ 20 m et 24 m), dont les toits inclinés forment un
V. Cette structure de toit dynamique crée une silhouette expressive qui
souligne le rythme de la construction de la charpente. Les halls sont reliés
par un volume bas avec toiture plate. Un volume bas supplémentaire est situé le
long de l'avenue Salomé.
Le hall d'entrée, situé dans le volume bas central, constitue le cœur de la
circulation et abrite non seulement l'accès aux infrastructures sportives, mais
aussi les vestiaires, les divers services et la cafétéria. Le hall nord
comprend la salle omnisports, tandis que le hall sud abrite la piscine. Le
volume sous toit plat du côté nord est occupé par une école.
L'expression structurelle du bâtiment est définie par son imposant squelette en
acier, composé de deux colonnesUne colonne est un support vertical formé d’un fût de plan circulaire ou polygonal et souvent d’un chapiteau et d’une base. Une colonnette désigne une petite colonne. massives en acier par salle, entre lesquelles
des poutres horizontales sont insérées aux points les plus hauts et les plus
bas. Ce cadreSystème de sécurité suspendu sous la cabine. Il déclenche la commande de parachute qui arrête la cabine en cas de rencontre d’un obstacle à la descente. structurel supporte un module répétitif de six mètres, composé de
minces colonnesUne colonne est un support vertical formé d’un fût de plan circulaire ou polygonal et souvent d’un chapiteau et d’une base. Une colonnette désigne une petite colonne. d'acier et de profils de fer, qui soutiennent à la fois les
côtés verticaux des toits en appentisToit à un seul versant. et les pentes des toits. Les murs
latéraux sont renforcés par des poutres inclinées, ce qui souligne le caractère
rythmique et géométrique de la structure.
La monumentalité des halls est renforcée par l'intégration stratégique de la
lumière du jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants.. De baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. vitrées sur toute la largeur de la façade le long des
côtés verticaux des toits en shedCouverture de profil en dents de scie d’un bâtiment industriel, composée d’une succession de petits toits à deux versants d’inclinaison différente. Le versant du toit le plus pentu est d'ordinaire vitré. (côtés nord et sud) assurent une entrée de
lumière diffuse et uniforme, tandis que les grandes sections vitrées
triangulaires sur les côtés est et ouest créent un jeu alternatif d'ombre et de
lumière. La piscine est en outre caractérisée par des portes coulissantes sur
le côté sud, qui non seulement créent une relation visuelle avec l'espace
extérieur, mais donnent également un accès direct au solarium.
Les murs latéraux triangulaires sont revêtus de panneauxLe terme panneau désigne un élément de menuiserie rectangulaire ou carré, enserré dans la structure d’une porte ou d’un lambris. sandwich en aluminium
peints en rouge brique. Le toit est recouvert de tôles ondulées en aluminium.
Sous le toit incliné des deux salles se trouve une tribune qui suit la forme du
toit, renforçant ainsi la cohérence spatiale entre la structure et la fonction
du bâtiment.
Tribune couverte
La tribune est couverte par un impressionnant auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. réalisé selon le type
Aero-Elascon. L'auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. est soutenu par une série de fermesLa ferme est un assemblage de pièces généralement en forme de triangle, situé dans un plan perpendiculaire à celui des versants du toit, et constituant l’ossature de la charpente. La fermette est une ferme de petite dimension. courbes en acier
ancrées à l'arrière du bâtiment dans des colonnesUne colonne est un support vertical formé d’un fût de plan circulaire ou polygonal et souvent d’un chapiteau et d’une base. Une colonnette désigne une petite colonne. en acier reposant sur une
base en béton. Les fermesLa ferme est un assemblage de pièces généralement en forme de triangle, situé dans un plan perpendiculaire à celui des versants du toit, et constituant l’ossature de la charpente. La fermette est une ferme de petite dimension. courbes sont reliées entre elles par un réseau de
pannes horizontales et de lattes. La toiture est constituée de tôles ondulées. La
tribune repose sur un volume massif en béton, qui contient des vestiaires et
des zones de stockage. L'arrière de ce volume est habillé de tôles ondulées en
aluminium dans une alternance de tons beige et rouge brique, créant un dialogue
subtil avec la finition de la façade du bâtiment principal.
C’est au niveau de 2,50 mètres que se trouve le premier gradin. On y accède par
des escaliers métalliques placés symétriquement le long des deux côtés du
bâtiment. Des garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... métalliques encadrent la structure et apportent une
finition fonctionnelle et discrète. Les sièges sont intégrés dans la
sous-structure en béton et consistent en une série de marches en béton massif.
Intérêts patrimoniaux
Intérêt artistique
Sportcity est représentatifLa représentativité renvoie au fait que le bien réunit une ou plusieurs caractéristiques significatives en
comparaison avec d’autres biens de la même catégorie (comme une typologie par exemple) : il doit
s’agir d’un « ?bon exemple ?» qui réunit de nombreuses caractéristiques significatives. La
représentativité d’un bien est évaluée en fonction de son contexte géographique (local, régional,
national), chronologique (importance dans l’histoire sociale, religieuse, politique, industrielle ou
scientifique, esthétique marquée), historique (par exemple, le bien traduit de manière significative une
caractéristique d’une certaine époque).
Comme pour l’évaluation de la rareté, la représentativité d’un bien demande que l’on puisse le
comparer avec d’autres appartenant à la même catégorie. Un bien peut être représentatif d’un style,
d’une typologie, d’un concept urbanistique, de l’œuvre de son concepteur, etc. de l’architecture high-tech, incorporant toutes
les connaissances technologiques (techniques et matériaux) de l’époque au
service du programme particulier de centre sportif. Sportcity a conservé son intégritéL’intégrité renvoie au concept « d’intégralité », c’est-à-dire le caractère complet sur le plan physique
(état de conservation du bien). Il s’agit d’évaluer si le bien conserve son homogénéité, sa lisibilité et sa
cohérence d’un point de vue matériel (conservation des matériaux d’origine, des techniques de
construction, de l’aménagement intérieur). Autrement dit c’est l’état d’un bien qui demeure intact, entier,
dans son état originel.
Un bien peut répondre au critère d’authenticité sans répondre à celui d’intégrité (par exemple un
complexe industriel réaffecté conserve son authenticité quand son caractère industriel est toujours
lisible mais pas son intégrité si l’intérieur et les menuiseries ont été transformés en vue de la
réaffectation).
et son authenticitéL’authenticité d’un bien est évaluée au regard de la conformité de son état actuel par rapport à son état
d’origine. Un bien est considéré comme authentique si le plan, la forme, le concept, la fonction, les
techniques, les matériaux et la décoration des éléments intérieurs correspondent à un état significatif
(ou caractéristique). Même si un bien a subi une dégradation naturelle ou une transformation (par
exemple le remplacement des menuiseries, notamment des fenêtres, ou le remplacement des
devantures de magasin) il peut toujours être conforme à son état d’origine (la continuité structurelle est
préservée). Un bien est authentique si son concept et sa fonction initiale sont toujours lisibles (par
exemple un complexe industriel réaffecté).
La transformation peut alors être considérée comme un élément de son histoire. Il s’agit dès lors
d’évaluer l’éventuelle intégration d’éléments de valeur au cours de l’histoire du bâtiment. .
L’ensemble sportif se distingue par sa composition originale et fonctionnelle,
où le triangle est utilisé comme leitmotiv. Les salles de sport étaient progressistes
pour leur époque grâce à leur système de construction simple mais extrêmement
technique et à l’utilisation de matériaux de construction modernes tels que l’acier,
le verre et des panneauxLe terme panneau désigne un élément de menuiserie rectangulaire ou carré, enserré dans la structure d’une porte ou d’un lambris. sandwich en aluminium. Ces matériaux restent en grande
partie visibles, ce qui contribue à l’esthétique épurée et industrielle du
complexe.
La tribune, construite en 1976, reflète également un concept architectural
progressiste et sobre. L’auvent autoportant est remarquable par sa forme de parabole
qui repose sur une technique de construction ingénieuse permettant une
construction sans colonneUne colonne est un support vertical formé d’un fût de plan circulaire ou polygonal et souvent d’un chapiteau et d’une base. Une colonnette désigne une petite colonne.. Cela garantit une vue parfaite depuis tout les gradins
du terrain de sport.
Sportcity est représentatifLa représentativité renvoie au fait que le bien réunit une ou plusieurs caractéristiques significatives en
comparaison avec d’autres biens de la même catégorie (comme une typologie par exemple) : il doit
s’agir d’un « ?bon exemple ?» qui réunit de nombreuses caractéristiques significatives. La
représentativité d’un bien est évaluée en fonction de son contexte géographique (local, régional,
national), chronologique (importance dans l’histoire sociale, religieuse, politique, industrielle ou
scientifique, esthétique marquée), historique (par exemple, le bien traduit de manière significative une
caractéristique d’une certaine époque).
Comme pour l’évaluation de la rareté, la représentativité d’un bien demande que l’on puisse le
comparer avec d’autres appartenant à la même catégorie. Un bien peut être représentatif d’un style,
d’une typologie, d’un concept urbanistique, de l’œuvre de son concepteur, etc. de l’architecture du bureau renommés Groupe Forum (René
Aerts et Paul Ramon). Les qualités architecturales ont été reconnues dès leur
construction: en 1975 et 1978 des articles sur le complexe sont parus
dans la célèbre revue d’architecture «Acier – Stahl - Steel».
Le duo d'architectes René Aerts et Paul Ramon a étudié à l'école Saint-Luc à
Bruxelles et a été actif entre 1950 et 1970 sous le nom de Groupe Forum. Ils se
sont spécialisés dans les bâtiments publics, notamment les centres sportifs,
les hôpitaux, les logements sociaux et les écoles. Une dizaine de leurs
réalisations sont reprises dans l'inventaire. Beaucoup de ces bâtiments se
trouvent dans la commune de Woluwe-Saint-Pierre. Citons ainsi l'église
Notre-Dame de Stockel (1958), le siège de l'INAMI le long de l’avenue de Tervueren
211 (1968) et les collèges Jean XXIII et Saint-Joseph le long de l’avenue de
Woluwe (1958-1961).
Intérêt esthétique
Le centre sportif Sportcity a une valeur contextuelleLa valeur contextuelle d’un bien dépend de la manière dont celui-ci entre en relation avec son
environnement d’un point de vue :
- urbanistique : le bien marque un angle ou une perspective, ou sert de point de repère dans le
paysage qu’il marque par une présence forte (son implantation, sa volumétrie remarquable)?;
- paysager : le bien présente des qualités paysagères en raison de la particularité de son
emplacement, ou de la manière dont s’articulent ou s’implantent sur un site les différents
volumes qui le composent ;
- esthétique : le bien se distingue par la qualité de son intégration ou de son insertion dans le
paysage urbain ou la trame résidentielle ; il contribue à l’effet d’ensemble visuellement
harmonieux du quartier et participe à un cadre de vie de qualité ;
- social : un ensemble de logements sociaux, un complexe industriel, etc. ;
- historique : un ancien noyau villageois (premier bâti d’une commune), les biens conçus dès
l’origine d’un concept urbanistique (par exemple les maisons bourgeoises autour des parcs
Elisabeth ou de Forest). en raison de sa
contribution à l'effet visuel cohérent au sein de l'environnement urbain. Il
occupe une grande partie de l’îlot bâti et est soigneusement intégré dans son
environnement. L’aménagement du centre sportif a tenu compte des rangées
d'arbres existantes situées à l'origine le long de l'hippodrome de Stockel. Plusieurs
arbres situés sur les côtés nord et ouest du site étaient déjà présents avant
la construction du centre sportif, ce qui leur permet aujourd'hui d’être
considérés comme centenaires.
L'implantation des salles de sport sur le site a été déterminée en fonction
d'une orientation optimale dans le sens nord-sud. Le hall de piscine est
stratégiquement situé dans la partie sud du complexe et s'ouvre sur le solarium.
Intérêt historique
Sportcity est représentatifLa représentativité renvoie au fait que le bien réunit une ou plusieurs caractéristiques significatives en
comparaison avec d’autres biens de la même catégorie (comme une typologie par exemple) : il doit
s’agir d’un « ?bon exemple ?» qui réunit de nombreuses caractéristiques significatives. La
représentativité d’un bien est évaluée en fonction de son contexte géographique (local, régional,
national), chronologique (importance dans l’histoire sociale, religieuse, politique, industrielle ou
scientifique, esthétique marquée), historique (par exemple, le bien traduit de manière significative une
caractéristique d’une certaine époque).
Comme pour l’évaluation de la rareté, la représentativité d’un bien demande que l’on puisse le
comparer avec d’autres appartenant à la même catégorie. Un bien peut être représentatif d’un style,
d’une typologie, d’un concept urbanistique, de l’œuvre de son concepteur, etc. de la typologie de centre sportif après la
Seconde Guerre mondiale. Pendant cette période, la société accorde une
importance croissante au bien-être, aux loisirs et au sport comme éléments
essentiels de la vie quotidienne. Plusieurs communes bruxelloises ont pris
l'initiative, dès les années 1950 et 1960, de construire des salles omnisports,
des piscines et des terrains de sport en plein air, dans le but de favoriser le
confort et la santé de leurs habitants.
Sportcity a une valeur contextuelleLa valeur contextuelle d’un bien dépend de la manière dont celui-ci entre en relation avec son
environnement d’un point de vue :
- urbanistique : le bien marque un angle ou une perspective, ou sert de point de repère dans le
paysage qu’il marque par une présence forte (son implantation, sa volumétrie remarquable)?;
- paysager : le bien présente des qualités paysagères en raison de la particularité de son
emplacement, ou de la manière dont s’articulent ou s’implantent sur un site les différents
volumes qui le composent ;
- esthétique : le bien se distingue par la qualité de son intégration ou de son insertion dans le
paysage urbain ou la trame résidentielle ; il contribue à l’effet d’ensemble visuellement
harmonieux du quartier et participe à un cadre de vie de qualité ;
- social : un ensemble de logements sociaux, un complexe industriel, etc. ;
- historique : un ancien noyau villageois (premier bâti d’une commune), les biens conçus dès
l’origine d’un concept urbanistique (par exemple les maisons bourgeoises autour des parcs
Elisabeth ou de Forest). en ce qu’il est à considérer en parallèle
avec l’histoire du développement urbanistique de la commune qui à partir des
années 1970, a mis en place un complexe sportif moderne et confortable qui se
distingue par son ampleur et la polyvalence de l’infrastructure.
Intérêt social
Ce centre sportif est représentatifLa représentativité renvoie au fait que le bien réunit une ou plusieurs caractéristiques significatives en
comparaison avec d’autres biens de la même catégorie (comme une typologie par exemple) : il doit
s’agir d’un « ?bon exemple ?» qui réunit de nombreuses caractéristiques significatives. La
représentativité d’un bien est évaluée en fonction de son contexte géographique (local, régional,
national), chronologique (importance dans l’histoire sociale, religieuse, politique, industrielle ou
scientifique, esthétique marquée), historique (par exemple, le bien traduit de manière significative une
caractéristique d’une certaine époque).
Comme pour l’évaluation de la rareté, la représentativité d’un bien demande que l’on puisse le
comparer avec d’autres appartenant à la même catégorie. Un bien peut être représentatif d’un style,
d’une typologie, d’un concept urbanistique, de l’œuvre de son concepteur, etc. de la politique de la commune de
Woluwe-Saint-Pierre visant à créer des infrastructures sportives accessibles et
de qualité pour tous ses habitants.
Intérêt technique
Le centre sportif de Sportcity est représentatifLa représentativité renvoie au fait que le bien réunit une ou plusieurs caractéristiques significatives en
comparaison avec d’autres biens de la même catégorie (comme une typologie par exemple) : il doit
s’agir d’un « ?bon exemple ?» qui réunit de nombreuses caractéristiques significatives. La
représentativité d’un bien est évaluée en fonction de son contexte géographique (local, régional,
national), chronologique (importance dans l’histoire sociale, religieuse, politique, industrielle ou
scientifique, esthétique marquée), historique (par exemple, le bien traduit de manière significative une
caractéristique d’une certaine époque).
Comme pour l’évaluation de la rareté, la représentativité d’un bien demande que l’on puisse le
comparer avec d’autres appartenant à la même catégorie. Un bien peut être représentatif d’un style,
d’une typologie, d’un concept urbanistique, de l’œuvre de son concepteur, etc. de l'utilisation des
techniques de construction d'après-guerre les plus modernes et se distingue par
un concept audacieux. Les deux salles de sport sont construites à partir d'une
structure en acier très sophistiquée sur le plan technique, avec d'immenses
zones d'éclairage. La stabilité des bâtiments a été calculée en fonction des
normes de sécurité de l'époque et pouvait résister à de fortes rafales de vent
et à des chutesBouquet pendant de fleurs ou de fruits. de neige. Les colonnesUne colonne est un support vertical formé d’un fût de plan circulaire ou polygonal et souvent d’un chapiteau et d’une base. Une colonnette désigne une petite colonne. et les poutres ont été en grande partie
fabriquées par une entreprise espagnole. Les dimensions impressionnantes
contribuent également à la monumentalité du complexe.
Les progrès dans la maîtrise du béton et de l'acier ont permis de recouvrir les
tribunes sportives d'un gigantesque auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine.. De même, la tribune de Sportcity a
été construite selon la typologie Aero-Elascon, développée à partir de 1953 par
l'ingénieur néerlandais J. Van Stockum. Ce système a d'abord été conçu comme un
modèle structurel préfabriqué pour les garages sans poteaux, mais à partir de
la fin des années 1950, il a également été utilisé pour les auventsPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. des
tribunes.
Outre la tribune Fallon à Woluwe-Saint-Lambert, la tribune de Sportcity est
l'un des rares exemples de tribunes Aero-Elascon subsistant dans la région
bruxelloise. La tribune du Sporting à Anderlecht (Parc Astrid), par exemple, a
déjà été démolie.
Intérêt urbanistique
Le centre sportif
Sportcity a une valeur d'ensemble puisqu'il a été construit entre 1972 et 1976
comme un ensemble homogène dédié aux sports multidisciplinaires, tant
intérieurs qu’extérieurs, par le même duo d'architectes René Aerts et Paul
Ramon (Groupe Forum).
Sources
Périodiques
HENRION, C., «Tribune couverte du Centre Sportif de Woluwe-Saint-Pierre (Bruxelles)», Acier – Stahl – Steel, 3, 1978, p. 119.
Ouvrages
HEINE, C., Woluwe-Saint-Pierre. Jadis, hier et aujourd’hui, Bruxelles, 1991, pp. 100, 136-137.
LACROIX, G., Woluwe-Saint-Pierre. Histoire et terroir, Bruxelles, 2012, pp. 271, 283.
VAN DIJK, P., Sportinfrastructuur: type stadions in het Brussels Hoofdstedelijk Gewest. Sportcentrum, Salomélaan 2, 1150 Sint-Pieters-Woluwe, Bruxelles, 2006, pp. 1-6.